Grenoble 2030: quelle ville voulons-nous?

Ville saturée, hyper-urbanisée (au détriment notamment des terres cultivables) et connaissant de nombreux pics de pollution tout au long de l’année, Grenoble et son agglomération sont aujourd’hui des modèles de ce qu’il ne faut pas faire en terme d’urbanisme. Or, à l’heure des bouleversements climatiques et de la crise écologique multiforme, il existe pourtant un risque non négligeable de voir par exemple de nouveaux projets routiers rendus compatibles avec le ScoT (Schéma de cohérence territoriale)  et de constater que l’obligation « d’intégrer l’empreinte écologique » peut faire l’objet d’interprétations pour le moins réductrices… Un film réalisé par les Amis de la Terre Isère rappelle que les occasions ne manquent pas pour les décideurs locaux de se passer de l’avis de la population dans la mise en œuvre de grands projets (Minatec). Lire la suite…

L’éternel principe de la marée noire (éclaboussures pour tout le monde)

Vous n’avez pas besoin de moi pour savoir que le cadeau de BP au monde et à la Louisiane est la plus grande catastrophe écologique moderne de l’histoire des États-Unis. Je dis moderne, car à la vérité, la plus folle de toute reste l’arrivée des colons du Mayflower, en 1620, dans ce qui n’était pas encore le Massachusetts. Le reste suivrait, dont la destruction radicale de la Grande prairie, l’un des plus beaux joyaux de la longue histoire de la vie sur terre. Lire la suite…

Du passé faisons table ra-a-a-a-aseuh !

La religion du progrès a encore de beaux jours devant elle, avant d’être reconnue comme une religion malade et néfaste pour l’humanité. Ainsi ses adeptes croient toujours que, malgré toutes les horreurs modernes dues à la technique, tout, absolument tout est préférable aux époques pré-industrielles. Lire la suite…

Capitalisme et productivisme, ou l’incompatibilité avérée avec l’écologie!

Lors du premier Grenelle de l’environnement nous fûmes un certain nombre à considérer cette initiative comme une mascarade, une sorte de cache misère n’abordant pas le fond du problème ; c’est-à-dire qu’il n’y aura pas d’écologie véritable sans une remise en cause politique et par conséquence une autre optique sociétale que le productivisme capitaliste. Lire la suite…

Je suis fou, j’ai aimé un film « nul »

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Ben oui, d’ailleurs c’est Le Monde qui le dit, c’est quand même une preuve… Il aurait pu ajouter, ce monsieur au goût très sûr, que la qualité d’image est assez dégueulasse, que les cadrages sont très approximatifs, et que l’image bouge tellement qu’on croirait le film de vacances en Super 8 réalisé par papy Alzheimer après son septième pastaga. Pire, pas une cascade, pas une scène tournée d’hélicoptère, pas un effet spécial, pas un terroriste, pas un alien, pas une scène érotique ! Même pas de meurtre, de flic ou d’arme à feu. Et le pompon : même pas de version 3D ! Quant aux acteurs, alors là, laissez-moi rire. Ni Georges Clooney ni Angelina Jolie. Pas même Dany Boon ni Frank Dubosc. Forcément, il a pas aimé, Monsieur Le Monde. Remboursez ! Lire la suite…

Antimanuel d’écologie

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Longtemps les écologistes ont eu raison trop tôt. Aujourd’hui, les faits rattrapent leurs prévisions. Les conditions fondamentales de la vie sur terre sont gravement menacées par les activités humaines. La planète entière est perturbée par les effets d’un productivisme et d’une consommation aveugles. Il nous faut à présent payer pour cette recherche effrénée de confort matériel, menée au détriment de la nature. La catastrophe environnementale est en marche. Lire la suite…

La dette thermodynamique

Chaque fois que nous produisons une voiture, nous détruisons irrévocablement une quantité de basse entropie qui, autrement pourrait être utilisée pour fabriquer une charrue ou une bêche. Autrement dit, chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies humaines à venir. Il se peut que le développement économique fondé sur l’abondance industrielle soit un bienfait pour nous et pour ceux qui pourront en bénéficier dans un proche avenir: il n’en est pas moins opposé à l’intérêt de l’espèce humaine dans son ensemble, si du moins son intérêt est de durer autant que le permet sa dot de basse entropie. Au travers de ce paradoxe du développement économique, nous pouvons saisir le prix dont l’homme doit payer le privilège unique que constitue sa capacité de dépasser ses limites biologiques dans sa lutte pour la vie.

Nicholas Georgescu-Roegen, mathématicien et économiste
La Décroissance. Entropie, écologie, économie (1979)

L’énergie, une obsession du productivisme capitaliste…

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Cette fois il ne s’agit pas de raffinage de denrées nourricières pour produire de l’éthanol mais de méthanisation de ces mêmes productions agricoles à partir de laquelle on va obtenir du gaz méthane. Si ce procédé peut être une bonne solution pour nos déchets périssables qui vont ainsi produire de l’énergie tout en ne posant plus de problème de stockage ou d’incinération, ainsi que la production d’éthanol dans le cas de surproduction agricole, cela reste un détournement inconcevable de l’agriculture lorsque l’on va cultiver volontairement pour nous alimenter en énergie, que ce soit pour les agro-carburants comme pour le méthane! Lire la suite…

Importer la « Vélorution » d’Amsterdam à Metz !

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Mon silence de quelques jours s’explique par une petite escapade à Amsterdam.

[Mode justification ON]Je n’y suis pas allé en train, trop long et compliqué depuis Metz, et cher quand on est 4 Je n’y suis pas allé en avion, trop compliqué et encore plus cher, et d’abord ils étaient cloués au sol (un avant goût de l’après pétrole, très bon billet de la députée Martine Billard sur ce sujet  !). Amsterdam n’est qu’à 500 km de Metz, et j’ai donc fait le voyage en monospace à mazout. 1000 km, 58 litres de gasoil, soit 60 euros au tarif luxembourgeois. Cela doit représenter 150 kg de CO2, que je compenserai en plantant un baobab dans mon jardin en disant du mal des modes de transports polluants, dont une baisse infinitésimale de la fréquentation suffit à soulager l’atmosphère de quelques mégatonnes de CO2. Voilà, c’est dit ![Mode justification OFF] Lire la suite…

Objecteur de croissance

L’habit ne fait pas le moine, bien sûr, mais une belle apparence inspire le respect. C’est pourquoi il est tout sauf anecdotique que l’idée de décroissance, si allègrement injuriée par les thuriféraires du dogme « croissanciste », ait été accueillie dans un lieu imprégné de pensée. Du 26 au 29 mars s’est tenue dans la belle université de Barcelone la deuxième conférence sur la décroissance économique. Lire la suite…

Lepeltier aime les autoroutes

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Serge Lepeltier était ministre du développement du râble de mars 2004 à juin 2005, viré après le non au Traité constitutionnel européen. L’écologie, il l’a découverte au milieu des années 90, en plongeant aux Maldives (1). Mince, des coraux morts, il faut faire quelque chose pour sauver la planète ! Et puis c’est tendance : le défenseur des poissons exotiques agit « par opportunisme politique d’abord » (2). C’est dire ses profondes convictions. Lire la suite…