Lumineux

Avec le passage à l’heure d’hiver, la journée devient vite sombre. Pour les cyclistes, nouvelle galère, ils deviennent des ombres. Mais il y a une solution, une campagne de communication, une simple injonction, pour ne pas se faire renverser, pour ne pas être victime, respecter la maxime : « cyclistes, brillez ! ».

Encore une fois, sur ton vélo, t’es responsable des méfaits de l’auto ! Pourquoi, à l’approche des fêtes, se déguiser en sapin de noël ? Pour pas se faire enguirlander par le bigleux en 4L ? Sans cesse il râle, parce qu’il y voit mal, mais ne quittera pas son Graal. Il n’y voit rien le soir, tu lui serviras d’exutoire.

Mais ces automobilistes ne vous veulent pas de mal, ils sont vos amis, votre famille, alors ils vous font la morale : « Tu es un inconscient, t’as vu tes vêtements ! Sans ton gilet jaune, on te confond avec la faune », « Installe des lumières, ça coute pas bien cher ! ». Combien sont-ils à vous offrir un gilet jaune, un phare, des piles ? Car à qui sert toute cette lumière ? À la société automobile, qui préfère garder ses œillères, vous traiter de suicidaire, pour ne pas se faire de bile.

Mais on préfère clamer « tous responsables », pour rassurer les bagnolistes irresponsables. Faut pas les culpabiliser, c’est pas bon pour leur santé mentale. Alors les couleuvres, on les avale. Le cycliste en noir, c’est le mal. A tout il est réfractaire, même aux lumières. Il ne veut pas se laisser faire. Il n’a pas le choix, pour que vive l’auto, il lui faut un gilet sur le dos. Quand il passera par-dessus le toit, son gilet, ses lumières, on contrôlera.  Car même si t’es victime, même si tu capotes, on cherchera ta faute, un mobile. Et le pire des crimes, c’est de refuser l’automobile.

Mais posons la bicyclette, et à pied, rejoignons la fête. Voyez-vous tous ces piétons, mais qu’ils sont cons, sortis de leur voiturette, ils ne portent même pas de paillettes. Celui-ci a éteint ses lumières, claquer la portière, le voilà sur la route, habillé de noir, avant de rejoindre le trottoir, se fait frôler les fesses et ne demande pas son reste. La nuit, faut la jouer fine, pour sortir de sa machine, poser un cône, mettre un gilet jaune.

Lire aussi :  The car bike port

Gilet jaune pour tous, cyclistes brillez, mais aussi piétons, automobilistes pour aller du trottoir à la maison. Regardez ces tristes pédibus, tout de jaunes vêtus, avec un air militaire, rejoignant les bancs scolaires, oublié Tom Sawyer, et son esprit libertaire.

Tous en jaune, réfléchissez, mais juste avec vos bandes fluo ! Faut laisser la place à l’auto, elle veut pas ralentir, elle veut pas de visite chez l’ophtalmo, elle veut pas plus de pistes, pas plus de trottoir, pas plus d’espace verts pour passer au travers, elle veut pas ! Elle veut pas vous écraser, du moins, pas en avoir la responsabilité. Elle veut pas être condamnée. Non, elle veut pas ! Alors c’est à vous, cyclistes, écoliers, piétons, de porter le gilet, c’est à vous de vous éclairer, c’est à vous de vous déguiser, c’est à vous de vous écarter ! C’est à vous d’assumer leur irresponsabilité.

Alors, on porte le gilet, on met des lumières, à nos frais, pour leur plaire. Car on ne veut pas mourir, et ils ne vont pas ralentir. Et si arrive le pire, de notre cercueil, on les verra porter le deuil … de leur permis de conduire. On aura respecté leur réglementation, ils auront une petite condamnation, faible consolation !

 

23 commentaires sur “Lumineux

  1. pedibus

    lumineux… !

