C’est une véritable lame de fond, l’idée de faire disparaître progressivement les voitures de nos villes est en train de devenir peu à peu une réalité. L’avenir sera Carfree ou ne sera pas! Partout dans le monde, la voiture individuelle est sur le banc des accusés. De plus en plus de villes lancent des projets de restriction ou d’interdiction de circulation pour les voitures. Nous défendons ici-même ces idées depuis maintenant plus de dix ans et nous sommes en train de gagner.
Bien sûr, tout ne se fera pas en un jour et nous allons devoir supporter encore l’absurdité automobile pendant un certain temps. Mais, nous avons gagné sur l’essentiel, à savoir la bataille des idées. Désormais, la voiture individuelle de masse apparaît clairement pour ce qu’elle est: un objet coûteux, inopérant en milieu urbain, polluant, bruyant, dangereux, mauvais pour la santé et mauvais pour le climat.
Il ne s’agit pas de sombrer dans un délire d’optimisme, mais de plus en plus de gens dans le monde veulent autre chose: ils veulent un air pur à respirer, un cadre de vie plus agréable, des espaces publics pas accaparés par la voiture, des rues où les enfants ne risquent pas leur vie à chaque instant. Et surtout, ils veulent des villes où la mobilité fonctionne tout simplement, c’est-à-dire où la congestion automobile ne bloque pas perpétuellement la circulation, où il est possible de faire facilement et en toute sécurité du vélo, où il est agréable de marcher et pratique de prendre des transports en commun modernes et efficaces.
Maintenant que l’on sait également que la voiture individuelle est aussi un problème majeur en termes d’émissions de CO2 et qu’il n’existe à ce jour aucune solution alternative sérieuse à grande échelle pour remplacer les voitures thermiques, la question de la voiture individuelle devient dès lors un problème mondial.
Le parc automobile mondial est composé déjà d’environ un milliard de voitures en circulation alors que certains géants de la planète (Chine, Inde, Indonésie, etc.) ne sont qu’au tout début de leur motorisation. La plupart des grandes villes de ces pays sont en train de devenir invivables alors même que leur taux de motorisation n’est même pas au niveau des « standards occidentaux ».
A Pékin, Milan, Rome, New Delhi, Paris, etc. la pollution automobile fait des ravages. Si encore le système automobile fonctionnait! Mais non, les citadins doivent le plus souvent subir nombre de nuisances liées à l’automobile alors que ces mêmes automobiles sont tout simplement bloquées dans les embouteillages.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air provoque dans le Monde 7 millions de morts par an et les accidents de la circulation 1,25 million de morts par an.
N’importe quel observateur extra-terrestre qui débarquerait aujourd’hui sur notre planète nous prendrait sans doute pour des fous. Nous sommes en train de nous tuer à petit feu pour entretenir un système automobile qui ne fonctionne pas.
Heureusement, tout ceci est en train de changer. Certes, on pourra toujours considérer que cela ne va pas assez vite, mais de plus en plus de villes envisagent un futur sans voiture. Les projets sont variés et on pourrait là aussi discuter de leur plus ou moins grande pertinence, mais il n’en demeure pas moins que tout ceci semble s’inscrire dans une démarche de fond où la voiture individuelle a de moins en moins sa place.
Prenons les quelques exemples récents que l’actualité nous propose au travers d’un article du journal britannique The Guardian.
En Finlande, Helsinki a des plans ambitieux pour créer un service de « mobilité à la demande » si performant que personne ne voudra conduire une voiture dans le centre de la ville en 2025.
En Norvège, Oslo prévoit la mise en place d’une vaste zone sans voiture ainsi qu’un certain nombre d’autres propositions, y compris la construction de dizaines de kilomètres de nouvelles voies cyclables, la mise en place de taxes spécifiques aux heures de pointe (en plus des frais de congestion existants) et la suppression des places de parking.
En France, Paris instaure une journée sans voiture, certes encore limitée à quelques quartiers centraux, mais qui devrait être générale l’année prochaine. Dès le printemps prochain, les Champs-Élysées seront piétons une fois par mois. La ville prévoit également d’interdire de façon permanente tous les véhicules à moteur diesel du centre en 2020. Parallèlement à cette initiative, l’infrastructure cycliste et piétonne devrait être grandement améliorée, en commençant par la transformation de la rive droite de la Seine et le doublement du réseau cyclable.
