En 2017, on continue à tuer sans aller en prison

Quelle est la société qui permet de tuer des gens en toute impunité, sans passer par la case prison? Notre société automobile.

Aujourd’hui, il est fréquent d’écoper de prison ferme pour des vols ou du trafic de drogue et de pouvoir, par contre, rentrer tranquillement chez soi du tribunal alors qu’on a été jugé pour avoir tué des gens en voiture.

Cela paraît complétement aberrant, mais c’est pourtant la réalité du système judiciaire français.

Le 18 octobre 2017, un automobiliste de 82 ans était jugé au tribunal correctionnel de Périgueux pour avoir tué un jeune cycliste de 15 ans en 2016, après avoir doublé sur une ligne blanche. L’octogénaire a été reconnu coupable d’homicide volontaire et la « justice » l’a condamné à deux ans de prison avec sursis. Oui, vous avez bien lu, avec sursis! Cette homme qui était en faute ne passera pas une nuit en prison alors qu’il a tué un gamin de 15 ans.

Le 17 octobre 2017, le tribunal de grande instance de Valenciennes rendait son délibéré dans l’affaire de l’accident mortel qui s’est produit le 4 avril 2016 et avait coûté la vie d’une octogénaire. Ce jour-là, une femme de 24 ans, qui roulait avec son bébé de six mois à l’arrière de son véhicule, avait donné un coup de volant vers la gauche et avait percuté le véhicule qui la croisait. Le choc avait provoqué quinze jours d’ITT pour le conducteur du véhicule, et de très graves fractures au bassin pour sa femme, qui avait 84 ans et qui a succombé de ses blessures dans les heures qui ont suivi. En pleurs lors de sa comparution, en août dernier, la conductrice avait expliqué que, debout depuis douze heures, elle s’était endormie au volant. Le tribunal avait plutôt insisté sur les SMS qu’elle avait échangés, sur la route, avec une amie. Elle a été condamnée à dix-huit mois de prison assortis du sursis.

Le 10 octobre 2017, un homme de 19 ans était poursuivi pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Poitiers. En juin dernier, l’automobiliste avait mortellement fauché une femme de 84 ans sur un passage piéton à Châtellerault. Ce jour-là, il roulait à plus de 50 km/h dans une zone limitée à 30 quand il écrase cette dame déjà engagée aux trois-quarts sur le passage piéton. L’automobiliste roulait « avec la musique à fond ». Il écope de 18 mois de prison avec sursis.

Le 3 octobre 2017, le tribunal correctionnel de Caen jugeait une femme de 71 ans qui a tué un motard de 22 ans en lui coupant la route le 15 juillet 2016. Il était un peu plus de 7h30 ce matin-là. La septuagénaire s’est engagée sur la route départementale 577, dans le sens Vire-Caen. Le motard n’a rien pu faire. Sa moto a percuté la voiture de plein fouet. Un pompier volontaire, témoin de l’accident, a tenté de le réanimer. En vain, il est mort sur le coup. Après en avoir délibéré, le tribunal suspend finalement le permis de la prévenue pendant un an, dont six mois avec sursis. Elle devra également payer une amende de 300 euros pour le refus de priorité.

Le 21 septembre 2017, un automobiliste de 47 ans est jugé par le tribunal correctionnel d’Orléans pour avoir provoqué un accident mortel en mars 2015 à Olivet. Il conduisait tout en envoyant des SMS à son épouse. A ce moment là, il perd le contrôle de sa voiture, franchit la ligne blanche et percute un poids lourd en face de lui. Le camion se met en portefeuille et la voiture derrière ne peut éviter le choc. Le conducteur âgé de 45 ans est tué, ses 2 fils de 12 et 13 ans sont blessés. L’automobiliste responsable de l’accident mortel est condamné à trois ans de prison avec suris.

Le 31 août 2017, une femme de 25 ans était jugée pour l’homicide involontaire d’un homme de 67 ans qui se trouvait sur la route de Saint-Nauphary en novembre 205. L’homme était à côté de son propre véhicule accidenté et stationné sur le bas-côté quand il a été percuté par l’automobiliste. Celle-ci écope de trois mois de prison avec sursis et six mois de suspension du permis de conduire.

Le 21 juin 2017, un automobiliste qui a la particularité d’être borgne était jugé pour avoir tué un cycliste de 52 ans le 29 avril 2017 à Courgains. L’accident s’est produit sur la route départementale 300. L’automobiliste est venu percuter, par l’arrière, un cycliste qui circulait dans le même sens. Projeté à plusieurs mètres du point de choc, le cycliste n’a pas survécu à ses blessures. Pour la mort de ce cycliste, l’automobiliste a été condamné à 18 mois de prison avec sursis.

