Course de lenteur au Grand Prix de France de Formule 1

Les organisateurs du Grand Prix de France de Formule 1 ce week-end au circuit Paul-Ricard (à la tienne!) ont enfin pris la mesure des enjeux environnementaux actuels. Sensibles aux thèmes portés par les mouvements Carfree et par la Décroissance, ils ont décidé d’organiser une magnifique course de lenteur en marge du Grand Prix.

C’est un journaliste d’investigation de l’Equipe qui nous l’apprend: « Plusieurs milliers de spectateurs, coincés dans les bouchons aux alentours du circuit, ne sont pas arrivés à temps pour cette première session d’essais libres. »

Selon certains participants à la course, des records de lenteur ont pu être battus lors de la séance d’essais du vendredi, avec des pointes à 1km/heure dans les bouchons de voitures aux abords du circuit, une automobiliste revendiquant même un record de 3 heures pour faire 3 kilomètres!

A ce niveau-là de lenteur, le Grand Prix de France de Formule 1 affiche clairement ses objectifs en matière de Décroissance. Rappelons qu’un piéton avance à la vitesse moyenne de 4 km/heure sans se presser, soit quatre fois plus vite que les automobilistes essayant de négocier les abords du circuit Paul-Ricard! Par décence, on ne parlera même pas de la vitesse moyenne des vélos…

Enfin! Le milieu de la Formule 1 semble avoir pris toute la mesure des enjeux actuels en matière d’environnement et de CO2, de limitation du bruit, de la vitesse et du gaspillage énergétique.

C’est une bonne nouvelle pour la planète et nous félicitons les organisateurs du Grand Prix de France.

Par contre, les records de lenteur de ce week-end seront malgré tout difficiles à battre l’année prochaine. Aussi, pourquoi ne pas organiser le Grand Prix de France de Formule 1 l’année prochaine sur le périphérique parisien un lundi matin entre 7h et 9h?

3 commentaires sur “Course de lenteur au Grand Prix de France de Formule 1

  1. dan

    Oui, mais la vraie réalité c’est qu’ils vont (nos élus et amis de la bagnoles) justifier l’agrandissement des routes pour l’accès au circuit.

    Donc une belle 4 voies déjà dans les cartons va pouvoir se faire réaliser.

  2. pedibus

    bah… !

    les pedibus assez verts, et pas trop rouillés, ça déambule encore à l’allure TGV – Très Grande Vélocité, et sans vélo siouplait… – de six kilomètres par heure…

    soit six fois la performance de la bagnolardise coagulée évoquée…

     

    et ce en gardant le poil sec, si on se garde d’enchaîner les cônes d’ombres – s’ils existent – dans nos villes qui mériteraient toutefois bien plus de rues avec des alignements d’arbres :

    pas sorcier de subtiliser une place de stationnement sur quatre, de tenir un discours responsabilisant sur la nécéssité de « mitiger » la fournaise urbaine, qu’alimente le réchauffement climatique, attisé par désormais plus de dix km3-équivalent pétrole d’énergie fossile cramés par an, en partie sur l’autel de Ste-Gnognole…

     

     

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