En Allemagne, Hambourg interdit la circulation des voitures sur un certain nombre de routes urbaines et développe un important réseau pour les piétons et les vélos. Ce « réseau vert » se développera sur 40% de la métropole, transformant la deuxième plus grande ville d’Allemagne vers un environnement plus humain, tout en jouant un rôle dans l’absorption du CO2 en permettant à la ville de se rapprocher de son objectif d’une réduction de 80% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. A Berlin et dans de nombreuses autres villes allemandes, les municipalités réfléchissent activement à la mise en place de vastes réseaux d’autoroutes cyclables.
En Espagne, Madrid se concentre sur la mise en place d’une ville à échelle humaine, et a récemment élaboré un plan de piétonnisation du noyau urbain en prévoyant d’expulser les voitures d’ici 2020. Dès le début de 2015, la capitale espagnole a introduit des limites de circulation pour les véhicules non résidentiels. Madrid prévoit dans le même temps d’élargir son réseau de bus et de construire de nouvelles infrastructures pour piétons. On pourrait également parler de l’exemple de Pontevedra qui est d’ores et déjà quasiment une ville sans voiture.
Dublin et Bruxelles réfléchissent aussi à l’idée d’interdire leur centre-ville aux voitures diesel. Londres, qui a déjà un péage urbain, commence aussi à se poser la question de l’interdiction de circulation pour les voitures diesel après le scandale Volkswagen sur les émissions polluantes.
En Italie, Milan développe les journées sans voiture pour faire face à la pollution massive aux microparticules diesel. La ville offre des jetons de transport en commun pour les résidents s’ils renoncent à leur voiture.
A Séoul, en Corée du Sud, on avait déjà carrément supprimé une autoroute urbaine il y a quelques années… pour la remplacer par une rivière!
Ne parlons même pas de Copenhague au Danemark ou des villes hollandaises où le vélo est une institution. On y développe là aussi massivement les infrastructures cyclables, et en particulier les autoroutes cyclables.
Et quand on ne supprime pas la voiture tout simplement, on la cache du paysage tel un objet honteux. A Madrid, on enterre l’autoroute pour créer des parcs destinés aux piétons et aux cyclistes. Quand on crée de nouveaux quartiers urbains, on tend désormais à faire disparaître la voiture du paysage.
On le voit, il y a un peu de tout dans ces différents types de mesures, le meilleur comme le moins bon. Mais, un point commun se dégage, à savoir l’idée que la voiture n’a plus vraiment sa place en ville. L’automobile devient de plus en plus honteuse et l’automobilisme une pratique mortifère de type pathologique. Encore mieux, l’automobile est en train de devenir une pratique de vieux quand les jeunes préfèrent de plus en plus éviter de s’encombrer d’un objet si cher et si contraignant.
Dans le même temps, on constate une explosion du nombre de vélos en ville, sans même parler des trottinettes. Le transport public quant à lui est plébiscité par les usagers.
On découvre par ailleurs que les centres commerciaux périphériques sont désormais à la dérive, annonçant en cela la fin probable de l’étalement urbain.
Il ne faut pas baisser la garde, mais il est donc désormais possible d’être raisonnablement optimiste. Il y a 25 ans, la Commission européenne voulait créer des villes sans voitures avant d’être rattrapée par le lobby automobile. A l’époque, l’industrie automobile avait un réel poids économique car elle employait encore beaucoup d’ouvriers en Europe, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Désormais, la plupart des voitures sont produites hors de l’Europe et les constructeurs se sont largement déconsidérés avec leurs mensonges à répétition sur la pollution de leurs voitures et leurs manigances perpétuelles pour freiner la mise en place de normes plus strictes en matière de pollution.
Les plans pour des villes sans voitures existent depuis plus de vingt ans, ils ont même été définis politiquement au niveau européen. Il est désormais temps de les appliquer réellement.
Image: Fosse dépotoir en lien avec un atelier de réparation automobile mis en place au cours de la Bataille de Caen (été 1944) en cours de fouille à Mondeville (Calvados), 1995. Photo Dominique Corde, Inrap (licence cc)
pour info part modale de la voiture à amsterdam 38% et copenhague 33% (source http://www.epomm.eu/tems/) , paris 17% (londres 40%), c’est surtout la faible proportion de la voiture qu’il faut regarder et non la grande proportion de vélo qui peut masquer parfois l’insuffisance des tec: en réalité rapporté au nombre d’habitant, copenhague est une ville plus polluée par la voiture que paris!