     

    c’est promis je commence à fabriquer Carfree des champs dès ce jour…

    en allant acheter chez Massey-Ferguson…

    mon premier gyrophare agricole…

    pour le visser sur mon casque sans pointe…

     

    beau comme un tracteur après ça, hein les filles… ?

     

    BOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

  2. Jipeka

    Je ne vois pas bien la logique de cet article. Le cycliste doit être visible y compris vis-à-vis des autres usagers, piétons, trottinettes, autres… surtout en cette saison qui nous transforme tous en ombres noires. Le fameux gilet peut être d’une autre couleur, des vêtements incluent maintenant des bandes réfléchissantes, les chaussures y compris.

    Le cycliste doit aussi voir devant lui dès que l’éclairage urbain manque. Combien de cyclistes roulent sans éclairage! Ceci prête aussi le flanc à la critique des automobilistes de même que le grillage systématique des feux rouges.

    Ce n’est pas « à cause » des automobilistes qu’il faut être visible. On peut accuser ceux-ci de beaucoup de maux mais alors il faut bien choisir nos arguments pour gagner des parts d’opinion, y compris chez les automobilistes responsables (oui il en existe).

  3. JMB

    Je ne comprends vraiment pas le sens de cet article ! Ou alors c’est du 99ème degré !

    Si vous êtes sur Grenoble, je vous invite à circuler sur la voie verte en rive gauche du Drac sans lumière. On en recausera de l’utilité des lumières pour vous et pour les cyclistes arrivant en face (sans parler des piétons tout de noir vêtus avec parfois un chien en laisse).

    Faites le test : mettez-vous dans une voiture par temps de pluie avec le rétro constellé de gouttes d’eau et essayez de voir un cycliste arrivant derrière vous sur une bande cyclable, noyé dans le halo des phares des voitures.

    S’il y a bien une chose ridicule en terme d’éclairage vélo, c’est surtout l’absence de norme qui permet de mettre des lampes torches en lieu et place de véritables phares. Mais pas l’absence. Vous vous trompez de combat amha.

     

  4. pedibus

    Peut être que dans le seul périmètre urbain, à supposé qu’il bénéficie d’une zone réglementée – et pratiquée – de vitesse limitée à 30km/H pour les motorisés individualistes, un simple dispositif réfléchissant des cyclistes suffira à éviter les rencontres fâcheuses, non… ?

  5. PMeBc

    Je pense qu’il ne faut pas confondre l’obligation logique d’avoir un éclairage pour être visible avec la surenchère de gadgets clignotants ou réfléchissants que certains voudraient peut-être nous voir porter.

  6. Anthony Grégoire Auteur

    Pour être plus clair :

    – On me demande souvent quand je dis que je suis à vélo si j’ai des phares, ou si je porte un gilet jaune. J’ai jamais entendu demander à un automobiliste s’il a des ampoules de rechange ou s’il porte sa ceinture.

    – je ne doute pas qu’il y a des automobilistes responsables, et il y a des porteurs d’arme responsable aux USA aussi. Demandent-ils aux autres de porter un gilet pare-balle pour se protéger de leurs balles?

    – Les campagnes de sécurité routière demande aux cyclistes de briller. Le principe de prévention demande de limiter le risque à la source avant d’équiper tout le monde d’équipement de protection individuelle. Si des actions de prévention comme diminuer la vitesse des autos la nuit, des visites médicales (avec tests ophtalmiques)pour les automobilistes, des pistes cyclables, etc étaient mises en place j’accepterai plus facilement le gilet jaune.

    Les bandes réfléchissantes concernent bien les voitures car on les voit seulement éclairées par les phares.

    Si le cycliste doit porter gilet jaune, le piéton aussi, dès la sortie de l’automobile. Tout le monde en gilet et en mettre à son chien aussi.

