Pourquoi l’étalement urbain pourrait être mauvais pour la santé

Historiquement, le développement urbain des villes anciennes comme, par exemple, Florence en Italie, s’est fait le long de voies denses et serrées, connectées les unes aux autres à angles droits – le mieux pour se déplacer avant l’automobile. Puis, dans la seconde moitié du 20ème siècle, nous avons commencé à concevoir les formes urbaines fantaisistes que l’on peut rencontrer dans le périurbain, avec de nombreuses voies sinueuses et construites en culs-de-sac plus ou moins privatisés.

L’image ci-dessous donne une illustration de cette évolution depuis des rues denses et serrées à gauche jusqu’au développement pavillonnaire caractéristique de l’étalement urbain… en forme d’amibe:

Screen-Shot-2014-08-14-at-4.35.17-PM1-800x164

Cette trajectoire a eu beaucoup de conséquences intéressantes, qui ont été étudiées au cours des dernières années par Norman Garrick de l’Université du Connecticut et Wesley Marshall à l’Université du Colorado. Ils ont trouvé que les types de communautés représentés à droite ont tendance à connaître plus d’accidents de la circulation mortels que ceux de gauche. Les gens qui vivent dans les communautés situées à droite font plus de voiture (probablement parce que leurs destinations ne sont pas accessibles à pied ou ont tendance à être plus éloignées). Les types urbains à gauche, en revanche, sont liés à des taux plus élevés de vélo et de marche, ce qui suggère qu’ils peuvent à certains égards être aussi plus sains pour leurs résidents.

Les dernières recherches de Marshall et Garrick vont même encore plus loin. Dans un article publié avec Dan Piatkowski dans le Journal of Transport & Health, ils font état d’une corrélation entre étalement urbain et obésité. Ils ont en effet trouvé que les villes compactes et connectées du genre montré à gauche – qui ont beaucoup plus d’intersections par hectare – sont fortement corrélées avec des taux réduits d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle et de maladies cardiaques.

Il y a un intérêt croissant des chercheurs en santé publique sur le lien entre lieu de vie et santé: quelle est l’influence de l’endroit où nous vivons sur notre état ​​de santé? Ceci est particulièrement clair quand nous pensons à des facteurs tels que la pollution (d’autres études ont conclu, par exemple, que les gens qui vivent près des autoroutes sont plus susceptibles d’avoir de l’asthme). Mais, il apparaît que la façon dont nous planifions la ville – le long d’un réseau dense de voies anciennes ou par un étalement urbain qui s’étend à l’infini – peut avoir aussi des conséquences sur la santé.

La planification urbaine et la santé publique ont une longue histoire commune datant des années 1850, quand un médecin britannique nommé John Snow fût le premier à cartographier une épidémie de choléra à Londres pour identifier sa source liée à une pompe à eau publique.

Lire aussi :  La disparition des centres commerciaux

florence-atlanta

Florence (Italie) et un échangeur autoroutier d’Atlanta (USA) à la même échelle

Marshall, Garrick et Piatkowski, cependant, parlent d’une autre série de problèmes de santé: pas de maladies transmissibles telles que le choléra, mais les maladies de style de vie comme le diabète. « La littérature suggère, écrivent-ils, que le changement dans les pays industrialisés vers un mode de vie plus sédentaire est lié à un mode de vie de plus en plus auto-dépendant, qui à son tour est lié à la baisse de la densité et à l’aménagement de l’espace en fonction de l’automobile« . Peut-être que nous concevons des espaces urbains, en d’autres termes, qui font qu’il est plus difficile d’être actif.

Leur étude a porté sur 24 villes de taille moyenne en Californie, construites à des moments différents et avec une grande variété de modèles de rue. Ils ont ensuite examiné les données de la California Health Interview Survey, qui a échantillonné 40.000 à 50.000 adultes en 2003, 2005, 2007 et 2009. Leur analyse a pris en compte le statut socio-économique, les temps de déplacement, la présence de restaurants fast-food et d’épiceries et autres utilisations des terres. En fin de compte, ils ont constaté que de fortes densités d’intersections sont significativement liées à des taux réduits d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle de maladies cardiaques à l’échelle du quartier.

