La Suisse rejette les bus Macron

La Suisse, qui est comme chacun le sait une terrible dictature communiste de type soviétique, vient de mettre son veto à une libéralisation du marché du transport de voyageurs en autocar pour les lignes longue distance.

Dans la France de Macron, la libéralisation des autocars, les fameux « bus-Macron », est devenue un signe évident de « modernité ». Car, c’est « moderne » de concurrencer les trains pour mieux les couler. C’est « moderne » de sous-payer les chauffeurs de bus tout en leur imposant des horaires de fous. C’est « moderne » de préférer mettre sur les routes des milliers de bus au diesel plutôt que des trains.

Et cette « modernité » devait provoquer, selon Macron, des dizaines de milliers de créations d’emplois. Ils sont où les emplois? Personne ne le sait. Ce qui est sûr par contre, c’est que les bus Macron ont déjà réussi à couler définitivement les trains de nuit…

En Suisse, le Conseil des Etats ne l’a pas entendu de cette oreille. Suivant le Conseil fédéral, il a estimé qu’il n’y a aucun besoin d’agir et qu’une libéralisation sans condition ne bénéficierait ni aux passagers ni aux transports publics dans leur ensemble. Certains ont même brandi le risque de concurrence néfaste pour les transports publics.

Une telle mesure remettrait en question tout le système de transport longue distance en Suisse, qui a fait ses preuves, ont renchéri la plupart des politiques suisses qui ont jugé cette proposition trop radicale, car les différents acteurs ne seraient pas sur un pied d’égalité par rapport aux obligations légales.

Et ce n’est pas la peine de s’apitoyer sur les « jeunes » ou les « vieux » qui peuvent désormais se déplacer en France pour 5 euros. Ce dumping social et environnemental n’a qu’une seule justification: couler la concurrence (trains et autres compagnies de bus). Quand il ne restera plus qu’une seule compagnie de bus, les trajets « à 5 euros » deviendront beaucoup plus rares.

Lire aussi :  Automobile et décroissance

Les Suisses, eux, auront encore des trains qui fonctionnent…

Source: https://www.swissinfo.ch/fre/le-conseil-des-etats-refuse-de-lib%C3%A9raliser-les-bus-longue-distance/43746422

4 commentaires sur “La Suisse rejette les bus Macron

  1. Le cycliste intraitable

    La configuration de la Suisse est très différente de la France. Le réseau ferroviaire a été bien entretenu et conservé, au contraire de la France dont le linéaire du réseau actuel hors LGV ressemble à celui de 1880.

    Mais surtout la Suisse est très densément peuplée là où elle est peuplée. Le plateau helvétique est certes dispersé, mais dans les vallées alpines bien élargies par les dernières glaciations les bourgs s’enchaînent les uns après les autres et avec peu de lignes une région entière est desservie. En Savoie c’est un peu pareil.

     

  2. Françoise

    Bravo pour cet article !

    Il est réconfortant de constater qu’il existe encore quelque part en Europe des gens, (et même des Etats) qui n’ont pas encore perdu leur bon sens.

  3. clement WITTMANN

    L’urgence c’est de poursuivre les politiques devant des tribunaux pour crime d’écocide. Nous savons tous dans quel état se trouve le climat. Nous connaissons l’origine de la destruction du climat. Or les politiques continuent de soutenir des moyens de transports alimentés par des énergies fossiles. Ils sont clairement responsable de l’écocide .

    Merci pour les générations futures

  4. Virlogeux Pierre

    Bonjour à tous,

    Je viens d’expérimenter les bus Macron pour revenir à Toulouse depuis Barcelone pas par conviction mais parce-que la ligne de train entre Toulouse et la Tour de Carol est fermée à cause d’un éboulement de rochers sur la voie entre Ax les Thermes et La Tour de Carol. Et ça fout un sacré bazar dans les correspondances à La Tour de Carol et à Puigcerda parce que les trains sont remplacés par des bus entre Ax et La Tour de Carol. On ne sait pas trop quand la circulation des trains sera rétablie surtout en période hivernale Dans le sens Toulouse Barcelone Ulldecona (prés du delta de l’Ebre) il est possible de faire le trajet dans la journée en partant à 8 h 55 et en arrivant à presque 11 h 00 du soir ! Dans l’autre sens le trajet est impossible dans la journée même en partant à 7 h 00 du matin d’Ulldecona. Sinon il y a le TGV par Perpignan et Narbonne mais le tarif est délirant (plus de 100 EU)  et par Port Bou il n’y a plus de correspondances depuis l’ouverture de la ligne TGV. Donc bus Macron avec Ouibus. C’est la première et dernière fois que je l’utilise. L’embarquement et le contrôle des billets et des cartes d’identité est une belle pagaille, le chauffeur a été très désagréable (mais un ami qui l’utilise parfois, m’a dit que certains chauffeurs sont sympa). Résultat je me suis fait voler une sacoche avant de Brompton avec des effets personnels au moment du contrôle des billets … Autour du bus, il y avait un gros attroupement et je n’ai pas fait suivre tous mes bagages. Quand au confort du bus rien à voir avec le train de nuit pas de couchettes, pauses en pleine nuit pour un contrôle d’identité et arrêt pipi, bruit et vibrations du moteur, pas de rideaux individuels

    La prochaine fois je ferais un arrêt intermédiaire soit à Barcelone à Ripoll, Ribes de Fraser ou Puigcerda ou à La Tour de Carol. Un arrêt à Ribes de Fraser peut valoir le coup pour prendre le train à crémaillère de Nuria pour les passionnés de petits trains.

    Bus Macron Non Merci 🙁

    En Suisse le seul problème, c’est le coût de la vie exorbitant !

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