    Et à aucun moment, je ne dis de ne pas s’éclairer, je rappelle la main mise de l’automobile sur notre vie par cet exemple, en nous obligeant à ajouter des équipements et la culpabilisation des cyclistes permettant une déculpabilisation des automobilistes. Comme le dit jipéka, les automobilistes aiment bien critiquer les cyclistes sur le respect du code (feux rouges, et aussi la lumière)  mais jamais concernant leur propre irrespect, râlant plutôt sur les PV qui les punit de leur irrespect.

    Sinon, je porte le gilet et j’ai même une lumière depuis que j’habite à la campagne, et j’ai pu voir un camion traversant un village limiter à 30 à environ 70km/h éclater un blaireau. Est-ce que le blaireau était coupable de ne pas porter le gilet ou le routier, s’il avait respecté la vitesse aurait pu le laisser passer? Et vous porter un gilet jaune pour sortir votre poubelle le soir?

  7. pedibus

    Oui, excellent Anthony…

    … ce système automobile ne manque décidément pas d’air (!) :

    faire porter le chapeau aux modes actifs de déplacement, en termes de sécurité et de responsabilité, jusqu’au point de les enjoindre de devoir porter également un gilet fluo…

  8. Vévert

    JMB et Jipeka :

    La logique c’est qu’il n’y aurait pas besoin de ressembler à un sapin de Noël si les infrastructures étaient plus adaptées aux cyclistes et que les automobilistes étaient plus attentifs à leur présence sur la chaussée.

    Bien évidemment, un éclairage minimal est suffisant sur une voie verte ou une vraie piste cyclable pour être vu des autres usagers.

  9. FleurBelge

    Eclairage velo ,où achter , est_ce onereux et comment installer sur casque et velo.

     

    e

    même vêtue de mon gilet de securite, de phares arrieres avant de velo et d’ecarteur a la gauche arriere du velo et des bandes reflechissantes sur ma jambe et bras,

    certains automobilistes me frolent dangereusement…et pourtant je tien bien ma droite jusqu’a presque rouler dans la rigoke ou le caniveau….

     

    merci pour vos bons artickes et vos bonnes analyses

     

    FleurBelge de Beloeil Belgique

  10. Anthony Grégoire Auteur

    Et puis il y a ce type d’article : http://www.lalibre.be/actu/belgique/un-mois-de-retrait-de-permis-et-900-euros-pour-un-conducteur-ivre-coupable-d-avoir-renverse-mortellement-un-cycliste-59ae3f7bcd706e263fc9c043

    « Un jeune conducteur a été condamné par le tribunal de police de Courtrai à un retrait de permis d’un mois et à une amende de 900 euros pour avoir mortellement renversé un cycliste de 17 ans en novembre 2016.
    Selon le tribunal, l’accident aurait difficilement pu être évité. Le conducteur roulait trop vite et était sous influence de l’alcool.

    Cependant, les lieux de l’accident n’étaient pas éclairés et la lampe avant du vélo ne fonctionnait pas.
    Il n’est donc pas certain que le conducteur soit entièrement responsable de la collision tragique. »

  11. pedibus

    Et que dire de ce qu’ont pu nous apprendre les sources faibles d’information, de la sombre et funeste période classique de nos sociétés occidentales, quand on roulait carrosse :

    le beau monde qui ne daignait pas s’arrêter quand les roues du véhicule, les sabots des chevaux écrabouillaient « l’enfant imprudent », « le vieillard inattentif », le « passant insouciant »…

    le temps inestimable de la noblesse, du prélat ou de la bourgeoisie marchande…

    la vie sans valeur des gens de peu…

    au XIXe s. les choses deviennent sérieuses :

    amuseurs publics, vendeurs à la sauvette et forains étaient impitoyablement chassés de l’espace public, au nom d’une circulation hippomobile et ses impérieuses nécessités, au service de l’enrichissement de  » l’Empire »…

    aujourd’hui le systéme automobile, encastré dans les systèmes de valeur et le système « kapitaliste » du moment, dégage implicitement deux catégories humaines, derrière une façade de démocratie de consommation fordiste et maintenant post fordiste:

