L’accroissement du cyclisme urbain, les aménagements compliquant la circulation automobile et le comportement de certains cyclistes en circulation agace certaines personnes. La capacité d’influence de ces lobbies, essentiellement des associations d’automobilistes et des commerçants, fait que certaines entités territoriales commencent à se poser la question de l’immatriculation des bicyclettes.
À Vienne, en Autriche, l’état fédéré qui regroupe la ville-centre et sa proche banlieue réfléchit à rendre obligatoire l’immatriculation des vélos. Les cyclistes sont de plus en plus nombreux dans l’ancienne capitale des Habsburg, pourtant longtemps relativement hostile au cyclisme urbain. D’après un sondage, 4 Viennois sur 7 sont favorables à l’immatriculation obligatoire, afin d’éviter la fuite des cyclistes impliqués dans des accidents et des infractions aux règles de la circulation, et in fine de « discipliner » les cyclistes. Le maire Michael Häupl (SPÖ, socialiste) s’est dit « intéressé » par l’idée, contrairement au reste de son parti, majoritaire au conseil municipal, qui a rang de parlement local. Les Verts sont totalement contre. Le parti de centre-droit ÖVP est très divisé sur la question. Seuls les membres du FPÖ, parti populiste de droite que Jörg Haider a fait connaître dans toute l’Europe, défendent cette proposition depuis des années.
Les arguments contre vont du coup d’arrêt à la croissance du cyclisme urbain (Verts) à la bureaucratie supplémentaire que le million de vélos à immatriculer va imposer (SPÖ, ÖVP). C’est principalement ce problème de logistique qui explique que la police viennoise soit contre. En conclusion, l’immatriculation des bicyclettes a très peu de chances d’être votée au conseil municipal.
Sources en allemand ici, là et là aussi.
À Portland, ville réputée la plus « bike-friendly » des États-Unis, la politique d’apaisement de la circulation énerve un commerçant, Bob Huckaby, qui affirme que « les automobiles ont été pénalisées alors que ce sont les vélos qui ne respectent pas la signalisation ». La North Wheeler Avenue, où se trouve son commerce, a été fermée à la circulation motorisée. Elle était la cause de nombreux accidents à cause des automobilistes qui tournent à droite dans cette avenue sans regarder. Le commerçant de meubles a été agacé au point de lancer une campagne dans l’État d’Oregon pour qu’un référendum sur l’instauration d’un « permis de conduire » à vélo qui coûterait 12 $ ainsi qu’une immatriculation renouvelable tous les quatre ans qui coûterait 55 $ soit soumis lors des élections de mi-mandat en 2014. Il doit récupérer 87 000 signatures d’ici fin 2013…
Sources en anglais ici et là, en français ici.
Dans le dernier lien, il est expliqué qu’à Toronto, près des deux tiers des habitants sont favorables à l’immatriculation obligatoire des vélos, et même trois quarts des partisans du maire Rob Ford.
Immatriculation de vélos, ok, pas de pb, le jour ou le code la route sera adapté pour les vélos…
Autant dire que ce n’est pas près d’arriver malgré les qq efforts faits ces derniers temps…
Si ils immatricule les vélos ils pourront mettre des radars automatique sur les pistes cyclables pour mettre des PV, plus besoin de mettre un agent avec un radar pistolet comme à Cagnes sur Mer (06).
Excellent.
Il suffit de s’échanger les vélos entre copains pour foutre le bordel dans ce système inquisiteur.
Que l’on commence déjà par faire respecter le code de la route aux deux roues motorisés avant d’envisager une telle mesure pour la France!
ça se saurait si une plaque d’immatriculation obligeait les gens à respecter le code de la route ! Ah ah.
Je ne vois pas pourquoi ce serait à une institution publique (l’Etat, la région, ou autre) de s’occuper d’une telle chose. Les gens s’occupent très bien de se fliquer eux mêmes, par exemple avec leurs téléphones.
J’allais trouver un avantage à ce système concernant le vol de vélo. Mais non même pas, une plaque ça se retire bien plus facilement qu’un numéro gravé dans le cadre comme les systèmes actuels.
@EPICURIEN
« Il suffit de s’échanger les vélos entre copains pour foutre le bordel dans ce système inquisiteur. »
Et ça changerait quoi à part supporter les conneries du copain et faire porter les siennes par un autre ?
Tu passerais ta plaque à un collègue qui ferait des infractions et tu recevrais les PV à sa place car les autorités n’auraient que ta plaque, pire il pourrait renverser quelqu’un et tu dirais juste « c’est pas moi » ?
Et pourquoi pas aux piétons aussi du coup ?