– Mais vous avez manqué de me rentrer dedans !
– Ah, désolé, je ne vous avais pas vu !
C’est l’excuse que les cyclistes et les piétons ont du entendre le plus souvent. Dans ces situations, le conducteur est en général conscient d’avoir fait une erreur et n’a réellement pas voulu commettre la faute qui l’a amené à manquer de peu de vous faucher.
Et c’est peut-être le plus grave : contrairement à l’automobiliste roi de la route, persuadé que les autres doivent le laisser passer, qui met consciemment la vie des autres en danger, qui a une certaine capacité de contrôle plus ou moins efficace sur les mouvements de son automobile, le distrait n’a absolument aucune maîtrise de la situation qui se produit à son insu.
J’entends souvent mes collègues parler de ce qu’ils nomment des « petits accidents » dans lesquels la voiture est partie sur un trottoir ou dans lesquels ils ont « échappé de peu au carton » sur un rond-point sur lequel « un mec à vélo » qu’ils n’avaient pas vu s’était engagé avant eux.
On retrouve également cette situation lorsque les automobilistes souhaitent tourner à droite en coupant la piste cyclable qu’ils traversent, un beau refus de priorité (petit rappel élémentaire du code de la route : tout changement de voie fait perdre la priorité sauf mention contraire de la signalisation routière, quand on traverse une piste cyclable, on quitte sa voie pour empiéter sur une autre, on n’est donc pas prioritaire).
Certains le font consciemment en estimant mal la vitesse du cycliste, en ignorant le code de la route ou en estimant que personne n’a la priorité sur eux : ces gens là feront un écart ou enfonceront la pédale de frein si vraiment l’accident est inévitable.
Ceux qui ne vérifient pas leur rétroviseur et leur angle mort par négligence ou par distraction risquent le pire et ne pourront compter que sur l’anticipation des autres (du cycliste dans ce cas), et devant l’énervement de la victime du refus de priorité, répondront bien souvent avec toute la sincérité du monde « désolé, je ne vous avais pas vu ! ».
Que faire de cette excuse ? La croire, nous n’avons pas été vu, là est précisément le problème. Que ce serait-il passé si cette victime de refus de priorité avait été un enfant moins capable d’anticiper les dangers de la circulation ?
On se retrouve à devoir expliquer le code de la route à nos enfants afin qu’ils respectent au mieux la circulation tout en leur expliquant que les autres risquent bien souvent de ne pas le respecter même inconsciemment.
Certains diront que cela fait partie de l’éducation des enfants. Je répondrai que ce n’est pas normal, que lorsque l’on a un engin capable de tuer entre les mains, on se doit d’être vigilant à chaque instant.
Certains répondront que c’est impossible. Je les invite à se remettre en question sur le bien fondé de l’utilisation de leur véhicule : les courses du vendredi soir et la maison individuelle du dernier lotissement construit à 20 km de la ville valent-elles la vie d’un enfant ?
Tous ces petits accidents qui font sourire et font fleurir les anecdotes de boulot auraient pu être dramatiques. Mais tant qu’on est désolé …
Source: http://pasdevoiture.wordpress.com/
Je trouve ça très bien vu car, de mon côté, en un peu plus de 10 ans de vélo urbain quotidien, j’ai à déplorer un seul accident de la circulation qui s’est passé exactement comme cela. Je passais tout droit à un feu vert, il y avait une voiture qui venait d’en face et qui voulait tourner à gauche; elle attendait donc logiquement que les voitures venant d’en face passent (priorité à droite) et au moment où je passais, elle a démarré et m’a percuté. J’ai chuté en arrière ; résultat: un mal de dos qui m’a légèrement dérangé quelques semaines et un vélo complétement foutu. C’était un retraité avec sa femme qui, en sortant de sa voiture, a dit exactement cette phrase: « désolé, je ne vous avais pas vu! » Comme je suis tombé sur le dos, des passants m’ont dit de rester par terre et de ne pas bouger, les pompiers sont venus et m’ont emmené à l’hôpital pour passer des radios. Je n’avais rien de cassé et j’en ai été quitte pour ma journée à l’hôpital.
Pour la petite histoire, l’assureur du retraité m’a proposé à l’époque environ 500 euros de dédommagement, que j’ai accepté et qui m’ont permis d’acheter… un vélo tout neuf!
Quand un chauffard me dit « désolé, je n’avais pas vu » je lui réponds du tac au tac: « Comment? Vous conduisez une voiture de plus de 1300 kg et vous ne voyez pas? Quand on ne voit pas, on ne conduit pas! »
Ça m’est arrivé ce midi encore, dans un rond-point, une personne âgée qui dépassait à peine la hauteur de son volant et qui ne voyait rien à la route selon moi.