    ceux qui rapportent aux systèmes, contribuent à son maintien, voire à son développement, et qui constituent un débouché sûr : les automobilistes…

    les quasi parasites, les non automobilistes, dont la vie est valorisable avec un nombre d’unités monétaires bien moins considérable, et donc possiblement indemnisables de façon symbolique…

    symbole fort de la grande culture de l’époque,  dévolue, consacrée, religieusement reliée à Ste-Gnognole…

    symbole faible de la corporéité dépourvue d’attributs pétaradants, de chasuble miroitante étincelante de « branding technique technologique » époustouflant…

     

    des signaux faibles toutefois, avec la « génération Y », qui semble décidemment se détourner du joujou qui devait lui échoir :

    le commencement du désamour de la bagnole, ou un état de nécessité, et lequel… ?

  12. Vince

    Dans le cas ci-dessus on place la responsabilité du cycliste (qui est un enfant de 17 ans) au même niveau que celle de l’automobiliste, alors qu’un seul des deux a la possibilité d’éviter la mort de l’autre.

    En fait le débat exactement le même que celui sur les armes à feu en Amérique. L’usage d’une cuirasse d’une tonne de métal propulsée à 100 à l’heure sur les routes est normal, la responsabilité porte sur les autres pour leur manque d’attention.

    Le débat sur les armes en Amérique est facile pour nous, il est aisé de constater que le port d’arme provoque en lui-même des milliers de morts, c’est intrinsèque au système.

     

     

  13. Virlogeux Pierre

    Bonjour,

    évidemment qu’il faut être éclairé la nuit à vélo ! Je ne comprends pas le sens de cet article.

    Pas plus tard que jeudi dernier, j’ai failli accrocher un autre cycliste qui arrivait en face de moi et que je n’avais pas vu car il n’était pas éclairé alors que je tournais à gauche. Au bord du Canal du midi, j’en vois régulièrement rouler sans éclairage de nuit et si je les vois c’est parce que j’ai moi même un phare puissant (qui n’est peut être pas réglementaire d’ailleurs, mais je préfère bien voir la piste en particulier pendant les périodes de vent d’autan !) En effet quand le vent d’autan souffle fort, il y a régulièrement des branches de platane cassées sur la piste, et ça peut être vraiment casse gueule et il n’y a pas de bagnoles à cet endroit. Sans compter les chiens et les piétons habillés en noir …

    Certains joggers courent même avec une lampe de poche car ils ont bien compris que ça pouvait être utile d’être vus.

    Être éclairé à vélo de nuit, c’est une simple question de bon sens au delà de la réglementation.

  14. marmotte27

    J’ai un phare Schmidt Edelux et une lumière arrière Busch&Müller Seculight alimentés par un SONdelux sur mon vélo. Comme je n’ai pas de carter de chaine, je mets des serre pantalons que j’ai choisi réfléchissants.

    Je refuse de m’affubler d’un gilet (qui pourrait même être contreproductif), car je n’aime pas le principe de rendre la victime potentielle responsable, et me trimballer et enfiler un tel équipement en plus de l’indispensable (lesdits serre pantalons, gants et bonnet en hiver, sac(s), antivol…), c’est non.

  15. Ludovic Brenta

    FleurBelge, vous vous plaignez que les automobilistes vous frôlent alors que vous roulez dans le caniveau. Justement! Plus vous leur donnez de la place, plus ils accélèrent; plus vous vous écartez, moins ils vous voient. Votre place légitime est à un mètre du bord droit de la chaussée s’il n’y a pas de piste cyclable. Je vous suggère de rejoindre le Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens (http://www.gracq.org) qui a des locales près de chez vous à Leuze-en-Hainaut et à Mons. Le GRACQ dispense des formations pour les cyclistes et pourra vous conseiller pour l’éclairage. Il pourra également vous aider à harceler les élus locaux jusqu’à ce qu’ils remplissent leur obligation de garantir la sécurité des cyclistes (comme de tous les usagers de la voie publique), par exemple au moyen de pistes cyclables séparées physiquement des automobilistes.