Ils ne peuvent toutefois pas écarter la possibilité que la santé des gens soit tout simplement liée à une auto-sélection pour ces lieux. Donc, cette étude n’est pas la preuve définitive que le genre de rue compacte propice à la marche et au vélo est meilleur pour la santé des gens. Mais c’est une théorie raisonnable de penser que si vous vivez dans une communauté où il est facile de se rendre à pied ou à vélo au travail et à l’épicerie ou même juste dans le métro, alors l’activité physique cumulée tout au long de votre vie pourrait se traduire au fil du temps en avantages pour la santé. Inversement, si vous devez conduire à tous ces endroits, et si ces endroits sont loin de vous, alors vous risquez de vous passer de l’exercice physique régulier consistant à se déplacer autour de chez soi par ses propres moyens.

Source: The Washington Post

19 commentaires sur “Pourquoi l’étalement urbain pourrait être mauvais pour la santé

  1. pedibus

    « […] fortes densités d’intersections sont significativement liées à des taux réduits d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle de maladies cardiaques à l’échelle du quartier. »

    L’hypothèse est forte, et on pourrait rajouter parmi les bénéfices qu’offren t une densité suffisante et une accessibilité aux service correcte (indice Walk Score par exemple…), l’équilibre mental. Je tâche de mettre en ligne ce soir une étude canadienne sur les seniors…

  2. Jean-Marc

    « « […] fortes densités d’intersections sont significativement liées à des taux réduits d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle de maladies cardiaques à l’échelle du quartier. »

    L’hypothèse est forte »

    non, non, l hypothèse n est pas forte du tout.. et n en ai même plus une, depuis des années :

    avoir une ville-un quartier faite pour la voiture => plus d utilisation de la voiture + plus de temps passé dans l habitacle de la voiture, plein de COV et de produits de combustion du moteur, dont des perturbateurs endocriniens et des particules fines (un automobiliste respire un air largement pire qu’un cycliste urbain)

    avoir une ville-un quartier fait AUSSI pour d autres modes de déplacements, permet à certains d utiliser parfois ces autres modes, donc, statistiquement, pour ce quartier, de des gens qui vont moins subir ces problèmes d’habitacles automobiles.

    c est démontré par de nombreuses autres études médicales.

    Sans avoir cliqué sur les sources de cet article, je peux même te certifier que le diabète dont ils parlent est le diabète de type 2, le PIRE, celui NON-insulino-dépendant.
    => on ne peut MÊME PAS se faire une piqûre d insuline pour aller mieux, pour sauver sa peau… celà ne sert À RIEN avec ce type de diabète… aucun effet…
    YOUPI ! Vive la voiture…

    Je peux même te certifier qu’ils ont oublié de regarder d autres facteurs, comme les pubertés précoces voire ultra-précoces, en particulier, les seins qui poussent chez les fillettes de 5, 6, 7 ou 8 ans (au lieu de 10-11-12…), ainsi que des allergies multiples, de l asthme et des cancers.

    Rien de nouveau sous les pôts d’échappements…

    (enfin, si, c est nouveaux pour certains)

    pour comprendre :
    il s agit, pour bcp de pbs dus à des perturbateurs endocriniens :

    nos systèmes sont déréglés par ces molécules qui ressemblent à des hormones.

    ainsi, la glycémie, le stockage sous forme de graisse (dans les adipocytes, les cellules graisseuses) et le relargage sous forme de sucre, donc celà a une influence sur le diabète et l obésité, mais aussi celà perturbe tous les cycles hormonaux complexes, ce qui est surtout visible au niveau de la puberté, même si ce n est pas le seul système profondément perturbé.


    Bon, l autre grande cause de perturbation hormonale, la bouffe, agit différemment :

    là, dans cette étude, ils ont comparé à niveau de revenus équivalent.
    Pour la bouffe, c est les revenus et l éducation qui joue le plus :

    C est surtout vrai aux USA, mais la mondialisation de la culture alimentaire, chez les pauvres des pays occidentaux, a deja eu lieu…

