« Je ne vous avais pas vu »

Voici une petite compilation vidéo de voitures percutant des tramways. Des automobilistes semblent ne même pas voir les tramways et leur grillent la priorité… Vous imaginez alors comment ils voient les vélos?

Un tramway standard, c’est environ 2,3 mètres de large, 3,3 mètres de haut, 30 mètres de long et un poids moyen de près de 60 tonnes… Et pourtant, vous trouvez toujours des automobilistes qui ne voient rien et qui percutent des tramways comme dans la vidéo ci-dessous.

Imaginez-vous maintenant sur votre vélo à la place du tramway… et vous comprenez très vite pourquoi la première phrase d’un automobiliste qui sort de sa voiture après avoir percuté un vélo est: « Désolé, je ne vous avais pas vu. »

A vélo, faites comme si tous les automobilistes étaient aveugles, sourds et idiots. Vous ne serez pas très loin de la vérité et vous aurez une chance de sauver votre peau.

Et surtout, exigez plus que jamais des aménagements cyclables de qualité, séparés des voitures.

En attendant, serrez les fesses…

14 commentaires sur “« Je ne vous avais pas vu »

  1. vincent

    « A vélo, faites comme si tous les automobilistes étaient aveugles, sourds et idiots. Vous ne serez pas très loin de la vérité et vous aurez une chance de sauver votre peau. »

     

    j’irai même plus loin : à vélo, à pieds, sur passage piétons et trottoirs faites comme si les automobilistes étaient aveugles et surtout idiots !!

  2. Alexandre Oberlin

    « Je vous avais pas VU » : il a même pas vu que c’est une fille… Et ça a le permis…

  3. Anthony

    Il semble que les automobilistes aient une très mauvaise vue. Dernièrement, il m’est arrivé 2 fois la même chose, passage sur un rond-point, bien engagé, bien visible, une voiture arrive, je la vois arriver, elle ne ralentit pas, s’engage, si je n’avais pas anticipé et pilé, elle me renversait. La 1ère fois un vieux semble surpris que je crie à quelques cm de sa vitre, il me regarde d’un air ahuri et continue sa route, la 2e fois une femme semblant surprise me répète qu’elle ne m’a pas vu. Une autre fois, une voiture passe à côté de moi, je suis sur une bande cyclable, et quelques mètres plus loin, tourne pour entrer dans un parking, me coupant la route, manquant de me percuter, je gueule un peu, il me regarde et continue sa route comme si je n’existai pas. Je le suis dans le parking, je lui dis qu’il a failli me renverser et que la moindre des choses, ce serait de s’arrêter et de s’excuser, Réponse : je vous avais pas vu ! Comment peut-on arriver derrière quelqu’un, lui passer à côté, et lui couper la route sans le voir ? J’ai dû être dans son angle mort à un moment, peut-être au moment où il tournait, mais croyait-il que je m’étais volatilisé ? J’ai le pouvoir de me déplacer sans pétrole mais pas de me téléporter ! Je lui ai donc expliqué que s’il avait de gros problèmes de vue, il devrait aller voir un ophtalmo et ne pas conduire dans cet état.

    C’est tout de même hallucinant qu’on ne demande aucune attestation médicale ou aptitude à la conduite pour prendre le volant. On vous en demande pour conduire des engins en entreprise, pour pratiquer une activité physique, même pour faire du yoga, mais là, rien !

  4. Franck

    Malheureusement, ce n’est bien souvent pas un problème physique (mauvaise vue), et plutôt un problème d’inattention : perdu dans ses pensées, dans sa chanson, ou pire dans sa conversation téléphonique (main libre ou pas, ça ne change rien) …

    Aucun test médicale ou d’aptitude ne permettra de déceler ceci avant qu’un accident n’arrive. C’est là tout l’intérêt des capteurs périphériques qu’on trouve de plus en plus sur les véhicules modernes.