  16. Axelos

     

    Comme beaucoup d’autres personnes intervenant, je suis dubitatif sur l’intérêt de cet article.

     

    Aussi je pense que les obligations légales vis-à-vis des cyclistes ne sont pas non plus abusifs. Quelques réflecteurs/catadioptres, deux lumières, et un vêtement réfléchissant uniquement hors agglomération et par nuit/mauvais temps.

     

    De plus si le vélo est équipé de bons pneus et phares, ils peuvent remplacer 4 réflecteurs (il ne reste alors que les pédales).

     

  17. François D

    Salut tous monde

    J’ai participé à la campagne éclairage  de mon asso’.

    Bien sûr qu’il faut responsabiliser les usagers de VM, il n’y a pas un truc appelé « prévention routière  » d’ailleur?

    En tout cas dans mon discours,  je privilégiait les arguments « lumières avant tout  » car tous les VM pensent pas tous et toujours à allumer les leurs … ou comptent sur leurs feux diurnes. Et « privilégiez les vêtements clairs, même en tant que piéton « , on voit toujours mieux qu’en noir et c’est plus sympas,  moins funèbre. Le gilet « jaune », c’est au choix de chacun; il existe en d’autres couleurs,  et peut être remplacé par des vêtements  « techniques » ayant les mêmes compétences en terme de visibilité.

     

  18. Prolo

    La nuit on n’y voit pas bien.

    Surtout quand il neige.

    Alors je ferme ma gueule, je mets mes phares, pour voir et être vu.

    Et je mets mon cligno quand je fais un écart pour éviter un piéton/cycliste chien, afin de rendre l’obstacle visible pour ceux qui arrivent derrière et en face.

    Et je traite intérieurement de gros con le type qui fait du vélo sur la route sans mettre de lumière alors qu’on le verrait de dix fois plus loin, pour le prix d’une diode de 1W (à tel point que je ne comprends pas qu’un vélo neuf ne soit pas vendu de série avec une lumière devant + une derrière).

    Ceci dit, des cons en bagnole qui n’allument pas les phares tant que EUX y voient quelque chose, y’en a une brouette.

    Quand le ciel est juste assez chargé, en fin de journée, pour qu’allumer les phares n’apporte rien au conducteur (il n’y verra guère mieux), mais qu’il rende sa voiture visible, il doit y avoir un gros con sur deux qui ne les met pas. Déjà qu’ils ont tous des caisses noires/grises/pastel… Merde quand on habite dans un endroit où y’a du brouillard 3 mois par an, faut être fini à la pisse pour pas choisir rouge, orange, jaune, vert, bleu, quand on achète une caisse neuve, au lieu de se camoufler avec un véhicule de la couleur du béton.

    C’est là qu’il faudrait une campagne de com, à mon avis. Les cyclistes remarquent vite qu’on ne les voit pas bien. Les caisseux, apparemment, c’est plus difficile de leur faire piger (sauf à leur rentrer dedans).

  19. Jean-Marc

    JMB : « Faites le test : mettez-vous dans une voiture par temps de pluie avec le rétro constellé de gouttes d’eau et essayez de voir [..]  »

    il existe une règle simple, en matière de circulation à voiture, ou sur un autre véhicule :
    Tu dois tjrs rester mettre de ton véhicule, et tu ne peux choisir ce que les autres font :

    la loi peut imposer des choses aux autres, mais aucun de nous n est la loi
    => SI un piéton traverse au rouge, ou à moins de 50m d’un passage piéton, il est en tort au niveau de la loi,
    MAIS cela n autorise pas à l’écraser : l automobiliste DOIT obligatoirement le laisser passer (sauf si c est un psychopathe criminel..)

