Plus encore que nous-mêmes, nos enfants sont vulnérables à la pollution. Leur système respiratoire et immunitaire est immature, ils respirent plus vite, ils sont plus petits – plus proches des pots d’échappements.
Le nombre d’enfants asthmatiques a doublé en deux décennies, en grande partie à cause de la pollution. Bronchites et pneumonies mettent en péril les plus fragiles : asthmatiques et malades de la mucoviscidose, par exemple. La pollution de l’air provoque également un retard dans le développement cognitif des enfants, un déficit de QI. Elle favorise des maladies mentales ou neurologiques. Déjà dans le ventre de sa mère, le fœtus est vulnérable à la pollution : le risque de précocité augmente, le poids à la naissance diminue. L’OMS vient d’annoncer que 570 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de la pollution de l’air.
Cet hiver, pendant les pics de pollution les récréations ont été supprimées dans les écoles de la vallée de l’Arve (Haute Savoie). Ailleurs, on interdisait le sport. Avons-nous perdu tout sens commun pour ne pas être révoltés par cette situation ? Comment pouvons-nous accepter cela ?
Les causes de la pollution ou la meilleure manière d’y remédier peuvent faire débat. Mais le fait qu’elle touche tout particulièrement les enfants doit mettre tout le monde d’accord : il faut réagir. Maintenant ! Pères, mères, grands-parents, frères, sœurs et amis venez avec la poussette de vos petits. Exigeons que soient prises – enfin – les décisions qui s’imposent.
Rassemblement de poussettes sur les Champs-Elysées
Dimanche 2 avril à 15 h.
(environ à hauteur du 142)
Les Champs-Elysées seront piétonnisés – L’air y sera meilleur
Venez en famille : des activités ludiques seront organisées pour les petits
www.respire-asso.org
Pas de commentaires encore, à moins que Marcélou ne les ait foutus sous séquestre avant demain… :
dommage, parce que le sujet est éminemment intéressant. Je m’oblige donc une fois de plus à polluer vos ondes…
En effet la santé publique, je vous le jure, sera sans doute le levier d’action le plus efficace, bientôt, pour dézinguer ce putain de système automobile…
Et quoi de mieux que les nourrissons, les petits d’hommes, comme vecteurs idéologiques pour remettre radicalement en question nos paresses quotidiennes, d’habitudes indécrottables, dont les déplacements assurés par la bagnole… ? Cette génération en devenir semblerait compter pour pas grand-chose, au vu de l’absence de révolte au sein de nos sociétés, quand il s’agit d’accepter l’impensable, pour continuer à vroumvroumer sans état d’âme. On a pourtant parlé de société de l’enfant-roi, ou peut être de société du consommateur-prescripteur de l’enfant-roi…. Là plus rien… Oh, bien sûr… on en crève à petit feu de cette putain de bousine fumante et puante… On a largement le temps de voir ses parents assurer encore quelques cycles de caddies en grande surface, avant qu’il clamse ou « bronchiolite » le petit… plus vite encore en centre-ville, puisque la mode serait maintenant au retour à la bagnole à cet endroit, pour rassurer les associations clairvoyantes de commerçants et leurs élus, qui décidemment ne manquent par d’air…
http://www.lagazettedescommunes.com/467474/le-retour-de-la-voiture-en-centre-ville-un-succes/
L’embryologie viendrait en rajouter une couche plus épaisse encore, en termes de dégâts sanitaires, occasionnés par le seul « choix » socio-technique de la façon de se déplacer dans nos villes… Je n’insisterai pas sur ce qui a déjà été impeccablement présenté.
