Un tramway nommé plaisir

Dans le n° « spécial énergie » de la revue QUE CHOISIR de 1978, publié sous la direction de Michel BOSQUET alias André Gorz, celui-ci rappelait que « les transports collectifs urbains consomment trois fois moins d’énergie que les transports individuels par voiture. Les transports de marchandises sur longue distance consomment trois fois moins d’énergie par rail que par la route. L’un des meilleurs moyens d’économiser les carburants est donc de substituer des transports par rail aux transports par route et des transports collectifs aux transports individuels par voiture. » Lire la suite…

Sur un air de guitare…

Le retrait médiatisé du Médiator, médicament des laboratoires Servier, reconnu enfin pour sa dangerosité, déchaine toutes les passions, et entraine une volée d’interrogations assez surprenante chez ceux qui sont censés être garants de notre santé et de notre avenir. Mieux, leurs soi-disant interrogations montrent en fait que soit ceux-ci sont de sinistres idiots juste intellectuellement capables d’enfiler des perles, soit de fieffés menteurs… Lire la suite…

Nathalie Kosciusko-Morizet, une cloche à l’écologie

Bon d’accord, le titre de l’article est limite sexiste, mais vous comprendrez en lisant pourquoi Nathalie Kosciusko-Morizet mérite amplement le titre de « cloche »…  En outre, il représente bien ce que je pense de la droite écolo-libérale… Alors tant pis pour Nathalie Kosciusko-Morizet, NKM pour les médias, qui devient aujourd’hui même ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. Lire la suite…

Les gaz de schistes annoncent-ils une révolution?

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Je vous ai parlé il y a quelques semaines des gaz de schistes. Plutôt, j’ai reproduit un article que j’avais écrit pour Charlie-Hebdo. Si j’ai mis un point d’interrogation au titre du papier d’aujourd’hui, c’est bien entendu par précaution. N’étant nullement devin, ni ne souhaitant faire semblant, je ne suis pas certain de ce que j’écris. Mais de très nombreux éléments convergent vers un constat : la découverte de gisements – réels ou potentiels – de gaz de schistes un peu partout paraît devoir changer la donne énergétique mondiale. Lire la suite…

Autoxicomanes

Autoxicomanes

Il semble que, à l’occasion du Mondial de l’automobile, les médias aient laissé leur sens critique au garage. Pour ce que l’on a vu et entendu, ils se sont transformés en démarcheurs publicitaires, vantant la reprise du marché automobile, l’exploit de l’industrie chinoise et l’arrivée miraculeuse de l’auto électrique. Lire la suite…

Peugeot sauve la planète !

“En septembre au salon d’l’auto
ils vont admirer par milliers
l’dernier modèle de chez Peugeot
qu’ils pourront jamais se payer…

La chanson de Renaud est toujours d’actualité, si ce n’est que le “Salon de l’Auto” s’appelle désormais “Mondial de l’automobile” (ce qui change évidemment tout) et ne se tiendra pas en septembre, mais entre le 2 et le 17 octobre prochain à Paris. Lire la suite…

Ce que le langage nous dévoile sur notre époque


L’air est devenu une matière première. La forêt est devenue un réservoir. Dans la mer, il y a des « stocks » de thons. À l’A.N.P.E. – devenue le « Pôle Emploi » (plus de deux millions d’euros pour changer le logo) – les « conseillers » « gèrent » aussi des « stocks » ainsi que des « lots » de « D.E. ». Chacun a un « portefeuille de D.E. » (prononcez dé-euh, qui signifie « demandeur » d’emploi). Les futurs professeurs qui passent le C.A.P.E.S. découvrent, dans le programme de pédagogie, que les élèves sont en fait des « apprenants ». Et le meilleur pour la fin, les gentils agriculteurs soucieux de leur gentil petit troupeau de moutons mignons font des « prélèvements » de loups. Donc les loups ne meurent ni ne sont tués. Ils sont prélevés. Prélevés sur un fonds disponible. C’est-à-dire, selon le Petit Robert de l’édition 1970 : « pris, ôtés, extraits, retenus, retranchés », mais pour être mis ailleurs. Où donc ? Dans le joli paradis des loups, dans lequel chacun aurait soixante-dix jolies moutonnes vierges et tendres ? Prélever signifie aussi « prendre (une part d’un total, d’une masse) avant un partage » Ce qui signifie que ladite part ne disparaît pas comme par magie. La part va d’un endroit à un autre. Elle ne passe pas de l’être au non-être, ni de la vie à la mort. Donc les loups ne sont pas tués, ils ne sont pas morts. Pourquoi en faire tout un fromage ? Écolos de merde, va… Lire la suite…

Brice Lalonde serviteur du faux (Rio 2012)

Brice Lalonde, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo et Jean-Pierre Jouyet au Major Economies Meeting on Energy and Climate Change (MEM) de Paris le 18 avril 2008

Ce qui suit est une reprise d’un article publié mercredi passé dans Charlie-Hebdo. J’écris dans ce journal, oui. Entre autres. Et ce n’est pas de la pub, car cela dure depuis une année environ, et vous êtes assez grands pour savoir ce que vous voulez. Si je publie de nouveau ce texte, c’est qu’il annonce, je l’espère du moins, une mobilisation exceptionnelle contre le Sommet de la terre prévu en 2012 à Rio, vingt ans après celui de 1992. Ce qui se prépare, ce qui se jouera, c’est la parole publique légitime autour de la crise écologique. Il y a ceux comme Brice Lalonde, d’ores et déjà couchés devant le capitalisme vert, qui nous assure de nouveaux désastres. Et les autres, dont je suis. Puis-je vous demander de parler de tout cela autour de vous ? Je crois que se prépare un grand combat, une bagarre que nous ne pouvons pas perdre. Peut-on parler d’une priorité ? Il faut en faire LA priorité des prochains mois. Beaucoup ici se demandent quand et comment se lever ensemble. Voilà une occasion unique. Lire la suite…

Les climato-cyniques

Les médias donnent largement la parole à quelques incompétents notoires en climatologie, parmi lesquels en France l’ex-présentateur météo Laurent Cabrol et l’ex-ministre de l’éducation nationale Claude Allègre, pour répandre un « climato-scepticisme » de bon aloi sur le thème du complot mondial des scientifiques pour culpabiliser l’automobiliste occidental moyen. Mais de quoi parle-t-on exactement? Lire la suite…

Le ministère de l’impossible

Le ministère de la protection de la nature et de l’environnement est créé en 1971. Sous Pompidou. Mal barré: comment peut-il se faire une place dans une politique hyper productiviste ? Alors que le président de la République martèle qu’ « il faut adapter la ville à l’automobile », détruit des anciens quartiers pour dérouler des voies express, ferme des réseaux de chemin de fer, développe l’agriculture intensive à grands déversements d’engrais et de pesticides, Robert Poujade est réduit à l’impuissance. Ministre de 71 à 74, ce gaulliste droit analyse sans détour l’échec d’une politique écologique de façade. Lire la suite…