J’ai fait exprès de continuer à rouler comme si j’imposais ma priorité en ayant la main sur les freins afin de lui faire remarquer.
Elle a sursauté, a pilé et m’a regardé toute penaude, l’air complètement perdue.
Je lui ai demandé ce qu’elle aurait fait si un enfant était passé à ce moment, elle m’a répondu « je suis vraiment désolée ! »
J’ai insisté pour avoir une réponse à ma question, elle a continué « je suis vraiment désolée monsieur ! »
Pour rejoindre ce que dit Ludovic, le noeud du problème se situe justement là:
J’entends souvent mes collègues parler de ce qu’ils nomment des « petits accidents » dans lesquels la voiture est partie sur un trottoir ou dans lesquels ils ont « échappé de peu au carton » sur un rond-point sur lequel « un mec à vélo » qu’ils n’avaient pas vu s’était engagé avant eux.
Beaucoup de conducteur ne se rendent pas compte de l’impact que pourrait avoir un « petit accident ». C’est un peu comme « le coup est parti tout seul ». Et ouais les gars, c’est une arme que vous avez entre les mains ! Forcément à vélo ça saute un peu plus aux yeux, encore plus quand on fait un trajet quotidien avec un enfant de 9 ans.
Le problème de la voiture (enfin, « un des ») est qu’elle est à la fois l’arme et l’armure, il est donc très difficile de se rendre compte de l’impact que cela peut avoir tant qu’on a pas eu soit même un accident ayant occasionné des dommages corporels.
A vélo ou à pieds, l’absence de carrosserie nous fait prendre conscience de ce danger.
La plupart des automobilistes ne perçoivent pas ce danger et leur « désolé » traduit un déni de la gravité de l’acte : « je suis désolé de t’avoir fait peur, mais il n’y a pas mort d’homme, tu en verras d’autres ».
On ne voit que ce qu’on cherche à voir
c.f. http://carfree.fr/index.php/2011/01/15/whodunnit/
Si tu n es pas attentif à l éventuelle présence d’un piéton ou d’un cycliste, alors OUI, ton cerveaux, centré sur ce à quoi tu penses, ne te permettra réellement pas de le voir.
Et ceci, encore plus si tu colles le véhicule devant toi…
Or, contrairement au chauffeur du bus de toulon (c.f. http://carfree.fr/index.php/2013/10/02/toulon-un-bus-fonce-sur-des-cyclistes/)
90 à 99,9% des automobilistes (en ex-europe de l ouest) impliqués dans un accident avec un cyliste/piéton, ne sont pas des psychopathes, des tueurs assoiffés de sang ayant cherché à blesser/tuer qq un, ni des petits-fils du créateur de red bull*… mais des gens normaux, qui n’ont pas fait gaffe.
C est pourquoi il est essentiel d éveiller la conscience des automobilistes (et des chauffeurs de bus, et des chauffeurs de camions, et des chauffeurs de 2RM) sur l’éventuelle présence de cyclistes (et de piétons, rollers, personnes en fauteuil, piétons aveugles,…)
Une façon de parvenir à ce que les automobilistes ne nous oublient pas… c est d être ultra-visible (haut-perché, bien droit, zigzaguant « conduite du cycliste ivre« ), d’être un obstacle génant pour eux, nécessitant qu’ils nous contournent.
c.f. http://carfree.fr/index.php/2011/05/21/theorie-de-lemmerdement-maximal/
Au contraire, rouler dans le caniveau est extrêmement dangereux : là, un automobiliste ne te verra jamais…
(sauf rares exceptions)
Dans les cas où on peut rattraper un de ces aveugle au volant (par exemple, au feu suivant l endroit de notre rencontre),
il est essentiel de lui laisser un souvenir impérissable.. afin qu’il n’oublie plus jamais qu’il existe des cyclistes, et qu’il faut toujours tenir compte de leur présence :
En entrainant un nouveau comportement de cet automobiliste,
celà peut vous sauver la vie, ou celle d un autre cycliste…
(le bloquer 3-4 minutes, en lui rappelant que la distance latérale de dépassement est de 1m mini en agglo (1.5m hors agglo), ou « xyz » (selon la faute qu’il a commise), celà l’énervera, sans doute, mais fera qu’il ne recommencera pas… qu’il vous en veuille n a aucune importance : l essentiel, c est qu’il ne tue pas de cycliste(s) par inadvertance car « il ne vous a pas vu« ).
