Le matin, j’aime regarder les embouteillages,
Du haut de ma selle, jamais je ne les envie,
Ils restent bloqués dès la sortie du garage,
Et leur seule pensée : « c’est normal, c’est ça la vie ! »
C’est pas la vie de se déplacer dans une cage,
De ne plus croiser couleuvres, écureuils et pies,
Elle enfle, elle gonfle, et puis éclate leur rage
Sur le premier passant, qui se fait tout petit.
Ils ont oublié depuis longtemps le partage,
Ils préfèrent s’enfermer et rester cul assis,
Critiquant tous ceux qui vont pointer au chômage,
Alors qu’l’argent public, c’ sont eux qu’en tirent profit
De notre patrie la France, c’est une belle image,
C’est signe de la bonne santé de l’économie,
Santé physique et mentale, on s’cache le carnage,
On raccourcit nos vies, sans même parler d’l’ennui.
Ça c’est fort, t’oserais donc critiquer mon allure,
Quel confort ! et ça va bien plus vite en voiture,
Même pas une heure pour parcourir 10 kilomètres,
C’est pas toi qui f’ras mieux qu’ça avec ta bicyclette.
Mon moyen de trance-porc est de loin le plus sûr,
Ton vélo j’vais l’écraser, oui, j’suis une raclure.
Et j’vais pas me mettre à faire de la trottinette,
J’suis un vrai bonhomme, surement pas une fillette.
Dès qu’je peux, j’accélère et pile, j’suis un gros dur,
J’t’agresse et j’suis fier! bien caché dans mon armure.
100m plus loin, tu veux m’expliquer et m’prendre la tête,
Ton vélo, ta vie, j’men fous, j’baiss’rai pas ma f’nêtre.
J’préfère rester enveloppé dans mon tas d’ordure,
Car le monde extérieur, il n’est vraiment pas sûr.
Je suis lâche, dans les bouchons je reste et m’entête,
Même si j’vais moins vite que mémé à mobylette.
Salut à toi, ô magnifique et noble bouchon,
Qui offre ce spectacle matinal à mes yeux ronds,
Habitués, mais toujours plein de stupéfaction
Devant c’ qu’on n’ peut nommer que « la parade des cons ».
Ami(e)s de la poésie, salut !
Très joli poème, bravo Anthony !
A l’heure où le monde s’enlaidit, le repoétiser un peu ne peut pas nuire !
Il m’arrive aussi d’écrire un peu, en voici un sur le téléphone (insup) portable !
Bonne journée,
Franck
Totem
des temps modernes, nouvelle égérie,
Elément indispensable, prothèse de l’humain,
Le summum est de toujours l’avoir en main.
Etre connecté, c’est l’impression d’être en vie.
Peur de ne pas être joignable, à toute heure :
Homo sapiens sapiens des temps modernes.
Oeil rivé sur son écran, ainsi va le bonheur,
Négligeant ses pairs, sans doute trop ternes.
Etre, toujours devoir répondre, dans l’urgence…
Peut-être serait-il temps de retrouver un sens,
On est en train de devenir de nouveaux esclaves !
Raillant les chaînes des prisonniers, nous voici
Tributaires de ce fil à la patte, nouvelle entrave
A la liberté, à qui il serait temps de redonner vie !
Bienheureux celui qui vit librement et qui du futile,
L‘a relégué au musée des inventions de l’inutile,
Et a compris que la liberté rime avec la sobriété…
oh voui…..
trans-porc…
maâââââââââvelousse !
pas avec un zesse, sinon vont prendre ça pour les transports en communs à l’H de pointe (!?), avec toutes les occases d’attouchements, thrombosés qu’ils sont…
boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa