Pour une contribution pécuniaire volontariste redistribuée en faveur du co-voiturage.
Il y a unanimité dans l’opinion publique et chez les pouvoirs publics pour considérer que le covoiturage, si il était pratiqué en masse, permettrait d’améliorer le trafic routier, la sécurité, de réduire la pollution et la congestion et d’améliorer la convivialité et le nombre de places de stationnement. Le problème c’est que le covoiturage reste une idée très marginale à cause de la difficulté pratique de la mettre en œuvre car c’est très contraignant pour le chauffeur et que le moindre grain de sable annule l’avantage de ce mode de déplacement.
Aussi, je propose qu’on encourage la pratique du covoiturage par une récompense financière aux chauffeurs vertueux qui pratiquent le covoiturage et une pénalité exercée sur ceux d’entre eux qui conduisent en solitaire.
La prime ainsi générée serait proportionnelle au kilométrage cumulé des sièges passagers vides. Aussi, je préconise l’installation, sur chaque nouveau modèle de voiture, d’un capteur de présence de passager couplé à un compteur kilométrique permettant de mesurer le kilométrage cumulé des sièges passagers vides servant d’assiette au calcul de la « Contribution Pécuniaire Volontariste Redistribuée en faveur du Covoiturage ».
Il découlerait de cette incitation volontariste un avantage financier pour le chauffeur qui compenserait les obstacles d’ordre mineur à ce genre de déplacement organisé (la « friction » du système, les forces de frottement qui s’opposent à la pratique du covoiturage). En effet, il peut être contraignant pour un chauffeur de faire un détour pour aller chercher un collègue, le détour pouvant aller jusqu’à annuler l’avantage du covoiturage pour la collectivité.
En outre, le cash-flow de cette nouvelle imposition automatique permettrait de financer la structure d’organisation des déplacements (personnels et logiciels) assistée par GPS. Il serait intéressant de faire le calcul à l’échelle d’une ville moyenne de ce qu’une telle mesure permettrait d’économiser en dépenses multiples (économie d’énergie, de pollution, de congestion, de stress et d’entretien des chaussés et gains en temps des trajets et en fluidité des transports en commun, etc…) si une incitation financière volontariste au covoiturage était mise en pratique. Les économies générées seraient phénoménales.
Je propose qu’une part de cette somme économisée (gains en carburant, en pollution et en espace épargnés) soit redistribuée aux chauffeurs vertueux qui pratiquent le covoiturage. La contrainte financière pèserait sur les chauffeurs solitaires et gratifierait les chauffeurs vertueux.
Le système ne serait pas forcément obligatoire; il pourrait donc s’agir, non pas d’une taxe, mais plutôt d’une adhésion contractuelle: une clause à cocher sur le contrat d’assurance: « en cochant cette case vous acceptez d’être pénalisé pour un excès de conduite en solitaire et récompensé pour vos trajets partagés ». Le fait de refuser de cocher la case du contrat d’assurances éviterait, certes, à son signataire les pénalités pour déplacement à vide, mais le système serait calculé de sorte qu’il soit globalement favorable aux volontaires par la redistribution des gains à la collectivité et qu’un pourcentage de l’ordre de 30% des déplacements en mode collectif suffirait à rendre la contrainte rentable pour le contractant.
Cocher la case covoiturage rendrait obligatoire la pose de capteur de présence humaine sur les places passager et d’un compteur qui incrémenterait les kilomètres cumulés des sièges passagers vides. Une pondération de la taxe pourrait être introduite en tenant compte de la densité d’habitations du lieu de résidence du chauffeur ou de la zone parcourue déterminée par GPS.
Gilles Chomel
http://gilles.chomel.free.fr/lavissan.htm