—
* un des petit-fils du créateur de red bull,
au volant d’une ferrari,
a tué un policier
Après, il est reparti comme si de rien n était
les collègues du mort ont réussit à le retrouver :
http://www.thailande-fr.com/actu/21271-75000-euros-le-prix-dun-flic-en-thailande
Mais, pour 75 0000€, soit moins de 1/10 du prix de la ferrari ayant causé la mort du policier, la famille du mort ne porte pas plainte.
(pour eux.. c est une fortune incroyable; pour le chauffard, ce n est strictement rien…)
mais ceci, c est la Thailande… pas la France des années 2010
[mais dans les années 30… çà aurait pû se passer chez nous aussi.. voire… beaucoup plus proche que celà (même au XIX sièce : l' »Epad« , le fils sarkozy, qui avait fait des conneries en scooter… et percuté une voiture, il a enfin payé les degats maintenant ? ou c est toujours l automobiliste percuté qui est emmerdé par les flics adorateurs de papa?]
p.s. merci à Delfeil de Ton, dans le nouvel obs, de m avoir fait découvrir cette bien triste histoire Thailandaise…
En général, je réponds, parce que c’est la vérité:
« Ah non, désolé, vous n’avez pas regardé ! C’est différent ! »
Car entre « ne pas voir » et « ne pas regarder », la différence saute au yeux du cycliste (je dis ça parce qu’en général, je cherche à établir le contact oeil à oeil avec l’automobiliste chaque fois que c’est possible) et bien souvent, pour ne pas dire trop souvent… et bien l’automobiliste n’a tout simplement jamais regardé dans ma direction (qui est pourtant une direction légitime d’arrivée d’un danger potentiel, pas forcément un cycliste) dans les instants qui précèdent le (heureusement) presque-accident.
La phrase qui suit est: « Moi, heureusement, je vous ai vu… par ce que je regardais vers vous ! »
Le « je vous ai pas vu » indique presque que c’est le cycliste (ou le piéton) qui est en tord (pas assez visible, pas de lumières, trop petit, que sais-je encore) et est une excuse pour réduire la faute de l’automobiliste inconscient.
Le fait qu’il n’ai pas regardé (alors que, factuellement, il aurait du) est très différent !
Plus il y aura de cyclistes sur les routes et plus les automobilistes, camionneurs, chauffeurs de cars et tracteurs ou autres nous verront.
Les masses critiques ont cette fonction de VISIBILITE qu’elles soient festives (véloparade, carnaval..), revendicatives (vélorution, opération escargot, parking day..) ou carrément hargneuses (Bikesblocks, opération « j’en ai pour 2 minutes »,…).
Le cycliste sportif ou de loisirs doit lui aussi réclamer sa place : il consomme, il vote, il a des droits…
Oui, le vélo doit être visible de loin, le cycliste DOIT prendre SA place.
Et s’unir aux autres pour aider les abrutis décideurs qui pondent des aberrations d’aménagements urbains…
Tres bien vu Florent! J’y penserai la prochaine fois.
Ceci dit, en ce moment il fait nuit jusque tard le matin, et combien je vois de cycliste sans aucune visibilité (ni veste retroreflechissante, ni eclairage, ..etc….) .! Bientot il fera aussi nuit tot. Il faut s’equiper.
A nous aussi, de nous rendre visible, et de prendre effectivement notre place sur la route. Pas dans le canniveau comme le dit Jean marc.
Ce n’est pas pour rien que la proportion d’accident diminue avec le nombre de cycliste, ils doivent prendre l’habitude de nous voir.aidons ces pauvres automobilistes a ne pas regretter tout leur vie « un petit accident » qui nous aura envoyer a l’hosto..
Il est vrai que depuis quelques temps, et suite à la remarque d’un autre collègue en voiture (ils m’en sortent de belles, mes collègues), je roule en plein milieu de la route.
Si une voiture est derrière et trépigne d’impatience de me dépasser car elle ne peut pas, c’est qu’elle n’a pas la place, simplement, il est hors de question que je serre à droite pour la laisser tenter un dépassement hasardeux à moins de 50 cm d’écart.
Mon collègue m’avait fait la remarque suivante, toujours à la recherche d’une pique envers les cyclistes « ce matin j’ai vu un cycliste pas très cool, il était en plein milieu de la route et bloquait tout le monde, tu avoueras que ce n’est pas cool de sa part à l’heure de pointe, il aurait pu nous laisser passer ».
J’ai évidemment défendu ce cycliste ardemment. Comme si, lui, avait moins de contrainte horaire que les autres (le fameux « dégage de là le cycliste, je bosse, moi ! »)
En revanche, j’ai surtout entendu l’excuse du « je ne vous avais pas vu » (car je n’ai pas regardé, tout juste Florent), sur les intersections et sur les ronds-points, pourtant je roule toujours en plein milieu des ronds-points.
