Les cyclistes montréalais ont régulièrement la mauvaise surprise de devoir disputer l’espace qui leur est réservé avec des véhicules motorisés qui se trouvent au mauvais endroit. Une automobile ou un camion qui se stationne ou qui circule sur une bande cyclable sinon carrément dans la piste cyclable met en danger l’intégrité physique des cyclistes en obligeant ces derniers à se déplacer plus près des véhicules en mouvement. Est-ce que le QI descend avec le nombre de roues?
Ce camion de location bloque totalement la piste cyclable de la rue De Brébeuf à Montréal, obligeant les cyclistes à circuler dans la rue. De plus, les cyclistes risquent de se retrouver face à face avec un autre cycliste sinon une automobile en contournant le camion.
Au coin des rues Papineau et Marie-Anne, sur le Plateau Mont-Royal, les véhicules ne s’arrêtent pas derrière la ligne d’arrêt. La situation perdure plusieurs feux de suite. J’ai dû attendre trois feux avant de pouvoir traverser. Piétons, cyclistes et automobilistes étaient victimes de cette très mauvaise habitude bien montréalaise.
Attendre l’autobus au milieu de la piste cyclable est toujours plus intéressant que sur le trottoir, tout le monde sait ça. Comme ce n’est pas le sujet du jour, j’y reviendrai dans un futur billet.
Cette voiture a été bloquée par un taxi. L’automobiliste, même en voyant que le taxi lui bloquait le chemin, ce qui est injuste, stupide et frustrant, je comprends, a malgré tout décidé de s’avancer, bloquant ainsi le chemin à plusieurs cyclistes. Une étoile en moins pour les automobilistes.
Cette voiture de taxi est demeurée près de deux minutes sur la piste cyclable de la rue Rachel. Elle n’était pas en train de tourner.
Ce camion de livraison s’est garé directement sur une piste cyclable comme si elle n’existait pas. J’ai volontairement brouillé la plaque d’immatriculation puisque je dois me renseigner si publier cette dernière sur Internet est une atteinte à la vie privée. Peut-être est-ce le cas davantage lorsqu’il s’agit d’un véhicule d’un particulier. J’attends vos avis légaux sur la question! En tout cas, difficile de cacher qu’il s’agit d’un camion de livraison Sleeman… Rien n’arrête la livraison de bière à Montréal, pas même les pistes cyclables!
Même les camions de la Ville de Montréal se permettent de bloquer les pistes cyclables!
Dans le coin de la nouvelle Place des festivals au centre-ville de Montréal, j’ai pu constater de mes propres yeux à quel point la piste cyclable de la rue Rachel aura dorénavant de la compétition en tant que pire piste cyclable où rouler dans la métropole. Le tronçon de la piste cyclable de la rue De Maisonneuve qui mène au centre-vile, une piste achalandée s’il en est une, se transforme en cauchemar cycliste. La piste est jolie, certes. Or, elle n’est séparée de la Place des festivals, où les piétons sont à juste titre rois, que par une légère différence de teinte de gris. J’y ai vu plusieurs piétons marcher sur la piste cyclable sans s’en rendre compte, sans faire attention. Ce qui s’avère dangereux tant pour les cyclistes que pour eux. Sans compter le véhicule stationné en plein milieu de la piste. En gros, c’est la Ville qui avait ses exigences pour la piste afin que tout soi visuellement cohérent. Pas sécuritaire, mais joli, il n’y a pas à dire…
Les relations entre piétons, cyclistes et automobilistes ne seront jamais faciles. Un peu de bonne volonté aide toujours, mais lorsque ce sont des aménagements urbains créés en 2010 qui causent des problèmes de cohabitation, on peut se poser des questions quant à ce qui se passe sur les planches à dessin des concepteurs de la Ville de Montréal.
Dominic Ratthé, auteur du blogue Rouler à vélo :
http://rouleravelo.wordpress.com/
Il y en a qui n’ont pas dû comprendre le principe de la piste cyclable.
Me voici rassuré !
Je croyais que seul les bouseux motorisés de ma petite ville de province française avait ce comportement anti-civique
Le plus beau constaté dans mon environnement :
Deux imbéciles à moteur se tamponnent violemment sur une chaussée à double sens bordée par une bande cyclable. Ils poussent le civisme jusqu’à ne pas empiéter sur la voie de gauche ni sur la bande cyclable.
Où se gare le véhicule de police venu sécuriser les lieux et régler la circulation ?
Sur la voie de circulation restée libre NON !
Sur la voie de circulation obstruée NON !
SUR LA BANDE CYCLABLE ! ! !
Voila une patrouille qui devait avoir un vachement bon alcotest de fin de cursus de formation de gardien de la paix !
ca me fait pensez à une anecdote présenté sur le site copenhagenize
http://www.copenhagenize.com/2010/04/do-not-park-in-bike-lane.html
@ Ulrich : Elle est bien bonne celle-là! Voler les clefs de l’autobus stationné sur la piste cyclable. Ça donne des idées pour cet été!
Hop, ma petite contribution en passant…
http://bikyexpress.weebly.com/1/post/2010/01/arrache-toi-dl-tes-pas-dma-bande-cyclable.html
Ca laisse un petit gout bizarre, ce cycliste qui râle que des piétons empiètent sur _sa_ piste cyclable. A peu près le même argument que l’automobiliste qui râle que le vélo prend des risques en venant sur la chaussée…
@ Pascal : Je ne sais pas si c’est le cas partout, mais au Québec, il y a peu de partage des espaces urbains pour le transport. Les trottoirs sont réservés aux piétons, les pistes cyclables aux vélos et aux patineurs et les rues aux automobiles et aux cyclistes. Un cycliste peut avoir une contravention s’il roule sur un trottoir. Et de façon générale les piétons, et avec raison selon moi, ne tolèrent pas ce genre de comportement.
Il faut dire qu’à Montréal la plupart des trottoirs sont relativement étroits. Quand aux piétons sur les pistes cyclables, ils se mettent en danger tout en mettant en danger les cyclistes qui ne s’attendent pas à devoir ralentir sinon arrêter brusquement.
C’est donc une question de respect des espaces réservés à des groupes précis d’usagers de la route. Le code de la sécurité routière du Québec en fait mention dans plusieurs articles. Je crois d’autre part qu’il s’agit, pour la mentalité québécoise un peu latine et indisciplinée, de la meilleure solution pour l’instant!
Dominic, merci ton commentaire.
Effectivement, à la réflexion, le partage de l’espace fait du sens dans une zone « piétonne » où tout le monde est plus ou mois en train de déambuler. Mais les pistes cyclables interdites aux piétons sont comme des artères automobiles interdites de stationnement; elles sont nécessaires pour la circulation en vélo vers (ou depuis) le seul centre urbain « stricto sensu ».