Perpignan-Rungis : le gouvernement préfère des milliers de camions supplémentaires plutôt que le fret ferroviaire

La ligne de train Perpignan-Rungis, qui permet d’approvisionner l’Île-de-France en fruits et légumes, doit rouvrir ce 1er novembre, a promis la ministre Elisabeth Borne. Sa réouverture permettra d’éviter la pollution de milliers de camions. Mais cette promesse écologique risque bien, une fois encore, de rester lettre morte. Et pas seulement à cause des intempéries.  Lire la suite…

Voitures nulle part, arbres fruitiers partout

Quand des villes se déclarent vraiment en état d’urgence climatique

Partout en Europe, des grandes villes comme de petites communes se sont déclarées en « état d’urgence climatique ». Paris l’a fait en juillet, Mulhouse et Montpellier en juin. Ces décisions sont-elles purement symboliques ? Ou ces municipalités s’engagent-elles réellement contre le réchauffement ? En Allemagne, c’est Constance, ville touristique et riche, qui a voté la première la résolution à la demande des jeunes de « Fridays for future », mobilisés depuis des mois. Pour eux, l’urgence climatique n’est pas qu’un vain mot. Reportage. Lire la suite…

Comment les grandes entreprises entravent la transition écologique

Pendant que le « grand débat national » met l’accent sur le rôle des individus dans la transition écologique, celui des grandes entreprises est largement laissé de côté. Au même moment, Total est autorisée à forer au large de la Guyane, l’industrie automobile pousse au développement de mégas 4×4, EDF continue de retarder l’essor des renouvelables et la grande distribution s’approvisionne massivement auprès d’exploitations agro-industrielles. Basta ! fait un passage en revue de secteurs où les multinationales françaises, avec l’appui des pouvoirs publics, bloquent ces changements qui deviennent chaque jour plus urgents. Lire la suite…

En grève de la faim contre le projet d’une nouvelle autoroute en Alsace

Depuis le 22 octobre, dix femmes et hommes ont entamé une grève de la faim pour demander un moratoire sur le Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) et la remise à plat du dossier. « Quand on en est à s’affamer pour une cause, c’est qu’on ne défend pas simplement un pré carré, affirme Maurice Wintz, vice-président de l’association Alsace Nature et gréviste de la faim. Ça va plus loin. C’est pour le futur. D’ici 2050, il fera 50° en Alsace, il faut éviter cela. Le GCO est un symbole du combat que l’on doit mener. Contre le tout voiture, pour la nature et l’environnement. » Lire la suite…

Le quotidien intenable des routiers, nouveaux forçats de l’industrie automobile européenne

Renault, Volkswagen, Jaguar, Fiat… Derrière les carrosseries rutilantes qui sortent des usines des géants européens de l’automobile, se cache une réalité moins reluisante: celle des conditions de travail des dizaines de milliers de chauffeurs-routiers qui livrent chaque jour les constructeurs. Les journalistes d’Investigate Europe ont enquêté, du Portugal à la Norvège, auprès d’une centaine de chauffeurs de quatorze nationalités différentes, d’élus européens, de syndicats, de constructeurs. Partout, le constat est accablant: l’exploitation des chauffeurs qui transportent les pièces ou les voitures des constructeurs montre l’un des pires visages de l’Union européenne. Lire la suite…

Ces livreurs à vélo qui construisent des alternatives face aux plateformes qui les précarisent

Le collectif des livreurs autonomes de Paris, le Clap, a lancé une grève des livreurs à vélo des plateformes comme Deliveroo, Foodora, Ubereats, pendant la dernière semaine du mondial. En jeu : des conditions de travail et des rémunérations toujours plus mauvaises. Mais aussi un projet d’amendement à la loi de réforme de l’assurance chômage qui empêcherait de facto les livreurs travaillant de manière contrainte sous le statut d’indépendant de se voir requalifiés en salariés. Face à la précarisation croissante imposée par les plateformes, et à un gouvernement qui préfère défendre l’intérêt des plateformes plutôt que celui des livreurs à vélo, ces derniers lancent partout en France des projets de coopératives de coursiers. Lire la suite…

Comment la dette de la SNCF enrichit les marchés financiers, au détriment des cheminots et des usagers

Sous prétexte de sauver la SNCF, endettée de près de 50 milliards d’euros, le gouvernement Philippe prépare une profonde réforme du secteur ferroviaire, ouvrant la porte à sa privatisation de fait. Présentée comme la conséquence de performances insuffisantes de l’entreprise, cette dette résulte pourtant très largement de choix politiques et organisationnels antérieurs. Loin des fantasmes sur le statut des cheminots, Basta ! retrace l’histoire de cet endettement, qui constitue aussi une rente annuelle de plus d’un milliard d’euros pour les marchés financiers. Pour en venir à bout, d’autres solutions sont possibles. Lire la suite…

Recettes du stationnement en ville : un business ultra-rentable pour… les sociétés privées

