Plus de pollution, moins de bébés

L’été, c’est l’époque des fortes chaleurs… et des pics de pollution. Or une publication de l’Institut de veille sanitaire vient de souligner l’impact nocif de ce phénomène sur la fertilité et le développement des bébés. L’ouvrage recense plusieurs études menées dans des pays tels que les Etats-Unis, le Brésil, la Pologne… Et elles mettent toutes en cause l’impact de plusieurs polluants sur les fonctions de reproduction et le développement des bébés : monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, hydrocarbures…

Dans le détail, on y apprend par exemple que le trafic automobile est directement responsable d’une baisse de la fertilité chez les hommes. On y trouve également que l’exposition au dioxyde de soufre dans l’air diminue la fécondabilité, c’est-à-dire qu’il faut plus de temps après l’arrêt de la pilule pour tomber enceinte. Mais c’est surtout au moment de la grossesse que la pollution est la plus préoccupante. Les particules atmosphériques et le trafic routier sont directement liés à des problèmes de santé tout au long de la grossesse. La pollution est aussi responsable de naissances prématurées, de petits poids des nouveau-nés voire de malformations congénitales et de décès in utero.

Mais l’Institut de veille sanitaire reste prudent dans ses conclusions, en soulignant que d’autres études seront nécessaires avant de pouvoir prouver un impact réel de ces polluants. Et il ne propose pas de mesures concrètes pour faire diminuer la pollution… et protéger les bébés !

Source : Extrapol n°28, institut de veille sanitaire, juin 2006