Le symbole d’un système malade

Carlos Ghosn, l’ancien PDG de Renault, aura été cette année l’homme par qui le scandale est arrivé, mettant en lumière les excès des grands patrons. Mais c’est son principal concurrent PSA, aujourd’hui dirigé par l’ancien adjoint de Carlos Ghosn, Carlos Tavares, qui illustre le mieux la dynamique négative dans laquelle est engagée le secteur automobile français.

En 2018, malgré un bénéfice en hausse de presque 50 %, PSA a supprimé des emplois en France tout en les augmentant au niveau mondial. Le groupe a aussi dépensé presque 6 % de moins en rémunération par salarié qu’en 2017. Le tout grâce notamment aux nouveaux outils de flexibilisation créés par la loi Macron. Son taux d’imposition effectif n’a été que de 15 %.

Carlos Tavares s’est en revanche octroyé une augmentation de 14 %, à 7,6 millions d’euros. Et n’oublions pas que les bons résultats sont principalement dus à la croissance du marché des SUV, les « sport utility vehicles, » ces véhicules très polluants et sources de multiples nuisances dans nos villes.

Carlos Tavares s’est d’ailleurs illustré cette année, en tant que chef du lobby automobile européen, en critiquant les objectifs européens de réduction de la pollution de l’air et des émissions de CO2, qu’il juge trop ambitieux.

Source: CAC40, le véritable bilan annuel 2019

2 commentaires sur “Le symbole d’un système malade

  1. pedibus

    si le consommateur bougeait encore, grosse larve repue, si le lemming savait encore ce que veut dire géométriquement opérer à cent-quatre-vingt degrés, si la mer bouillait il y aurait du poisson de cuit…

    alors oui, si on y réfléchit un instant, il existe encore une arme terrible à notre disposition, en direction de ces immondes abominables abjectes entreprises, du caca quarante et autres boursicoteries… :

    boycotter et le faire savoir

  2. jol25

    Il y a toujours une super excuse pour ne pas faire quelque chose: vous vous rendez compte, ça va faire x milliers d’emplois en moins!

    En attendant les entreprises françaises ont délocalisé à tout va pendant des années sans que personne n’y trouve grand-chose à redire.

    Au final, le consommateur lobotomisé et programmé ne voit plus que sa petite note quand il achète des truces inutiles au plus bas coût. Il ne voit pas ceux qui paient pour lui. Ou il s’en fiche.

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