L’autoroute de la modernité

L’autoroute nous révèle les pièges, les contraintes et les agressions de la modernité. Elle en est à la fois un reflet fidèle et un opérateur actif. Au même titre que les tours de Hong Kong, les veaux de batterie ou les experts itinérants de multinationales, l’autoroute est un système « hors-sol », clos sur lui-même et donc totalement dissocié de l’espace extérieur dans lequel il ne s’insère qu’en apparence. Lire la suite…

Autoroutes sans futurs

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Le Congress for the New Urbanism identifie aux Etats-Unis dix projets de reconversion d’autoroute urbaine. Il s’agit de prendre acte non seulement de la fin de vie de ces voies (elles ont souvent une cinquantaine d’années), souvent d’erreurs de conception urbaine de l’époque, mais aussi de perspectives de rénovation urbaine en phase avec l’air du temps.

D’ailleurs, le slogan du programme parle de lui-même:  « Des autoroutes aux boulevards »… Car en fait, il s’agit bien de ré-urbaniser des infrastructures purement routières qui défigurent les paysages urbains, imposent des détours importants aux piétons et aux cyclistes, provoquent pollution atmosphérique et bruit, etc.

L’initiative n’est pas isolée. Nous mentionnions ici même il y a quelques temps une initiative populaire qui à Séoul (Corée du Sud) réclamait la fin d’une autoroute urbaine, traversant le centre-ville. La destruction de l’autoroute urbain s’est faite au profit de la mise en place d’une rivière au cœur même de Séoul!

Cela renvoie aussi les Parisiens à la question récurrente des voies sur berges, elles aussi approchant la cinquantaine, elles aussi produits d’une époque dominée par la voiture et elles aussi remises en cause dans une ville qui se veut “vivante” (liveable city).

Il est plus que jamais urgent d’en finir avec ces autoroutes urbaines. A l’heure où certaines agglomérations françaises continuent de construire des rocades ou autres périphériques (Rouen, Tours, etc.), nous attendons avec impatience un grand programme national de reconversion des autoroutes urbaines, avec si possible la mise en place de rivières ou de parcs urbains en lieu et place de ces infrastructures sans futurs.

Les récifs artificiels de pneus: un désastre écologique

Photo: Le triste paysage sous-marin constitué par les 2 millions de pneus immergés en 1972 à moins d’un mile au large de Fort Lauderdale en Floride (USA).

En l’espace de 20 ans, sous la force des ouragans, une partie de ces pneus se sont éparpillés sur plusieurs dizaines d’hectares. Même quand le système automobile voulait rendre service à l’environnement, ça s’est terminé par un désastre écologique… Lire la suite…

Contre le projet autoroutier Barcelone-Foix-Amsterdam

ABERRANT et RETROGRADE

Le nouveau projet autoroutier Barcelone Foix Amsterdam qui prétend passer dans la vallée de la Haute Ariège n’est pas un projet d’utilité publique.

Ce projet va détruire les meilleures terres arables de l’Ariège et les paysages Pyrénéens. Il va augmenter les nuisances et les pollutions liées aux transports et aux déplacements routiers. Il va dégrader la qualité de la vie en Ariège tout en aggravant les problèmes de circulation et de dérèglement climatique. Lire la suite…

Les impacts des vacances en voiture

Toutes les années, l’information revient inlassablement. Elle fait la une de la presse écrite et des journaux télévisés : il y a des bouchons sur les routes ! Des kilomètres de bouchons. C’est l’été, les gens partent en vacances. Travailler plus pour gagner plus, ok, mais il faut quitter sa petanite ville : la pollution, le bruit, les embouteillages, ça suffit ! Prenons la bagnole et allons-nous en, loin, très loin! Lire la suite…

De la fin de la banlieue à la cyclopolis

Quelles peuvent être les conséquences sur nos modes de vie de l’explosion des prix du pétrole ? Plusieurs travaux récents tentent de tracer des perspectives, dont la relocalisation des activités est un point central… Le documentaire The end of suburbia (La fin de la banlieue) alerte ainsi sur les périls de l’étalement urbain, et vante les mérites du « nouvel urbanisme ». Repenser l’habitat et la mobilité est une priorité analysée par Benoît Lambert dans son livre Cyclopolis, vers une ville nouvelle. Une urgence prise de plus en plus en compte dans la planification urbaine. Lire la suite…

Aménagement du territoire: Y a-t-il un pilote dans la grue?

