L’ONG Conseil international sur le transport propre (ICCT) a récemment révélé que 19 millions de véhicules diesel frauduleux, mis en circulation entre 2009 et 2019, circuleraient actuellement en Europe, dont plus de 3 millions en France.
Plus de sept ans se sont écoulés depuis que le scandale du « Dieselgate » a éclaté, révélant l’utilisation généralisée de dispositifs d’invalidation, ou de stratégies d’étalonnage destinées à désactiver ou à réduire l’efficacité des systèmes de contrôle des émissions, dans les véhicules diesel. Des preuves substantielles ont montré que les voitures diesel de tous les fabricants émettent des niveaux élevés d’oxydes d’azote (NOx) pendant le fonctionnement réel. Pourtant, en raison de mesures correctives limitées, ces véhicules continuent de circuler dans toute l’Europe aujourd’hui, nuisant à la santé de tous ceux qui sont exposés à la pollution de l’air que ces émissions créent… Sur les 219 modèles de véhicules uniques testés, 209 ont montré des émissions suspectes dans au moins un test. Plus des deux tiers des modèles de véhicules testés présentaient des émissions « extrêmes », ce qui indique qu’un dispositif d’invalidation est presque certainement présent.
En France, la plupart de ces moteurs frauduleux bénéficient hélas de la vignette Crit’Air 2 (diesel à partir de janvier 2011), ce qui montre les limites des ZFE-m tant qu’elles n’excluront pas tous les véhicules diesel (particuliers et utilitaires) dont on connait pourtant les conséquences sanitaires et environnementales: un cocktail de polluants cancérigènes et affectant les systèmes respiratoire et cardiovasculaire, ainsi que des nuisances olfactives et sonores élevées.
Ces « bombes » sanitaires continueront à circuler encore de nombreuses années en ville en France si leurs constructeurs ne sont pas contraints de les mettre aux normes et d’aider financièrement les consommateurs à s’en séparer ou à les rétrofiter.
Bonjour à tous et toutes,
Le seul droit de l’homme qui nous reste, c’est celui d’être empoisonné.
Il n’est pas repris dans la liste des droits de l’homme d’Amnesty International.
L’industrie automobile nous semble le démontrer tous les jours comme le dénonce cet article.
L’industrie alimentaire nous le signale encore.
L’aviation nous le démontre aussi.
C’est aussi le droit des enfants et des femmes d’être empoisonnés ou empoisonnées.
A votre service.
Danny
A votre service