Make pollution great again

Il sera dit que le renouvellement est en marche, et même à vélo qui plus est! Samedi dernier, la veille du premier tour aux élections législatives, Emmanuel Macron est venu pour voter dans sa ville, Le Touquet, et on a pu le voir faire du vélo l’après-midi dans les rues de la ville. Sans doute une manière pour lui de décocher une flèche de plus à Donald Trump après avoir déclaré ironiquement « Make our planet great again. »

Emmanuel Macron n’est pas un climato-sceptique ou un méchant pollueur comme Donald Trump! La preuve, il fait du vélo de ville et sans casque en plus. Par contre, il a une drôle de manière de tenir son guidon… En tout cas, cela fait terriblement moderne, casual et impliqué écologiquement.

Ce qui semble par contre un peu moins écologique, c’est qu’Emmanuel Macron est arrivé le samedi au Touquet avec le Falcon présidentiel et reparti le dimanche en hélicoptère. Il fallait quand même bien un jet présidentiel et un hélicoptère pour faire quelques belles images du président Macron à vélo dans les rues du Touquet. Make pollution great again !

On connaissait déjà les présidents comme Sarkozy ou Hollande qui utilisaient le Falcon présidentiel pour un oui ou pour un non. On connaissait aussi les hommes politiques comme Juppé qui faisaient du vélo une fois tous les 5 ans pendant les élections. Avec Macron, on franchit une étape, le Falcon présidentiel pour aller faire du vélo devant les photographes pendant les élections…

Tout ceci rappelle furieusement un très vieux dessin de Wolinski…

Lire aussi :  Le vélo rend-il plus intelligent?

10 commentaires sur “Make pollution great again

  1. Ludovic Brenta

    Il est allé au Touquet en Falcon parce qu’il venait d’Oradour sur Glane, à 500 km de là (où il ne faisait pas du tourisme), et que le soir même il devait être à Paris (et pas pour s’amuser). En l’espace d’un mois il est allé en Allemagne, en Belgique, en Sicile et dans bien d’autres endroits, dans le cadre de sa fonction et pas pour jouer avec le Falcon présidentiel.

    Un président de la République n’est pas une personne « normale ». Il doit être entièrement libre de ses déplacements et en mesure de communiquer avec le gouvernement, l’armée, les ambassades, les alliés, les ennemis, etc. 24h/24. Il est « de garde » en permanence et travaille dix-huit heures par jour, sept jours sur sept. Même pendant sa balade à vélo au Touquet. Chacun de ses déplacements requiert des dizaines de personnes ne serait-ce que pour assurer sa sécurité. Alors cessez de critiquer un président sous prétexte qu’il se déplace tout le temps: c’est son boulot et c’est nécessaire pour un chef d’État.

    Jugez-le plutôt sur sa politique et ses résultats. Ce ne sont pas un Falcon et un hélicoptère, même s’ils devaient voler 24h/24, qui feront la différence à l’échelle d’un pays. Ce qui se dit en Sicile, à l’OTAN ou à Berlin ou même pendant les vols en avion a des conséquences bien plus profondes.

  2. Franck

    Dicton du jour : « Un Macron maquignon ferait mieux de prendre le maquis avant de se prendre des gnons ! »

  3. Jeanne à vélo

    Manu a l’habitude du cintre droit et court de son fixie, d’où cette étrange position des mains sur ce vélo prêté pour l’occasion.

  4. Axelos

    @Ludovic Brenta

    C’est comme une voiture de police non banalisé qui déboule à toutes vitesses sans être en intervention (pas de gyrophare), pratique courante, peut on placer cet acte comme nécessaire pour la fonction ?

    Moi je pense que non. Certaines personnes se doivent de montrer le bon exemple, et M. le président en fait parti. L’excuse du déplacement nécessaire c’est désuet, il y a désormais des technologies qui peuvent permettre de communiqué avec le son et l’image à distance.

     

  5. Vince

    axelos « Certaines personnes se doivent de montrer le bon exemple »

    C’est ce qu’il fait : il va rendre hommage à Oradour, il va voter et il fait du vélo. Désolé mais les nouvelles technologies c’est pas encore possible pour faire du vélo et voter sans sortir de chez soi.

     

  6. zit

    Le soir du dernier meeting du candidat Macron, le ton était donné : l’intégralité de la piste cyclable face au ministère des phynances se voyait rendue impraticable par une longue file d’autocars garés avec les deux roues gauche dans ladite piste, laquelle est pourtant protégée de ce genre de pratiques par un petit trottoir de 5 à 10 cm, pourtant, le boulevard de Bercy est bien large et pas du tout fréquenté le soir.

    Je me suis renseigné, et c’est bien ce jeune candidat-président-(pas du tout)cycliste qui chauffait la salle de Bercy ce soir là.

    Poueeeeeeerk !

  7. pedibus

    le char présidentiel, qui boute « l’Ancien Régime », écrase tout sur son passage, mord sur les trottoirs et pistes cyclables :

    garez-vous siouplait… ! v »la le nouveau prince qui arrive… !

     

    … attendons que la poussière retombe, pour y voir plus clair et… se moucher un bon coup… en attendant pas très boaaa ce truc-là…

  8. Rémi

    René Dumont, premier candidat écologiste à la présidentielle, 1974.

    En campagne en Bretagne, il fustige l’automobile et fait du vélo.

    http://www.ina.fr/video/CAF92004196

    Pendant cette journée, il se déplace comme suit :
    Arrivée à Lorient en avion (de Paris ?), puis Lorient – Quimperlé – Port La Forêt – Ile Longue – Brest  en voiture (250 km), et retour en avion ?

    Quand au déplacement à vélo, le commentaire le dit bien « traditionnelle promenade à vélo, moyen de transport, dont il a fait, on le sait, son arme symbolique favorite ».

     

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