Automobile : défendre l’emploi et changer les modes de déplacement

Face aux suppressions massives d’emplois prévues dans la filière automobile, la Commission nationale écologie et le secteur automobile du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) ont réalisé un dossier sur la nécessaire reconversion de l’industrie automobile dans le cadre de la crise sanitaire et climatique actuelle.

Le 10 avril, le président de Renault déclarait qu’il fallait se préparer à travailler 60 heures par semaine lors de la reprise de la production après le confinement. Le 29 mai, le même annonce la suppression dans le groupe Renault de 15 000 emplois dans le monde dont 4 600 en France. Leur monde est celui des salariéEs exploitables et jetables.

Le montant de deux milliards d’euros d’économies pour Renault est exactement celui qui avait été annoncé au mois de février 2020. Les conséquences de l’épidémie ne pouvaient donc pas encore avoir été prises en compte. La crise qui pointe dans l’industrie automobile mondiale depuis plusieurs mois ne peut que s’amplifier à mesure de l’augmentation générale du chômage, et elle n’est pas cyclique au sens où, naturellement, la production d’automobiles reprendrait son cours avec les mêmes entreprises ayant renoué avec le profit. À cet arrêt « jamais vu » de la production d’automobiles dans le monde, au dérèglement « jamais vu » du climat, vont correspondre des restructurations et des attaques elles aussi inédites. D’où la nécessité d’une riposte tout aussi inédite, du monde du travail et bien au-delà, pour commencer à s’attaquer à une reconversion de productions centrées aujourd’hui autour du « tout bagnole, tout camion, tout route », au cœur de la pollution et de la catastrophe climatique en cours.

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Dossier réalisé par le secteur automobile du NPA et la Commission nationale écologie.

3 commentaires sur “Automobile : défendre l’emploi et changer les modes de déplacement

  1. jol25

    On subventionne l’industrie automobile française qui délocalise ses sièges aux Pays Bas pour échapper à la fiscalité en France, PSA comme Renault…

    Ah oui, j’oubliais : il faut sauver les emplois!

    Mais si au lieu de faire du jetable on pensait des produits durables et réparables, tous ces gens qui travaillent pour faire du neuf auraient toujours du boulot… Mais non, on préfère créer l’obsolescence programmée et le programmer le désir pour vendre toujours plus.

  2. Zaph

    Il ne faut  pas subventionner l’industrie automobiles mais la reconversion des salariés.

    Les enjeux climatiques imposent une réduction drastiques des émissions polluantes engendrées par notre mode de vie irresponsable.

    Pendant l’épisode de Covid 19 et le confinement, l’absence de circulation automobile a rendu nos villes plus calmes, plus vivables.

    Cette amélioration montre qu’il faut certes changer de modes de déplacement et opter pour des mobilités décarbonnés mais que surtout il faut aller vers moins de mobilité.

    Actuellement les villes saturées d’infrastructures routières, ou l’automobile prend la quasi totalité de l’espace non bati n’offrent pas les espaces de verdure, de liberté dont la population a besoin . Les habitants doivent aller à l’extérieur des villes pour retrouver de la verdure, du calme. Comme les villes sont devenues tentaculaires, et les services publics de transport plus en plus réduits l’automobile est pratiquement le seul moyen pour aller se ressourcer dans ces espaces.

    Pour qu’on ait envie de rester dans son territoire, il faut le rendre désirable. En rendant l’espace public aux habitants, en recentrant les services, en favorisant l’agriculture urbaine on crée une patrimonialisation de ce territoire dans lequel les habitants s’y sentant bien non pas envie d’en partir dés que l’occasion se présente.

    Ces territoires de distances courtes favorisent les déplacements modes actifs ce qui améliorent la convivialité et le vivre ensemble.

    C’est un cercle vertueux qu’il faut rapidement initier.

     

  3. vince

    L’automobile annonce des milliers de suppression de postes et soutient en même temps qu’il faudra travailler plus.

    Du coup si on ne supprime pas les postes c’est bon ?

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