Comment fabriquer une remorque de vélo mono-roue en aluminium

L’idée de départ était la construction d’une remorque mono-roue légère, qui demande peu d’outillage et surtout qui ne coute pas grand chose à fabriquer.

Pourquoi une remorque mono-roue et pas deux roues ? Déjà parce qu’il faut trouver deux roues de même dimension, ce qui en récup’ peut prendre un peu de temps. Le gros avantage de la remorque mono-roue est sa capacité à suivre au centimètre près le passage de la roue arrière de la bicyclette. Ce qui peut éviter bien des problèmes dans les virages ou sur route étroite. Avec une mono-roue, vous pouvez vous mettre en danseuse sans aucun problème. De plus la stabilité de l’ensemble vélo-remorque est plus importante avec une remorque mono-roue. Enfin, deux roues (donc deux frottements au sol) ont un moins bon rendement qu’une roue. Il faut donc plus d’énergie pour avancer à la même vitesse.

Pour des raisons de solidité, nous avons fait le choix de la fixation à la tige de selle. Différent commentaires d’auto-constructeur et d’utilisateur sur internet montrent que la fixation sur l’axe de la roue n’est pas la meilleure des options. Le risque de casse de l’axe de roue étant important. L’axe des roues n’étant pas prévu pour support une telle contrainte physique. Même une fixation sur les haubans du cadre peut provoquer une déformation de ceux ci, voir la casse du cadre. Nous aurions pu opter par l’achat d’un axe de roue prévu pour mettre une remorque mono-roue (remorque BOB) mais l’axe coute plus de… 30€uros.

Pour réaliser cette remorque mono-roue, il faut un peu d’outillage : scie, perceuse, mètre, clés, étau et un marteau. Pour le matériel, il nous faut : un vélo enfant (de préférence 16″), deux tubes rond d’un mètre en aluminium, un tube carré d’un mètre en aluminium (qui permet l’insertion du tube rond à l’intérieur), une caisse en plastique étanche, une vielle roue de 700, des sangles, des bouchons en liège, une roulette (type caddie), une tige filetée, boulons, rondelles et de la mousse expansive.

Le vélo enfant permet de récupérer deux éléments : l’ensemble fourche/roue avant et le collier de tige de selle. La fourche du vélo enfant est démontée. Le collier de serrage de la tige de selle est découpé à la scie. Il doit correspondre au diamètre de la tige de selle du vélo transportant la remorque de vélo mono-roue. C’est cette pièce qui servira d’attache de la remorque au vélo.

La remorque est composée de deux tubes central en aluminium. L’un droit, emboité puis vissé dans la fourche du vélo enfant, l’autre cintré.

Lire aussi :  Émile Zola : "mes impressions de bicycliste"

Notre tube en aluminium a un diamètre plus petit que celui de la fourche. Pour contourner ce problème, nous avons récupéré un cintre de vélo qui partait à la poubelle. Le hasard fait que notre tube en aluminium rentre dans le cintre de vélo qui rentre lui même dans la fourche. Pour cela, nous avons fendu un morceau (environs 5cm) de cintre sur la totalité de sa longueur ainsi que sur une partie du tube en aluminium. Le tout est rentré en force au marteau. Il faut savoir que l’intérieur de la fourche est légèrement conique. Le morceau de cintre ne sert donc que pour le début de la fourche, là où se trouve le filetage.

Cet ensemble est percé à deux endroits. Les deux trous servent à mettre en place une tige filetée qui sera boulonnée (avec rondelles) puis découpée pour avoir une largeur total de la remorque de 40cm maximum. Il semble en effet, d’après les autocontructeurs de remorque de vélo mono-roue sur internet, qu’une remorque mono-roue d’une largeur supérieur à 40cm perd sa stabilité.

Le deuxième tube en aluminium doit être cintré. Pour cela nous insérons le tube verticalement ainsi qu’une vieille roue de 700 dans l’étau. Puis à l’aide de sangles nous cintrons le tube jusqu’à obtenir environs un angle de 90°.

Les deux tubes sont remplis de mousse expansive. Cela permet de rigidifier très fortement les tubes tout en gardant un poids très faible.

L’attache de la remorque de vélo mono-roue est réalisé avec plusieurs pièces : un fer carré d’environs 7cm, le collier de tige de selle ainsi qu’une roulette. Cette pièce assure plusieurs fonctions : le serrage de la remorque de vélo mono-roue sur la tige de selle de la bicyclette, le débattement vertical ainsi que l’articulation horizontale de la remorque.