  5. jol25

    Règle absolue : en vélo, on n’est JAMAIS prioritaire. Parce qu’on fait pas le « poids » (pot de chair contre pot de fer)…

  6. pedibus

    ben voui, les modes actifs de déplacement c’est du plexiglass… et les zob-tomo-bilistes ça a des zeuils de verre… pas besoin d’une vélorution glasnost gorbatchévienne pour arriver à percevoir la situation comme ça…

    quant à la revendication « aménagements cyclables de qualité, séparés des voitures » c’est parce que « masse critique » ça fait trop nucléocrate… ?

    mais alors là pas boaaa du trou…

    et pis « serrez les fesses » ben merdr’alors… allez donc plutôt péter dans la vitre baissée du con-ducteur coincé au feu rouge… et bien foireux siouplet… heu siouplaît voulais-je dire… pantalon troué et sans slibard…

  7. simon

    Ma philosophie de cycliste vis à vis des voitures : mieux vaut vivant dans son tort que mort dans son droit

  8. jol25

    Il y a d’autre sortes d’automodébiles.

    Celui qui ne veut pas voir. Et il n’y a pire aveugle… Après une vacherie notoire, quand on a l’opportunité de rattraper le véhicule (en général au bénéfice d’un feu), et qu’on essaie de communiquer avec la sardine dans sa boîte, le regard du conducteur se trouve soudain occupé à scruter fixement l’horizon (et à prier pour que ce ** de feu rouge passe au vert, pour qu’il puisse dégager) On n’existe juste pas.

    Autre cas : celui qui n’accepte pas de remarque, et qui va chercher tout ce qu’il peut pour que vous soyez dans votre tort (gilet réfléchissant en ville en journée, éclairage idem, casque…), ou alors qui remet en cause votre manière de rouler. Et qui s’enfonce en montrant sa méconnaissance du code de la route.

    Et l’agressif, cerise sur le gâteau, qui vous met en danger et qui est prêt à finir le boulot si vous avez le malheur de la ramener.

  9. mat b

    Non mais les tramways, ils roulent comme ça, là,  sans pouvoir s’arrêter ? C’est quoi ces glands ?

    Moi aussi je fais du tramway et je ne défonce pas les voitures

  10. vincent

    Bonjour,

    Fervent adepte et défenseur du vélo, cycliste depuis bien plus tôt qu’automobiliste, passionné de randonnées, je vais vous narrer un événement qui m’est arrivé hier et qui j’espère fera réfléchir d’un côté comme de l’autre.

    Je suis amené comme bien du monde à utiliser la voiture également, ne serait-ce que par obligation professionnelle.

    Hier je me rends donc chez un fournisseur de matériaux, il fait beau, temps agréable, vitre ouverte, on discourt avec le collègue. Puis j’arrive en périphérie de ville, zone urbaine populaire de barres d’immeubles avec une route à 50  et un petit terre-plein central paysagé.

    Devant nous, un jeune, la grosse vingtaine en trottinette électrique. Tout de noir vêtu, pantalon léger flottant au vent, tshirt, bras nu, pas de casque, portable dans une main. le Monsieur slalome de droite de gauche sur la voie, salut qui un pote par ici, reluque qui une demoiselle par là, frôle une mère avec enfant sur un passage piétons.

    Je me tiens à bonne distance de cet heureux de vivre, frissonnant déjà de me dire que si il ripe sur un caillou il termine aux urgences avec les bras en hachis parmentier car il est déjà bien au dessus des 50 kmh à l’aise. D’ailleurs on roule à 50 et il nous distance.

    Après plusieurs minutes, la voie s’élargit en deux deux fois deux voies, le terre-plein disparait et la vitesse augmente à 70, mais nous somme toujours en zone habitée dirons-nous…

    Une première voiture double notre jeune heureux de vivre, une seconde, puis je me dis que je vais en faire de même; clignotant pour signaler mon changement de voie, je me mets à gauche toujours sans coller, d’ailleurs il est loin de moi.

