Ce que le langage nous dévoile sur notre époque


L’air est devenu une matière première. La forêt est devenue un réservoir. Dans la mer, il y a des « stocks » de thons. À l’A.N.P.E. – devenue le « Pôle Emploi » (plus de deux millions d’euros pour changer le logo) – les « conseillers » « gèrent » aussi des « stocks » ainsi que des « lots » de « D.E. ». Chacun a un « portefeuille de D.E. » (prononcez dé-euh, qui signifie « demandeur » d’emploi). Les futurs professeurs qui passent le C.A.P.E.S. découvrent, dans le programme de pédagogie, que les élèves sont en fait des « apprenants ». Et le meilleur pour la fin, les gentils agriculteurs soucieux de leur gentil petit troupeau de moutons mignons font des « prélèvements » de loups. Donc les loups ne meurent ni ne sont tués. Ils sont prélevés. Prélevés sur un fonds disponible. C’est-à-dire, selon le Petit Robert de l’édition 1970 : « pris, ôtés, extraits, retenus, retranchés », mais pour être mis ailleurs. Où donc ? Dans le joli paradis des loups, dans lequel chacun aurait soixante-dix jolies moutonnes vierges et tendres ? Prélever signifie aussi « prendre (une part d’un total, d’une masse) avant un partage » Ce qui signifie que ladite part ne disparaît pas comme par magie. La part va d’un endroit à un autre. Elle ne passe pas de l’être au non-être, ni de la vie à la mort. Donc les loups ne sont pas tués, ils ne sont pas morts. Pourquoi en faire tout un fromage ? Écolos de merde, va… Lire la suite…

La ville-monstre

La ville-monstre. La ville-pieuvre. Tentaculaire dans ses artères. Elles deviennent monstrueuses avec l’âge. Et alors elles sont le Grand Londres, le Grand Paris, le Grand Moscou. Des blobs qui ne cessent d’englober. Bientôt la ville-monde ? Lire la suite…

Le ministère de l’impossible

Le ministère de la protection de la nature et de l’environnement est créé en 1971. Sous Pompidou. Mal barré: comment peut-il se faire une place dans une politique hyper productiviste ? Alors que le président de la République martèle qu’ « il faut adapter la ville à l’automobile », détruit des anciens quartiers pour dérouler des voies express, ferme des réseaux de chemin de fer, développe l’agriculture intensive à grands déversements d’engrais et de pesticides, Robert Poujade est réduit à l’impuissance. Ministre de 71 à 74, ce gaulliste droit analyse sans détour l’échec d’une politique écologique de façade. Lire la suite…

Jardiniers à Bicyclette

Voici une entreprise de Montréal (Canada) spécialisée dans le jardinage qui se déplace chez les particuliers ou dans les entreprises à vélo (avec remorque) ou grâce aux transports en commun. Une activité de plus pour la thématique vélogistiqueLire la suite…

« On replantera des arbres ! »

Extrait, développé et autonomisé, de la série « Un jardin de la France en béton armé« , il constitue un article à part entière. Centré sur la critique de la démagogie des autorités municipales sur les espaces verts, il se fixe comme objectif d’être un contre-argumentaire pour la préservation du patrimoine arboré urbain, massivement menacé aujourd’hui. Lire la suite…

L’utopie ou la mort ?

L'utopie ou la mort ?

Formes et structures… Pour moi ce n’est pas seulement une question d’esthétique, c’est une question de culture, et même, osons le dire, de (ou d’absence de) spiritualité. Face à la crise sociale, énergétique et climatique, on peut, en restant sur le modèle actuel, essayer de réduire l’impact. C’est louable, mais est-ce à la hauteur de l’enjeu? Ou bien on peut imaginer des mutations. Des tours de plus d’un kilomètre de haut par exemple pour loger les populations urbaines… Moi je préfèrerais garder les pieds sur terre, au sens propre évidemment! Lire la suite…

Planète D: 2 années et demi autour du monde, l’oeil et l’objectif grands ouverts…

planete-d

Planète D est le nom donné à l’aventure de Delphine Million et Damien Artero, un jeune couple dynamique et sensible, parti plus de deux ans pour un tour de la planète avec Buzz le tandem et Bob la remorque. Ces Voyageurs-Vidéastes ont développé un art de vivre sur les routes du monde… Lire la suite…

Moins tu vas plus vite, plus tu vas lentement

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Étrange société que la nôtre. Urbaine à souhait, elle se déploie dans tous les espaces naturels et les transforme, cadre et encadre. Nos villes sont couvertes à plus de 30% par des bitumes, gris et plats, composés de caillasses et surtout de polluants divers. Parcs, plaines, arbres, collines et champs n’existent plus, remplacés par des billards goudronnés, sans vie.
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