Je suis d’ailleurs étonné que la voiture soit encore si présente à Copenhague et dans les villes hollandaises.
Il suffit de voir le nombre ridicule d’arceaux vélo, d’où énorme galère pour attacher son vélo… alors qu’il existe encore tellement de places de stationnement pour voitures.
Comme quoi, même chez eux, la pression automobile est encore très forte.
Ne prenez pas vos désirs (qui sont aussi les miens) pour des réalités
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/459398/le-velo-en-perte-de-vitesse-dans-le-monde
Ce qui est (tellement timidement) vrai dans les villes européennes l’est si peu à l’échelle du monde.
Ce matin, je m’apprêtais à signaler l’article auquel Revalama fait référence quand mon petit doigt m’a dit : « Allons, arrête de toujours tout contredire, savoure l’instant et attends demain pour en parler. » Pas moyen d’attendre demain, donc.
La question de l’échelle d’étude est effectivement cruciale – et cruelle. Mais ces fameux pays encore enveloppés (puisque « en voie de développement ») ou encore immergés (puisque « émergents ») suivent un modèle intenable, et ils s’en rendent compte eux-même plus vite que nous. Ainsi, dans les villes de Chine, le taux de pollution est si catastrophique, à cause de l’industrie mais aussi de la voiture, que les habitants ne mettront pas si longtemps que nos pays à comprendre qu’il faut penser et agir autrement. En fait, l’article de Marcel Robert sonne juste, mais le délai de changement est crucial. C’est maintenant (et partout) ou jamais (et pour tous).
C’est sûr qu’on ne peut être que désolé par le chemin qu’a pris la Chine en matière de développement des moyens de transport motorisés individuels.
Qu’ils soient passés massivement aux transports en commun pour avoir plus de confort qu’en vélo, c’est compréhensible.
Qu’ils aient lâché la bride au développement effrénée de l’automobile avec tous les bouchons et le supplément de pollution que ça suscite maintenant, me dépasse.
Il se vend plus de voitures individuelles en Chine qu’aux USA. Beaucoup plus.
ô Maréchal Marcélou!
Merci pour ce remonte moral!
le soldat pedibus attend tes ordres pour balayer les dernières gnognoles infectes puantes embarrassantes!
ton serviteur est déjà en communication télépathique pathologique pas-trop-logique avec le tsar Poupoute, afin que le permafrost du nord de son immense royaume, myriadoméridien, libère des mégatonnes de méthane pour foutre du soixante-dix degrés Celsius chez l’Ayatollah et le Cheikh qui s’entre bouffent déjà pour des querelles de thé-au-logis!
mais c’est pas pour tout de suite : en attendant ces deux-là inondent le marché pour sortir de l’univers enkysté enschisté des Ricains et autres requins miniers : à dix dollars le tonneau c’est la faillite pour tout le monde et pour longtemps!
s’amoncellent à l’est les nuages cumulonimbiques de drones chinois furtifs pulvérisateurs de clous sur le bitume : les jours de brouillard sur les villes du monde entier ça va déraper! pensez-donc les descendants de dingue-zizi -à- hop- ping ne rêvent maintenant que de trams, de trains et autres tram trains à exporter!
allez tous avec Marcélou!
et tous avec moaaaaaaaaaa on entonne:
BOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
@Vincent et Georges sur la hollande/le danemark :
Je n ai pas retrouvé la photo que je cherchai, sur Copenhagenize.com
mais la 1ere photo du lien suivant permet de se faire une vague idée :
http://www.copenhagenize.com/2011/04/cycling-safety-health-by-thomas-krag.html
Des bouchons de cyclistes, à coté de voies motorisés.
La photo que je cherchais, c est plus de 60 cyclistes sur un rue (un pont je crois) dans l’équivalent d’une voie auto, ou un peu moins, sur trottoir et sans coussin berlinois aux carrefours [=> des montées/descentes pour chaque cyclistes à tous les carrefours… en sachant que les montées, même petites, mais en partant de 0, après un feu rouge, après avoir juste traversée la rue, ne sont pas bonnes pour le cycliste, en particulier celui avec une remorque enfants ou un vélo-cargo plein de courses ou d enfants (une fois lancée, çà va, mais au démarrage, rajouter de la pente, c est pas génial…]
à gauche de cette ligne interrompue de 60 cyclistes (ou plus), 2×2 voies autos, avec moins de 4 autos par voies.