L’aménagement du territoire est un substrat. Il exerce une profonde influence sur la mobilité ou la possibilité de faire vivre des services publics, sur le développement économique comme sur la protection de l’environnement, sur la consommation d’énergie ou l’exclusion sociale, sur la sécurité alimentaire et la préservation des paysages — parmi d’autres choses. L’aménagement du territoire détermine profondément nos modes de vie mais, peut-être parce qu’il est justement tellement déterminant, tellement englobant, il semble qu’il soit devenu presque invisible. De sorte que l’aménagement du territoire n’intéresse manifestement pas grand monde. Lire la suite…

Destruction du paysage

Merveille d’Olargues
Au pied du Parc Naturel du Haut Languedoc

Et pourtant la décision est prise d’anéantir une superbe petite vallée toute naturelle où règnent les chants d’oiseaux. Une agricultrice partie de rien qui vient de créer dans ce lieu magnifiquement calme un gîte entièrement rénové avec des matériaux locaux et écologiques et qui se lance dans le maraîchage bio. Lire la suite…

La ville insoutenable

Les trois sources du mythe de la ville-campagne

La relation millénaire entre ville et campagne, qui associait deux termes nettement distincts par leur forme autant que par leur fonction, a tendu à se défaire au XXe siècle, dans les pays riches, pour laisser place à un mixte de ces deux termes : la « ville-campagne ». Cet habitat d’un genre nouveau pose de nombreux problèmes, tant au plan social qu’à celui des paysages et de l’environnement. Ceux-ci culminent aujourd’hui en un paradoxe insoutenable : la quête de « nature » (dans les représentations) entraîne la destruction de la nature (en termes de biosphère). Lire la suite…

Villages urbains et nouvel urbanisme

Le nouvel urbanisme, ou urbanisme néo-traditionnel, vise à retenir de l’urbanisme ancien ce qui constituait la matière la plus intéressante en ce qui concerne le développement durable et la mixité sociale d’une ville : ville des courtes distances favorisant la marche à pied et le vélo, densité d’habitation suffisante pour permettre la viabilité d’activités commerciales, mixité sociale et spatiale des habitants et des activités économiques afin de limiter les déplacements et brasser les différentes catégories de population. Cependant, le nouvel urbanisme favorise également l’émergence de nouvelles formes architecturales, résolument modernes ou par réhabilitation de bâtiments anciens, et de nouvelles formes d’organisation sociale (Internet-Intranet, associations de quartiers ou villageoises, etc.) désirant rompre avec l’urbanisme moderne anonyme et monofonctionnel. Lire la suite…

Pour en finir avec les autoroutes urbaines

Les autoroutes urbaines, c’est beaucoup de bruit et de pollution. C’est une hantise pour les riverains (sans parler des autres, une autoroute ça pollue à 1,5 kms à la ronde selon une étude anglaise…), mais c’est aussi une gêne pour les vélos et les piétons qui doivent faire des détours importants afin de ne pas ralentir la circulation du dieu-bagnole. C’est enfin une hérésie en terme d’urbanisme, le degré zéro de l’urbanité, pas de petits commerces à visiter ou de squares où se poser. Le paysage urbain devient purement fonctionnel et nie ce qui constitue le fondement même de la ville (un regroupement d’habitants qui ont des choses à faire ensemble). Lire la suite…