L’argent que les automobilistes dépensent pour se garer finit-il dans les caisses des communes ? Dans la plupart des cas, non. Sur le million de places de stationnement réglementées que compte la France, plus de la moitié sont gérées par des entreprises privées, le plus souvent au détriment des finances publiques. Il arrive même que les villes payent pour que les entreprises privées puissent s’enrichir en toute quiétude, voire même augmentent les tarifs de stationnement pour les habitants dans le but de se renflouer. C’est ce que révèle l’ouvrage Services publics délégués au privé : à qui profite le deal ? , d’Isabelle Jarjaille, publié ce mardi 27 mars par les éditions Yves Michel, et dont Basta publie ici un extrait. Lire la suite…

Les trains de nuit : une alternative bien moins coûteuse que le TGV

« Le train de nuit allie sobriété, écologie et économies tout en permettant d’arriver tôt le matin », rappelle le collectif « Oui au train de nuit ». Vent debout contre la fermeture d’une dizaine de lignes, le collectif – qui réunit une trentaine d’associations, de syndicats et de partis politiques de gauche – dénonce les chiffres utilisés par le gouvernement pour justifier ces suppressions. Lire la suite…

L’État supprime les trains de nuit, l’un des modes de transport les plus écolo

Les trains de nuit sont amenés à disparaître, soit une dizaine de lignes [1]. Les trains « Intercité » restent pourtant le mode de transport le plus économe en émissions de CO2 : 5,8 grammes d’équivalent pétrole par km et par passager contre 27,1 pour la voiture et 39,4 pour l’avion [2]. « L’Intercité est l’un des transports les plus efficaces énergétiquement. Il est donc à favoriser pour la transition écologique dans les transports », estime le collectif « Oui au train de nuit », qui réunit une trentaine d’associations, de syndicats et de partis politiques de gauche. Pour le collectif, « supprimer l’une des alternatives les plus écologiques est une erreur historique dans la droite ligne du démantèlement du tramway au 20ème siècle ». « Moins cher que le TGV, le train de nuit dessert directement de nombreux territoires ruraux, de montagne et de côtes, et ses compartiments sont favorables à la convivialité ». Lire la suite…

« Vinci, nous serons sur ta route »: mobilisation contre la double autoroute de Laurent Wauquiez

L’A45 est un projet d’autoroute reliant Lyon à Saint-Etienne, qui viendrait doubler une autre autoroute déjà existante entre ces deux agglomérations. Relancée par le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, l’A45 traverserait les Monts du Lyonnais, un territoire riche d’agriculture paysanne et d’économie en circuits courts. Des citoyens, paysans et élus organisent une fête le 18 septembre, dans une ferme coupée en deux par le tracé, pour contester ce projet jugé inutile. Lire la suite…

Le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes invente le concept de la double autoroute

Un projet d’autoroute reliant Lyon à Saint-Etienne est relancé par le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Chiffrée à 1,2 milliard d’euros, l’A45 viendrait doubler une autre autoroute déjà existante entre ces deux agglomérations, au tracé quasi parallèle. Elle traverserait également les Monts du Lyonnais, un territoire riche d’agriculture paysanne et de circuits courts. Pour les partisans de l’A45, la création de cette nouvelle autoroute permettra un regain d’activité économique. Pour les opposants, mieux vaut améliorer l’existant et le transport ferroviaire. Lire la suite…

Voitures électriques : personne ne sait combien elles consomment vraiment

Pour lutter contre la pollution atmosphérique et les émissions de CO2, la voiture électrique serait une solution presque idéale. C’est en tout cas ce que pense le gouvernement, Ségolène Royal – ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie – en tête, qui ne ménage pas ses efforts pour en faire la promotion. Aides à l’achat, financement de l’installation de millions de bornes de recharge: des milliards d’euros vont être dépensés pour que se déploient ces véhicules « sans pétrole ». Problème: personne ne connaît les consommations réelles de ces véhicules. Après les scandales sur le diesel, faut-il vraiment faire confiance aux données fournies par les constructeurs? Lire la suite…

Comment Volkswagen vend des produits financiers toxiques avec l’aval de la Banque centrale européenne

Volkswagen ne fabrique pas seulement des voitures. Le groupe possède aussi une banque, destinée à fournir des crédits pour acheter ses voitures. Et cette banque produit ensuite des produits financiers : des petits paquets de crédits automobiles revendus par Volkswagen à des investisseurs, en échange de leurs capitaux. Un mécanisme bien huilé, qui a même le soutien de la Banque centrale européenne. Celle-ci a lancé une vaste opération d’achat de ces produits financiers! Mais le scandale des fraudes sur les niveaux d’émissions des voitures diésel fait capoter la machine, et la valeur de ces produits financiers chute. Ou comment un scandale en cache un autre. Lire la suite…

Comment entrer dans l’ère de la sobriété énergétique pour vivre sans polluer

Les innovations high-tech, fortement consommatrices de ressources, conduisent les sociétés dans l’impasse. Et si nous prenions le contre-pied de la course en avant technologique en nous tournant vers les low tech, les « basses technologies »? C’est ce à quoi invite Philippe Bihouix, ingénieur spécialiste de la finitude des ressources minières, auteur de L’âge des low tech. À quoi ressemblerait la vie quotidienne dans cette société durable, où la sobriété ne serait pas subie mais choisie? Entretien. Lire la suite…