Retrouver la ville

Pourquoi, “la ville” ?

J’ai préféré ne pas adjoindre d’adjectif (durable, verte, douce…) au mot “ville” présent dans le titre de cet article, afin d’éviter le pléonasme. La ville-voiture, en effet, n’a-t-elle pas déjà cessé d’être une ville ? En ayant assujetti la ville à la circulation automobile, nous en avons fait une route. Une route maillée, avec des carrefours, des voies rapides et secondaires, des feux et une signalisation spécifique, mais une route quand même. Cette “ville-machine”, qui profite uniquement à la circulation motorisée et nuit aux autres usagers (pollution, bruit, insécurité, barrières de franchissement…) fut rêvée par les urbanistes du XXe siècle, eux même bercés par les pionniers de la seconde révolution industrielle comme Eugène Hénard, appliquée dans l’après-guerre et remise au cause dès les années 1970. Un modèle donc tout à fait éphémère, à l’échelle de l’histoire. La grande question est alors de savoir de quoi sera faite la ville du futur, de quelle modèle voulons-nous et, surtout, comment l’appliquer. Lire la suite…

Proposition de cité utopique

Imaginer l’inimaginable : rues et routes sans l’automobile. On ne peut pas dire qu’elle fasse partie du paysage tellement elle détonne, dans tous les sens du terme : gênante, inadaptée et rendant inapte à vivre dans un territoire où on devrait faire corps facilement, naturellement. Alors l’esprit s’élève, va se réfugier sur les toits de la ville, qu’il transforme en terrasses jardins, en prétendant que les habitants, les passants ou les touristes devraient de nouveau y faire société. Ce sont les rues jardinées suspendues, imaginées au-dessus de la rue traditionnelle, laquelle cesserait d’être le tuyau réceptacle du flux de ce qu’on s’évertuera à remplacer. Faudra-t-il en passer par certaines violences pour en arriver là ? Plutôt alors en empruntant celle qui est la plus symbolique, suivant l’expression « se faire violence », en s’obligeant à oser l’impensable, le dérangeant et à camper dans l’inconfort de la remise en cause permanente, à travers la dispute citoyenne. Lire la suite…

Quand la Commission européenne voulait créer des villes sans voitures

En 1991, il y a maintenant 20 ans, la Commission européenne commandait un rapport à un bureau d’études spécialisé en « mobilité durable » du nom de Tecnoser, sur le thème de la « ville sans voitures ». Un an plus tard, en juin 1992, le commissaire européen à l’environnement, Carlo Ripa di Meana, présentait très officiellement les résultats d’une étude devenue depuis ce jour quasi-confidentielle et dont le titre était: « Proposition de recherche pour une ville sans voiture ». Lire la suite…

Les villes sans voitures

La conférence internationale « Vers des villes sans voitures » qui s’est déroulée à Lyon en 1997 s’était terminée par une déclaration commune intitulée « Le protocole de Lyon ». Ce protocole explique dans le détail comment transformer de vastes espaces urbains en espaces sans voitures. Il définit une stratégie pour parvenir à un consensus sur la manière de concevoir et de mettre en œuvre un tel changement radical. Lors de cette conférence, un concept de ville sans voitures avait été élaboré pour l’ensemble de la ville de Lyon. Dix ans plus tard, en 2008, Carfree France appliquait ces principes sur deux autres villes françaises, Caen et Toulouse. Lire la suite…

Los Angeles sans voitures

Voici « Running on Empty », une vidéo particulièrement intéressante en time lapse sur la ville de Los Angeles, inspirée par le travail de Matt Logue sur sa série de photographies « Empty Los Angeles ». L’objectif: montrer ce que pourrait être la ville de Los Angeles sans voitures. L’auteur de la vidéo, Ross Ching, a semble-t-il effacé grâce à Photoshop les voitures de la ville. Le résultat, impressionnant, donne une impression de fin du monde; Los Angeles sans voitures, c’est un peu comme Copenhague sans vélos… Lire la suite…

L’utopie ou la mort ?

L'utopie ou la mort ?

Formes et structures… Pour moi ce n’est pas seulement une question d’esthétique, c’est une question de culture, et même, osons le dire, de (ou d’absence de) spiritualité. Face à la crise sociale, énergétique et climatique, on peut, en restant sur le modèle actuel, essayer de réduire l’impact. C’est louable, mais est-ce à la hauteur de l’enjeu? Ou bien on peut imaginer des mutations. Des tours de plus d’un kilomètre de haut par exemple pour loger les populations urbaines… Moi je préfèrerais garder les pieds sur terre, au sens propre évidemment! Lire la suite…

Réinventer ensemble la ville du XXIè siècle

Dans un rapport paru aujourd’hui « Réinventer les villes bas carbone : trois conditions pour verdir les infrastructures » , le WWF estime que les investissements qui seront réalisés dans les villes du monde dans les 30 prochaines années s’élèveront à 250 000 milliards de dollars. Ce montant comprend les investissements publics et privés qui seront réalisés dans les infrastructures de transports (de biens et de personnes) et dans les bâtiments.

Or les villes concentrent près de 80% des émissions de CO2 et bientôt 70% de la population mondiale (projection de l’ONU pour 2050) Lire la suite…