Le 2 juin 2017, un automobiliste de 54 ans est jugé par la Tribunal correctionnel de Cahors pour avoir tué une mère de famille de 47 ans à moto. Les faits remontent au 18 décembre 2016 sur la commune de Capdenac-le-Haut. La victime circulait à moto sur la D840. Au niveau d’un carrefour entre la départementale et l’entrée de la zone commerciale de Leclerc, au lieu-dit Le Couquet, l’automobiliste a percuté la motarde, ne tenant pas compte de l’interdiction de tourner à gauche à cet endroit. L’accident a coûté la vie à cette mère de famille. Reconnu coupable de violation délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence, de refus de priorité à une intersection où l’obligation de céder le passage est signalée, de circulation avec un véhicule sans assurance et sans contrôle technique, l’automobiliste est condamné à 18 mois de prison avec sursis, peine assortie d’une annulation de permis de 9 mois.

Le 4 mai 2017, une femme de 29 ans était jugée par le tribunal correctionnel d’Auxerre pour avoir renversé et tué un enfant de 8 ans à Auxerre. Le 5 juin 2016, cette femme avait fauché un enfant de 8 ans, qui traversait sur un passage piéton de la voie romaine, à Auxerre. Le jeune garçon n’avait pas survécu à ses blessures. La femme a été condamnée à dix-huit mois de prison avec sursis. Elle a également l’interdiction de conduire pendant un an. Son permis lui a été retiré.

Le 26 avril 2017, un chauffeur livreur de 27 ans était jugé pour avoir percuté violemment, à 90 km/h et sans s’être arrêté à un stop, une Kangoo dont le conducteur décédera sur place, des suites de ses blessures. Deux autres personnes étaient dans la Kangoo au moment de l’accident : le petit frère et la compagne du conducteur décédé. Celle-ci s’est retrouvée plusieurs jours dans le coma et a dû faire face à l’annonce du décès de son conjoint à son réveil. Le chauffeur livreur, qui n’avait pas sa ceinture lors de l’accident, est condamné à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire par négligence et à 1 200 € d’amende. Son permis a été annulé et interdiction lui est faite, pendant dix-huit mois, de le repasser.

Lire aussi :  La sécurité routière mérite mieux que Jean Todt

Le 22 mars 2017, le tribunal de Strasbourg rendait son verdict dans une affaire où une jeune cycliste de 25 ans avait perdu la vie. Alors qu’elle roulait en août 2015 sur la piste cyclable aménagée au niveau de l’avenue de Colmar, elle avait dû se déporter pour contourner une camionnette garée sur la voie réservée aux vélos. Ayant perdu l’équilibre, elle a à ce moment-là été happée par un poids lourd. Le propriétaire de l’utilitaire et le conducteur du camion ont été jugés fin janvier par le tribunal de Strasbourg: les deux hommes ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. L’homme garé sur la piste avait expliqué s’être mis à cet endroit pour décharger du matériel d’un chantier à proximité.

En octobre 2016, un autre octogénaire de 86 ans celui-là, était jugé pour avoir tué une piétonne, une femme de 53 ans, mère de trois enfants. Au tribunal, il apparaît comme « sourd comme un pot », il faut lui répéter plusieurs fois les questions. Et pourtant, cet homme conduit et a renversé une femme. Il écope d’un an de prison avec sursis en plus de son retrait de permis. Non seulement, il ne passera pas une nuit en prison, mais il roule désormais en voiturette sans permis!

On pourrait continuer comme cela pendant longtemps. Les affaires se suivent et se ressemblent avec un point commun: l’automobiliste qui est jugé pour avoir tué quelqu’un en voiture ne passe pas une seule nuit en prison.

Dans le même temps, on emprisonne par milliers des voleurs ou des dealers. Voire même, on envoie en prison un internaute pour avoir menacé de mort Hollande et Valls sur Twitter. Cette homme a été condamné en août 2016 à cinq mois de prison ferme pour menaces de mort et à un mois supplémentaire pour refus de se soumettre à un test d’ADN.

Menacer de mort Hollande et Valls sur Twitter peut donc vous envoyer en prison. Tuer des gens en voiture, c’est moins grave.

