Auto-destruction du milieu urbain

Guy Debord (1931-1994) est un écrivain, essayiste, cinéaste et révolutionnaire français, qui a conceptualisé ce qu’il a appelé le « spectacle » dans son œuvre majeure La Société du spectacle (1967). Il a été l’un des fondateurs de l’Internationale lettriste (1952-1957) puis de l’Internationale situationniste (1957-1972), dont il a dirigé la revue française. Voici quelques extraits de La Société du spectacle concernant plus spécifiquement l’automobile et l’urbanisme. Lire la suite…

Anarchologie

A travailler sur les besoins falsifiés de l’Homme, par la médiation, par la pseudo science, par le mythe du progrès, on finit par projeter sur un écran l’image d’une nature dénaturée, d’une nature qui n’a plus rien de naturel ! Qu’ils sont beaux et naturels, ces champs beaucerons surexploités jusqu’à la désertification d’un sol fertile, qu’elles sont belles, ces forêts monocultivées landaises où seule une essence forestière, celle essentielle au commerce, est tolérée, les autres étant systématiquement rejetées, coupées, arrachées, pour laisser place nette, qu’ils sont beaux, ces arbres, ces platanes alignés le long des routes ou circulent des millions de véhicules rejetant dans l’air leur dose de destruction climatique ! Lutter pour protéger cette « nature », c’est lutter pour protéger cette société de surconsommation, c’est une prise de conscience admise par le pouvoir parce qu’elle sert ses desseins. Lire la suite…

La mise à sac de la ville a commencé

Les Jours d’après le 12 avril

Les manifestants du comité de protection des arbres ont vite été submergés par la marée répressive déployée sur la ville. La milice privée du maire, la police nationale, la puissance de feu des engins de chantier, les huissiers de justice et autres agents technico-administratifs du « Sitcat » et de la municipalité ont vite eu raison des manifestants. Lire la suite…

La planète malade

La « pollution » est aujourd’hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution: elle s’empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d’écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s’expose partout en tant qu’idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel. Ces deux mouvements antagonistes, le stade suprême de la production marchande et le projet de sa négation totale, également riches de contradictions en eux-mêmes, grandissent ensemble. Ils sont les deux côtés par lesquels se manifeste un même moment historique longtemps attendu, et souvent prévu sous des figures partielles inadéquates: l’impossibilité de la continuation du fonctionnement du capitalisme. Lire la suite…

La langue de bois de l’agglomération mulhousienne

Mulhouse Alsace Agglo, le magazine de la Communauté d’Agglomération de Mulhouse (M2A) vient de paraître (avril juin 2011). Certes, ce n’est qu’un magazine de propagande comme le font toutes les agglomérations. Il faut donc garder raison sur son contenu. Tous les articles sont passés à la loupe et le vocabulaire pesé et repesé avant de passer à l’imprimerie. Lire la suite…

La seule issue est la violence

Gewalt – ja oder nein ? Eine notwendige Diskussion. Tel est le titre d’un petit volume du philosophe allemand Günther Anders qui a ouvert en 1987 une polémique philosophique et culturelle que n’attendaient plus des intellectuels européens résignés qui se souvenaient de 1968 comme on se souvient de quelque chose qui ne se reproduira pas, qui ne voulaient pas regarder en arrière vers la violence désespérée du groupe Baader-Meinhof et avaient fini par se lasser d’entreprendre toutes sortes d’actions pacifistes contre l’État atomique et la société anti-écologique de la consommation et du gaspillage. Pourquoi cette polémique a-t-elle surgi à ce moment-là ? Parce que, dans ce petit volume, Anders, le penseur pacifiste par excellence, le moraliste, avait écrit, à quatre-vingt-cinq ans, alors qu’il pouvait à peine encore bouger ses doigts à cause de la polyarthrite, que la seule issue était la violence. Lire la suite…

Théorie de la dérive

Entre les divers procédés situationnistes, la dérive se définit comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Le concept de dérive est indissolublement lié à la reconnaissance d’effets de nature psychogéographique, et à l’affirmation d’un comportement ludique-constructif, ce qui l’oppose en tous points aux notions classiques de voyage et de promenade. Lire la suite…

Une contestation non-violente est-elle suffisante?

La trahison

Le niveau pré-révolutionnaire de notre lutte contre les préparatifs de l’anéantissement total, celui qui ne consistait qu’en actes factices, sentimentaux et symboliques, appartient désormais au passé. Aller au-delà de ce niveau de violence — ou plutôt de non-violence — est certes en contradiction avec tous les principes et tabous auxquels nous n’avons cessé ou, du moins, je n’ai cessé pour ma part de me tenir depuis la Première Guerre mondiale et que je considérais même à vrai dire comme inviolables ; cela me met d’ailleurs dans un état que je n’ai aucune envie de décrire. Lire la suite…

Lettre ouverte au Maire de Lyon

Gérard Collomb, maire de Lyon

Monsieur le Maire,

aujourd’hui j’ai été verbalisé. Oui oui, par la police. Oh non, je n’avais grillé aucun feu, grillé aucune priorité, menacé personne sinon visiblement l’ordre public. Non, en fait j’ai roulé sur la ligne de tramways. Ah oui, j’oubliais de vous dire, j’étais en vélo. 22 euros pour avoir circulé sur la ligne de trams. En ces temps de pollution atmosphérique persistante sur l’agglomération lyonnaise, il aurait sans doute mieux valu que je circule en voiture, là au moins j’aurais été certain de trouver des voies de circulation rien que pour mon moyen de déplacement. Que voulez-vous, vous avez fait le choix de ne rien faire contre cette pollution, sinon recommander aux personnes sensibles de s’abstenir de faire des efforts physiques, et ça passe par la verbalisation du cycliste de base. Lire la suite…

Le guide du Salon d’Otto 2011

A l’occasion de l’autre-salon automobile de Genève, ne manquez pas le premier guide du Salon d’Otto, disponible auprès de tous les bons concessionnaires ! Premier guide en suisse-allemand, traduit en français fédéral, destiné à nos ami(e)s d’outre-Sarine qui visitent Genève et son authentique Salon de l’Auto, et qui souhaitent (re)découvrir une ville digne des années 1950 dans laquelle la voiture est toujours la Reine !

Source: L’Autre Salon

Un génocide et 700 fantômes

Samedi, nous étions 703 citoyens à distribuer des tracts pour l’interdiction de la bagnole dans les rues du XXe arrondissement de Paris. Oui, vous avez bien lu, sept cent trois citoyens mobilisés pour faire cesser l’utilisation de cette machine génocidaire : 700 fantômes et 3 humains, ces derniers n’étant pas loin de croire qu’ils sont en fait des extra-terrestres largués sur la planète Terre par erreur. Lire la suite…