Explosion du trafic vélo à Lyon

Depuis le 28 septembre 2016, la Métropole de Lyon a mis en ligne les données des 55 dispositifs de comptage automatique de vélos installés sur son territoire. Il est possible de visualiser le trafic sur le mois précédent, mais également un historique de plusieurs années avec possibilité de sélectionner un affichage par jour, semaine et mois.

Le trafic vélo s’envole !

Le grand public peut ainsi constater l’explosion du trafic vélo (+15% par an depuis 6 ans, 370% en 10 ans). Mieux sur un an (septembre 2015 à septembre 2016) le trafic est en augmentation de 27% sur de nombreux compteurs.

Les informations mises à jour quotidiennement sont accessibles sur le site internet http://www.eco-public.com/ParcPublic/?id=3902#

Le tiers des usagers du cours Gambetta sont des cyclistes !

Le 5 octobre 2016, un nouveau record a été atteint sur le cours Gambetta avec 6 137 vélos. Il conforte sa place de 1er axe cycliste de la Métropole devant la piste cyclable du Pont Morand et la voie verte des Berges du Rhône (au niveau du Pont Wilson).

A noter que ce même cours est emprunté par 13 000 voitures et camions : 32 % des usagers (hors piétons) de cet axe sont donc des cyclistes !

Le Pont de la Mulatière, récemment aménagé suite à la mobilisation du Collectif VALVE, se classe en 22ème position alors qu’il n’est que partiellement cyclable (une passerelle piétonne sera construite d’ici 2019 pour libérer de l’espace au profit d’une véritable piste cyclable dans le sens Sud-Nord).

La politique vélo de la Métropole de Lyon paie !

La forte progression du trafic vélo semble bien corrélée avec le développement des aménagements cyclables qui s’est accélérée sur les 5 dernières années.

Lire aussi :  Le vélo est l'une des meilleures solutions pour lutter contre la pollution de l'air

Elle récompense la politique menée par la Métropole et la Ville de Lyon depuis 10 ans et doit les inciter à poursuivre et même renforcer leurs efforts.

Les modes actifs pour une Métropole à Haute Qualité de Vie !

Le développement des modes actifs (marche à pied, vélo, trottinette) est le moyen le plus efficace et le moins couteux pour la collectivité pour réduire la pollution de l’air, les nuisances sonores et les difficultés de déplacements et ainsi tendre vers une Métropole à Haute Qualité de Vie.

Le vélo fluidifie le trafic !

Rappelons que la moitié des déplacements effectués en voiture dans la Métropole fait moins de 3 km. Si les alternatives sont suffisamment pratiques et confortables, les usagers préfèrent les utiliser, libérant la rue pour ceux qui en ont besoin : les livreurs, les personnes à mobilité réduite, les particuliers qui transportent un piano, ceux qui habitent loin des transports en commun, etc.

Ainsi la part modale de l’automobile baisse régulièrement dans la Métropole. Sur Lyon- Villeurbanne, elle n’est plus que de 26% en 2015 (35% en 2006) contre 47% à pied ou à vélo et 26% pour les transports en commun.

Source: http://collectifvalve.blogspot.fr/

8 commentaires sur “Explosion du trafic vélo à Lyon

  1. Francis Vergier

    Le cours Gambetta comprend une bande cyclable très étroite (et encombrée de véhicules en stationnements illicite), trois voies pour les voitures, un couloir de bus cyclable à contre-sens. Alors que les vélos représentent donc un tiers du trafic, il serait temps d’envisager la suppression d’une voie pour les voitures et de la remplacer par une large piste cyclable (suffisamment large pour qu’on puisse doubler un vélo car tout le monde ne roule pas à la même vitesse).

  2. Thierry

    Le cours Gambetta c’est en permanence comme ça : https://www.google.fr/maps/@45.7558737,4.8411225,3a,75y,134.34h,86.05t/data=!3m6!1e1!3m4!1sdt0_zDVN3TWIxWNQDovmHw!2e0!7i13312!8i6656

    Sous les voitures, c’est bien une piste cyclable qui se cache. On pourrait peut être commencer par lutter contre le stationnement très gênant et simplement appliquer la loi ? Enfin bon, même les policiers se stationnent là pour aller chercher des kebab, on est pas encore sorti…

  3. Vincent

    Collectif Valve > Rappelons que la moitié des déplacements effectués en voiture dans la Métropole fait moins de 3 km. Si les alternatives sont suffisamment pratiques et confortables, les usagers préfèrent les utiliser, libérant la rue pour ceux qui en ont besoin : les livreurs, les personnes à mobilité réduite, les particuliers qui transportent un piano, ceux qui habitent loin des transports en commun, etc.

    Cette population peut aussi parfois/souvent pratique l’intermodal : vélo → TC (→ vélo), avec un vélo classique ou un vélo pliable.

    L’intermodal, le point aveugle de la politique des déplacements en France.

  4. Vincent

    Le site a viré cette partie que j’avais soulignée et à laquelle je répondais:

    « ceux qui habitent loin des transports en commun »

  5. pedibus

    ouais… l’intermodalité c’est le faux-nez du monde automobiliste qui cherche un petit report hors de son mode pour continuer à vroum-vroumer, histoire de sortir de la thrombose :

    les modes de déplacement en ville sont essentiellement en concurrence, il faut le dire et le redire, tout le reste n’est que poudre aux yeux généreusement distribuée par les cliques municipales, techniciens du déplacement en tête, qui n’ont d’yeux que pour les débits de tuyaux viaires au service de Ste-Gnognole…

    les multimodaux c’est la moitié de l’épaisseur du trait de plume des chiffres des enquêtes-ménages-déplacements en dehors de la classique doublette transports urbains -marche  et un chouïa TER-vélo…

    bien sûr quelque soit le mode, sauf en pédibus, la marche intervient naturellement avec tous les autres…

     

    Sinon Lyon-Villeurbanne prend de plus en plus un look parisien en termes de part modale gnognole relictuelle :

    à un quart des déplacements il ne reste vraiment pas beaucoup de volonté politique à rassembler pour pousser dehors l’objet de ce qui nous retient ici, et fermer progressivement au stationnement et à la circulation rues et quartiers entiers ne devrait être l’affaire que de deux ou trois mandatures dans cette agglo…

     

  6. Bernard G.

    Tout à fait.

    C’est quasiment ce qu’on a dit et écrit quand on (VALVE comme les assoces pro tc) a participé aux groupes de travail préparant le nouveau PDU de Lyon

  7. pedibus

    Bonsoir Bernard.

    Grenoble semble embarquée dans un programme de piétonisation* de quelques rues supplémentaires après une consultation publique en cours :

    faut-il que Lyon passe aux écolos pour imaginer la même chose, et à une échelle plus vaste?

     

    *http://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?id=34452

     

  8. Metalrod11

    @Francis Vergier : Tout à fait d’accord. Mais le problème n’est pas uniquement lié aux aménagements.

    Quand j’étais jeune, je prenais quotidiennement cet axe. Je grillais (prudemment) les feux rouges. Depuis que je suis plus vieux, je « m’amuse » à respecter le Code de la route. Juste pour voir.

    Dans le sens ouest / est, cet axe est catastrophique ! Il y a un an, j’ai compté qu’entre la Guillotière et Bron, j’ai franchi une quinzaine de feux. J’en ai eu 13 de rouges ! … sans aucun « cédez-les-passage cycliste » !

    De mon point de vue, il faut clairement une piste cyclable large dans le sens est / ouest mais pour le sens ouest / est, c’est surtout une action à envisager sur les feux et/ou les « cédez-les-passage cycliste ».

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