Voiture électrique : mythe technologique et arnaque écologique

« La voiture électrique est indirectement émettrice de CO2, parfois plus que la voiture à essence.» (Jean-Marc Jancovici)

Depuis quelques temps, gouvernements et industriels jouent à qui soutiendra le plus la voiture électrique, solution miracle à la montée des prix de l’essence, à la disparition attendue de la ressource en pétrole et à la pollution croissante des villes. Récemment, même le candidat à la Maison Blanche John McCain a lancé son concours d’idées, doté d’une bourse de 300 millions de dollars, pour la meilleure batterie pour voitures électriques, celle qui dépassera en efficacité tous les modèles existants (1).

« L’avenir appartient à la voiture électrique », clame même le patron de Volkswagen (VW) , Martin Winterkorn, dans une interview au tabloïd allemand Bild-Zeitung du 16 juin dernier. Il promet ainsi une Golf « hybride » qui consomme « 3 à 4 litres aux 100 kilomètres ». La version la plus économique du best-seller du constructeur allemand consomme aujourd’hui 4,3 litres. (2) Passer de 4,3 litres à « 3 à 4 litres » au cent kilomètres, cela ne ressemble pas vraiment à une révolution qui va sauver la planète… Lire la suite…

Aménagement du territoire: Y a-t-il un pilote dans la grue?

L’aménagement du territoire est un substrat. Il exerce une profonde influence sur la mobilité ou la possibilité de faire vivre des services publics, sur le développement économique comme sur la protection de l’environnement, sur la consommation d’énergie ou l’exclusion sociale, sur la sécurité alimentaire et la préservation des paysages — parmi d’autres choses. L’aménagement du territoire détermine profondément nos modes de vie mais, peut-être parce qu’il est justement tellement déterminant, tellement englobant, il semble qu’il soit devenu presque invisible. De sorte que l’aménagement du territoire n’intéresse manifestement pas grand monde. Lire la suite…

Propositions pour une ville moins motorisée

Il s’agit d’abord de faire valoir dans la planification des transports urbains d’autres logiques que celles qui s’exercent depuis des décennies sans que leurs effets aient été correctement analysés. Ainsi Richard Gilbert, du Centre pour les Transports Durables de Toronto, propose-t-il (cf Entretiens Jacques Cartier, 1998) de mettre en avant d’autres principes, notamment un principe qu’il nomme EANO (« Equal Advantage for Non-Ownership »), qui poserait que « chaque région urbaine devrait être aménagée de telle sorte qu’en tout point de la région les avantages de ne pas posséder de voiture soient au moins égaux aux avantages de posséder une voiture ». Lire la suite…

Réduire la dépendance à l’automobile pour une autre vision de l’aménagement du territoire

Depuis 50 ans, à l’instar de beaucoup de sociétés occidentales de l’hémisphère Nord, le développement des collectivités du Québec s’est articulé autour de l’automobile en tant que mode dominant de déplacement des personnes. Aujourd’hui, nos collectivités ont radicalement changé de visage et sont plus étalées que jamais. Les lieux de travail, de résidence, de loisir et d’approvisionnement en biens et services y sont séparés et les déplacements sont plus nombreux, plus fréquents et plus longs en distance et en temps. L’automobile règne en reine absolue. Lire la suite…

Rêvons la ville

Rêvons la ville

A l’intention des sceptiques et « déclinologues », proposons leur de rêver, de s’interroger sur l’utopie, de montrer des projets ou des réalisations originales et porteuses d’espoir, de considérer qu’on peut, peut-être, chacun à sa façon, contribuer à penser un autre monde. Lire la suite…

Un supermarché peut-il exister dans un monde sans voiture?

Il y a des informations qui font peur à certains et qui en réjouissent d’autres. Une étude du journal « les échos » lue ce matin m’a redonné le sourire… Selon cette étude, les ventes de produits alimentaires dans les grandes surfaces ont stagné en volume au premier trimestre 2008. On sait d’ores et déjà que les hard-discount tirent leur épingle du jeu dans un contexte de crise économique, mais selon cette étude, la baisse du pouvoir d’achat n’est pas la seule raison. En effet, « la stabilité des prix dans le hard-discount ne permet plus de compenser la baisse des ventes dans les grandes surfaces », selon Olivier Geradon de Vera, vice-président de la société d’études. Lire la suite…

Pétrole : la fin d’un monde

Avec un baril de pétrole dont le prix a quintuplé en 5 ans et qui se rapproche inexorablement du seuil symbolique des un dollar le litre (159 dollars le baril), nous entrons bien plus rapidement que prévu dans une nouvelle ère économique dont le grand défi est devenu la substitution de l’énergie par l’information à tous les niveaux de production et d’organisation de nos sociétés. Lire la suite…

Proposition de recherche pour une ville sans voiture

Proposition de recherche pour une ville sans voiture est le nom d’un rapport commandé en 1991 par la Communauté économique européenne à TECNOSER, une maison de consultants de Rome (Italie). Sa diffusion fut limitée, presque confidentielle. Aucun livre ou document publié depuis ne fait référence à ce rapport. Or ses conclusions dépassent les plus belles espérances du mouvement d’opposition aux abus de l’automobile. Extraits. Lire la suite…

Automobile, CO2, effet de serre et réchauffement climatique

Le rôle croissant des transports dans les émissions de gaz à effet de serre

C’est la mission interministérielle de l’Effet de Serre qui nous l’apprend, le secteur des transports est désormais le secteur en France le plus émetteur de gaz à effet de serre, en particulier le CO2. A lui seul, le secteur des transports (regroupant la circulation automobile et le transport routier) représente en 2004 environ 26% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Lire la suite…

Comment reconstruire la ville en marchant

Les Américains sont capables de tout, du pire comme du meilleur. En matière d’urbanisme et de mobilité, les USA sont le symbole de la ville-automobile, de l’étalement urbain (suburbs) et des autoroutes tentaculaires de plus en plus nombreuses… qui finissent toujours congestionnées. Depuis quelques années, et face à l’échec patent du système automobile américain, plusieurs courants de pensée tentent de mettre en avant un nouvel urbanisme, fondé sur l’échelle du mode de déplacement le plus vieux du monde, la marche à pied. Lire la suite…

Un développement urbain pour réduire concrètement la dépendance à l’automobile

Par PASCAL LALIBERTÉ, M. Sc. Env,
Chargé de projets Accessibilité, mobilité et transports viables, Vivre en Ville
Le Regroupement québécois pour le développement urbain, rural et villageois viable

Depuis les 50 dernières années, le développement de presque toutes les grandes villes nord-américaines s’est effectué en fonction des grands axes autoroutiers qui apparaissaient ça et là à mesure que les zones à l’extérieur du centre se peuplaient (notez le lien entre le développement péri-urbain (la banlieue) et le développement des infrastructures (auto)routières). Le développement urbain axé sur l’automobile a entraîné avec lui tous les problèmes associés à son utilisation : pollution, congestion routière, bruit, étalement urbain, dépendance de plus en plus grande envers la voiture, iniquité liés à la mobilité et à l’accessibilité, accidents, décès. Lire la suite…