En 2017, c’est désormais inacceptable. Dans les quelques exemples présentés plus haut, parmi des centaines d’autres, il y a des hommes, des femmes, des enfants parfois dont la vie est tout simplement enlevée par un automobiliste. Il y a des piétons qui traversaient sur un passage piéton, des cyclistes ou des motards qui ne demandaient rien à personne, et même d’autres automobilistes victimes eux aussi. Il y a des pères ou des mères de famille qui disparaissent d’un seul coup, en laissant derrière eux des enfants qui vont grandir sans leur parent. Il y a des familles dévastées. Il y a la mort.

Et il n’y a pas vraiment de coupables puisque les responsables de ces morts ne vont même pas en prison.

Tout ceci doit prendre fin. La loi n’est plus adaptée. Il faut que la mort de quelqu’un se paye d’une certaine manière, et pas avec un sursis théorique ou un retrait provisoire du permis de conduire.

Le prochain mort sur la route, c’est peut-être vous ou moi. Renversé à vélo ou fauché sur un passage piéton, il faudrait accepter que l’automobiliste responsable reparte dormir chez lui le soir du jugement?

Cette société est incompréhensible. Il y a une multitude de causes, plus ou moins bonnes, défendues avec passion par une multitude de personnes, associations, organisations diverses et variées. Qui se bat concrètement pour qu’à chaque mort sur la route, le coupable aille obligatoirement en prison?

C’est pourtant la moindre des choses. Le coupable doit aller en prison ne serait-ce que pour méditer la gravité de ses actes et son immense responsabilité dans la mort de quelqu’un. Si l’on peut entendre que la durée de l’emprisonnement soit modulée en fonction de nombreux paramètres, y compris la notion de circonstance atténuante, la règle doit être la prison obligatoire dès lors que l’on est responsable de la mort de quelqu’un.

Certains diront sans doute que la notion d’homicide involontaire ne permet pas d’envoyer tout le monde en prison. Si c’est « involontaire », c’est que l’automobiliste « ne voulait pas la mort » de celui ou celle qu’il a tué. Et alors? Heureusement que c’est involontaire! Car sinon, c’est tout simplement un meurtre…

Dans les quelques exemples présentés plus haut, on voit que cette notion d’homicide involontaire est ambiguë. Dans le cas du livreur qui a provoqué la mort d’une cycliste en se garant sur une bande cyclable, il n’a bien sûr pas voulu tuer la cycliste. Mais, en se garant consciemment sur la bande cyclable, il savait qu’il obligeait les cyclistes à faire un écart sur la route pour passer. Il suffisait ensuite qu’un camion passe… Il est donc pleinement responsable de sa mort.

D’autres diront que le vrai problème, c’est qu’il n’est sans doute techniquement pas possible d’envoyer tous les automobilistes tueurs en prison. Cela ferait probablement trop de monde à envoyer dans des prisons déjà surpeuplées. Oui et non. S’il est vrai que les prisons sont déjà largement pleines, la justice trouve toujours des places pour les voleurs ou pour ceux qui envoient des tweets menaçants à Hollande ou Valls…

La question relève plutôt du statut des automobilistes tueurs et il est particulièrement inquiétant: on peut voir en effet que le profil de ces automobilistes tueurs est en fait celui de Monsieur et Madame tout le monde! Des gens qui très souvent travaillent et qui ont sans doute eux aussi une famille. Des gens qui n’ont pas de casier. Mettre ces gens-là en prison, au-delà du nombre, c’est provoquer au bout du compte l’effondrement d’un certain modèle de société, celui de la société automobile dans laquelle nous vivons.

Car, qu’on le veuille ou non, dans la tête de chaque automobiliste qui prend le volant, il y a l’idée que s’il tue accidentellement quelqu’un, ce sera justement un « accident », certes dommageable (y compris pour lui!), mais ce sera « involontaire » donc assez bénin d’un point de vue judiciaire. Comme on dit, la « faute à pas de chance »… Même si, quand on regarde plus en détail les accidents mortels, il y a bien souvent à un moment donné une « faute » de l’automobiliste.

Alors que si l’automobiliste sait en prenant le volant qu’il risque obligatoirement la prison s’il tue quelqu’un avec sa voiture, le système automobile dans son ensemble s’écroule. Un bon nombre de personnes n’accepterait plus de prendre le volant. Ce serait moralement, psychologiquement et juridiquement trop difficile à supporter.

C’est sans doute pour cela que notre société accepte de fait que l’on tue des gens en voiture sans aller en prison. Pour que le système automobile puisse continuer à rouler.