Alors bien sûr il y a tout à espérer d’une manif de poussettes, dès l’instant où elle commencerait à atteindre une taille critique : la culture Carfree m’épargnera de faire le cuistre, la chose renvoyant directement à la masse critique des cyclistes… En tout cas il y a fort à parier que les questions de corporéité, de fragilité et d’altérité renverraient directement nos chers « amis automobilistes » à un problème lévinassien de l’autre, dans toute sa fragilité, ici doublée de l’innocence du petit humain en démarrage sociétal :
quel accueil… ! Mes langes contre des carrosseries, des égos en recherche de « carapaçonnage » symbolique, connerie qui va jusqu’à vous bousiller la santé et les potentialités… Qui seraient donc les plus faibles… ? Ces espèces de larves auto-centrées, victimes idéales des derniers stratagèmes issues des techniques de la mercatique, en recherche chitineuse de tôles protectices, de pare-chocs illusoires, dès l’instant où l’on participe à une course de lemmings vers le fleuve meurtier… ou nos bébés, qu’on expose ainsi à la saloperie généralisée… ?
Il faudrait également finir par ceux qui bénéficient moins de la visibilité que confère le système idéologique du moment. Ceux-là sont l’avenir, pourrait-on dire avec un chouia d’humour noir… : comme les bagnoles qui tendent jour après jour à prendre de l’embonpoint, plus grosses, plus lourdes, plus puissantes… la pyramide des âges du pays voit sa morphologie quitter la pyramide d’Egypte pour la betterave à tête carrée :
les seniors sont en train de truster les effectifs les plus nombreux, vieillissement de la population aidant, because précisément la part relative des bébés, des juniors en général, tendrait à diminuer…
Or on n’a pas idée du massacre occasionné par l’idolâtrie de Ste-Gnognole dans notre beau pays, et sans doute en zone OCDE, et bientôt ailleurs, du fait du rattrapage du taux de motorisation des autres sociétés :
les petits vieux se découragent progressivement, face à ce qu’ils ressentent comme un environnement urbain de plus en plus hostile, à cause précisément des besoins de la bagnole, pour son stockage, jusque sur les trottoirs, impunément à cause des valeurs du système idéologique du moment que chacun connaît, à cause aussi de la circulation, des conflits inévitables aux intersections entre la portion congrue pédestre et la part circulée hégémonique…
Ils se découragent progressivement parce que les forces, l’agilité, la santé, l’équilibre, l’assurance, la confiance… les quittent beaucoup plus vite que ne s’améliore leur environnement, que mutent les représentations des urbanistes et des édiles, mais aussi celles de ceux qui s’encrassent derrière le volant de l’objet qui nous préoccupe ici. Dès lors ils abandonnent la promenade quotidienne. Ils restent chez eux. Ils perdent le contact avec l’extérieur. Ils abandonnent ce minuscule filin de l’urbanité qui existe encore dans les foules les plus anonymes. Ils perdent le goût de vivre. Ils commencent par perdre leur autonomie. Ils en crèvent. Beaucoup plus vite qu’il ne faudrait. Anonymement, au fond d’un lit d’EHPAD. Impunément. Encore une fois…
Manifestation de poussettes : quelle bonne idée ! Espérons que cela contribuera à responsabiliser les automobilistes qui, à l’heure actuelle utilisent tous, ou presque tous, le diésel sous le prétexte que,(selon mon sondage personnel) :
– les voitures à essence sont plus difficiles à trouver à l’achat (d’occasion ou neuves)
– le diésel coûte moins cher à la pompe, et ça, c’est l’argument massue !
Alors quand quelque chose est « moins cher »…. Mais on peut toujours imaginer que cette manifestation de poussettes sera pour certains automobilistes l’occasion d’une prise de conscience et d’une remise en question de leurs choix.
Ce serait bien d’avoir une fiche qui résume les effets de la voiture sur les enfants. Est ce que carfree a ca? Par exemple dans cet appel les effets en terme d’allergie et de maladie de peau n’ont pas été mentionnées..
Et pour pedibus, les études se succèdent pour confirmer les liens entre pollution et démence chez les personnes âgées..
http://journals.lww.com/neurotodayonline/blog/breakingnews/Pages/post.aspx?PostID=601
merci hdkw :
la pollution atmosphérique tiendrait donc toujours bon dans l’argumentaire contre la bagnole, spécialement la pollution particulaire en direction des seniors pour les psychopathologies, avec la contribution de la motorisation mazout…