Ceci étant, en revenant de chez un ami ce soir, je me suis fait frôler par une citadine noire qui roulait plus de deux fois au-dessus de la vitesse autorisée (30 km/h …) qui m’a dépassé en se rabattant au dernier moment pour éviter le terre plein central qui arrivait, et lui, c’était volontaire, il m’avait parfaitement vu.
> Ah, désolé, je ne vous avais pas vu !
Un ami qui roule depuis longtemps en vélo roule systématiquement avec un gilet fluo, de jour comme de nuit.
À l’expérience, c’est vraiment utile pour être vus à la fois par les automobilistes et les piétons. Très moche, mais très utile.
On peut ajouter une bonne lumière clignotante:
« 5 of the best selling bike lights »
http://www.londoncyclist.co.uk/best-selling-bike-lights/
Personne ici n’a jamais entendu un « mais je vous ai vu monsieur » de la part d’un taxi ou d’un coursier (poli, sinon, c’est plutôt « kesta ? ») alors qu’il sortait de son stationnement ?
@Vincent
Gilet jaune = Très moche, mais très utile
Pas toujours, il en font des très bien maintenant, : fermeture éclair, coupe ajustée, ma femme en a même un rose : succès assuré chez les enfants à l’arrivée à l’école.
Et effectivement comme le dit Struddel, quand il n’ y a pas la place pour qu’une voiture nous double, il faut rouler au milieu.
De même, l’erreur des débutants à vélo est de traverser un rond point en faisant le tour ==> risque très élevé de se faire renverser quand les voitures en sortent (les conducteurs ne font pas attention aux distances). La technique est de rouleur au milieu de la file.
Et bien sûr, il faut vérifier que les gens nous ont vu (regarder les yeux des conducteurs) et avoir les mains pas très loin des freins.
Quand on roule en Allemagne, on a pas ce type de préoccupations, vu la prévenance des conducteurs (priorité totale et respectée : même pas besoin de freiner quand on veut aller tout droit et qu’une voiture devant nous veut tourner à droite ==> le paradis du cycliste)
Je sais pas si ca vient de moi , mais depuis un moment à Lorient , je me sens en pemanence agressé pas les automobilistes , j’ai meme deposé une main courante contre un automobiliste qui avait essayé de me faire tomber à un rond point et m’avait insulté vraiment avec une haine!! ca m’avait vraiment choqué …J’ai pas eu le reflex de prendre sa plaque d’immatriculation sinon le policier m’avait dit qu’il l’aurait convoqué direct !
Depuis je me sens plus nerveux et colerique je ne supporte plus qu’une voiture trainasse derriere moi, je sens le traquenard !j’ai plus aucun plaisir à faire du velo .
@ Raoul :
oui et non…
il y a de plus en plus d automobilistes qui se comportent de mieux en mieux, qui doublent au large :
à force de croiser de plus en plus de cyclistes, ou -encore plus- de re-re-re-revoir jours après jours certains cyclistes, ils prennent de plus en plus en compte leur présence.
Mais, il y a des cas inverses : les irrités :
Certains se voient agressés, voit leur domination de l asphalte remise en cause… le « droit » (sic) d être seul, d être le maitre de la route (dans les embouteillages…) semble remis en cause par les cyclistes :
au lieu de comprendre que les cyclistes qui le doublent montre que SON véhicule n est pas adapté à la ville… il en conclu que ces « huluberlus » lui volent son identité, son droit de posséder la chaussée.
Ainsi, on a le cas du chauffeur de bus de Toulon, des taxis et coursiers de Raph (si j’interprete correctement.. mais il faudrait que Raph développe), et d autres chauffeurs/chauffards.
Occasionnellement, je croise aussi de telles personnes, ultra-minoritaires…
certains qui me frollent volontairement, en se rabattant petit à petit; d autres qui ouvrent leur fenêtre pour me dire des choses sans doute hautement intéressantes… mais –du fait du bruit du moteur, et du temps très limité pendant lequel ils ralentissent pour les crier– que je n entend même pas…
En fonction de ce qu’ils ont fait,
Lorsque je le peux, au feu suivant, je rattrape ces « redresseurs de torts cherchant à maintenir l ordre normal(sic) » (les cyclistes sur un vélodrome le dimanche… et les automobilistes partout, à 130km/h et au-delà)
et je passe qq minutes à les bloquer en leur expliquant la loi.
(oui, je me répète…)
Gandhi :
« au début, on vous ignore,
ensuite on vous moque,
puis on vous combat,
et finalement, vous avez gagné »
ces dangers publics font parti de ceux qui nous combattent/qui combattent pour le maintien du statu quo
Leur présence est positive :
elle montre qu’on a quitté le stade de la quantité négligeable,
qu’on est autour du stade 3 « puis on vous combat »
donc les choses sont en train d Ȏvoluer dans le bon sens : la taille critique approche.
