Quand Bruno Le Maire creuse la dette de la SNCF

Voici en exclusivité les nouveaux TGV du futur destinés sans doute à améliorer les transports du quotidien des Français, c’est-à-dire ceux qui permettent d’accéder à un emploi, à une formation, ou plus globalement à l’ensemble des services.

C’était en effet la promesse du gouvernement: « nous allons favoriser les trains du quotidien« , aux dépends de la grande vitesse ferroviaire. Le TGV, ça coûte trop cher et ça ne répond pas aux besoins du quotidien…

Oups, l’inénarrable Bruno Le Maire vient d’annoncer la commande 100 rames de « TGV du futur »… Encore une affaire croquignolesque qui sent la poudre de perlimpinpin!

Déjà, on devait tout miser sur les « trains du quotidien », du moins selon Elisabeth Borne, la ministre des transports, lors des Assises de la Mobilité en septembre dernier. Et là, on va claquer au minimum 2 milliards d’euros supplémentaires dans le TGV.

Au passage, elle est où Elisabeth Borne? C’est Bruno Le Maire le nouveau ministre des transports? Quant à Nicolas Hulot, ministre de tutelle d’Elisabeth Borne, aux dernières nouvelles il serait en état de mort cérébrale…

Ensuite, le même gouvernement qui dénonce à longueurs de journée la Dette® faramineuse de la SNCF n’est pas gêné aux entournures de la creuser de plus de 2 milliards d’euros.

Par ailleurs, on n’entend pas non plus Guillaume Pépy… Peut-être Bruno Le Maire est-il aussi le nouveau PDG de la SNCF? Ce même gouvernement qui avait promis de ne plus s’immiscer dans la stratégie de l’entreprise publique fait des commandes de TGV sans prévenir personne, et en contradiction avec sa propre politique…

On savait déjà que Bruno Le Maire est a priori plutôt favorable à la route, mais là ça vire quand même au Grand Guignol! Comme c’est sans doute le plus doué du gouvernement, Bruno Le Maire a été nommé le week-end dernier à la fois ministre de l’économie, de l’écologie, des transports et PDG de la SNCF par la même occasion. Aux dernières nouvelles, il négocierait actuellement la reprise de la CGT…

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La raison officielle de cette commande pharaonique, c’est bien évidemment… l’emploi d’Alstom à Belfort! Rappelons-nous qu’en octobre 2016 le gouvernement d’alors avait déjà demandé à la SNCF de commander 15 rames TGV à Alstom pour les faire circuler… sur des lignes secondaires ! Une idée à 480 millions d’euros, pour donner du travail aux 500 salariés de l’usine Alstom de Belfort. L’argument est toujours d’actualité.

Aujourd’hui, c’est pire, Bruno Le Maire commande carrément 100 rames de TGV et on veut même nous faire croire que cela ne coûtera que 2 milliards d’euros. L’objectif est peut-être de les faire circuler sur les lignes du quotidien en lieu et place des TER?

Tout cela pour maintenir sous perfusion d’argent public Alstom, une entreprise privée qui est en train de fusionner avec l’allemand Siemens! Et le même Bruno Le Maire, qui n’a pas consulté non plus Alstom, a décrété aussi semble-t-il que ces TGV seraient produits en France… ce qui est loin d’être sûr! En fait, il est aussi PDG d’Alstom notre bon Bruno Le Maire…

Donc, si on résume, le gouvernement creuse la dette de la SNCF pour faire travailler une boite privée en cours de fusion avec une boite allemande qui pourrait très bien délocaliser tout ou partie de sa production… On croit rêver.

Ceci dit, cela va permettre au gouvernement de taper une fois de plus sur la SNCF « qui n’arrête pas de s’endetter » et sur ses salariés syndicalistes sous statut.

Pendant ce temps-là, il est où le TER du futur où on pourra mettre plein de vélos du quotidien?

4 commentaires sur “Quand Bruno Le Maire creuse la dette de la SNCF

  1. Adrien L.

    Décidément ce mec est un épouvantail à moineaux. Et je pèse mes mots.

    Et que dire du gouvernement qui ignore copieusement les résultats de la « consultation du petit peuple » de décembre dernier… Mais à défaut d’apporter quelquechose dans le bon sens (celui de presque tout le monde) au moins ça les aura occupés, les « petits », pas vrai ?

    Et les quelques « pompes en croco » qui prennent le TGV seront heureux d’avoir des jolis trains tous neufs aussi. Aux autres (cheminots compris), les tortillards crachotant comme des vieillards malades, les retards, et les vexations quotidiennes liées à la difficulté de se rendre au travail.

    Vive la France !

  2. pedibus

    Marcélou président de la cour des comtes, ducs et autres petits marquis… !

    et viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite…

     

    boaaaa

  3. Vincent

    > 480 millions d’euros, pour donner du travail aux 500 salariés de l’usine Alstom de Belfort.

    … soit 960.000€/employé.

    Ça ne coûterait pas moins cher de leur faire un chèque directement, sans aucune contrepartie de travail ?

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