Fleurir la ville

Un bruxellois a eu une idée originale pour dénoncer le mauvais état des routes dans la capitale belge et en particulier ce que l’on appelle les nids-de-poule. Il y plante tout simplement des fleurs.

Et apparemment, il n’est pas le premier à le faire. Il y aurait même un mouvement international de plantage de fleurs dans les nids-de-poule, le #FlowerPotHoles. Des citoyens plantent des fleurs dans le bitume pour attirer l’attention sur le mauvais état des routes. Ainsi depuis 2015, de New-York à Paris en passant désormais par Bruxelles, les fleurs prennent le pouvoir.

L’idée est d’alerter sur le mauvais état des routes, aménagements cyclables ou trottoirs tout en fleurissant la ville. Par ailleurs, une fois fleuri, le nid-de-poule devient plus visible pour les usagers, ce qui limite les risques.

Selon Anton Schuurmans qui fleurit les nids-de-poule de Bruxelles, les gens s’écartent pour éviter d’avoir à écraser les fleurs…

4 commentaires sur “Fleurir la ville

  1. pedibus

    excellente initiative pour accélérer la requalification des trop nombreuses rues à aspect et usage quasi exclusivement routiers…

    si ça pouvait être un indice du changement des mentalités, ici et ailleurs, quant à la destination de l’espace creux de la ville, que sont les rues et les places…

     

  2. Jean-Marc

    « excellente initiative pour accélérer la requalification des trop nombreuses rues à aspect et usage quasi exclusivement routiers… »

    Pour les rendre utilisables par les humains, et plus uniquement par des voitures, ce n est pas des fleurs (qui seront écrasées) qu’il faut planter, mais des arbres.

  3. pedibus

    En effet Jean-Marc, il ne faudrait pas verser dans la cosmétique…

    mais comme nous sommes ici dans l’ordre de la symbolique, des représentations cognitives, des systémes de valeur(s)…

    on pouvait se permettre, s’autoriser à assimiler ces fleurs dans le goudron à la première hirondelle, qui nous délivrera peut être de l’hiver idéologique centré, autocentré, autour de l’objet automobile, de son système, qu’il faudrait réussir à faire percevoir comme anti-écosystèmique de nos sociétés, désormais sensibilisées – bien que jamais assez – aux exigences socio-environnementales sous-jacentes, si on veut bien accepter leur complexité, irréductible à une analyse rapide techno-frico-centrée…

    Alors oui, banco pour les arbres en ville, qu’il faut planter au plus vite, quitte à déraciner ce foutu système entrevu tout à l’heure, davantage donc qu’un outil pour « mitiger » le réchauffement climatique, inévitable, au vu de la posture performative partagée par le plus grand nombre des agissants…

    Progressivement – en faisant sauter une place de parking sur deux – ou « radicalement » – en systématisant (!) la réduction de la place de l’automobile en ville – semons dans les esprits cette nécessité, approndissons le sillon pour que les petits arbitrages individuels deviennent finalement favorables aux longs rubans d’arbres d’alignement dans nos villes, un siècle et demi après Georges Eugène Haussmann, lequel a dû bien des fois batailler avec les  services techniques des villes où il a pu sévir et agir, en raison d’obscures raisons hygiènistes, aussi férocement rigides que nos actuelles exigences d’automobilistes…

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