[d ailleurs, les autres ont de plus en plus quitté le 1er stade, le stade « désolé, je ne vous avais pas vu« , pour atteindre le stade « je sais que vous existez » (entre le 2 et le 4)]
autoquote :
mais des gens normaux, qui n’ont pas fait gaffe.[inserer] et qui ont de mauvaises habitudes de circulation[/insirer] (comme 99% des automobilistes)
mauvaises habitudes, pouvant être mortelles :
– ne pas respecter les distances de sécurité
– ne pas adapter sa vitesse au circonstance
et, en énorme progression, ces derniers mois/années :
– avoir un éclairage inadapté :
maintenant, alors que les lampadaires sont éteinds, donc que -légalement- ils n’ont pas à allumer leur feu,
de plus en plus d automobilistes les allument de plus en plus tôt… et pas leurs feux de position, NON, leur feux de croisement…
des feux, non pas pour être vu, comme les feux de position,
mais des feux pour voir ce qui est loin devant… en ville…
un lieu où il est essentiel de voir ce qui proche sur sa gauche et sur sa droite… à chaque carrefour, ou dès qu’on a un trottoir ou un passage clouté proche de soi.
Ce mauvais éclairage, inadapté, rend les lumières des cyclistes et des 2RM moins reperables.
donc, non seulement ils voient moins par leur lumières non adaptés, non seulement ils rendent les autres partiellement aveugle, car prenant leurs feux dans les yeux,
mais en plus, ils rendent d autres usagers (piétons, cyclistes, 2RM° moins visible, par contraste entre elurs lumières et celle de ces autres usagers
(on en voit pas les étoiles le jour… mais uniquement la nuit… et encore plus s’il n’y a pas de lune)
Cette précision pour Vincent,
car, peut-etre que certains cyclistes ne sont pas assez visibles…
mais, même avec 2 gyrophares et 3 écarteurs de dangers, certains automobilistes ne te verront tjrs pas :
ils faut qu’ils apprennent à adapter leur vitesse
(donnée biologique chez l’humain : le champs de vision, l angle de vision, se restreinds avec la vitesse)
ainsi que leur lumière.
roule en veilleuse dans la pénombre (avant l allumage des lampadaires) et la nuit avec éclairage de ville… tu découvres un monde bcp plus visible qu en feux de croisements…
mais comme celà va à l’opposée du « bon sens », les automobilistes cherchent à mettre les feux les plus puissants, pensant ainsi mieux voir.
(ils voient mieux la tache blanche sur la route, loin devant eux, mais moins bien tout le reste…)
—
au passage, un « gadget d aide à la conduite » montrent que les constructeurs n ont encore rien compris :
J ai vu ce gadget de contrôle automatique, qui prouve que les constructeurs ne pensent qu’à une route/rue avec des voitures : aucun piéton ni cycliste n existe, pour eux (ni aucun animal sauvage, lors des traversées en forêt)
il s agit du changeur automatique d’éclairage :
le passage automatique de feux de routes en feux de croisement, lorsqu’on croise des feux de route/croisement.
Je prend parfois une route de forêt la nuit…
les feux de route m’éblouissent énormément (je n ai pas de pare-brise teinté qui diminue la lumière reçue),
les feux de croisement m’éblouissent
par contre, mon feu, trop petit, n est pas détecté par les changeurs automatiques… et comme l automobiliste a pris l habitude de ne plus changer ses feux (celà se fait tout seul)… il ne va pas le faire alors qu’il me croise…
[par contre, un constructeur a eu une bonne idée…pour simplifier la vie de ses utilisateurs
Quoique… celà dépend : je ne sais pas comment celà marche (s’il faut un bip dans son sac, son système ne change rien: il faudra tjrs chercher son bip au moment de partir) :
afin de ne plus chercher ses clés, la portière et le contact se font sans clé… un système que j aimerai bien avoir sur mon anti-vol et ma porte d entrée ^^
Un système qui condamne le film « les clés de voiture » à être un témoignage du passé o_°]
—
Florent : {En général, je réponds, parce que c’est la vérité:
« Ah non, désolé, vous n’avez pas regardé ! C’est différent ! »}
=> j espère m en rappeler le moment venu
merci
autre « gadget d aide à la conduite », à la conduite « éco » :
– les faits :
les automobilites passent leur temps, en ville, à accélérer et à freiner… avant d attendre aux feux
Or, en freinant, ils dispersent sous forme de chaleur l’énergie cinétique difficilement acquise :
En accélérant moins brutalement (mais en montant vite les vitesses, au levier), puis en laissant avancer leur voiture avec son frein moteur, sans toucher aux pédales, pendant 200m avant d atteindre les voitures les attendant aux feu rouge suivant, ils fatigueraient moins la mécanique, et feraient d importantes économie de carburant.
