Se libérer de l’automobile

Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société de consommation. Réservée aux 20% les plus riches des habitants de la Terre; elle conduit inexorablement au suicide écologique par épuisement des ressources naturelles (nécessaires à sa production) ou par ses pollutions multiples qui, entre autres, engendrent la montée de l’effet de serre. Lire la suite…

La beauferie insondable du 4×4

La beauferie insondable du 4×4

Ca commence à devenir franchement irritant tous ces 4×4 sur les routes. Eh, bien, voici quelques perles de beauferie totale trouvées sur un site consacré aux bagnoles qui vous explique pour quelles raisons vous avez intérêt à acheter un 4×4. Extraits choisis. Attention, ça décoiffe. Lire la suite…

Le gel de l’imagination

Le gel de l’imagination

Extrait de l’ouvrage « Energie et équité », d’Ivan Illich (1973)

Passé un certain seuil de consommation d’énergie, l’industrie du transport dicte la configuration de l’espace social. La chaussée s’élargit, elle s’enfonce comme un coin dans le cœur de la ville et sépare les anciens voisins. La route fait reculer les champs hors de portée du paysan mexicain qui voudrait s’y rendre à pied. Au Brésil, l’ambulance fait reculer le cabinet du médecin au-delà de la courte distance sur laquelle on peut porter un enfant malade. A New York, le médecin ne fait plus de visite à domicile, car la voiture a fait de l’hôpital le seul lieu où il convienne d’être malade. Dès que les poids lourds atteignent un village élevé des Andes, une partie du marché local disparaît. Puis, lorsque l’école secondaire s’installe sur la place, en même temps que s’ouvre la route goudronnée, de plus en plus de jeunes gens partent à la ville, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une seule famille qui n’espère rejoindre l’un des siens, établi là-bas, sur la côte, à des centaines de kilomètres. Lire la suite…

Le prix du temps

Extrait de l’ouvrage « Energie et équité« , d’Ivan Illich (1973)

La vitesse incontrôlée est coûteuse et de moins en moins de gens peuvent se l’offrir. Tout surcroît de vitesse d’un véhicule augmente son coût de propulsion, le prix des voies de circulation nécessaires et, ce qui est plus grave, la largeur de l’espace que son mouvement dévore. Dès qu’un certain seuil de consommation d’énergie est dépassé par les voyageurs les plus rapides, il se crée à l’échelle du monde entier une structure de classe de capitalistes de la vitesse. La valeur d’échange du temps reprend la première place, comme le montre le langage : on parle du temps dépensé, économisé, investi, gaspillé, mis à profit. A chacun la société colle une étiquette de prix qui indique sa valeur horaire : plus on va vite, plus l’écart des prix se creuse. Entre l’égalité des chances et la vitesse, il y a corrélation inverse. Lire la suite…