Au moins, si l’on meurt sur la route et que l’automobiliste ne va pas en prison, on saura que c’est pour maintenir au bout du compte le système automobile…

16 commentaires sur “En 2017, on continue à tuer sans aller en prison

  1. vince

    Vu comme ça, c’est vraiment ahurissant.

    Alors que la responsabilité se renforce dans tous les domaines, le droit du travail lorsqu’un salarié décède sur son lieu de travail on y ira rechercher jusqu’au bout la responsabilité de l’employeur, la responsabilité des médecins est engagée de même, etc..

    Quelle honte.

  2. pedibus

    appelez-moi le capitaine Haddock siouplait, pour qualifier ce putain de système atomobile… et ses acteurs :

    irresponsable…

    nécro sociétal…

    gabegique…

    écraseur…

    moule à gauffres…

    autophilique…

    absurde…

    auto centré…

    sanguinaire…

    lent…

    étalateur urbain de rouleau à pâtisserie…

    cornichonesque patatoidogénique…

    pas boaaaa du tout…

  3. marmotte27

    Très intéressant. Le point en question est souligné par un fait qui a défrayé la chronique en Angleterre où un jeune homme circulant à vélo sur un fixie sans frein avant a percuté une piétonne qui est morte de la suite de ses blessures. Il a été condamné à 18 mois de prison sans sursis. Je ne dis pas que le cycliste n’est pas fautif, or, comme en France, de nombreux automobilistes tout aussi fautifs s’en vont des tribunaux, souvent avec des amendes seulement.

    Puis le ministre des transports britannique a écrit aux organisation cyclistes pour demander aux cyclistes de respecter le code de la route. On est encore à la recherche du même genre de lettre envoyé par le ministère aux organisations automobilistes…

  4. Hdkw

    Pour le contexte de cette société automobile, on peut faire le parallèle avec des faits divers:

    Il brûle 20 voitures, 1 an ferme

    http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/01/06/2361201_un-an-de-prison-ferme-pour-avoir-brule-une-vingtaine-de-voitures.html

    Un psychotique brûle 5 voitures. Est il soigné? Non, il prend 2 ans fermes.

    http://www.sudouest.fr/2017/10/03/incendies-sous-equivoque-3827851-4344.php

    Un jeune perturbé vole des voitures. 6 mois fermes.

    http://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/vols-de-voitures-six-mois-de-prison-ferme-au-jeune-vannetais-08-07-2016-11140616.php

    Un brûleur de voiture récidiviste. 4 ans fermes.

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/reims-metropole/reims/reims-incendiaire-voiture-condamne-4-ans-prison-ferme-1041899.html

     

    Et enfin, pour comparer avec LE pays de la voiture, on peut se souvenir de cet activiste  qui avait brûlé 3 gros véhicules et qui avait été condamné a 23 ans de prison ferme (dans un état ou les condamnations pour viol sont de 9 mois en moyenne). Il a été libéré après 9 ans et demi grâce a des campagnes de soutient.

    https://www.democracynow.org/2009/12/23/exclusive_environmental_activist_jeff_free_luers

  5. just des rigolos

    si je comprends bien le système je peux accidentellement tuer quelqu’un que je n’aime pas avec une voiture et n’avoir que du sursis, une suspension du permis dont je n’ai guère d’utilité!!!!!!bon à savoir!!!

  6. pedibus

    L’objet automobile, dans le système de valeur des sociétés humaines, nous entraîne peut être dans les mêmes ordres de grandeur de l’horreur que la guerre, quant aux consommations de vies humaines consenties et à l’abjection :

    jusqu’au « contrôle social », rôle que jouaient les gendarmes de la Première Guerre Mondiale, qui envoyaient au peloton d’exécution déserteurs et comploteurs pacifistes, alors que la mise au ban de la société est réservée à ceux qui viendraient à cramer l’effigie de Ste-Gnognole, dans la défense patriotique du petit territoire individuel, réduit en fait quelques feuilles de tôle, lieu d’incarcération, consentie également, pour maîtriser ses craintes envers l’altérité, quand on est « réduit » à l’état de passant dans l’espace public de la ville, par exemple…

  7. bruno le hérisson

    Jeudi dernier vers 19h alors que je promenais à pieds dans la ville de Rennes,  j’ai été tué par une femme de 45/50 ans au volant d’une austin mini  de winneuse.

