La bagnole

L’un des textes les plus connus d’André Gorz est celui intitulé L’idéologie sociale de la bagnole. Paru d’abord dans la revue Le Sauvage de septembre/octobre 1973, il a été intégré dans l’ouvrage Ecologie et Politique paru aux Editions Galilée en 1975 puis dans l’ouvrage posthume Ecologica, des mêmes éditions, en 2008. Il y présente les bagnoles comme étant « des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. » Et le luxe, ça ne se démocratise pas, car si tout le monde y accède, personne n’en tire d’avantages : « tout le monde roule, frustre, et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux. » Lire la suite…

A nous la catastrophe !

La pénurie d’énergie ne fait que commencer. Ses conséquences sont souvent présentées de manière catastrophiste (Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Richard Heinberg, Pétrole, la fête est finie, Jean-Marc Jancovici, Le plein s’il vous plaît, etc.). C’est-à-dire réaliste. Dario Fo, prix Nobel de littérature 1997, est assez documenté sur le sujet pour ne pas déborder d’optimisme. Mais dans son ouvrage L’Apocalypse différée, l’auteur italien imagine une prise de conscience soudaine et salvatrice. Lire la suite…

La relocalisation heureuse

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Dans son livre posthume Ecologica (1), André Gorz écrivait que « la question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté ». Geneviève Azam, dans son livre publié récemment, « Le temps du monde fini »(2), (p 151-155) nous indique que « l’état d’urgence devient la règle » et que « l’idée de transition à mettre en œuvre dès aujourd’hui dessine une sortie possible du capitalisme de la catastrophe et ébauche les contours d’une bifurcation. » Cette transition passe par la relocalisation des activités à travers des choix démocratiques ; c’est la résistance à la globalisation et non la régulation ou la maîtrise de celle-ci.  Lire la suite…

Ces villes qui tentent de se libérer du pétrole

Portraits de la société de consommation automobile (Chris Jordan)

Tout le monde n’attend pas que gouvernements et chefs d’État s’entendent sur un hypothétique accord pour sauver le climat. Loin de Cancún, où se tiendra le prochain sommet sur le réchauffement climatique, des réseaux associatifs et des municipalités se lancent dans d’ambitieux programmes pour libérer leurs villes de la dépendance pétrolière. Comment font ces « villes en transition » ? Exemple à Boulder, près de Denver, aux États-Unis. Lire la suite…

Freinage forcé: Sans voitures à Montréal

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Des rues sans voitures ? Une idée inconcevable dans bien des grandes villes. C’est pourtant ce qui s’est produit pendant une semaine à Montréal en septembre dernier. Dans la ville de Montréal, de nombreuses rues du centre-ville ont été fermées à la circulation automobile. Et de l’avis des organisateurs, ce n’était qu’un début. Lire la suite…

Paris 2100: + 2°C

Une exposition sortie de l’imagination d’un collectif d’architectes nommé « Et Alors? » qui a imaginé quel pourrait être Paris dans le futur lorsque la température de la Terre aura augmenté globalement de 2°C. Le projet d’anticipation « + 2°C … Paris s’invente ! » s’inscrit dans cette direction utopique en proposant 20 cartes postales de Paris plongé dans un climat fiction. Il s’agit d’une ville qui se transforme activement pour lutter contre l’emballement de la machine climatique et qui saisit cette opportunité pour réinventer des modes de vie urbains. Lire la suite…

Le moteur à eau : un mythe à couler

« Le moteur à eau existe et il ne demande qu’à être développé. Cette invention n’est pas mise en œuvre à cause des compagnies pétrolières qui rachètent tous les brevets pour continuer à engranger des milliards sur le pétrole et protéger leur business ». Voici résumé en quelques lignes le mythe du moteur à eau … Ce moteur permettrait de rouler en remplissant son réservoir avec de l’eau, gratuite et inépuisable. Le seul problème est que l’eau est une molécule stable et qu’elle ne contient aucune d’énergie. Bref, autant mettre des cailloux dans son réservoir, ça revient au même. Ce fantasme collectif, largement répandu, des médias jusqu’aux écologistes, fait cependant référence à deux types de moteurs qui ne sont pas si géniaux que la légende, dont voici le principe. Lire la suite…