Airvore ou la face obscure des transports

Comme pour ce qui concerne la Mafia, l’industrie automobile a aussi ses repentis. Il s’agit en général de personnes qui acceptent de briser l’omertà ou d’une façon plus générale de révéler des informations cachées. Laurent Castaignède, ancien ingénieur du constructeur automobile Renault publie ainsi un livre intitulé « Airvore ou la face obscure des transports – Chronique d’une pollution annoncée. »

Présentation officielle de l’ouvrage

L’omniprésence des transports motorisés dans nos sociétés nous a imposé une telle «culture de la mobilité motorisée» qu’il est tentant de considérer ces multiples machines comme une nouvelle génération de dinosaures énergivores et polluants. Ces monstres modernes qui saturent l’air de nos métropoles et participent à la déstabilisation du climat seraient-ils devenus une nouvelle espèce hégémonique, non pas herbivore ou carnivore, mais objectivement «airvore»?

Les discours convenus se veulent rassurants: en matière de consommation de carburants et d’émissions polluantes, les voitures neuves seraient de plus en plus efficientes, les trains devenus parfaitement propres grâce à leur électrification, les navires, toujours aussi discrets malgré leur gigantisme, et les dernières générations d’avions, plus sobres que jamais. Pourtant, on ne cesse d’enregistrer des pics de pollution et de lancer des alertes sanitaires dans de nombreuses zones urbanisées qui n’en finissent plus de suffoquer. Comment se fait-il que, considérés un à un, les moyens de transport semblent exceller, alors que, pris dans leur ensemble, ils échouent à réduire la pollution urbaine et les émissions de gaz à effet de serre?

Quel sera le destin de ces machines «airvores»? Vont-elles finir par disparaître d’elles-mêmes à la suite d’une gigantesque panne sèche ou bien s’éteindre dans un «airpocalypse» surchauffé ? Est-il encore temps d’agir pour les dompter? Dans une enquête historique et sociologique inédite et minutieuse, Laurent Castaignède retrace l’épopée de leur irrésistible ascension et expose leurs impacts environnementaux et sociaux. L’expansion du parc motorisé ne donnant aucun signe d’essoufflement, l’auteur passe au crible les innovations en vogue pour en faire ressortir les limites. Il propose aussi un ensemble de mesures radicales mais pragmatiques qui permettraient de relever le double défi sanitaire et climatique.

Lire aussi :  Nous resterons sur Terre


Airvore ou la face obscure des transports – Chronique d’une pollution annoncée

Laurent Castaignède
Avril 2018
http://ecosociete.org/livres/airvore

2 commentaires sur “Airvore ou la face obscure des transports

  1. pedibus

    https://www.the-cryosphere.net/12/521/2018/tc-12-521-2018.pdf

    Allez… histoire d’en rajouter une couche encore contre nos extractivistes enschistés, gazeux, pétroliers et charbonneux, comme s’il y en avait besoin, et sans catastrophisme aucun… :

    notre stratégie autodestructrice de lemming fouisseur nous amène désormais à entamer la calotte polaire antarctique – celle qu’on croyait encore récemment indemne du réchauffement climatique anthropique – avec,  à la louche – une grosse… – une augmentation annuelle de 36 km3 de fonte de glace productrice d’icebergs depuis 2008, sur un total annuel estimé à 1929 km3 pour 2015 :

    une paille comme dirait l’autre…

    A cette allure ça pourrait baigner plus vite que prévu pour une population croissante des zones littorales, OCDE comprise…

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