Comment en finir avec la civilisation de l’automobile?

Notre société affecte plus de 80% de l’espace public à la circulation automobile et au stationnement des voitures, c’est-à-dire à un mode de déplacement individuel dont le taux d’occupation moyen ne dépasse pas 1,2 personne par automobile en agglomération. Les piétons et les vélos se sentent comme des intrus sur un espace public dédié à la vitesse automobile, où les infractions sont la règle en toute impunité. Il faut arrêter d’aménager la chaussée en fonction de l’heure de pointe, ce qui se traduit par des voies de circulation automobile démesurées, congestionnées une heure ou deux par jour, et qui se transforment en véritables catalyseurs à vitesse le reste du temps. Or, il est désormais admis que toute augmentation de l’offre d’espace automobile se traduit pas une augmentation de la circulation automobile qui génère rapidement des congestions et nécessite donc de nouvelles voies de circulation pour les voitures. Lire la suite…

Le mythe des effets positifs de la vitesse en agglomération

L’accroissement des vitesses de transport en agglomération est généralement présenté par les économistes et bien d’autres spécialistes à leur suite comme un progrès considérable de multiples points de vue : gains de temps ou au moins accessibilité croissante, choix de destinations plus large source d’efficacité économique, desserrement urbain évitant la promiscuité, accès au foncier et aux biens de consommation à coût réduit en périphérie pour les ménages à revenus modestes… La liste des bienfaits de la vitesse est impressionnante et à côté ses nuisances semblent avoir bien peu de poids. Dans les années d’après-guerre, les villes européennes ont ainsi multiplié les plans de circulation, les voies rapides urbaines et les transports collectifs lourds, et plus récemment quelques unes ont même opté pour des péages urbains, l’objectif étant toujours de limiter la congestion et d’accroître la mobilité. Lire la suite…

La fin arrive

Notre mode de vie actuel s’est dessiné il y a maintenant 50 ans: le supermarché, la voiture au toit ouvrant, le pavillon, les autoroutes, les zones résidentielles … bref tout ce qui constitue nos imaginaires urbains et de consommation, et que continue à nous vanter quotidiennement la publicité. Lire la suite…

Le fléau des banlieues américaines

RIVERSIDE, Californie. – L’endroit est connu comme « l’empire intérieur »: une grande étendue de terre coincée dans la haute vallée du désert à l’est de Los Angeles. Avant, il y avait des arbres fruitiers et des indiens, maintenant ce n’est qu’un étalage d’autoroutes encombrées, de faubourgs interminables et de centres commerciaux.

Mais voilà qu’ici, au paradis des 4 voies, une révolution est en cours. Ce qui avant était impensable est en train de se réaliser brutalement : la fin de l’envahissante histoire d’amour des américains et de l’automobile. Lire la suite…

Comment le pétrole va faire éclater la bulle immobilière

Une crise peut en cacher une autre. Parmi les causes qui ont conduit à la crise immobilière majeure des USA et au désastre des subprimes, Michael Klare, professeur au Hampshire College, rappelle le rôle crucial tenu par le coût de l’énergie. Dans une société où l’urbanisme extensif et ses longs trajets en automobile gagnés par l’obésité sont consubstantiels au rêve américain, le passage de la facture pétrolière de 45 milliards de dollars en 1998 à 400 milliards de dollars aujourd’hui a contribué à fragiliser des ménages lourdement endettés. Lire la suite…

Aménagement du territoire: Y a-t-il un pilote dans la grue?

L’aménagement du territoire est un substrat. Il exerce une profonde influence sur la mobilité ou la possibilité de faire vivre des services publics, sur le développement économique comme sur la protection de l’environnement, sur la consommation d’énergie ou l’exclusion sociale, sur la sécurité alimentaire et la préservation des paysages — parmi d’autres choses. L’aménagement du territoire détermine profondément nos modes de vie mais, peut-être parce qu’il est justement tellement déterminant, tellement englobant, il semble qu’il soit devenu presque invisible. De sorte que l’aménagement du territoire n’intéresse manifestement pas grand monde. Lire la suite…

Un développement urbain pour réduire concrètement la dépendance à l’automobile

Par PASCAL LALIBERTÉ, M. Sc. Env,
Chargé de projets Accessibilité, mobilité et transports viables, Vivre en Ville
Le Regroupement québécois pour le développement urbain, rural et villageois viable

Depuis les 50 dernières années, le développement de presque toutes les grandes villes nord-américaines s’est effectué en fonction des grands axes autoroutiers qui apparaissaient ça et là à mesure que les zones à l’extérieur du centre se peuplaient (notez le lien entre le développement péri-urbain (la banlieue) et le développement des infrastructures (auto)routières). Le développement urbain axé sur l’automobile a entraîné avec lui tous les problèmes associés à son utilisation : pollution, congestion routière, bruit, étalement urbain, dépendance de plus en plus grande envers la voiture, iniquité liés à la mobilité et à l’accessibilité, accidents, décès. Lire la suite…

Un monde organisé pour et par la voiture

L’exode rural de l’après-guerre a vidé nos campagnes et entassé les travailleurs en banlieue. Le secteur industriel en plein essor a aspiré une grande proportion d’agriculteurs et d’artisans transformés en ouvriers qui ont alors travaillé, directement ou non, à l’avènement de la société de l’automobile.

A présent, l’éloignement est également dû à la hausse de l’immobilier dans les centres urbains, mais aussi aux « problèmes » (réels ou présumés) des banlieues qui poussent bon nombre d’entre nous à habiter de plus en plus loin des centres urbains et de leur lieu de travail. Lire la suite…

La ville insoutenable

Les trois sources du mythe de la ville-campagne

La relation millénaire entre ville et campagne, qui associait deux termes nettement distincts par leur forme autant que par leur fonction, a tendu à se défaire au XXe siècle, dans les pays riches, pour laisser place à un mixte de ces deux termes : la « ville-campagne ». Cet habitat d’un genre nouveau pose de nombreux problèmes, tant au plan social qu’à celui des paysages et de l’environnement. Ceux-ci culminent aujourd’hui en un paradoxe insoutenable : la quête de « nature » (dans les représentations) entraîne la destruction de la nature (en termes de biosphère). Lire la suite…

La Fin de l’étalement urbain?

Avec l’effondrement attendu du marché immobilier et le coût croissant de l’essence, le mode de vie périurbain avec ses lotissements, ses pavillons, son étalement urbain démesuré et sa dépendance généralisée à l’automobile commence à être à l’agonie. La fin prévisible de l’étalement urbain est sans doute une bonne chose à la fois pour la population, l’environnement et la planète. Lire la suite…

L’organisation urbaine en question

Pour la Science Dossier n°54 : « Climat: Comment éviter la surchauffe? ».
Julien Allaire, janvier 2007.

Une meilleure gestion de la ville nous permettrait de consommer moins d’énergie, en laissant notre voiture au garage. Julien ALLAIRE Lire la suite…

La fin du dernier monde qu’on eut…

« The End of Suburbia: Oil Depletion and the Collapse of the American Dream », par deux réalisateurs canadiens (Gregory Greene et Barry Silverthorn), dresse l’état des lieux d’un monde où les réserves de pétrole diminuent, où son extraction se complique, ses prix augmentent et condamnent, à plus ou moins long terme, les banlieues Nord-américaines. Un mode de vie s’effondre. Lire la suite…