À Toulouse, la mairie veut expulser la Vélorution

Procès annoncé et expulsion prochaine de la Vélorution toulousaine de son local. La ville de Toulouse et son maire ont décidé de relancer l’offensive, sans la moindre discussion ni proposition de relogement. Le procès aura lieu le 14 avril 2015 à 8h30, devant le TGI.

Dès maintenant, nous allons voir comment nous allons procéder, sûr qu’il y aura des actions, on vous annoncera cela dans un prochain message.

D’ores et déjà, nous faisons appel à tous les ateliers-vélo et à L’Heureux Cyclage, à toutes les associations, collectifs, partis politiques, syndicats, citoyen-ne-s pour nous soutenir, en diffusant EN URGENCE le lien vers la pétition:

http://www.mesopinions.com/petition/politique/vive-velorution/13267

Merci de signer et de diffuser la pétition sur vos sites et dans vos communications à vos adhérent-e-s, en envoyant des lettres de soutien à en-tête des associations et collectifs, dénonçant la façon brutale de cette assignation, sans concertation, sans proposition de relogement, alors que notre association ne demande aucune subvention, s’acquitte de toutes ses charges, a créé des emplois non-subventionnés et a déjà proposé à la mairie de racheter le local au prix de vente annoncé (environ 150.000€).

Les courriers sont à adresser au siège social : Vélorution! 36 rue Bernard Mulé 31400 Toulouse.

Nous invitons également les ateliers-vélo et L’Heureux Cyclage à faire toutes les actions nécessaires dans leur ville respective (auprès des autorités administratives : préfectures, des présidents de tribunaux, des maires, des ministères, etc.), par voie d’affiches chez les commerçants (avec le lien vers la pétition), bref partout où vous le jugerez bon.

La mairie de Toulouse veut faire vite, pour pouvoir faire son expulsion dès que possible et remettre à la rue une association qui œuvre depuis 13 ans de façon désintéressée, démocratique, en aidant concrètement des milliers de cyclistes chaque année, leur assurant une meilleure sécurité par l’entretien et la réparation de leur monture, par de savants conseils pour se garer, circuler, etc.

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Le local a été acheté en 2009 pour la somme de 550.000 €, et serait revendu pour 300.000 €, nous en occupons la moitié. En 2011, nous avions obtenu une convention d’occupation, dénoncée en 2012 mais dont le loyer était systématiquement réclamé chaque année suivante. Nous avons proposé le rachat mais jamais de réponse… Nous sommes assez pessimiste sur l’issue mais sait-on jamais ? De toute façon, si la vie des cyclistes est déjà en jeu au vu des conditions de circulation, elle le sera encore plus vu le retour à la totale précarité voire la destruction des biens de cet atelier, l’un des plus grands et des plus actifs du pays.

Vive la Vélorution !

— Vélorution ! Toulouse
http://velorutiontoulouse.free.fr/

11 commentaires sur “À Toulouse, la mairie veut expulser la Vélorution

  1. MOA

    Il y a une offensive féroce, systématique et intransigeante de la nouvelle mairie ump (M. Moudenc en est le maire) vis à vis des occupations de locaux par des associations et collectifs qui remettent en cause un des piliers de l’ idéologie capitaliste hégémonique , à savoir la propriété privée lucrative.

    La Chapelle (pourtant de moins en moins subversif avec le temps) est fortement emmerdée alors qu’elle occupe ce lieu  depuis plus de 20 ans (amap, « culture », alternatives…).

    Le CREA (qui réquisitionne des logements vides pour loger les familles à la rue et donc faire le boulot d’aide sociale aux plus démunis que les possédants et leurs valets ne font pas) est fortement emmerdé voire agressé par la milice des grands propriétaires lucratifs : armée (gendarmes mobiles), police (crs)….

    Moudenc veut dégager l’union départementale CGT de la Bourse du Travail (qui est censé appartenir collectivement aux travailleurs/salariés depuis + de 100 ans… pas aux propriétaires privés lucratifs donc) ainsi que associations/radio associative occupant le lieu… à moins qu’ils payent un loyer exhorbitant. Idem pour d’autres syndicats.