=> dans le texte de son cette article de copenhagenize.com, il était précisé qu’une auto passait tranquillement au feu vert suivant son arrivée à un feu rouge : pas de congestion auto, pour les 4×4 automobilistes.
A l inverse, il fallait attendre 3 feux à un cycliste pour passer un carrefour…
Je comprend qu’un parent avec ses enfants de moins de 10 ans souhaite rouler sur une bande ou piste cyclable, surtout si elle est bien conçue (ce qui n était pas le cas, bien que cela se passait au danemark : pas de coussins berlinois..)
Par contre, le fait que d autres cyclistes, plus rapides, plus sûr d eux, quand ils voient que cela bouchonnent sur la voie exclusivement autorisée aux cyclistes, ne passent pas sur la chaussée tous véhicules (qu’ils en aient, ou non, le droit : en france c est légal, je crois qu’au danemark, c est interdit) permet de ne pas ralentir les autos, de ne pas accélérer la vitesse de passage des carrefours des autres cyclistes (en diminuant la « congestion cycliste sur voie propre »), et permet aux politiques de ne pas comprendre qu’ils doivent développer plus d’aménagements, en transformant certaines voies motorisées, en voies cyclistes.
D ailleurs, les « conflits d intérêt », la présence cyclistes sur les voies motorisées, en france, en particulier à Paris, fait que le créateur de Copenhagenize pense que la france/paris pourrait permettre une accélération irrépressible de la montée du nombre de cyclistes/une chute du nombre d automobilistes. Alors, que, dans le même temps, cela fait +/- 5-10 ans que la part du vélo, chez eux, dans de nombreuses villes, ne monte quasi plus, voire régresse parfois…
et que le vélo est de plus en plus attaqué par les politiques et policiers (de plus en plus de parkings auto, de plus en plus d amendes et de contraintes diverses sur les cyclistes, ces hooligans meurtriers bien connus..)
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@ Revalama et emmp
Oui, que le vélo soit en chute libre en chine depuis l an 2000, ainsi que dans d autres pays émergeant, n est malheureusement pas une découverte.
Mais on ne peut, chacun, agir au niveau de la planète entière :
Pour notre santé, pour notre cadre de vie, pour notre bien-être et pour ceux de nos amis, voisins, familles, faisons ce que nous pouvons localement, dans nos lieux de vie..
Le cycliste urbain marque de plus en plus les esprit, et, à part quelques dinosaures, en occident, peu de gens ne savent pas qu’il contribue à la solution, et que la voiture (assistée (oeufs/poules..) des zonages de façon générale, et des zones commerciales en particulier) est le problème majeur de nos villes.
et les cyclistes deviennent de plus en plus présents partout, que ce soit des vélos dans les photos de mode, que ce soit l acteur du « mentaliste » pour une pub pour un parfum, que ce soit, même, une pub pour une voiture française, avec plus de 100 cyclistes qui l entourent (ou aussi dans des films, c.f. « burn after reading » avec Brad Pitt, et d autres).
Nous avons déjà gagné le combat des imaginaires, en occident (mais pas dans les pays émergents.. cependant, plus le vélos sera valorisé/la voiture ringardisée dans nos média car étant un objet polluant, encombrant et très très majoritairement inutile (80% des trajets autos font moins de 5km.. le français moyen fait.. 25km/jour ! (et le français médian, et 50% de la popu, encore moins) que des choses très facilement faisables à vélo..), plus cela aidera à faire évoluer les mentalités là-bas aussi );
Il ne reste plus qu’à gagner le combat aussi au sein des instances au pouvoir et décisionnelles : élus, politiques, hauts fonctionnaires ou chefs d’entreprise.
Eux, soumis constamment à la pression amicale et dés-informative des lobbyistes issus d’entreprises du XX siècle, sont très très longs à bouger, ou soumis à des impératifs financiers de hausse de chiffre d affaire (alors qu’une diminution des frais fixes est souvent bien plus rentable et pérenne pour l entreprise => passer d’un taxi à un vélo-taxi permet de gagner de l argent avec 5 fois moins de clients, au lieu d être déficitaire malgré bcp plus de clients..)
