La responsabilité des professeurs d’histoire devant le présent et l’avenir

La communauté historienne – c’est la qualification que ses membres se sont donnés eux-mêmes – entretient une obsession pour le concept de mutation. Mais cette communauté ne voit pas, ne veut pas voir la mutation des mutations: celle de la modernité, de l’ère industrielle, de l’avènement du nihilisme. Elle nie cette mutation qui a fait que l’Être n’est plus une évidence, et qui, du coup, nécessiterait de penser, plutôt que de faire du constat historique glacial — constat qui est tout sauf de la pensée, malgré son déguisement. Lire la suite…

Ce que le langage nous dévoile sur notre époque


L’air est devenu une matière première. La forêt est devenue un réservoir. Dans la mer, il y a des « stocks » de thons. À l’A.N.P.E. – devenue le « Pôle Emploi » (plus de deux millions d’euros pour changer le logo) – les « conseillers » « gèrent » aussi des « stocks » ainsi que des « lots » de « D.E. ». Chacun a un « portefeuille de D.E. » (prononcez dé-euh, qui signifie « demandeur » d’emploi). Les futurs professeurs qui passent le C.A.P.E.S. découvrent, dans le programme de pédagogie, que les élèves sont en fait des « apprenants ». Et le meilleur pour la fin, les gentils agriculteurs soucieux de leur gentil petit troupeau de moutons mignons font des « prélèvements » de loups. Donc les loups ne meurent ni ne sont tués. Ils sont prélevés. Prélevés sur un fonds disponible. C’est-à-dire, selon le Petit Robert de l’édition 1970 : « pris, ôtés, extraits, retenus, retranchés », mais pour être mis ailleurs. Où donc ? Dans le joli paradis des loups, dans lequel chacun aurait soixante-dix jolies moutonnes vierges et tendres ? Prélever signifie aussi « prendre (une part d’un total, d’une masse) avant un partage » Ce qui signifie que ladite part ne disparaît pas comme par magie. La part va d’un endroit à un autre. Elle ne passe pas de l’être au non-être, ni de la vie à la mort. Donc les loups ne sont pas tués, ils ne sont pas morts. Pourquoi en faire tout un fromage ? Écolos de merde, va… Lire la suite…

Du passé faisons table ra-a-a-a-aseuh !

La religion du progrès a encore de beaux jours devant elle, avant d’être reconnue comme une religion malade et néfaste pour l’humanité. Ainsi ses adeptes croient toujours que, malgré toutes les horreurs modernes dues à la technique, tout, absolument tout est préférable aux époques pré-industrielles. Lire la suite…

La bagnole, la poubelle et l’albatros

Il faut rappeler aux optimistes que la bagnole, ce n’est pas qu’une “bagnole”. C’est tout ce qui va avec. C’est l’asphaltage à l’infini. C’est l’agression visuelle qui ne choque plus. Que voit un enfant qui mesure un mètre quand il se marche sur le trottoir ? Bagnole, bagnole, bagnole, bagnole…à perte de vue. C’est obsédant, toujours le même objet. Nausée ! Lire la suite…

Nappe de pétrole

Qui peut m’expliquer pourquoi même les « climato-sceptiques » sont choqués quand ils voient une nappe de pétrole sur la mer, alors que quand ce pétrole sort d’un pot d’échappement, là, d’un coup il n’est pas nocif ; en effet, ce qui se diffuse dans l’air n’existe plus… C’est de la naïveté ou de la mauvaise foi ? De la paresse ?

Image: Arme de destruction massive