Qui sont nos voleurs de vélos ?

On s’ingénie à trouver la parade la plus efficace contre le vol de nos vélos (400.000 vols chaque année) mais on ne se pose jamais la question de connaître la motivation et le « profil type » de nos voleurs.

Évidemment comme certains amoureux de bicyclette ont une relation quasi charnelle avec leur vélo, on ne peut que leur conseiller de dormir avec leur randonneuse pour ne pas se la faire piquer.

Pour les autres, ceux qui ont épuisé tous les moyens disponibles, antivol en U, chaîne hyper cémentée, pieux anti-arrachement, clôture électrique, sirène à ultrasons,…, on peut imaginer écrire une lettre au voleur.

Mais sait-il seulement lire, notre voleur? et a t-on son adresse?

Sera t-il sensible et capable de compassion une fois son larcin effectué?

Une piste, parmi d’autres, semble se dessiner: le vol de vélo ne serait en fait qu’un moyen de se procurer entre 20 ou 50 euros pour assouvir des besoins hallucinogènes.

Nos Demoiselles alimenteraient donc un marché parallèle de seconde main, une sorte de marché noir effectué par des amateurs sans foi ni loi qui font un commerce vénal de nos Petites Reines.

Ce commerce vélocipédique ne serait pas assouvi sans l’aide des acheteurs qui fourmillent et de ceux qui facilitent les transactions à travers des sites peu regardants.

On pourrait aussi imaginer qu’un vol de vélo, c’est la première démarche d’émancipation du piéton sans monture…Une façon bon marché de gravir les marches hiérarchiques de la mobilité moderne. Ou tout simplement de celui qui est las d’attendre un improbable tram au retour d’une séance de cinéma?

Lire aussi :  Faire voler les bagnoles

Les Belges sont pragmatiques: on peut déclarer son vol de vélo à la Police par internet…

9 commentaires sur “Qui sont nos voleurs de vélos ?

  1. Kapitch

    Il serait temps que les villes installent des casiers à vélo un peu partout, pouvant contenir un vélo en entier: Des casiers fermables avec une vraie serrure et un système de location qui rendrais impossible de « squatter » le casier indéfiniment. Oui, ça prend de la place, presque aussi grande qu’une place de parking pour voiture. Mais je pense que ca vaut vraiment le coup.

  2. Raghnarok

    Je pense pas que faire des parkings chers et gourmand en place soient une solution… Les gens qui roulent en vélo (moi) ne veulent pas avoir à réfléchir et chercher une place pour parquer leur bicyclette…
    Il faudrait résoudre le problème plus haut, savoir pourquoi les gens ne réagissent pas lorsqu’un vol de vélo à lieu en pleine journée pour commencer…

  3. Vélops

    La raison est que si on intervient, le voleur répondra qu’il est le propriétaire du vélo et qu’il a perdu la clef de son antivol…

  4. Laurent RSVMV

    il est urgent de construire des abris pour vélos parce qu’aujourd’hui tout le monde à un toit …
    voler un vélo, c’est un crime de lèse NATURE donc comme nous devons préserver Mamie Gaia, pour le voleur pris c’est « pendu haut et court » ou une autre exécution sommaire quand il se fait prendre ou quand quelqu’un roule avec un vélo volé – faut pas déconner avec l’avenir de l’humanité
    les solutions contre le vol, il n’y en a pas !
    ou faire ce qui a déjà fonctionné pour les 50cm3, si je vous propose d’immatriculer les vélos, une plaque pour chaque vélo comme sous l’occupation et une carte grise + des taxes pour financer les parkings vélo …
    une vélo de daube commence à 79 € et puis après, il n’y a plus de limites
    faut-il banaliser le vol de vélos ??? faut bien que les habitants des pays l’Est aient de vélos d’occas à nos frais ?
    Vive l’Europe

  5. Patrick78

    L’une des grandes entraves au développement du vélo est clairement le vol. Les pays où le vélo est très développé sont des pays où il y a peu de criminalité et peu de délinquances, ceci expliquant d’ailleurs en parti cela (plus de vélo = plus de lien social = moins de criminalité).

    Au Danemark, on pose son vélo contre un mur, on met le petit cadenas de roue arrière et voilà ! On le récupère tranquillement deux heures ou deux jours plus tard. Du coup, on ne passe pas de temps à chercher un point d’attache, à l’accrocher, etc. L’utilité du vélo n’en est que plus grande.

    Ça ne sert à rien de barricader son deux roues si la société est pleine de voleurs, opportunistes ou professionnelles. A mon sens, le vélo en France ne peux pas décoller dans les conditions actuelles principalement pour cette raison.

  6. Plum'

    Non aux casiers à vélo, non aux abris à vélos (sauf en cas de forte concentration), un vélo doit pouvoir se garer n’importe où. D’accord avec Patrick78 : « L’une des grandes entraves au développement du vélo est clairement le vol. Les pays où le vélo est très développé sont des pays où il y a peu de criminalité et peu de délinquances »

    A ce propos voyez cet intéressant article sur rue89 « Berlin, paradis du vélo » : http://www.rue89.com/planete89/2010/05/19/berlin-paradis-du-velo-les-villes-francaises-nont-qua-se-rhabiller-151748

  7. joshuadu34

    juste, comme ça, une petite question arithmétique… des citées où se cotoient 40 % de chômeurs, où la misère est plus que présente + des vélos au prix d’une bagnole, ça donne quoi, à la clé ?

    Ceux qui auront répondu « des vols » auront déjà compris une partie du problème…

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