Inexorable destitution

Grand dessinateur de bagnoles, Franquin a été très lucide sur la fin de sa carrière…

La prolifération folle de l’auto me la rend de moins en moins sympathique. Elle amène les encombrements, les problèmes de parking, la pollution, la discorde, elle sent trop l’argent. L’herbe disparaît, l’auto règne en despote. Mais le jour de sa destitution approche inexorablement. On devra un jour interdire les villes aux voitures tout simplement parce que l’on ne pourra plus s’y déplacer à cause des encombrements.

Vivement la réalisation de sa prophétie parce que ça traîne un peu trop à mon avis.

http://latetedansleguidon.blogspot.com

13 commentaires sur “Inexorable destitution

  1. Bernard

     

    L’email a bien été copié

    L’envahissement des bagnoles, c’est comme l’eau du bocal de la Grenouille qu’on fait chauffer progressivement. L’animal s’y habitue, oublie de s’en extraire, … et meurt bouilli. 🙁

  2. vince

    Ou comme l’île des Lotophages dans Ulysse. Tu sais que c’est un piège, tu sais que tu ne dois pas rester longtemps mais trop tard, tu as goûté un fruit douceâtre qui te berce, te fais oublier la réalité, tu ne peux plus en sortir et le temps passe…

  3. Lydie

    L’automobile tue les humains, dégrade notre environnement, asphyxie la planète, annihile la volonté des dirigeants comme des utilisateurs de passer à un autre mode de déplacement. C’est une addiction. Que faire? Des textes, des paroles, des manifestations, avec des actions fortes et coordonnées pour activer un vrai changement dans nos comportements à tous permettra d’aller il faut le souhaiter vers un autre monde et de se sauver de la disparition de toute vie sur terre. Haro sur la classe dirigeante qui raisonne avec les méthodes de l’ancien monde sans donner une once de pouvoir à ceux qui sont force de propositions innovantes mais sans moyen ou trop dérangeant. Les compagnies pétrolières malgré la crise récente ont repris encore plus activement les forages, la fragmentation des roches pour pressurer cette ordure noire. Nos concitoyens sous l’exhortation des politiques, par passivité ou/et paresse sortent leurs bagnoles en s’affranchissant qui plus est des règles les plus élémentaires du code de la route et du civisme dans le respect des autres usagers de la route. Les idylles locaux ont tous fait récemment de belles promesses avant les élections sur une meilleure prise en compte des déplacements doux, ainsi que les attentes de la population sur la mobilité sans voitures. A ce jour quel bilan pouvons nous percevoir? Quelque pots de peinture sans plus ont été déversés dans les rues. Alors que nous attendons: la généralisation à 30kms/h en agglomération, la systématisation du double sens cyclable, la sécurisation des voiries, les réseaux express cyclable etc. Les enjeux et les fondamentaux sont à revoir par nous tous. Les événements récents (morts de cycliste à répétition) en sont un triste constat.

  4. polo

    Bonjour

    L’automobile n’est pas forcément le mal ultime de l’humanité…

    Comme beaucoup de chose c’est l’excès qui tue.

     

    Dans ce cas là : manger tue, se chauffer tue, l’alcool tue aussi, les smartphones, le vélo aussi, le feu également, l’eau, etc, etc

    Il faut savoir, pour tout, en faire une utilisation raisonnée mais je ne pense pas que des discours trop extrémistes sur de tels sujets fassent du bien à la cause ; loin de là…

  5. mat b

    Salut polo, bien d’accord avec toi mais on a forcément besoin d’avoir une notion d’où se trouve une extrémité pour prendre une bonne mesure. D’ailleurs, nous vivons une époque où la voiture est utilisée à l’extrême dans nos régions, on peut donc laisser un contre poids s’agiter comme il peut. D’ailleurs, si on pousse à l’extrême   le raisonnement qui dit l’automobile n’est pas forcément le mal ultime de l’humanité, on se trouvera bien con d’avoir gaspillé autant de pétrole dans des conneries plutôt que de se le garder pour quand on en a réellement besoin.

    Et puis, c’est sans compter les rapports de pouvoir du pétrole, de la déstabilisation permanente des régions pétrolifères, des deux guerres mondiales etc… Finalement, y a pas une marque de voiture avec des cornes?