@ Henri B.
1-« Qu’ils aient lâché la bride au développement effrénée de l’automobile avec tous les bouchons et le supplément de pollution que ça suscite maintenant, me dépasse.
2- Il se vend plus de voitures individuelles en Chine qu’aux USA. Beaucoup plus. »
Au moins, comme le dit emmp, cela permet d avoir un magnifique contre exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire..
Non seulement la pollution, mais aussi l’inefficacité économique inhérente à la voiture (un gouffre financier pour le pays (voiries, étalement urbain, maladies, blessés, arrêts de travail, disparition du lien social local, gaspillage énergétique..) vis à vis du faible service rendu.
Ainsi, avant l an 2 000, la chine avait une progression économique du PIB de 25% et plus par an.
Ces dernières années, avec le développement de la voiture et la disparition des cyclistes, donc avec la hausse de coûts d usages faramineux pour la collectivité, qui se répercute sur les impôts, taxes, et aussi sur des hausses contrainte de salaires pour qu’une fraction de la population ait « la chance » de bénéficier de la sédentarité, de l obésité, de la pollution et des bouchons, la chine a eu une progression annuelle du PIB qui est passée, d’une année sur l autre, à 12, puis 11, puis 10, puis 9, puis 8.. puis 7.5 : pas 7 : la chute de la progression, la chute de compétitivité chinoise, commence à se tasser.
MAIS dans le même temps, les politiciens-économistes chinois estiment que, sous 7% de croissance, du fait d’un certains nombres d injustices, du fort étalement de l’échelle des richesses, de contraintes subies, uniquement acceptées à grande échelle, par l espoir de voir sa situation financière s améliorer (c.f. les « 30 glorieuses », les années d après- guerre en france, en occident : après les restrictions de la seconde-guerre mondiale, la hausse de pouvoir d achat et des conditions matérielles de vie suffisaient à combler la majorité des gens.. jusqu’en.. 1968 : les chinois ont déjà eu Tian’ anmen en 89, mais leur grosse révolution des mentalités de 68 n a pas encore explosé dans la rue, bien qu’elle se prépare d années en années.. encore 3, 5, 10 ans ?),
Les autorités chinoises estiment ainsi, que, sous 7% de croissance annuelle, l’amélioration financière de certains et l’espoir pour tous les autres ne suffira plus, et qu’ils iront à la multiplication à grande échelle des grèves et émeutes (elles sont déjà en progression.. c.f. la grève de foxconn par ex)
2- « il se vend plus de voitures en chine qu’aux USA »
c est bien pire que çà, en fait :
en france (je connais moins la situation des USA), « personne », sauf les CSP+, n avait de voiture avant les années 50 : le maire, l instit, le gros propriétaire de chaque village, et c était tout.
Puis, des années 60 à 80, aidé par la 2CV, la 4L (avant la R5 et la 205) et d autres voitures pas chères, il y a eu de plus en plus de voitures : LA voiture par foyer est devenue progressivement la règle (sauf chez les pauvres..)
et, depuis les années 90, on est, progressivement, passé à 2 puis 3 voitures par foyer (papa, maman, et l ainé(e)) pour être, maintenant, souvent à une voiture par adulte de plus 25-30 ans dans les classes moyennes.
Mais, depuis 2002, le plafond a été atteins en france : on est passé de l ajout de nouvelles voitures, à un remplacement du parc.
avec sans doute un décalage dans les décennies, on a +/- la même chose aux USA :
depuis +/- 10 ans, une large majorité des voitures vendues aux USA sont des voitures de remplacement :
Soit des remplacement directs, des substitution entre 2 voitures : Ta voiture (achetée neuve, en 2eme ou 3eme main) à 5, 10, 15 ans : tu en rachètes une neuve, la tienne part à la casse (ou en 2eme main, mais l’ex-voiture de ton racheteur part à la casse; au bilan, une neuve remplace une voiture retirée de la circulation).
Ou des remplacements générationnels, entre individus : pépé-mémé abandonnent l’usage de leur voiture (pb de santé, mort,..), et leurs petits-enfants se prennent leur 1ere voiture.
