Le collectif « Oui au train de nuit » lance sur Greenvoice une pétition pour obtenir un prix du TER au niveau du prix du covoiturage.
Le plein tarif des TER est deux fois plus cher que le covoiturage. Les voyageurs sans réduction ont tendance à se reporter sur l’automobile, qui réalise 80 % des déplacements. La voiture est le principal concurrent du TER et le covoiturage est la référence des prix. Pour que le TER soit enfin attractif, nous demandons le « TER au prix du covoiturage » !
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Les prix des Trains Express Régionaux (TER) sont souvent incompréhensibles pour les usagers et plus encore pour les non-usagers. Certains usagers experts ou certains abonnés payent parfois un prix attractif. A l’inverse, les voyageurs « occasionnels » sont confrontés au « plein tarif », environ deux fois plus cher que le covoiturage: « Je suis allé à la gare et, vu le prix du billet TER, finalement j’ai pris ma voiture », témoigne un habitué de l’automobile.
Le covoiturage est la référence des prix
En France 83 % des courtes distances se font en voiture individuelle. Dans la ruralité et sur les villes moyennes l’usage de la voiture est la norme et le principal concurrent du train. Pour ceux qui recherchent une alternative, la référence est donc le covoiturage. Pour que les voyageurs se reportent vers le train, le prix a besoin d’être compétitif avec le covoiturage.
Le prix est le critère n°1 pour un grand nombre d’usagers
D’autres points sont aussi à améliorer, comme les fréquences des trains, l’amplitude horaire jusqu’en fin de journée, ou encore l’accessibilité des gares en particulier à vélo et en transports en commun. Toutefois, plusieurs études ont montré que, pour un grand nombre d’usagers, le prix est le critère n°1.
Améliorer l’équilibre économique en remplissant les trains
Le prix du covoiturage est déjà le prix de vente moyen du TER. Le généraliser permettra de proposer un tarif attractif et de remplir les TER pour mieux couvrir les coûts fixes élevés du ferroviaire et améliorer ainsi l’équilibre économique.
La moitié des voyageurs sont des occasionnels et ils génèrent les 3/4 des recettes
Actuellement, les voyageurs occasionnels payent bien trop cher : bien qu’ils ne représentent que la moitié des usagers, ils génèrent à eux seuls les 3/4 des recettes. Cependant, depuis 20 ans, ils ont tendance à fuir le TER en particulier à cause du prix. [infos sur https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/250324/pour-le-train-regional-au-prix-du-covoiturage]
Agir pour la transition
Actuellement si 80 % des Français utilisent peu le TER, c’est parce qu’ils prennent la voiture. Réduire les prix pour les voyageurs occasionnels facilite le report modal depuis la route, ce qui apporte un bénéfice fort pour la transition écologique dans les transports.
A l’étranger, certains réseaux de trains régionaux sont déjà « au prix du covoiturage » par exemple en région Catalogne, où le train régional est dans la pratique peu concurrencé par le covoiturage, ou encore en Italie.
La complexité tarifaire génère des barrières d’entrée
Pour tenter de pallier le manque d’attractivité du « plein tarif », les régions, qui sont décisionnaires sur les TER, proposent une multitude d’autres tarifs promotionnels. Cependant, la complexité des réductions qui varient d’une région à l’autre est une barrière d’entrée pour les non-initiés.
Promouvoir l’accès au service public ferroviaire pour tous
Les TER sont un service public financé par les pouvoirs publics. Le contribuable paye environ 70 % des coûts des TER. Le passager paye les 30 % restant. La solidarité pour l’accès pour tous au service public du TER passe donc déjà par la fiscalité. Pour des questions de préservation de la vie privée, il n’est guère souhaitable de varier en doublon la tarification en fonction des revenus exacts de chacun. D’ailleurs les plus riches ne sont pas non plus disposés à payer plus cher, d’autant qu’ils ont accès à la voiture individuelle. Par ailleurs, les « tarifications sociales » censées atténuer l’impact du « plein tarif » se heurtent au « non recours au droit » à cause là aussi de la complexité des démarches administratives pour accéder aux cartes TER à tarification sociale. Au final « le TER au prix du covoiturage » améliorera l’accès au service public du TER pour tous.
