Voitures et climat : les liaisons dangereuses

Environ 12% des émissions de CO2 (gaz à effet de serre) en Europe sont imputables à l’utilisation des véhicules automobiles. Et cette part va croissant depuis des décennies. Voici une donnée irréfutable qui ne fait guère plaisir au secteur. En effet, entre le respect de l’engagement à diminuer les émissions des voitures neuves (objectif : 140 g de CO2/km en moyenne en 2008/2009) et la mise sur le marché de véhicules plus lourds, plus puissants, plus rapides (… et sur lesquels les marges bénéficiaires sont plus importantes), les constructeurs automobiles semblent avoir, dans leur majorité, choisi la seconde voie. Et tentent, de ce fait, de minimiser le problème que cela pose en matière de lutte contre les changements climatiques. Lire la suite…

Comment inciter les citoyens à se passer de leur voiture en ville

Propositions pour inciter les citoyens à se passer de leur voiture en ville

par Alexandre Trajan

L’écrasante suprématie de l’automobile

Les villes n’ont jamais été aussi belles qu’aujourd’hui. Strasbourg en particulier reste une perle des villes européennes. Son patrimoine est énorme et offert dans un écrin, ses offres culturelles riches et variées, ses commerces florissants tout comme son économie. Pourtant, en vivant la ville au quotidien, un sentiment d’oppression tend à gâcher ce tableau. Partout gisent et circulent des automobiles, et ce d’une façon très éloignée des plaquettes de présentations de projets urbains qui laissent espérer une cohabitation harmonieuse entre chacun et où l’automobile est étrangement absente (voir photo précédente). L’automobile est partout. 80% de l’espace public lui est consacré(2). 80% de notre espace dédié à la circulation et au stationnement de sphères privées bruyantes, polluantes et parfois meurtrières que sont les automobiles. Et cela ne suffit pas. Les 20% restants, que se partagent tant bien que mal piétons et cyclistes sont très régulièrement, pour ne pas dire constamment envahis eux aussi par les automobiles (3). Une grande majorité des citoyens s’offusquent de cette situation : « ce n’est pas normal, ‘ils’ pourraient laisser leur voiture chez eux, ‘les gens’ sont incroyablement feignants et égoïstes ! ». Lire la suite…

Remettre en cause l’automobile

Photo: Manifestants devant un salon automobile dans les années 70, de jeunes américains font un lien entre croissance démographique, augmentation du nombre de voitures et pollution.

Introduction

L’automobile existe depuis un siècle, mais sa démocratisation ne s’est fait qu’entre les deux guerres aux Etats Unis et après la deuxième guerre mondiale en Europe. Pourtant, cinquante ans après, elle tient déjà une place très importante dans les sociétés de type capitaliste ou « pays développés ». Remettre en cause l’automobile aujourd’hui, c’est remettre en cause un élément fondamental de notre environnement quotidien, de notre paysage et de notre environnement social. S’opposer à l’automobile apparaît tellement marginal en France que ceci est équivalent à s’opposer au droit de manger ou de dormir. Pourtant, on ne peut pas vivre sans manger ni dormir mais on peut vivre sans utiliser de voiture. Les solutions existent mais demandent un effort personnel et un changement de notre manière d’aborder les transports et même parfois une remise en cause du fonctionnement capitaliste de nos sociétés. Lire la suite…

Contre la bagnole !

Peut-on parler de quelque chose de si évident, de si omniprésent sur les routes, certes, mais aussi dans les consciences des gens que l’automobile? Peut-on critiquer ce que tout le monde (ou presque) accepte (ou semble accepter)? Lire la suite…