(éco-conduite)
Ainsi, le système « je fonce je fonce je fonce…. puis je freine je freine je freIIIIIiiiine…. puis j a_aa_aat_ttt_eeee_nnnn_ddds au feu, j aa_att_teee_nnn_dd_dss_s au feu j aa_aat_tteee_nnnd_dds_ss au feu » a plusieurs problèmes :
– par les accélérations puissantes et la vitesse max. acquise et par la faible distance de sécurité, avec le véhicule qui fonce jusqu’au prochain feu rouge, juste devant soi, donc faible visibilité; il mets en danger les autres personnes ainsi que les passagers/chauffeur du véhicule
– il use plus vite la mécanique
– il pollue plus (sur-conso d essence) + pollution sonore supérieure
– il consomme plus de carburant… or le carburant coûte cher.
Face à cette situation, les constructeurs ont plusieurs choix, à panacher :
– apprendre aux conducteur à pratiquer l eco-conduite, avec des stages offerts ou à prix cassé pour l achat d’une voiture (la solution la plus intelligente… même si elle prend du temps avant de montrer ses effets)
– créer des voitures accélérant moins vite, en particulier à basse vitesse (inimaginable… elles risquent de moins se vendre…)
– créer un système qui permette aux automobilistes de continuer à « foncer foncer foncer » jusqu’au prochain rouge, mettant toujours autant de monde en danger, sans aucune raison valable… MAIS en sur-consommant légèrement moins qu’actuellement, afin d avoir une conso moyenne moins pire.
A votre avis, que font les constructeurs ?
ils ont inventé le « stop and go » :
quand tu attends au feux rouge, le moteur se coupe… si bien que, une fois à l arrêt, tu surconsommes moins :
c est une incitation à arriver le plus vite possible au feu. (donc en polluant plus, et en mettant plus de vies en danger).. afin de bénéficier le plus lgtps possible du moteur coupé…
c est complétement crétin… mais voilà, comme celà permet à ceux ayant la pire conduite, la conduite la plus dangereuse, dites « conduite sportive » (sic : en quoi c est sportif d enfoncer de 1cm de plus une pédale, dans une ligne droite ??),
comme celà leur permet de sur-consommer un peu moins… et de s offrir une conscience écolo pour pas cher (j ai un hummer c est vrai… mais il a le stop and go, si bien que je ne pollue pas au feu, moi, monsieur),
c est le choix de nos constructeurs…
—
c est plutôt hors-sujet…
mais, comme pour le système d éclairage automatique, celà montre que nos constructeurs sont complétement à la ramasse :
qu’ils participent activement (par leurs choix de recherches, puis la mise à dispo des résultats de leurs recherches) aux mauvais comportements des automobilistes
A quand le gadget « auto-tél » qui téléphone aux pompiers, dès qu’un choc supérieur à X Newton au pare-choc à lieu, signifiant qu’on a blessé/tué un cycliste/piéton?
Précision : si le choc est de 3 X, on ne téléphone plus aux pompier : le piéton/cycliste est forcément mort… mais l auto-tél téléphone alors au garagiste le plus proche (faut bien réparer la taule froissée…)
=> Ne surtout pas jouer sur la cause, sur essayer de faire baisser le nombre d accidents, en réduisant la place de la voiture en ville et en éduquant les automobilistes…
mais juste pallier aux conséquences obligatoires de ce système irresponsable.
p.s. peut-etre que l' »auto-tél » existe deja?
que le « je tue, mais j appelle les secours » est une réalité… mais sous un autre nom
Les constructeurs captent ce que les gens veulent : les gens veulent conduire des voitures mais n’ont pas envie de se faire dire qu’ils polluent et ne veulent pas s’occuper de tout ce qui externe à leur « plaisir de conduite » (donc les phares, les essuie-glace, etc.)
Du coup, les constructeurs font des voitures où les gens n’ont qu’à se préoccuper de la conduite et ajoutent des fonctions qui font illusion sur la pollution en les vendant à grands coups de com.
@Jean-Marc
Je développe un peu plus :
il m’est arrivé plusieurs fois de doubler un véhicule qui décide finalement de tourner à gauche. Si j’anticipe, j’évite le crash, mais je ne m’empêche pas pour autant de rappeler l’automobiliste à l’ordre, lequel me fait parfois remarquer qu’il « m’avait vu ». En gros, il m’a vu, mais il a quand même voulu forcer le passage. C’est la même chose avec le taxi qui vient de prendre un passager : il sort de son stationnement en forçant le passage (il travaille, lui)… mais tout va bien, il m’a vu.
