Comment inciter les citoyens à se passer de leur voiture en ville

Propositions pour inciter les citoyens à se passer de leur voiture en ville

par Alexandre Trajan

L’écrasante suprématie de l’automobile

Les villes n’ont jamais été aussi belles qu’aujourd’hui. Strasbourg en particulier reste une perle des villes européennes. Son patrimoine est énorme et offert dans un écrin, ses offres culturelles riches et variées, ses commerces florissants tout comme son économie. Pourtant, en vivant la ville au quotidien, un sentiment d’oppression tend à gâcher ce tableau. Partout gisent et circulent des automobiles, et ce d’une façon très éloignée des plaquettes de présentations de projets urbains qui laissent espérer une cohabitation harmonieuse entre chacun et où l’automobile est étrangement absente (voir photo précédente). L’automobile est partout. 80% de l’espace public lui est consacré(2). 80% de notre espace dédié à la circulation et au stationnement de sphères privées bruyantes, polluantes et parfois meurtrières que sont les automobiles. Et cela ne suffit pas. Les 20% restants, que se partagent tant bien que mal piétons et cyclistes sont très régulièrement, pour ne pas dire constamment envahis eux aussi par les automobiles (3). Une grande majorité des citoyens s’offusquent de cette situation : « ce n’est pas normal, ‘ils’ pourraient laisser leur voiture chez eux, ‘les gens’ sont incroyablement feignants et égoïstes ! ». Lire la suite…

Cittàslow: les villes lentes contre la frénésie automobile

Dans un monde en constante accélération, quelques municipalités européennes ont créé un réseau, Slow Cities, visant à ralentir le rythme de la vie. Ce réseau réunit des villes et municipalités désireuses d’améliorer la qualité de vie de leurs citoyens, notamment en matière de nourriture et d’environnement.Né en Italie, Cittaslow (« Villes lentes » en italien), est issu d’un autre mouvement: Slow Food, en opposition au Fast Food nord-américain, synonyme de mal bouffe. L’objectif de cette organisation internationale est de protéger la gastronomie et le plaisir de la table. Lire la suite…

L’automobile détruit la planète

Automobile et destruction de la planète

Après avoir connu une période de « guerre froide » entre 1945 et 1990 basée sur le spectre de la destruction de la planète par l’atome, nous sommes désormais entrés dans une période de « guerre chaude » caractérisée par la menace de la destruction de la planète par l’automobile.

Cette guerre chaude se fonde sur un développement massif de l’usage de l’automobile à l’échelle planétaire, sur un réchauffement climatique mondial désormais avéré, sur des tensions de plus en plus fortes sur les cours des matières premières (dont le pétrole), sur un pillage massif et un épuisement attendu des ressources naturelles, sur des guerres de conquête et de contrôle des réserves pétrolières. Lire la suite…

Pour en finir avec le bagnolisme

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Pour en finir avec le bagnolisme

La voiture ça tue, ça pue et ça pollue. Comment en finir avec cette dépendance grave de nos concitoyens à la bagnole ? Faut-il envisager un front de lutte contre le bagnolisme avec des actions de type terroriste contre les bagnolistes ? Ce serait sans doute très facile à mettre en œuvre au sein des agglomérations urbaines ou des campagnes isolées. Pourtant face à cette addiction grave (bagnolite aigüe) que constitue le bagnolisme ce genre de campagne risque d’être contre-productive, poussant ces êtres détraqués et malades que sont les bagnolistes dans des réactions suicidaires. Ce que nous voulons ce n’est pas la mort du pécheur mais sa rédemption. C’est pourquoi il serait bien plus intelligent de rendre impossible la vie du bagnoliste et de lui faire prendre conscience que sans sa drogue il serait bien plus heureux. Lire la suite…

Lettre aux automodébiles

Je suis un cycliste chevronné, historiquement Toulousain, actuellement parisiannisé, mais sans aucune étiquette. J’ai écris une lettre pour les automodébiles citadins, de manière à essayer d’être convainquant, en mettant la priorité sur leur attitude face aux cyclistes. Lire la suite…

Remettre en cause l’automobile

Photo: Manifestants devant un salon automobile dans les années 70, de jeunes américains font un lien entre croissance démographique, augmentation du nombre de voitures et pollution.

Introduction

L’automobile existe depuis un siècle, mais sa démocratisation ne s’est fait qu’entre les deux guerres aux Etats Unis et après la deuxième guerre mondiale en Europe. Pourtant, cinquante ans après, elle tient déjà une place très importante dans les sociétés de type capitaliste ou « pays développés ». Remettre en cause l’automobile aujourd’hui, c’est remettre en cause un élément fondamental de notre environnement quotidien, de notre paysage et de notre environnement social. S’opposer à l’automobile apparaît tellement marginal en France que ceci est équivalent à s’opposer au droit de manger ou de dormir. Pourtant, on ne peut pas vivre sans manger ni dormir mais on peut vivre sans utiliser de voiture. Les solutions existent mais demandent un effort personnel et un changement de notre manière d’aborder les transports et même parfois une remise en cause du fonctionnement capitaliste de nos sociétés. Lire la suite…

Le coût et la capacité des infrastructures de transport

Coût et capacité comparés des autoroutes, métros et RER selon la situation géographique

Source: “La mobilité en milieu urbain: de la préférence pour la congestion à la préférence pour l’environnement”. Sous la direction d’Yves Crozet, Laboratoire d’Economie des Transports.