    Les circonstances du meurtre  : je traversais une rue sur un passage clouté à une intersection régulée par feux tricolores, le piéton était vert,  la conductrice  tournait à gauche, avait aussi son feu au vert,  mais j’étais prioritaire.  J’étais déjà engagé  de 50 cm dans la traversée de la chaussée alors que la voiture  vrombissante franchissait le  feu à une quinzaine de mètres .

    La vitesse excessive et le manque de concentration de la conductrice m’ont été fatals.  Ses talents de pilote automobile  lui ont permis de négocier cette intersection comme un virage avaler à grande vitesse sur un circuit de formule 1.

    Heureusement mon instinct de survie et ma connaissance du comportement agressif des homo-automobilus  m’ont dicté de rester à ma place (50 cm sur la chaussée)  avant de m’assurer que la winneuse n’avait pas des intentions belliqueuses. D’où ma présence ici pour vous compter ici cette épisode de ma vie.

    A cause de ma lâcheté,  une conductrice dont l’agressivité devrait luis interdire l’accès à une voiture  ne prendra pas 18 mois de prison avec sursis .

    #balancetonmeutrier

     

  8. Le cycliste intraitable

    On dit bien que la manière la moins risquée d’assassiner quelqu’un c’est de le percuter en voiture. En l’absence de témoins c’est assez facile de raconter une belle histoire au juge et de s’en tirer avec du sursis.

    On pourrait parler des nombreuses personnes embêtantes qui ont perdu la vie dans de mystérieux accidents de voiture…

     

  9. alain

    Moi, j' »ai roulé en vélo dans un contresens cyclable. La police m’a verbalisé de 90 euros. J’ai contesté l’amende. Je suis passé un an plus tard au tribunal.

    Il y avait plein de mecs qui avait fait des infractions en voiture. Le juge et ses acolytes n’arrêtaient pas de leur trouver des excuses. On se serait cru dans un film de science-fiction.

    Moi, j’ai expliqué que j’avais aucune raison d’avoir une amende de 90 euros parce que j’étais en contre-sens cyclable et que j’taid donc dans mon droit. Mais voilà, j’étais un méchant cycliste qui ne respecte rien et qui en plus mettait en doute la parole de la police: on m’a filé une amende de 30 euros et on m’a demandé si çà m’allait. J’ai dit non parce que j’aurais du avoir zéro mais impossible de parler à des cons pareils pour qu’ils comprennent. Rouler dans la légalité m’a couté 30 euros.

    On devait tous éteindre notre portable dans la salle, mais tous les avocats du premier rang jouaient ou envoyer des sms.

    En gros, ce pays ressemblait à ce qu’il est: un pays de mecs et de gros cons.

  10. Vince

    « En gros, ce pays ressemblait à ce qu’il est: un pays de mecs et de gros cons. »

    Je comprends, cependant je remarque bien faible proportion de dames à vélo sur nos routes, et parmi mes collègues féminines fort peu envisagent de troquer leur automobile avec siège chauffant ou non contre une petite reine.

     

    En gros en France les femmes sont sans doute attachées à la voiture que les hommes et participent aussi au massacre.

  11. pedibus

    quand on s’attaque « physiquement » à la bagnole on risque bien deux ans de taule… :

    http://rue89bordeaux.com/2017/11/poinconneur-de-pneus-bordeaux-profil-serial-killer/

     

    deux poids, deux mesures… ?

    24.000 pneumatiques en 730 jours – deux ans à l’ombre – ça fait…

    … 33 pneus par jour docteur !

     

    et même… sur six ans ça fait toujours près de 11 pneus par jour…

     

    gonflé quand même le gars :

    je pneu pas suivre un rythme pareil moaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…

     

    encore heureux qu’un zérault zoro riverain zieuteur ne lui ait pas fait subir le supplice du collier sud-africain pendant son bricolage caoutchouteux…

     

    Bon allez, soyons pas vache, à quand une p’tite souscription carfriste pour phynancer un p’tit colis de noël d’oranges bio par la poposte… ?

     

    pas boaaa du trou…

     

    pasqu’il m’est pas si antipathique que ça ce pov’gars…

    quand même il aurait mieux fait de traîner sur notre foirum…

     

    à le convaincre du suprême avantage du glaviotage de Marcélou, ou du purin de limaces atroce abominable dessous les essuie-glaces…

    ça mange pas de pain et ça dégage au moins…

  12. Alexandre Oberlin

    Mourir : la belle affaire… Mais qui parle des blessés, 10 fois plus nombreux et souvent handicapés et souffrant pour toute leur vie.

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