Concernant la conduite « éco », il m’arrive de conduire en ville (quand je rentre de vacance en fait), ce qui représente une souffrance pour moi. Souffrance que j’essaie d’abréger en garant le plus vite possible ma caisse dans son parking afin de l’oublier…
Mais les feux tricolores, désormais systématiquement postés à chaque coin de rue, sont tellement désynchronisés que cela incite de nombreux usagers (auto, moto, vélo, piétons) à démarrer en trombe lorsque le feu passe au vert sachant que le suivant à 100 m va vite passer au rouge.
Je ne donne raison à personne, mais lorsque j’ai visité Rome il y a quelques années, j’ai constaté que les feux y étaient très rares et la circulation ne se passait pas plus mal qu’à Paris, au contraire. Quand je voulais traverser, je le faisais et les automobilistes s’arrêtaient sans s’impatienter.
Amusant :
Ce midi en retournant au boulot, j’ai manqué de griller la priorité à une voiture sur un rond point en pilant juste à temps sur la ligne de cédez-le-passage.
La dame au volant de son … hummer m’a gentiment fait signe de passer avec un grand sourire, auquel j’ai bien évidemment répondu.
Ironie du sort quand tu nous tiens.
Si les pratiquants des modes actifs sont de plexiglas aux yeux des automobilistes ça résulte sans doute d’un système de valeur les dépréciant largement.
Me vient à l’esprit un article récent du géographe Helvète Jacques Lévy sur la hiérarchie des modes de déplacement dans les rues des villes du nord de l’Inde : « Le passant inconsidéré. À la recherche de l’espace public en Asie du Sud » http://www.espacestemps.net/articles/le-passant-inconsidere/
En Asie du Sud, la flânerie serait hors de propos car l’intégrité physique, sinon la vie se joueraient à chaque pas, obligeant à une attention de tous les instants. C’est à partir d’observations de terrain, effectuées entre 1978 et 2010, dans les grandes cités de l’Inde du nord qu’il en arrive à cette affirmation. Ses descriptions parlent de « brutalité des rapports de circulation », quel que soit le lieu — trottoir ou chaussée — et les actants — piétons, animaux, véhicules de tous types —.
Il tâche de montrer, qu’en l’absence de toute règle extérieure légitime rien n’est interdit, les relations sont alors organisées suivant les rapports de force. Toute étendue de voirie qui constitue un enjeu du fait de la présence d’au moins deux candidats simultanés à son occupation déclencherait l’activation d’une hiérarchie de domination avec dans l’ordre décroissant : camions et bus, 4×4, autres voitures, auto-rickshaws/baby-taxis, charrettes à traction humaine, rickshaws (pousse-pousse), piétons.
C’est le niveau de menace potentielle qui définirait la hiérarchie, menace constituée par le niveau de dégâts plus important pour le dominé que pour le dominant en cas de choc…
Il y a également le fait d’associer (en occident en tout cas), la voiture à une activité importante là où le vélo ou la marche à pieds ne sont que flâneries : avec la voiture, on va au boulot, on va faire les courses, on amène les enfants à l’école et aux activités extra-scolaires, en bref, on fait toutes les choses utiles.
A vélo ou à pied, on fait du sport ou on se balade, en bref, on fait tout ce qui est facultatif.
Ceci induit une priorité sous-entendue par la majeure partie des automobilistes.
Pour ce qui est de « voir » les bagnoles, vu leur taille bien souvent disproportionné, on y échappe rarement ! Il est de bon aloi de le rappeler aux automobilistes…
Pédibus : [en Inde] « Il tâche de montrer, qu’en l’absence de toute règle extérieure légitime rien n’est interdit, les relations sont alors organisées suivant les rapports de force. [..]l’activation d’une hiérarchie de domination avec dans l’ordre décroissant : camions et bus, 4×4, autres voitures, auto-rickshaws/baby-taxis, charrettes à traction humaine, rickshaws (pousse-pousse), piétons. »
C est ce qui se passe la majorité du temps, en france, aux passages piétons sans feu :
les automobilistes passent s en s occuper des piétons qui ont la priorité; et les piétons transversent quand, enfin, il n’y a plus de voitures.
Hors c est totalement illégal, en france, état de droit, où c’est l’inverse qui s applique :
http://www.legifrance.gouv.fr/rechCodeArticle.do?reprise=true&page=1
Article R412-6 :
« I.-Tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur. Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables.