    SI un automobiliste trouve que les piétons, les chiens, les sangliers ou les cyclistes surgissent « comme par magie » de partout,
    alors c est
    – qu’il colle de trop près le véhicule qui le précède, rendant son champs de vision bouché
    – que, VU LES CIRCONSTANCES, il roule trop vite, et n a pas adapté sa vitesse aux circonstances comme la loi le lui OBLIGE

    Si tu n as pas le temps de voir les autres.. c est sans doute que TON éclairage n est pas adapté [et souvent, c est qu’il est trop fort, trop lumineux : par exemple, la nuit, en ville, on voit bcp bcp bcp mieux les piétons en étant en veilleuses, comme la loi nous y autorise, qu’en ayant des feux qui font des tâches devant, rendant tout ce qu’elles n’éclairent pas sombres, du fait du contraste, de l adaptation de notre vision aux tâches de lumières (on voit moins bien les étooiles le jour que la nuit..)]

    Mais, encore plus, c est que TON allune n est pas adaptée aux circonstances :
    soit tu ne réussis pas à voir les gens, comme par temps de brouillards, et alors, tu dois prendre une canne blanche.
    sois tu peux adapter ta vitesse.

    Si jamais tu ne vois pas les autres voitures, (leur forme, leur couleur)
    MAIS que tu ne vois QUE leurs phares et feux, alors c est que tu roules trop vite..

    Bien sûr, sur autoroute, là où il n y a ni piéton, ni cycliste, tu as l autorisation légale de n avoir que les phares et feux des autres visibles.
    MAIS en ville, village, sur départementale et nationales, là où d autres usagers ont LE DROIT de se trouver, TU dois adapter ta vitesse et ton éclairage à leur éventuelle présence.

    (les feux de voitures allumées le jour sont d ailleurs un des facteurs d AUGMENTATION des morts en ville, tous véhicules, ces 2 dernières années… faire l opposé de ce qu’il faut faire, car les automobilistes croient que c est bien, au prix de vies humaines…)

  20. Jean-Marc

    Prolo ne réussit même pas à voir une voiture de 1.5 tonnes en ville..
    (donc où l éclairage urbain s allume quand c est nécessaire.. et pas avant, quand il n est pas nécessaire..)

    Vite, une canne blanche pour Prolo, et l interdiction de reprendre un volant :
    s’il n est même pas capable de voir une voiutre de 1.5tonne, comment pourrait-il voir un piéton, en particulier, en enfant de moins de 1.5m, qui -sauf si Prolo fait voter une loi les interdisant- ont le droit d être en ville ?

    le suréclairage des voitures, en ville, est justement un des plus gros problèmes de ces dernières années.. l exact inverse de ce que tu dis.

  21. Axelos

    @ Jean-Marc

    Si tu n as pas le temps de voir les autres.. c est sans doute que TON éclairage n est pas adapté [et souvent, c est qu’il est trop fort, trop lumineux : par exemple, la nuit, en ville, on voit bcp bcp bcp mieux les piétons en étant en veilleuses, comme la loi nous y autorise, qu’en ayant des feux qui font des tâches devant, rendant tout ce qu’elles n’éclairent pas sombres, du fait du contraste, de l adaptation de notre vision aux tâches de lumières (on voit moins bien les étooiles le jour que la nuit..)]

    L’usage des feux de positions en agglomération la nuit est autorisée à condition de la présence d’éclairages publiques.

  22. Prolo

    @Jean-Marc : Je les vois, mais ce serait appréciable de les voir de plus loin. C’est toujours plus appréciable de voir de plus loin quelqu’un·e d’autre avec qui il y a un risque d’entrer en collision (ça va sans dire mais ça va mieux en le disant).

    Par exemple en approchant d’une intersection où je dois céder la priorité : si je vois l’autre de plus loin, que je peux estimer sa vitesse, je m’insère dans la circulation souplement en adaptant mon allure le plus tôt possible, sans accélération brutale ni freinage inutile, en passant après tel véhicule et avant tel autre, sans les gêner.