Inclure la ruralité
La ruralité manque de solutions de transports, comme le rappelle la révolte des « gilets jaunes ». Au moment où les prix du carburant augmentent pour les automobilistes, il est important que le service public ferroviaire soit clairement perçu comme accessible à tous.
De nombreux résidents des petites villes et de la ruralité, surtout s’ils sont éloignés des gares, ont besoin de prendre le train à une fréquence d’une dizaine de voyages par an, ce qui ne justifie pas un abonnement. Les tarifs ont d’ailleurs tout particulièrement besoin d’être inclusifs aussi pour tous les usagers très occasionnels qui pour l’instant sont éloignés du train.
Faire payer plus cher ceux qui prennent peu le train a pour effet de renforcer le sentiment de dépendance à la voiture, très présent dans la ruralité et sur les villes moyennes.
Nous demandons aux régions de :
* réaliser une étude pour savoir quel prix du TER serait attractif pour les voyageurs occasionnels. et pour les nombreux français qui pour l’instant ne prennent pas le TER.
* lancer une tarification TER s’approchant progressivement du « prix du covoiturage », pour tous, sans barrières d’entrée.
A l’État et la SNCF :
* de promouvoir l’émergence des tarifications simples et attractives pour les trains TER.
Signez la pétition: https://agir.greenvoice.fr/petitions/pour-le-ter-au-prix-du-covoiturage
Retrouvez notre article complet sur [https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/250324/pour-le-train-regional-au-prix-du-covoiturage]
Bon article et bonne idée bien développée. Je passe pour donner l’exemple du Montauban Toulouse à 10e le trajet, 20 l’aller retour. Même avec ma sensibilité de carfriste modérée, je n’hésite pas à prendre la voiture, à partir de deux et même en solo.
10 euros le trajet, c’est le prix de l’essence, du parking et de l’autoroute et j’avais déjà réfléchis que la similitude était sciemment établie.
J’ai tenté le rabais une fois en réservant l’intercité à l’aller, 6e avec mon vélo, mais c’est toujours 10e le retour et, même en ayant payé, je l’ai mal pris d’avoir été contrôlé alors qu’il y avait peu de monde dans le train. A savoir que j’avais fait une formation avec abonnement et que je ne les ai jamais vu en heure de pointe.
Et pour cause, des trains bondés systématiquement. Souvent des adaptations entre le trains direct et l’omnibus, à l’aller, et un autorail (train diesel qui intègre loco et wagon en une seule pièce) au retour.
Suffisant une majeur partie du trajet, il dessert les 3 premières stations remplit à rabords. Ayant la chance d’être équidistant des deux gares, je ne rejoignais que celle en périphérie grâce à mon vélo électrique.
Un peu de gel, un peu de grève. Sur trois mois, ma femme est venu me chercher en voiture une fois, une autre fois, j’ai eu la chance de rattraper en vélo un voisin sur son trajet automobile.
Bref, j’ai fait la période d’examens (grèves + sabotage) en multimodal voiture jusqu’aux bouchons et vélo pliant.
J’aimerais rajouter, après avoir aperçu Bob Marley dans la section article au hasard, que c’est Peter Tosh qui a écrit la chanson get up stand up et qu’il y a, en tapant dans un moteur de recherche quelconque, tout de suite une photo de lui sur un monocycle bien plus nette.
Ce qui est marrant, c’est qu’en parlant des Wailers, le trio originel composé de Bob, Peter et Bunny, pas plus tard que la semaine dernière. J’avais comparé pour l’exemple le coté contestataire de Bob avec mon asso cyclo qui demande gentiment des piste cyclable et qui ne veut pas trop se mettre en opposition avec la mairie. Ces mêmes qui m’aiment bien mais qui trouvent que je crie un peu trop souvent sur les voitures, mon coté Peter Tosh. Voilà, toute la nuance du choix de votre photo