Le fer carré est percé du même diamètre que l’axe de vissage du collier de tige de selle. Cette ensemble est solidarisé par une tige filetée et boulons, qui sert aussi de vis de serrage de l’ensemble sur la tige de selle de la bicyclette. A l’opposé du fer carré, l’armature (et donc le roulement à bille) de la roulette est vissé, la roulette retirée.

Consulter la méthode et les nombreuses photos dans le livre « Vélogistique »:
http://www.blurb.fr/b/4952538-velogistique

12 commentaires sur “Comment fabriquer une remorque de vélo mono-roue en aluminium

  1. lecteur

    intéressant

    je croyais que l’Aluminium était un des PIRES produits antiecologiques

    consommation massive d’énergie , fortement déconseillé en utilisation

    destruction massive des sites , épuisement de la Bauxite

    je vais revoir mes bases de connaissance en physique chimie et écologie .

    j’ai donc du boulot TOUT reapprendre en environnement

    toutes mes bases sont donc fausses

  2. URB

    @LECTEUR
    Tu as raison c’est horrible, inadmissible, intolérable et j’en passe.

    Utiliser de l’aluminium pour faire une remorque de vélo avec des produits recyclé (peut être l’aluminium aussi).

    C’est comme toute ces personnes qui blablattent sur le net pour prêcher la bonne parole sur l’écologie et qui utilisent des ordinateurs, des accès internet etc, tout ça construit à base de matières polluante et alimenté par de l’électricité produite en grande partie par des centrales nucléaire, usines à charbon et j’en passe.

    C’est vraiment intolérable, insupportable et j’en passe.

    « avant de regarder la poussière dans l’œil de ton voisin, regarde la poutre qui est dans le tien »

  3. CarFree

    @lecteur et urb
    Toujours la même mauvaise foi… Dès qu’on propose quelque chose, c’est invariablement polluant, destructeur, etc. Bref, on est des méchants pollueurs qui devraient fermer notre gueule! Ou mieux, en fait c’est vous les véritables malthusiens: dans votre monde idéal, il faudrait stériliser tous les « pseudo-écolos » qui font chier ou même les tuer comme ça au moins ils arrêteraient de polluer… 🙂
    Plus sérieusement, si je suis la méthode décrite, l’essentiel est de la récup, et il est proposé d’acheter « deux tubes rond d’un mètre en aluminium »… Pour info, l’aluminium représente selon PSA en moyenne 5% du poids moyen d’une voiture, soit un peu plus de 60 kg d’alu pour une seule voiture…
    http://www.psa-peugeot-citroen.com/fr/magazine/magazine_doss_c1.php?id=197
    Alors c’est sûr, avec ses deux malheureux tubes rond d’un mètre, le bricoleur qui construit sa remorque vélo est vraiment un sale pollueur qui ferait mieux d’acheter une bagnole pour aller faire ses courses…

  4. lecteur

    quel déchainement d’aggressivité à la moindre question évoquée

    beurk beurk beurk

  5. CarFree

    Et oui c’est toujours agressif de remettre les choses à leur place… on se retrouve face à ses propres contradictions… 🙂

  6. URB

    @CARFREE
    Perso je ne suis pas contre cette remorque mono-roue, au contraire, c’est bien d’avoir des idées comme ça. En plus c’est des produits recyclé en majeur partie.

    Mon commentaire était pour souligner le ridicule du commentaire de LECTEUR qui critique l’utilisation de l’aluminium parce que ce n’est pas « écolo » alors qu’il utilise un ordi pas « écolo » du tout pour l’envoyer (ce commentaire).

  7. CarFree

    Autant pour moi URB! Je n’avais saisi l’ironie… il faut dire à ma décharge que tu es plutôt habituellement dans le registre de l’attaque en règle… 😉

  8. URB

    @CARFREE
    Oui c’est vrai, mais je le fais pour tous, pas de distinction d’idéaux.

    Si je ne suis pas d’accord avec quelqu’un sur un sujet, cela ne m’empêche d’être du même avis sur un autre sujet.

  9. Quéméner Mathilde

    Bonjour,

    Je suis journaliste pour un magazine sur internet :
    http://www.bretagne-durable.info
    Dans le cadre d’un article que l’on compte écrire, je cherche à rentrer en contact avec des personnes ayant construit leur carriole eux-même.

    Espérant avoir des réponses d’ici peu,

    Bonne journée,
    Mathilde Quéméner

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