    Bilan : moins de consommation, moins de pollution, plus d’attention disponible pour l’environnement (le chien sur le trottoir va-t-il traverser, quelqu’un va-t-il sortir de cette porte de maison laissée ouverte, etc..).

    Si les autres sont visibles au dernier moment, j’approche de l’intersection bêtement, sans pouvoir prendre d’information pertinente à l’avance, je ralentis beaucoup pour avoir le temps de scruter et de piler si nécessaire, je scrute, je m’arrête presque parce qu’il y a un idiot tous feux éteints (donc visible de moins loin), je passe juste derrière lui, et je raccélère assez fort parce qu’un autre idiot arrive de derrière, lui aussi sans feux, que je lui dois la priorité, et donc que je n’ai pas à le gêner en le forçant à ralentir (c’est le principe d’une priorité).

    Bilan : plus de consommation, de pollution, de bruit, et attention davantage concentrée sur la chaussée et les voitures, que sur le reste de l’environnement.

    De manière plus générale, je trouve que la plupart des usagers de la route ont énormément de mal à traiter et diffuser l’information pertinente concernant leurs intentions. Peu de clignotants dans les ronds-points, pratiquement pas de cligno pour dépasser et se rabattre sur les autoroutes, les gens qui accélèrent pour se jeter dans une intersection encombrée ou un feu rouge avant de freiner fortement… Par mon travail je suis souvent passager dans des camions, avec des chauffeurs expérimentés et compétents, et je suis chaque jour agacé par le manque d’implication et de « conscience de soi » de la majorité des conducteurs. Presque personne ne semble se demander « quelles sont les intentions des autres ? » ni « est-ce que mes intentions sont claires ? ». C’est pourtant la base pour interragir en société dans un contexte où les canaux d’échange habituels (regards, signes, voix) sont entravés par un chassis et des vitres, et qu’il ne reste que quelques lumières et un placement sur la chaussée, pour informer autrui de ce qu’on va faire (dépasser, se rabattre, tourner ici ou là, faire demi-tour, se garer..).

    Certainement la faute à la voiture, qui « remplace » des individus vivants par des obstacles mobiles, et nécessite de se construire une forme d’empathie artificielle pour considérer cet obstacle mobile comme un alter ego avec qui on doit cohabiter de façon civilisée. Probablement la faute à l’environnement urbain surchargé de pubs et d’enseignes.

    Et pour en revenir au sujet, un vélo qui fait de la lumière la nuit, on le voit mieux, on risque moins de le renverser ou de le gêner. D’autant plus s’il projette de la lumière devant lui, là où il va aller. Le mieux étant la lumière blanche clignotante, qui se voit bien et annonce, même en étant masqué derrière un immeuble ou autre : « je suis un cycliste en approche ».

    Enfin, je suis étonné que personne n’ait soulevé le point suivant : quand un automobiliste voit un cycliste parce qu’il lui met ses phares dans la gueule, il passe en feux de croisement (enfin : il devrait), mais il lui a mis les phares dans la gueule. Quand un automobiliste anticipe la présence d’un cycliste grâce à sa lumière, il passe (devrait passer..) en feux de croisement bien avant, en l’éblouissant beaucoup moins.

  23. vince

    et je suis chaque jour agacé

     

    Ceci est tout à fait normal, c’est le principe de fonctionnement. Conduire c’est être au volant d’un bolide et ne pouvoir avancer à cause des autres. Ou bien d’être doublé par encore plus pressé. « L’enfer c’est les autres »

    De plus la vitesse et la carrosserie de mon véhicule me préserve de visualiser le visage des autres usagers et de risquer la moindre empathie.

    Alors qu’à pied, à vélo ou en transport en commun on peut même risquer un salut ou un sourire.

     

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