Ainsi, chaque nouvelle voiture sur la route remplace la pollution qui existait antérieurement avec la voiture qui est partie à la casse => une fois le plafond atteins, il y a peu d ajout de pollution
(mais ce plafond permet déjà une pollution étouffante, et 3500 morts par an, et 42 000 morts indirects, et de très nombreux pbs de santé pour des millions de personnes, en france => « une voiture en moins« , faire chuter le stock total de voitures en service, et, plus important, de kilomètreXvoiture, est donc essentiel, vital)
A l’opposé, une très large majorité des voitures vendues en chine sont des 1ere voitures => chaque nouvelle voiture RAJOUTE de la pollution automobile, crée une nouvelle source de pollution qui vient s ajouter à toutes les autres sources déjà présentes.
=> leur situation, même avec des restrictions (comme la circulation alternée.. en sachant que de plus en plus de riches ont 2 voitures ou plus, avec mini une à plaque paire, et l autre à plaque impaire… la circulation alternée.. comment faire une demi-mesure, afin d être sûr que cela ne fonctionne pas.. (ce n est pas la moitié des voitures « seulement » sur les routes, mais plutôt 75%, vu qu’il y a des autorisations, des exceptions en pagailles.. ),
Vu qu’ils continuent à vendre des voitures à des personnes qui n en avaient pas, ne peut que continuer à se dégrader encore et encore..
Le seul espoir, c est que plus ils foncent dans le mur,
Plus ils peuvent permettre à d autre de comprendre que c est néfaste,
et plus eux, leur population puis leurs politiques, vont en prendre conscience, et vont devoir finir par AGIR réellement.
Marcel R. « Heureusement, tout ceci est en train de changer. Certes, on pourra toujours considérer que cela ne va pas assez vite, mais de plus en plus de villes envisagent un futur sans voiture. Les projets sont variés et on pourrait là aussi discuter de leur plus ou moins grande pertinence, mais il n’en demeure pas moins que tout ceci semble s’inscrire dans une démarche de fond où la voiture individuelle a de moins en moins sa place. »
moi : +/- grande pertinence, effectivement…
De nombreuses villes veulent juste interdire les diesels dans certaines rue (en france, on ne fait pas mieux : on réfléchit à interdire les voitures de plus de 5 ans et/ou les non hybrides/non élec de certaines rues..)
=> celà laisse donc des rues 100% autos.. avec une pollution issues d’un flux constant de 100% autos.. avec juste certains automobilistes, ceux qui n ont pas 2 voitures à motorisations différentes, ou neuves, sur le carreau (les plus pauvres parmi les motorisés, donc..) => tout comme la circulation alternée, qui ne pénalisent que ceux qui n ont pas 2 voitures à plauqes différentes, les zones de restriction limitée (en lieu est place des rues PIETONNES, à restriction totale SAUF services urbains, et livvraisons-déménagements dans une plage horaire limitée) permettent de ne surtout pas résoudre le pb, mais de faire une gesticulation, qui permettra à certains de dire « voyez, on a deja fait beaucoup » (c est-à-dire « rien », mais juste de la poudre aux yeux totalement inefficace..) et à d autres de dire « L’écologie, la lutte contre la pollution et pour la vie; Cela suffit, maintenant ! »
La très très lente mise en place de fausses solutions sont encore pire que de ne rien faire :
l argent, l énergie, le temps gaspillés pour rien n est jamais récupérable..
Si on gaspille plus d argent dans autolib, la voiture électrique, les agro-carburants ou plus de temps dans des discussions sur les autorisations/interdictions des « voitures diésels de plus de 5 ans, de couleur noire, plaque paire, ayant un sapin anti-odeur », alors, on n a plus de temps (dont de « temps d’élus ») ni cet argent pour les vraies solutions.
(vraies solutions pour une ville vivable : vélobus, pédibus, rues piétonnes (complétées par zones 20- de rencontre et zones 30), ateliers de réparation vélo, cours de méca vélo dans les TP de physique au collège, arceaux vélo, vélo autorisés dans TEC, double sens cyclistes et tournez à droite généralisés,..)
Des articles récents du Monde et des Échos nous plombent un peu le morale et nous montrent que la wwouature a encore la peau dure. Mais continuons à faire avancer courageusement nos vélos. Bonne année à tous…