L’impossible voiture propre

L’automobile en France, c’est comme la croissance : tout est bon pour éviter de la remettre en cause. Comme la croissance, industriels et médias dominants à leur service s’évertuent à la maquiller en « verte », « propre » ou « durable » pour mieux nous faire oublier une cruelle réalité : épiphénomène spatial et temporel, la civilisation de l’automobile est insoutenable. Nicholas Georgescu-Roegen affirmait : « Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies à venir ». Néanmoins, si la voiture propre n’existe pas, la voiture « moins sale » si. Elle est extrêmement simple à mettre à place tout de suite et à grande échelle. Il suffit de limiter la cylindrée des automobiles. Une mesure politique évidente que se refuse à mettre en place actuellement notre société. A la place, les journalistes des médias dominants s’émerveillent devant des 4×4 et des voitures de sport équipées de moteurs hybrides et donc renommées « voitures propres » [sic]. Néanmoins, limiter la cylindré des automobiles ne doit pas avoir pour effet pervers de rendre plus pérenne la civilisation de l’automobile. L’objectif doit bien être de s’affranchir de cet objet et du modèle de civilisation qui lui est lié. Jean-Marc Jancovici affirme avec raison face à la question « Qu’est-ce qu’une voiture propre ? » « C’est pas plus de 50 millions d’unités sur la planète ». Autant dire pour nous les ambulances et les camions de pompiers. Lire la suite…

La vraie crise actuelle est climatique

La photo ci-dessus a été prise en 2005 lors de l’évacuation de Houston menacée par l’arrivée du cyclone Rita. C’était quelques jours après le passage de Katrina sur la Nouvelle-Orléans avec tous les ravages qui s’en sont suivis. Par précaution, les autorités avaient donc décider de faire évacuer la ville. Et afin d’accélérer l’exode, la police avait mis les freeways en sens unique, d’où cette masse incroyable de voitures roulant sur 18 voies de front ! Lire la suite…

Heureux sans son auto

Je ne suis pas un puriste, et je pense que la meilleure façon d’encourager les gens à réfléchir à leurs habitudes de transport n’est pas de les faire sentir coupable mais bien de leur montrer les nombreux avantages. Pour plusieurs personnes qui ont fait le choix, pour différents raisons, de vivre en banlieue, il est difficile (voire impossible à Québec) de se passer complètement de voiture. Lire la suite…

La crise du secteur automobile se confirme en 2008

La demande mondiale d’automobiles devrait stagner en 2008, après plusieurs années de croissance. Les pays émergents, qui ont vu leur part dans les ventes automobiles mondiales passer de 25% à 42% entre 2000 et 2007, sont eux aussi confrontés à une décélération de la demande. Lire la suite…

De la disparition de sa propre espèce

Sa vie en voiture est tellement affligeante qu’il lui faut un décor lointain pour se sentir exister. Ce décor donne le sentiment (comme dans Matrix ou déjà dans Brazil) de n’être qu’une illusion plaquée sur le réel afin de l’occulter. Il utilise même des espèces animales menacées par l’activité industrielle humaine comme justement la voiture. Lire la suite…

Démagogie(s) pétrolière(s)

Je suis dépendant, tu es dépendant, nous sommes dépendants, … Le pétrole est une ressource en voie de raréfaction à laquelle nos sociétés sont inextricablement liées. L’ensemble des transports est configuré sur un syllogisme tristement simple, mais redoutablement efficace: Lire la suite…

Le crash pétrolier aura lieu ce soir à la télé

Bakou, Azerbaïdjan. Morne plaine. Des pompes à essence pendent, fatiguées, le long d’une route déserte. Ici, d’antiques pipelines rouillés. Là, des fûts percés gisent dans une mare noire. Plus loin, des milliers de derricks, figés pour l’éternité, tel une armée fantôme. De ce qui fut l’eldorado du pétrole, au début du XXe siècle, il ne reste rien. Rien que le goût rance d’un paradis trop vite perdu. A Bakou comme au Texas, l’âge d’or de l’or noir est définitivement révolu. Il a disparu avec sa manne. A l’époque, on croyait le pétrole éternel. Il suffisait de creuser dans le sol pour qu’il en jaillisse des litres. Et on a pompé… jusqu’à la dernière goutte. Lire la suite…

Comment les agrocarburants détruisent l’Amérique latine

Les Amis de la Terre International, plus grande fédération écologiste mondiale, publient aujourd’hui le rapport « Alimenter la destruction en Amérique latine » (1) sur l’impact réel des agrocarburants sur ce continent. Basé sur des études menées dans 7 pays, il met en évidence l’aggravation des conflits fonciers, l’éviction des populations pauvres, les conditions de travail désastreuses et l’augmentation de la déforestation liées au développement des agrocarburants. Les agrocarburants bénéficient aux multinationales, investisseurs, spéculateurs et grands propriétaires terriens, mais pas aux populations locales. La cause principale est l’exportation d’agrocarburants vers l’Europe et les Etats-Unis : pour stopper la destruction, l’Union européenne doit rejeter tout objectif contraignant d’incorporation dans les transports. Lire la suite…

La fin de la bulle automobile

Selon Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, « une bulle est un état du marché dans lequel la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd’hui est que les investisseurs pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix. » Lire la suite…

La fin de la voiture à hydrogène

Parmi les multiples tentatives dérisoires pour faire perdurer le mythe automobile (voiture à eau, voiture électrique, voiture à air comprimé, voiture à l’huile de friture, etc.), la voiture à hydrogène apparaissait jusqu’à aujourd’hui comme le must absolu: à la différence du pétrole, l’hydrogène (H2) peut être produit en quantité illimitée et n’émet, en théorie, que de la vapeur d’eau lors de la combustion. Lire la suite…

Les biocarburants sont responsables de la crise alimentaire, selon la Banque Mondiale

Les biocarburants ont provoqué une hausse des prix du marché mondial de l’alimentation de 75% – bien plus élevée que ce qui était estimé jusqu’alors – selon un rapport confidentiel de la Banque Mondiale obtenu par le Guardian. Lire la suite…

Voiture électrique : mythe technologique et arnaque écologique

« La voiture électrique est indirectement émettrice de CO2, parfois plus que la voiture à essence.» (Jean-Marc Jancovici)

Depuis quelques temps, gouvernements et industriels jouent à qui soutiendra le plus la voiture électrique, solution miracle à la montée des prix de l’essence, à la disparition attendue de la ressource en pétrole et à la pollution croissante des villes. Récemment, même le candidat à la Maison Blanche John McCain a lancé son concours d’idées, doté d’une bourse de 300 millions de dollars, pour la meilleure batterie pour voitures électriques, celle qui dépassera en efficacité tous les modèles existants (1).

« L’avenir appartient à la voiture électrique », clame même le patron de Volkswagen (VW) , Martin Winterkorn, dans une interview au tabloïd allemand Bild-Zeitung du 16 juin dernier. Il promet ainsi une Golf « hybride » qui consomme « 3 à 4 litres aux 100 kilomètres ». La version la plus économique du best-seller du constructeur allemand consomme aujourd’hui 4,3 litres. (2) Passer de 4,3 litres à « 3 à 4 litres » au cent kilomètres, cela ne ressemble pas vraiment à une révolution qui va sauver la planète… Lire la suite…