« Le Meilleur des Mondes »

Aldous Huxley, qui est encore un jeune écrivain, n’a pas fini de nous étonner. Sa virtuosité littéraire est admirable. Qu’un même auteur puisse écrire un roman comme Contrepoint où l’âme contemporaine est si lucidement analysée, une œuvre pleine d’humour léger, comme Deux ou trois Grâces, et un roman d’utopie, comme Le Meilleur des Mondes, voilà qui nous surprend et qui nous déconcerterait, si le talent d’Aldous Huxley ne s’accommodait à merveille de ces diverses transformations.  Lire la suite…

Aberration

Voici la version complète de l’article intitulé « Aberration » tiré de la célèbre Encyclopédie des nuisances (Dictionnaire de la déraison dans les arts, les sciences & les métiers) dont le directeur de la publication était Jaime Semprun. Lire la suite…

Le Cauchemar climatisé

En 1940, la guerre oblige l’expatrié Henry Miller à regagner les États-Unis. Il part alors à la redécouverte de son pays, qu’il parcourt en un vaste périple. De sa déception est né Le cauchemar climatisé, publié en 1945. Faubourgs industriels, folies hollywoodiennes, Sud qui perd son charme, contaminé par l’esprit technocratique du Nord… Restent quelques phares, des artistes, comme le compositeur Edgar Varèse, dont Miller trace quelques portraits enthousiastes. Lire la suite…

Airvore ou la face obscure des transports

Comme pour ce qui concerne la Mafia, l’industrie automobile a aussi ses repentis. Il s’agit en général de personnes qui acceptent de briser l’omertà ou d’une façon plus générale de révéler des informations cachées. Laurent Castaignède, ancien ingénieur du constructeur automobile Renault publie ainsi un livre intitulé « Airvore ou la face obscure des transports – Chronique d’une pollution annoncée. » Lire la suite…

Recettes du stationnement en ville : un business ultra-rentable pour… les sociétés privées

L’argent que les automobilistes dépensent pour se garer finit-il dans les caisses des communes ? Dans la plupart des cas, non. Sur le million de places de stationnement réglementées que compte la France, plus de la moitié sont gérées par des entreprises privées, le plus souvent au détriment des finances publiques. Il arrive même que les villes payent pour que les entreprises privées puissent s’enrichir en toute quiétude, voire même augmentent les tarifs de stationnement pour les habitants dans le but de se renflouer. C’est ce que révèle l’ouvrage Services publics délégués au privé : à qui profite le deal ? , d’Isabelle Jarjaille, publié ce mardi 27 mars par les éditions Yves Michel, et dont Basta publie ici un extrait. Lire la suite…

De la cyclo-lecture

Pour rendre plus accessibles les traces, les récits et les débats de nos devanciers, les Vélocio, Carlo Bourlet, Capitaine Perrache, Pierre Giffard, Abel Ballif, et autres pionniers du vélo… Voici des textes dont le format html permet d’être lus avec un appareil de lecture glissé dans une poche ou une sacoche. Lire la suite…

Bicyclopolis

Nous venons de recevoir directement des Etats-Unis un exemplaire de Bicyclopolis, la dernière bande-dessinée de Ken Avidor. Cette BD est actuellement uniquement en anglais, nous lançons donc un appel à des traducteurs et éditeurs pour publier en français cette fantastique BD. Lire la suite…

Misère de l’espace moderne (Le Corbusier au pilori)

Il est enfin admis ouvertement que Le Corbusier était un fasciste bon teint. On tolère ses mensonges et sa mégalomanie. On sourit en le voyant mépriser ses (riches) clients. Un observateur impartial découvrira vite qu’il n’a rien inventé, gommant les auteurs dont il s’est attribué les idées. La seule réelle compétence de Le Corbusier fut la promotion de son image publique au détriment de la qualité de son œuvre construite – catastrophique. Mais de tout cela on ne tire aucune conséquence, la plupart des critiques refusant de voir le monde cauchemardesque qu’il voulait édifier. Ce qui n’aurait aucune importance si Le Corbusier n’était devenu le modèle pour les architectes de l’après-guerre qui ont couvert la France de barres et tours en béton. Et si, aujourd’hui, ses théories ne faisaient les affaires des bureaucrates de Chine et de Russie. Lire la suite…

La 628-E8 d’Octave Mirbeau

La 628-E8 est un récit d’Octave Mirbeau paru chez Fasquelle en novembre 1907. Objet littéraire non identifié, ce récit de 416 pages est dédié au constructeur de l’automobile de Mirbeau, l’Angevin Fernand Charron. Sa voiture Charron C.G.V. de 1902 est justement immatriculée « 628-E8 ». Lire la suite…

OR NOIR La grande histoire du pétrole

Matthieu Auzanneau est l’auteur du blog « Oil Man, chroniques du début de la fin du pétrole, », publié par Le Monde depuis 2010. Journaliste spécialiste des questions à la croisée de l’économie et de l’écologie (Le Monde, Arte, « Envoyé Spécial », Terra Eco, etc.), il est en charge de la prospective au sein du Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique. Son ouvrage majeur de 882 pages intitulé « Or Noir – La grande histoire du pétrole » a été publié en version poche. Lire la suite…

De quoi Total est-elle la somme ?

« Total » : c’est ainsi qu’ils ont choisi de la nommer, comme dans un mauvais film tout en hyperboles. Active dans plus de 130 pays, cette société s’affaire à exploiter, traiter et distribuer des produits issus du pétrole, tout en oeuvrant dans le gaz, l’énergie solaire, la production électrique et l’industrie chimique. Le capital dont dispose cette firme traduit le fait d’une histoire chargée, couverte par l’état du droit ou par la complicité des États. Ce capital est le fruit d’actions tentaculaires sur un plan politique et économique, allant de la participation à des cartels internationaux capables de jouer sur les prix à l’accaparement de ressources dans le contexte néocolonial africain, en passant par la délocalisation d’actifs dans des États complaisants, par l’externalisation des coûts de production sous une forme massivement polluante et par la collaboration avec des partenaires pratiquant le travail forcé. Lire la suite…

Aux origines de la décroissance

En juillet 2014, le journal La Décroissance publiait un dossier spécial intitulé « Géants d’hier, néant d’aujourd’hui. » En une, ce titre était illustré par des portraits de Simone Weil, Léon Tolstoï et George Orwell, opposés à ceux de Luc Ferry, Jacques Attali et Caroline Fourest. Les pensées de vingt-huit auteurs majeurs pour le mouvement d’idées auquel appartient le journal étaient présentées dans un cahier central stimulant qui invitait à (re)découvrir leurs œuvres et à s’y plonger. Ce numéro a fait date, à tel point qu’il s’est vite retrouvé épuisé. Quelque temps après, afin de donner une pérennité à ces textes forts appréciés, les éditions québécoises Écosociété ont sollicité La Décroissance pour les republier sous la forme d’un livre. L’échappée et Le Pas de côté, complices et déjà co-éditeurs de deux titres construits autour du journal, Vivre la simplicité volontaire et Le Progrès m’a tuer, se sont joints au projet… Lire la suite…

La démocratie du carbone

Carbon Democracy est un livre de Timothy Mitchell, historien, politiste et anthropologue. Titulaire de la chaire d’études du Moyen-Orient à Columbia University, il est notamment l’auteur de Colonising Egypt et de Rule of Experts. Egypt, Techno-Politics, Modernity. Lire la suite…