II.-Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent.[…] »
—
Sinon, Raph,
j ai eu une histoire avec une automobiliste qui m avait vu…
une 2×2 voies,
une auto-école au feu rouge, voie de droite, j arrive derrière,
le feu passe au vert,
l auto-ecole ne réussit pas à démarrer
-> je mets mon bras à gauche, et je la double
elle réussit à démarrer pendant que je la double… et donc me dépasse par la droite
(ce qui est totalement interdit : quand on se fait doubler, on doit rester à la même vitesse, ou on PEUT diminuer sa vitesse : elle était à l arrêt, elle aurait dû attendre que j ai fini de la doubler, que je me soit rabattu, pour démarrer… ce qui aurait évité la possibilité du pb qui a suivi).
Je mets donc mon bras à droite et me rabats sur la voie la plus à droite (comme stipulé dans le code de la route)
Mais la voiture qui était derrière moi avant que je me déporte sur la voie de gauche, et qui a tout vu, essaie de me doubler par la droite, de forcer le passage.
Il ne s est rien passé (pas d accrochage physique, la voiture de derrière a freiné),
mais, parce qu’une auto-école n a pas respecté la loi,
parce que l automobiliste qui me suivait n a pas respecté la loi,
cette automobiliste m a klaxonné et engueulé pour avoir appliqué le code de la route…
-> méthode d’intimidation qui pourrait faire lacher le vélo à certain(e) nouveaux cyclistes, non préparé à la rudesse de certaines réactions d automobilistes.
Par chance, je ne suis pas un nouveau cycliste urbain :
Elle a eu droit à un arrêt bloquant de ma part, et une discussion de plusieurs minutes… mais qui ne suffira peut-etre pas à lui faire comprendre qu’elle devrait appliquer le code
(par contre, celà a dû renforcer son sentiment deja présent, que « les cyclistes sont des cons et des emmerdeurs » mais tant pis : si celà lui fait plus tenir compte de leur présence, à partir de maintenant, c est quand même mieux)
Tu nous fait **** avec tes règles. Si t’avais attendu 2 sec, le temps que la voiture redémarre, tu n’aurais pas eu de problème.
Critiquer l’empressement des conducteurs de voiture pour reproduire la même chose à vélo, c’est nul (je suis gentil, je n’ai pas encore dit hypocrite…)
Bonjour tout le monde.
@Raoul
Comme toi je circule à Lorient à vélo, notamment sur ce magnifique Triskell (voie réservée aux bus, mais également aux taxis, aux véhicules de pompiers, de police, de gendarmerie, d’entretien, de livraison, aux véhicules de personnes ne sachant pas qu’il s’agit d’une voie « réservée », aux piétons, et éventuellement aux vélos). J’effectue au quotidien le parcours cycliste du combattant. Lorient a une vision particulière de ce qu’elle appelle les déplacements doux: son argument principal est qu’en créant des zones de rencontre, l’accidentologie diminue. Pour moi, de telles zones de rencontre méritent bien leur nom (rencontres avec heurts…).
Avec de tels aménagements, les usagers de tous véhicules se déplacent dans un état de crispation permanent. Lorsque j’ai l’occasion de faire ces déplacements en voiture, je dois admettre qu’il est très difficile de tenir compte de tout ce qui peut arriver en même temps de tous les côtés, y compris de derrière. Les demi rond-points à priorités hachées implantés en plein virages sont des abominations. Et de nuit, quand il pleut, un gilet jaune et un bon éclairage n’apportent pas grand-chose.
Tôt ce matin j’étais à vélo. Je me suis d’abord fait pousser par un bus qui me dépassait sur une piste cyclable de 50cm de large bordée de rétroviseurs, puis j’ai pilé brusquement en travers de la voie devant un autre bus m’ayant refusé une priorité. Les chauffeurs m’avaient pourtant bien vus. Je les soupçonnent de considérer les cyclistes comme des concurrents qui ne pérennisent pas leur emploi, mais qui empruntent les mêmes voies qu’eux. Quant aux automobilistes, je pensent qu’ils considèrent les 2 roues comme des emmerdeurs qui n’ont rien à faire sur leur route déjà bien compliquée. Bien-sûr, il y a des exceptions, mais bien trop peu, hélas.
Un conseil: emprunte au maximum les contre-allées, les trottoirs et les parkings; c’est mon secret de longévité à Lorient!
Discussion de collègues ce matin : un enfant a été renversé par l’un d’entre eux sur la route (rien de grave apparemment, mais l’enfant est malgré tout à l’hôpital en consultation).
La discussion tourne autour du nombre de points risqués, de l’indulgence des forces de l’ordre et du fait que « malheureusement, ça peut arriver à tout le monde. »
Dans quel monde vit-on …