  6. Christian L

    Pour Franquin sa conversion transparaissait dans certaines pages de ses BD. Je repense à Gaston, qu’il avait une fois décrit comme un « intermodal » avant la lettre: il arrivait en voiture, stationnait, et terminait son trajet avec le vélo pliant sorti du coffre arrière de sa bagnole…

  7. polo

    Bonjour Mat B,

    tu dis « on se trouvera bien con d’avoir gaspillé autant de pétrole dans des conneries plutôt que de se le garder pour quand on en a réellement besoin. »

    attention l’automobile n’est pas, loin de là, le seul consommateur de pétrole au Monde. Quid de ce pastique que nous utilisons à outrance que ce soit dans nos cuisines, nos jouets pour enfants, nos vélos, en gadgets inutiles du quotidien, en chauffage,  etc etc

    je discutais l’autre jour avec un fervent écolo partisan du tout vélo qui me fustigeait car je consommais du gasoil dans ma voiture jusqu’au moment où je l’ai alerté sur son chauffage… au fioul… et là de me répondre ben oui mais je n’ai pas d’autres moyen… ben si en fait…

  8. Olivier

    Bonjour Polo,

    Attention tout de même avec le discours sur la « modération dans toutes choses », surtout si on oublie de définir ce que devrait être cette modération, comme le dit Mat B. La modération du développement rapide du vélo, c’est un argument largement utilisé par les défenseurs de la voiture pour ne pas remettre en question le « trop voiture » d’aujourd’hui. Il est tout à fait juste de dire qu’on ne pourra pas se passer à 100% de voitures et qu’il faut éviter les extrêmes, mais il y a un très gros potentiel d’amélioration, et je ne pense pas que ce soit « extrémiste » de le dire…

    Au sujet de votre « fervent écolo partisan du tout vélo ». Oui le chauffage au fioul, c’est pire que la voiture mais sans avoir à déménager, changer ses habitudes pour se passer de la voiture sur certains trajets ne représente aucun coût, c’est même économique. tandis que changer une chaudière, c’est un rien plus cher.

    Tout le monde admet avec empathie que les gens qui n’ont pas les moyens de se payer un logement plus près des services ou de leurs emploi ne peuvent pas se passer de la voiture, même s’ils ont des convictions écologiques, alors pourquoi votre exemple n’admet pas que les mêmes freins existent pour le chauffage des habitations ?

    Je vous soupçonne de rendre votre « fervent écolo partisan du tout vélo » plus extrémiste qu’il ne l’est pour étayer vos arguments. Je crois que cela s’appelle la stratégie de l’homme de paille. En effet, je doute très fortement que votre « fervent écolo partisan du tout vélo » ait une seule fois prétendu qu’on pouvait faire tous nos déplacements en vélo. Ce qui le rend d’un coup moins partisan du tout vélo, peut-être moins fervent aussi, et probablement moins écolo, et du coup je vois moins en quoi son chauffage au fioul devrait prouver quoi que ce soit…

    Des « extrêmistes écolos », j’en connais, et la voiture et le gazoil qu’ils mettent dedans sera la dernière habitude qu’ils changeront, comme quoi un exemple ne fait pas un argument.

    Ne faites pas l’erreur de mélanger écologie et vélo : vous trouverez plein d’exemples de « fervents pro vélos » pour lequel l’aspect écologique est un simple bonus, qui arrive loin après tous les autres avantages.

    Perso, j’aime surtout pouvoir me déplacer à vélo et mon plaisir est en partie terni par l’excès de voiture dénoncé par Franquin, pour revenir au sujet de l’article. Par « chance », la voiture pollue plus, tue plus, génère plus d’étalement urbain, de CO2, et consomme plus de ressources fossiles que le vélo, alors je ne vais pas cracher sur un argument facile, même si je suis loin d’être parfait sur l’écologie (je ne me chauffe pas au fioul, ouf!), on a tous nos petites contradictions, pas vous ?

