« Le problème n’est pas le nombre de personnes sur Terre, mais le nombre d’automobilistes »

Trop souvent, les objectrices et objecteurs de croissance balaient rapidement le débat sur la démographie d’un revers de main avec ce genre de boutade. Sommes-nous trop nombreux sur terre? Sommes-nous pour la décroissance de la population mondiale? Et si oui, comment et jusqu’à où? Si nous ne considérons pas ces questions comme centrales, elles nous sont trop souvent posées. Une simple boutade n’est pas suffisante et cela prouve que ces questions méritent d’être débattues. Lire la suite…

Comment les riches détruisent le monde

La dégradation de l’environnement est intimement liée à la crise sociale. En effet, ceux qui détiennent les leviers politiques et financiers sont aussi les promoteurs d’un modèle de consommation à outrance, dévastateur pour la planète… mais imité par les couches moyennes. Que ceux du haut de l’échelle misent sur la décroissance, et l’effet d’entraînement est assuré… La préservation de la planète passe par l’égalité. Lire la suite…

Et nos enfants nous appelleront « barbares »

Sculpture: Atlas, Martin Bruneau, Autun 2004

Si les dangers du nucléaire sont largement débattus sur la place publique depuis Fukushima, ils occultent aujourd’hui l’énorme problème moral posé par le don fait à nos enfants d’un monde où la température pourrait augmenter de six degrés et rendre la vie humaine très difficile. Un problème qui présente des similarités troublantes avec celui posé par l’esclavage des siècles passés. Lire la suite…

Shappock plus durer !

Il était une fois la planète Shapplète. Une petite partie de la planète Shapplète était habitée par les… Shappocks. Etonnant, non ? Cela faisait très, très longtemps que les Shappocks vivaient sur Shapplète. Ça n’allait pas sans mal, mais ils vivaient. Mais un jour, un événement considérable allait changer le visage de la planète Shapplète. Un Shappock planta son bec, par un grand hasard, dans la Shapplète. Surprise: un liquide noir et visqueux surgit du sol! Les Shappocks l’appelèrent le shapprole, mais personne ne se souvient plus aujourd’hui exactement pourquoi. Lire la suite…

« Il n’y a pas trop d’humains, il y a trop d’automobilistes. » [Paul Ariès]

« Il n’y a pas trop d’humains, il y a trop d’automobilistes. » Paul Ariès. Le chantre de la décroissance répond ainsi à la question de la démographie mondiale. Une estimation donnait le nombre d’humains à 6.973.490.776 unités le 26 juin 2011 à 00h23, heure GMT+1 (Paris) [1]. Cette question de la démographie revient très régulièrement dans les débats sur l’avenir de l’humanité. Elle a le mérite d’être posée, mais la réponse la moins absurde est peut-être bien celle de Paul Ariès, en effet. Lire la suite…

La planète malade

La « pollution » est aujourd’hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution: elle s’empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d’écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s’expose partout en tant qu’idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel. Ces deux mouvements antagonistes, le stade suprême de la production marchande et le projet de sa négation totale, également riches de contradictions en eux-mêmes, grandissent ensemble. Ils sont les deux côtés par lesquels se manifeste un même moment historique longtemps attendu, et souvent prévu sous des figures partielles inadéquates: l’impossibilité de la continuation du fonctionnement du capitalisme. Lire la suite…

La seule issue est la violence

Gewalt – ja oder nein ? Eine notwendige Diskussion. Tel est le titre d’un petit volume du philosophe allemand Günther Anders qui a ouvert en 1987 une polémique philosophique et culturelle que n’attendaient plus des intellectuels européens résignés qui se souvenaient de 1968 comme on se souvient de quelque chose qui ne se reproduira pas, qui ne voulaient pas regarder en arrière vers la violence désespérée du groupe Baader-Meinhof et avaient fini par se lasser d’entreprendre toutes sortes d’actions pacifistes contre l’État atomique et la société anti-écologique de la consommation et du gaspillage. Pourquoi cette polémique a-t-elle surgi à ce moment-là ? Parce que, dans ce petit volume, Anders, le penseur pacifiste par excellence, le moraliste, avait écrit, à quatre-vingt-cinq ans, alors qu’il pouvait à peine encore bouger ses doigts à cause de la polyarthrite, que la seule issue était la violence. Lire la suite…

Une contestation non-violente est-elle suffisante?

La trahison

Le niveau pré-révolutionnaire de notre lutte contre les préparatifs de l’anéantissement total, celui qui ne consistait qu’en actes factices, sentimentaux et symboliques, appartient désormais au passé. Aller au-delà de ce niveau de violence — ou plutôt de non-violence — est certes en contradiction avec tous les principes et tabous auxquels nous n’avons cessé ou, du moins, je n’ai cessé pour ma part de me tenir depuis la Première Guerre mondiale et que je considérais même à vrai dire comme inviolables ; cela me met d’ailleurs dans un état que je n’ai aucune envie de décrire. Lire la suite…

ZAPA: Zones d’Actions Prioritaires pour l’Argent

Va t-on un jour s’emplir les poumons du bon air des villes et s’émerveiller enfin de la seule présence des magnifiques cabriolets de nos charmantes femmes et maîtresses, des 4×4 virils de nos puissants cadres dirigeants et des voitures de sport de notre jeunesse dorée luttant contre la précarité ? C’est l’attrayante promesse faite par les nouvelles Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air, les ZAPA. Lire la suite…