Climatiser le désastre ou le combattre (3/3)

Géo-ingénierie ethnique des origines

Si, avec ses sulfateuses stratosphériques, Paul Crutzen a obtenu un franc et immédiat succès auprès des milieux d’affaires étasuniens, c’est que dans sa démarche technicienne il se trouvait en phase avec l’esprit du capitalisme. L’histoire de l’accumulation du capital n’est en définitive que géo-ingénierie d’arraisonnement monopoliste des milieux naturels: terre, cours d’eau, rivage littoral, mers et désormais atmosphère. En d’autres termes, la géo-ingénierie représente l’aspect technico-scientifique de l’expansionnisme du capitalisme industriel depuis le début de l’ère Victorienne dans les années 1830. Avec la puissance colossale potentielle des énergies fossiles, cette entreprise est devenue la fameuse et fabuleuse « force géologique » que les savants ne veulent pas relier à son origine historique et encore moins désigner par son vrai nom: le capitalisme fossile. Lire la suite…

Climatiser le désastre ou le combattre (2/3)

De l’orthodoxie climatologique à la critique du capitalisme

Pendant que la presse anglo-saxonne encensait Paul Crutzen pour sa prestation surprise en faveur du « Plan A » des Etats-Unis, d’autres experts ne se laissaient pas impressionner et encore moins mystifier par l’euphorie générale outre-Atlantique. Lire la suite…

Climatiser le désastre ou le combattre (1/3)

En automne 2018, un panel d’une centaine d’associations environnementalistes nationales et internationales lançait une alerte par un « Manifeste contre la géo-ingénierie » du climat. La menace du vieux Plan A des Etats-Unis se précise. Elle avait refait surface en 2006 dans les milieux scientifiques avec un article très controversé du célèbre géochimiste Paul Crutzen, le même qui fut en 2001 le père du concept d’Anthropocène. A la surprise générale, ce savant néerlandais proposait d’emblée d’injecter du dioxyde de soufre dans la stratosphère pour limiter l’élévation de la température à la surface de la Terre… L’idée marginale à l’époque, mais immédiatement plébiscitée par les milieux d’affaire américains, a fait son chemin. Lire la suite…

Ces livreurs à vélo qui construisent des alternatives face aux plateformes qui les précarisent

Le collectif des livreurs autonomes de Paris, le Clap, a lancé une grève des livreurs à vélo des plateformes comme Deliveroo, Foodora, Ubereats, pendant la dernière semaine du mondial. En jeu : des conditions de travail et des rémunérations toujours plus mauvaises. Mais aussi un projet d’amendement à la loi de réforme de l’assurance chômage qui empêcherait de facto les livreurs travaillant de manière contrainte sous le statut d’indépendant de se voir requalifiés en salariés. Face à la précarisation croissante imposée par les plateformes, et à un gouvernement qui préfère défendre l’intérêt des plateformes plutôt que celui des livreurs à vélo, ces derniers lancent partout en France des projets de coopératives de coursiers. Lire la suite…

Fiascolib’

C’est l’hallali! Après l’échec des vélos en libre-service sans stations type gobee bike et le vélibgate qui concerne lui les vélos en libre-service avec station à Paris, c’est maintenant Autolib’ qui part en sucette. Au bout du compte, c’est toute l’économie dite « du partage » qui semble en train de s’effondrer. Lire la suite…

Les bienfaits de la libéralisation du rail

Les principaux médias officiels de la presse écrite ou audiovisuelle l’ont assez rabâché récemment: il faut li-bé-ra-li-ser le transport ferroviaire! Ce qui, pour tous les éditocrates de TF1 à BFM en passant par RTL ou Europe 1, veut dire: bienvenue dans le monde merveilleux de l’ouverture à la concurrence et de la privatisation des services publics! Lire la suite…

Le point de vue des économistes atterrés sur la SNCF

Les économistes atterrés, qui sont une association de chercheurs, universitaires et experts en économie opposés à « l’orthodoxie néo-libérale », viennent de publier une note d’une vingtaine de pages sur les débats actuels concernant la SNCF et le transport ferroviaire. Lire la suite…

Comment la dette de la SNCF enrichit les marchés financiers, au détriment des cheminots et des usagers

Sous prétexte de sauver la SNCF, endettée de près de 50 milliards d’euros, le gouvernement Philippe prépare une profonde réforme du secteur ferroviaire, ouvrant la porte à sa privatisation de fait. Présentée comme la conséquence de performances insuffisantes de l’entreprise, cette dette résulte pourtant très largement de choix politiques et organisationnels antérieurs. Loin des fantasmes sur le statut des cheminots, Basta ! retrace l’histoire de cet endettement, qui constitue aussi une rente annuelle de plus d’un milliard d’euros pour les marchés financiers. Pour en venir à bout, d’autres solutions sont possibles. Lire la suite…

Les « innovations » d’Elon Musk ne sont pas l’avenir – elles le retardent

Les PDG de la Silicon Valley ne manquent pas de grandes idées dans le domaine du transport. Dans leur vision du futur, nous utiliserons des voitures autonomes pour parcourir de courtes distances – nous pourrions même nous déplacer en voiture dans un réseau de tunnels souterrains soi-disant plus rapides – et pour les déplacements interurbains, nous nous enfermerons dans des tubes sous vide qui nous mèneront à destination à la vitesse de 1 200 km à l’heure. Lire la suite…