  9. Lydie

    Le texte a soulevé une tempête dans les commentaires qui semble disproportionnée par rapport à la réalité climatique que tout un chacun constate suivant sa sensibilité et ce qui nous attend. Je souhaite apporté quelque précisions indispensables et nécessaire à la prise en compte de la réalité. Depuis l’année 1972 de très nombreuses alertes du GIEC  et les transformations environnementales alertent tous les états et les populations. Les faits scientifiques ne sont guère remis en cause maintenant que tout le monde peut constater dans son environnement immédiat des méfaits de ces modifications climatiques. Même les climatos-sceptiques qui font tant de mal commencent à se rendre compte de leurs méprises. La nature se meurt autour de nous, le stress hydride inexistant quelques année auparavant apparaît dans de nombreuses régions, les glaciers qui fondent anormalement, la roche des montagnes qui devient friable etc etc… Les corrections apportées par les uns et les autres que nous l’acceptions ou pas restent très timorées et très en deçà de l’urgence qui se profile. Mon propos n’est pas de tomber dans l’extrémiste comme certains semblent le dire ou l’insinué. Face à ce cataclysme qui se profile ce n’est que par des décisions et des agissements collectifs que la situation pourra évoluer positivement. Dans la mobilité de chacun des solutions alternatives sont possibles par rapport à la voiture, à l’avion mais parfois les changements imposent des efforts plus ou moins difficile à effectuer par chacun d’entre nous. Je reprendrai les propos suivants émis émis en 2015:  » Oui nous devons grandir et en faire davantage. Mais le poids du monde ne repose pas sur les épaules d’une seule personne. Ni sur les vôtres. Ni sur les miennes. Il repose sur la force d’un projet de transformation auquel participent des millions de gens. Ce qui veut dire que nous sommes libres de choisir nos décisions et nos comportements que nous voulons, afin de continuer à animer ce mouvement d’une  mobilité préservant notre environnement sur le long terme. Car il nous faudra bien toute les bonnes volontés pour maintenir une terre vivable.  Déjà lire les différents propos sur Carfree c’est une première prise de conscience.

  10. Olivier

    Oui Lydie, vous avez bien raison, en plus mon propos n’a pas grand chose à voir avec la choucroute, je me suis juste défoulé. La place de la voiture en ville commence à être sérieusement remise en question en ce moment, et je vois des réactions tellement violentes. Désolé Polo, ce n’est pas du tout votre cas, je vous ai moi aussi transformé en homme de paille, je suis confus.

  11. mat b

    Mais je suis un minimum au courant des autres propriétés du pétrole, notamment le plastique. Mais il y a des choses auxquelles on n’y peut rien sans l’aide des pouvoirs publics. Par exemple les pots de yaourts. Le plus souvent, je prends des pots en verre, il me faut un bac dédié (en plastique) pour les stocker, une contrainte relative pour les emmener à pied à 500 mètres de chez moi et, ce qui me tanne le plus, déposer ces verres quasiment un par un dans le bac dédié (si je peux me permettre une digression, j’ai acheté spécialement un chariot à roulettes (en plastique) pour emmener ce bac, une corvée que le fiston apprécie venir faire avec moi, mais je souffre quand je vois mes voisins aller à ce bac en voiture alors que c’est vachement plus long par le truchement des sens interdits etc…)

    En vacances avec ma belle soeur, celle ci a émit un doute sur caractère recyclable de ces pots en verre alors je suis allé sur internet pour confirmer ce que je savais mais je suis tombé sur une video qui explique très bien pourquoi les pots en plastique ne sont pas recyclables  ou alors dans une moindre mesure https://www.youtube.com/watch?v=X9usJMLqjUE

    Première question, pourquoi les pots en verres ne sont plébiscités en magasin?

    Deuxième question, pourquoi c’est pénible de les jeter?

    Alors je peux faire moi même mes yaourts, mais une bouteille de lait vaut combien de pots? Puis si chacun faisait son yaourt, n’y aurait il pas une explosion de consommation d’énergie?

    Pareil avec les compotes, pourquoi les compotes vendu en pots plastique parfois pratiques ne sont pas aussi vendu dans des bocaux en verre. Oui je peux aussi faire mes compotes, mais je fais déjà pas mal de cuisine, plus que pas mal de monde, ça va merci.

    Et puis les bouteilles, cette semaine, j’ai pu constater la différence de prix entre une bouteille de Perrier en verre et une en plastique, quasiment 50cts, en faveur du plastique, est ce normal?

  12. mat b

    Merci Bernard mais l’offre n’a rien à voir et je dirais même plus, n’est pas de la même qualité, tout au moins gustative. Chacun ses us et chacun ses gouts. Quand je parle de compote en pot en verre, je parle d’offrir  au consommateur le choix de l’emballage, pour un produit donné. Non seulement mais il faut aussi que les pouvoirs publics favorisent le bon choix par un jeux de taxe favorisant ou lésant tel ou tel choix.

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