L’accident automobile

L’accident automobile

par Marie-Chantal Jayet

Sans doute a-t-on pu observer, ces cinq dernières années en France, une réduction du nombre de morts sur la route. Pour autant, il reste à interroger la rationalité qui sous-tend la politique de sécurité routière. De fait, sa déconnexion d’avec le développement du transport automobile, comme l’individualisation du risque sur laquelle elle repose, apparaissent comme autant d’éléments qui relèvent d’une cohérence problématique. Et il se pourrait bien qu’en la matière, les alternatives soient à chercher dans d’autres pays européens. Décryptage. Lire la suite…

Démagogie(s) pétrolière(s)

Je suis dépendant, tu es dépendant, nous sommes dépendants, … Le pétrole est une ressource en voie de raréfaction à laquelle nos sociétés sont inextricablement liées. L’ensemble des transports est configuré sur un syllogisme tristement simple, mais redoutablement efficace: Lire la suite…

Le crash pétrolier aura lieu ce soir à la télé

Bakou, Azerbaïdjan. Morne plaine. Des pompes à essence pendent, fatiguées, le long d’une route déserte. Ici, d’antiques pipelines rouillés. Là, des fûts percés gisent dans une mare noire. Plus loin, des milliers de derricks, figés pour l’éternité, tel une armée fantôme. De ce qui fut l’eldorado du pétrole, au début du XXe siècle, il ne reste rien. Rien que le goût rance d’un paradis trop vite perdu. A Bakou comme au Texas, l’âge d’or de l’or noir est définitivement révolu. Il a disparu avec sa manne. A l’époque, on croyait le pétrole éternel. Il suffisait de creuser dans le sol pour qu’il en jaillisse des litres. Et on a pompé… jusqu’à la dernière goutte. Lire la suite…

Le mythe des effets positifs de la vitesse en agglomération

L’accroissement des vitesses de transport en agglomération est généralement présenté par les économistes et bien d’autres spécialistes à leur suite comme un progrès considérable de multiples points de vue : gains de temps ou au moins accessibilité croissante, choix de destinations plus large source d’efficacité économique, desserrement urbain évitant la promiscuité, accès au foncier et aux biens de consommation à coût réduit en périphérie pour les ménages à revenus modestes… La liste des bienfaits de la vitesse est impressionnante et à côté ses nuisances semblent avoir bien peu de poids. Dans les années d’après-guerre, les villes européennes ont ainsi multiplié les plans de circulation, les voies rapides urbaines et les transports collectifs lourds, et plus récemment quelques unes ont même opté pour des péages urbains, l’objectif étant toujours de limiter la congestion et d’accroître la mobilité. Lire la suite…

Les biocarburants sont responsables de la crise alimentaire, selon la Banque Mondiale

Les biocarburants ont provoqué une hausse des prix du marché mondial de l’alimentation de 75% – bien plus élevée que ce qui était estimé jusqu’alors – selon un rapport confidentiel de la Banque Mondiale obtenu par le Guardian. Lire la suite…

Vivre sans voiture pour vivre mieux

Voici une étude édifiante sur les ménages non motorisés qui montre que les sans voitures dorment plus longtemps, travaillent moins, ont plus de loisirs (et dépensent plus pour leurs loisirs) et mangent mieux que les ménages motorisés…  L’étude montre également clairement que les citadins sans voiture, même s’ils supportent un loyer plus conséquent que les motorisés périurbains, dépensent moins globalement que les ménages motorisés: la somme logement+transport est de 38% du budget chez les sans voiture, 46% chez les mono-motorisés et 48% chez les bi-motorisés. Lire la suite…

Transformez votre voiture en oeuvre d’art

À l’heure actuelle, les voitures ne sont pas durables. Elles sont chères, elles polluent, elles tuent des centaines de milliers de personnes dans le monde chaque année et provoquent le réchauffement de la planète! L’automobile et ses infrastructures sont également causes de guerres et responsables d’un mode de vie malsain. Les entreprises nous disent toujours de voter avec notre porte-monnaie alors au lieu de choisir entre un 4×4 rouge ou d’un bleu noir hybride, décrochez tout simplement de l’automobile! Lire la suite…

Réduire la dépendance à l’automobile pour une autre vision de l’aménagement du territoire

Depuis 50 ans, à l’instar de beaucoup de sociétés occidentales de l’hémisphère Nord, le développement des collectivités du Québec s’est articulé autour de l’automobile en tant que mode dominant de déplacement des personnes. Aujourd’hui, nos collectivités ont radicalement changé de visage et sont plus étalées que jamais. Les lieux de travail, de résidence, de loisir et d’approvisionnement en biens et services y sont séparés et les déplacements sont plus nombreux, plus fréquents et plus longs en distance et en temps. L’automobile règne en reine absolue. Lire la suite…

Un développement urbain pour réduire concrètement la dépendance à l’automobile

Par PASCAL LALIBERTÉ, M. Sc. Env,
Chargé de projets Accessibilité, mobilité et transports viables, Vivre en Ville
Le Regroupement québécois pour le développement urbain, rural et villageois viable

Depuis les 50 dernières années, le développement de presque toutes les grandes villes nord-américaines s’est effectué en fonction des grands axes autoroutiers qui apparaissaient ça et là à mesure que les zones à l’extérieur du centre se peuplaient (notez le lien entre le développement péri-urbain (la banlieue) et le développement des infrastructures (auto)routières). Le développement urbain axé sur l’automobile a entraîné avec lui tous les problèmes associés à son utilisation : pollution, congestion routière, bruit, étalement urbain, dépendance de plus en plus grande envers la voiture, iniquité liés à la mobilité et à l’accessibilité, accidents, décès. Lire la suite…

Les villes en ont assez de l’automobile

Pour enrayer le « cercle de la dépendance à l’automobile», le document qui sera adopté aujourd’hui propose de nombreuses solutions, comme les péages urbains, la réduction du stationnement et à l’établissement de zones piétonnes. Lire la suite…

Comment inciter les citoyens à se passer de leur voiture en ville

Propositions pour inciter les citoyens à se passer de leur voiture en ville

par Alexandre Trajan

L’écrasante suprématie de l’automobile

Les villes n’ont jamais été aussi belles qu’aujourd’hui. Strasbourg en particulier reste une perle des villes européennes. Son patrimoine est énorme et offert dans un écrin, ses offres culturelles riches et variées, ses commerces florissants tout comme son économie. Pourtant, en vivant la ville au quotidien, un sentiment d’oppression tend à gâcher ce tableau. Partout gisent et circulent des automobiles, et ce d’une façon très éloignée des plaquettes de présentations de projets urbains qui laissent espérer une cohabitation harmonieuse entre chacun et où l’automobile est étrangement absente (voir photo précédente). L’automobile est partout. 80% de l’espace public lui est consacré(2). 80% de notre espace dédié à la circulation et au stationnement de sphères privées bruyantes, polluantes et parfois meurtrières que sont les automobiles. Et cela ne suffit pas. Les 20% restants, que se partagent tant bien que mal piétons et cyclistes sont très régulièrement, pour ne pas dire constamment envahis eux aussi par les automobiles (3). Une grande majorité des citoyens s’offusquent de cette situation : « ce n’est pas normal, ‘ils’ pourraient laisser leur voiture chez eux, ‘les gens’ sont incroyablement feignants et égoïstes ! ». Lire la suite…