    La « propriété privée lucrative » fait une offensive de plus en plus décomplexée contre les populations la plus démunies pour s’appropier même les miettes… ou ceux qui osent montrer qu’une autre voie est possible en dehors du Marché, etc…. cette idéologie est totalitaire. Elle ne supporte pas les grains de sable.

    Rien d’anormal… c’est dans la logique capitaliste. Ils mènent leur  bataille idéologique de façon méthodique et acharnée. Et au vu des forces sociales au creux de la vague, ils se sentent pousser des ailes et intensifient l’offensive.

    Encouragements à la vélorution !

  2. Max

    @Vincent : les cyclistes urbains ne sont pas forcément des hobbyistes et sectaires (les photographies des cafés-vélo montrent des cyclistes en collants, certes joyeux, mais à première vue pas de cyclistes quotidiens, qui sont des citoyens comme tous les autres et souhaitent avoir des relations avec également des non passionnés du vélo).

    Je crois que l’atelier vélo est un excellent moyen de rencontres et qui ne se ferme pas -par son concept- aux non-passionnés. Il est toujours possible pour les membres des associations d’investir dans une cafetière/bouilloire/réfrigérateur, et d’installer un comptoir afin de proposer des boissons (non alcoolisées, restons sportifs).

    Soutien à l’association Vélorution !

  3. Ben Ivel

    Dans un cas comme ça, il n’y a que la voie légale. L’agitation, les cris, les dénonciations du « capitalisme hégémonique » font sourire. Si il s’agit d’une décision administrative, il faut impérativement la contester dans les délais légaux (deux mois). Vous aurez pratiquement 4 ans avant d’avoir la décision avec la possibilité de fournir des mémoires pour ralentir le tout, faire appel etc.

    Il faudrait aussi indiquer clairement les éléments du dossier car avec cet article, on ne sait pas grand chose.

  4. pinchon

    l’élisé est squatté depuis tro longtemps par les politiques ,c un devoir civique dans une démocratie ,de les déloger , car la politique qui signifi ,la vie de la cité , doit etre parlé avec le language du peuple ,et faite par le peuple et non par une bande de bourgeois qui tire leur fierté de la non appartenance à ce peuple ,qu’ils soient de gauche ou de droites les politiciens ,ne sont pas représentatifs du peuple ,ils appartienne à la class politique ,et ils nous march fierement sur la gueule ,alors levons nous .et ouvron la ,avec nos phrases de français de base ,et notre argo ,qu’on leur péte le dos.

  5. MOA

    Ben Ivel : « Dans un cas comme ça, il n’y a que la voie légale »

    Je vois là le témoignage d’une grande naïveté.

    Les exemples sont légions.

    N’ayez pas peur Ben Ivel, le mot capitalisme n’est ni un gros mot, ni sacré, on peut le prononcer et même avoir un esprit critique le concernant. Cela fait partie de la vie et fait de moins en moins sourire les peuples au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.

  6. Claudius Romain

    Une simple question : comment une petite association inconnue peut-elle acheter un local de plus de 550 000 € ? Je serais curieux de voir les budgets de fonctionnement et bilans (non publié au journal officiel malgré la loi de 2008) Pourquoi devraient nous payer des impôts pour permettre l’attribution de subventions à une telle association non reconnue d’utilité publique ?

  7. Bertrand

    Bonjour,

    j’aimerai connaitre le résultat du procès.

    Pour Claudius Romain qui s’interroge sur le budget, l’article dit :

    […] a déjà proposé à la mairie de racheter le local au prix de vente annoncé (environ 150.000€) […]

     

    JP Bertrand

  8. MOA

    claudius romain si, plutôt que de vous précipiter sur votre clavier pour chercher à dénigrer Vélorution et son action (qui est bel est bien d’utilité publique vous en déplaise), vous aviez lu l’article, cela vous aurait éviter de dire des bétises très orientées.

    Je cite l’article de vélorution : « alors que notre association ne demande aucune subvention, s’acquitte de toutes ses charges »

    Aucune subvention donc. Va falloir que vous cherchiez  d’autres pauvres prétextes.

  9. Le Vélo Petit Canard !

    Après la demande de la mairie de repousser le procès d’un mois (on demandait 15 jours), la mairie a finalement décidé de suspendre le procès (qui peut reprendre quant elle le souhaite)… Pas mal pour une procédure soi-disant « urgente ». Donc pour l’instant on reste !

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