CoopCycle pour libérer les coursiers à vélo de l’ubérisation

CoopCycle est une plateforme de livraison de repas à vélo open-source, gratuite pour les coopératives. L’objectif est de s’organiser à l’échelle d’une ville sous la forme d’une coopérative de coursiers, et fournir un service de logistique urbaine à taille humaine, et soucieux de l’environnement.

En 2016, ce que l’on appelle l’économie collaborative a commencé à montrer ses limites: la société Take Eat Easy a été placée en liquidation judiciaire, laissant derrière elle de nombreuses ardoises, les grèves des conducteurs de VTC se sont multipliées, les conditions de travail des livreurs de la foodtech ont été dénoncées. Il est temps de reprendre le pouvoir, afin de créer un Internet plus juste, plus soucieux de ses utilisateurs, et respectueux des droits sociaux.

Vers un coopérativisme de plateformes

En septembre 2016, Nathan Schneider proposait de faire racheter Twitter par ses utilisateurs, afin qu’ils puissent eux-mêmes décider des orientations de la plateforme.

Pourquoi pas ?

Les plateformes de l’économie du partage se présentent comme de simples acteurs de mise en relation, et fuient leurs responsabilités sociales.

C’est aux travailleurs des plateformes de décider des conditions de travail, de la tarification, et des horaires, sur un modèle démocratique et ouvert: ce modèle existe, c’est celui de la coopérative.

Nous pensons qu’il est possible de créer assez facilement un clone open-source des plateformes de foodtech, offrant le même niveau de qualité, afin d’offrir la possibilité à des coopératives de livreurs de se mettre en place.

Penser plus petit, penser local

En 2030, le web pourrait bien représenter à lui seul l’équivalent de la consommation énergétique mondiale de 2008.

Lire aussi :  Les envahisseurs de l'espace urbain

Récemment, le W3C a lancé un groupe de travail Web We Can Afford, afin de plancher sur ces questions dans le contexte de la crise énergétique à venir.

Nous pensons que la livraison de repas à vélo est une activité locale, propre à chaque ville.

Il est possible de relocaliser ce genre d’activité sous la forme de coopératives, chaque coopérative hébergeant elle-même la plateforme de mise en relation.

Cela devrait permettre de réduire drastiquement les coûts d’infrastructure et donc la consommation énergétique, tout en évitant de centraliser les données.

Source: https://coopcycle.org