De la légitimité d’un salaire astronomique

Par Olivier Meunier

Les chiffres sont tombés : monsieur Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault-Nissan, est le mieux payé des patrons du CAC 40. Son salaire annuel, pour l’année 2009, est de 9,2 millions d’euros. Pour le commun des mortels, cette somme ne veut rien dire, parce qu’elle est inaccessible à une vie entière de travail salarié pour la classe dite « moyenne ». Lire la suite…

Plus d’autoroutes et de TGV égale plus d’inégalités

Il fut un temps où le progrès social rimait avec celui de la technologie malgré les coûts multiples qui pouvaient déjà en résulter. Les avantages tirés du progrès technique pouvaient justifier la dureté de la condition ouvrière comme celle des mineurs, ces soutiers de la première société industrielle. Les transports rapides, l’électricité, l’équipement des ménages profitaient à tous ou du moins, tous pouvaient espérer en profiter. C’est ainsi que Ford incita ses ouvriers à s’endetter pour acquérir une automobile. Cette situation dura en France jusqu’à la fin des « trente glorieuses ». Lire la suite…

Piétons et cyclistes, des dangers publics

La France comptait 18.000 automobiles en 1900. Soixante ans plus tard… 14.350.000. Face à cet envahissement soudain et à l’explosion des accidents, il a fallu multiplier les règles, les lois, les sanctions et disposer de plus en plus de képis pour contrôler les veaux. Et pourtant, les automobilistes-moutons osent invoquer leur « liberté » dès qu’on s’attaque un tant soit peu à leur tréteau. Lire la suite…

Mille vélos valent ce qu’un 4×4 coûte

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L’AlterTour enchaîne ses relais solidaires au moyen d’«alterCyclettes». Une alterCyclette, ça ressemble beaucoup à un vélo du Tour-de-France, mais utilisée à contre-emploi. Les mêmes indispensables roulements à billes, venus améliorer l’invention de la roue, peuvent en effet servir des objectifs opposés. Celui de l’AlterTour est pédagogique. Lire la suite…

Pour un ministère de la transition économique

Ce qui manque aujourd’hui, ce n’est pas tant une volonté de changement profond du côté des citoyens, c’est un soutien politique réel aux initiatives radicales. Obnubilés par les sirènes d’un « capitalisme vert » qui permettrait de poursuivre le (green) business as usual, nos décideurs s’arc-boutent sur les enjeux budgétaires de court terme, la relance des investissements privés, le plan Marshall « 2 point vert » et les arcanes d’une « politique énergétique » bien difficile à saisir. Ce qui reste dormant sous la surface, étouffé par les urgences du moment, c’est le vaste chantier de la transition économique – notre transition économique vers le post-capitalisme. Lire la suite…

What’s the matter with your car?

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A la sortie de Los Angeles sur l’une de ses nombreuses « highway », un « être marchant non identifié » est repéré puis arrêté par la police. A quel « type » appartient la rencontre d’un « policeman » américain et d’un philosophe allemand, quand celui-ci s’appelle Günther Anders, l’auteur de « l’obsolescence de l’homme » paru en 1956 ? (1)… Un « OMNI » (2) sur la « highway ». La mésaventure du policeman peut s’apparenter pour lui à une « rencontre du troisième type ». Pour la première fois de sa carrière le policeman est confronté à un cas non explicitement répertorié par la loi, « un flagrant délit  de non achat » de « non possession » d’une voiture.

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Un Jardin de la France en béton armé (2)

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Résumé : Urbanisme et Totalitarisme

Cette série d’articles est partie d’une question simple : pourquoi, dans un contexte général de crise écologique on continue à abattre des arbres dans la ville de Tours? En janvier 2009 une allée de 65 platanes centenaires est abattue, puis on découvre qu’il ne s’agit pas d’un événement isolé mais d’un programme d’abattages systématisés.

La réflexion menée à partir de ce fait incompréhensible vise à montrer les mobiles cachés et les intérêts économiques soutenus par la politique municipale : création d’un bassin de chalandise, spoliation de la population, confirmation de l’emprise de la circulation automobile sur la ville, privatisation de l’espace public, fonctionnalisation économique des habitants comme « usagers » d’une « ville supermarché »…

Le texte est long, mais se présente sous forme de tableaux pouvant être lus de manière individuelle après l’introduction. Lire la suite…