    J’arrive à sa hauteur, il y a un passage piéton avec feu pour arrêter la circulation, mais personne dessus. Soudain, sans regarder derrière lui une demi seconde, le bienheureux coupe à toute gauche pour s’emmancher sur le passage piéton. Je n’ai que le temps de piler, l’ABS se déclenche, je klaxonne. Je me vois déjà passer sur la trotinette tant elle est proche. mon collègue me dit ça va taper ! et par je ne sais quel heureux hasard, on s’évite. Il traverse les 4 voies en slalommant entre les voitures et s’engouffre sur le trottoir.

    un peu plus loin à un feu, je vois la trotinette nous rattraper. je l’interpelle. il a des oreilletes…

    Pour sa sécurité, je lui explique calmement ce qu’il vient de se passer, le gars m’insulte, je lui demande de baisser d’un ton poliment car il pourrait être mon fils,

    Il me retorque : « oui ben c’est bon je ne vous avais pas vu !!! tu vas me casser les c… pour ça !! »

    Fort d’un bon coup de pied dans la portière, il part en slalomant entre piétons et voiture me gratifiant au passage d’un jolie doigt…

    Bref tout ça pour, non pas stigmatiser l’un ou l’autre, mais juste pour dire que la route étant un espace partagée, la prudence doit être de mise chez tout le monde, que l’on soit en auto, en vélo, en camionnette, en poussette etc etc.

    a plus

  11. vince

    La prudence doit être de mise, en effet, mais principalement parce que la route est un espace partagé avec des véhicules motorisés.

    Il me vient deux autres exemples en tête : en 2019, une jeune femme de 20 ans décède en trottinette à Reims, elle se déplaçait en écoutant de la musique et a été percutée en traversant un carrefour.

    Et récemment un jeune automobiliste de 21 ans « rate » un passage piéton et renverse un enfant, heureusement sans gravité.

    La conclusion est qu’il est devenu impossible, y compris pour un enfant, y compris pour un jeune de 20 ans, de se déplacer aujourd’hui en toute insouciance.

    Nous vivons dans un monde où la dangerosité des véhicules motorisés font qu’il est totalement exclu, pour une jeune femme de 20 ans, de déambuler en toute insouciance en trottinette en écoutant de la musique et en rêvassant.

    Cette obsession de prudence est principalement bagnolesque, elle n’existe pas à l’état naturel, prenez une rue piétonne les gens s’y déplacent tranquillement et sans appréhension.

    C’est le prix à payer pour nos déplacements motorisés.

  12. vincent

    « Cette obsession de prudence est principalement bagnolesque, elle n’existe pas à l’état naturel, prenez une rue piétonne les gens s’y déplacent tranquillement et sans appréhension. »

     

    mdr c’est bien une remarque de personne en haut de la chaine alimentaire ça !!

    Allez demander à une gazelle si la prudence n’existe pas à l’état naturel, ou à une souris, ou à un jeune veau !!

     

    En outre une rue est tout sauf représentatif de l’état naturel !! Si ce n’est pas l’archétype du développement et de l’expansion artificiel de l’être humain, je ne sais pas ce que c’est.

    J’ai donc une autre question, comment expliquez vous donc, puisque la prudences est une notion imposée par les voitures uniquement, les accidents entre cyclistes sur les pistes cyclistes, les chocs entre piétons et trottinettes sur les trottoirs (en véritable boom, une catastrophe sans nom dans les grandes agglomérations !!) et j’en passe. Il n’y a pas de voiture pourtant ?!?

    Un peu de sérieux quand même…

  13. Carfree

     les chocs entre piétons et trottinettes sur les trottoirs (en véritable boom, une catastrophe sans nom dans les grandes agglomérations !!)

    Peut-on avoir une statistique montrant à la fois le « boom » et la « catastrophe » en question afin de les recontextualiser dans les 2.550 morts recensés en 2020 dans la circulation routière?

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