    Donc ce sont les plus pauvres des pays riches, qui sont les plus obèses et les plus atteins par le diabète de type 2
    (au moyens age, et jusqu’à la 2eme guerre mondiale, les pauvres étaient les plus minces…),
    car ce sont ceux qui mangent le plus de mac do et boivent le plus de coca LIGHT :

    pesticides, produits phytosanitaire, aspartame et colorants synthétiques :

    une autre façon d ingérer des perturbateurs endocriniens…..
    et, les même causes produisant les même effets…
    on retrouve les même maladies chroniques…

    pour les pauvres qui ne vont jamais au mac do…
    ne vous croyez pas protégé :

    manger des plats industriels préparés, comme des lasagnes surgelés ou des pizza 30 minutes, revient au même, et à les même conséquences…

    ainsi,boire une poche de compote, plein de sucre raffiné, de conservateur, de produits phyto-sanitaires, aura des conséquences néfastes à long terme, que n aura pas la pomme bio (moins chère..) dans laquelle vous croquez à pleines dents…


    Une donnée impressionnante, cependant, de cette étude :

    d habitude, on compare, sur une même zone, donc pour une même pollution atmosphérique locale, des personnes se déplaçant différemment.

    Là, on compare des zones différentes, donc il y a une info supplémentaire, à observer :

    les zones denses, sont des zones centrales, où « tout le monde » passe
    (exemple : Paris intra-muros)

    alors que les zones non denses, sont des impasses, des cul-de-sac où MOINS de monde passe en voiture (ton voisin de droite, de gauche, et de derrière..c.f. le quartier « villas sam suffit » à Neuilly ou Passy)

    un endroit pour péri-urbains, qui passent lleur temps à nous expliquer qu’ils sont parti dans une zone résidentielle à perpette pour bénéficie du bon air pur, et fuir l air pollué de la grande ville.

    en fait, ce qui est surprenant, et qui illustre l effet ultra néfaste de l INTÉRIEUR de la voiture,
    c est que les personnes qui sont au centre, où il y a plus de pollution par la voiture, sont moins malades que ceux qui vivent à un endroit moins pollué, mais qui passent plus de temps dans la voiture…

    les péri-urbains se rendent malades au cours de leurs trajets…

    l évolution devrait donc, en toute logique, nous en débarrasser dans qq générations 😉

  3. Jean-Marc

    un oubli
    (mais ce n est surement pas le seul, vu toutes les perturbations induites…)

    « au niveau de la puberté »
    ajout : « et de la fertilité »

    (ainsi le nombre de spermatozoïdes par ml de sperme chute depuis des années, depuis que l automobile et l alimentation industrielle se répandent, et le nombre de micro-pénis explose… essentiellement chez les fils de paysans répendant des produits phyto-sanitaires et chez les fils de personnes travaillant dans des stations services ou des péages autoroutiers)

    Détail, pour les filles :

    la puberté précoce, ou -surtout- ultra précoce est à traiter,

    car avoir des seins dès 6 ans, et avoir un corps de jeune fille à 12-13 ans n est pas simple à gérer, psychiquement…

    Mais aussi, car, si non traitée, celà signifie aussi, parfois, une « fin de la puberté précoce », or, chez les filles, on a l arrêt de la croissance à la fin de la puberté….

  4. Jean-Marc

    « Ils ont trouvé que les types de communautés représentés à droite ont tendance à connaître plus d’accidents de la circulation mortels que ceux de gauche »

    et oui :
    si c est dense, c est une zone 30 ou 20… ou une zone 50, MAIS où les voitures ne dépassent quasi jamais le 30km/h, du fait des embouteillages.

    Par contre, la zone non dense, les voitures roulent plus vite, donc les conséquences d un accident ne sont pas les même :

    on a un blessé, si la voiture roule à 20 ou 30km/h, et -statistiquement- un mort, si elle roule à plus de 45km/h

    c.f. http://carfree.fr/index.php/2005/08/25/30-kmheure-en-agglomeration/
    plus de 50% de morts si on roule à plus de 45km/h, donc (lapalissade..) une MAJORITÉ de morts au-delà de 45km/h.

    Par contre, c est dans les cul-de-sac, que les parents sont près à laisser leurs enfants dehors, et dans les zones denses, où ils ne veulent pas les laisser…

    les laisser où ils risquent d être percuté par une voiture les tuant,
    les interdire, quand la voiture qui peut les percuter ne va pas les tuer…

    auto-quote modifiée, qui en découle :

    « les [enfants de] péri-urbains se rendent [victimes d accidents mortels]…

    l évolution devrait donc, en toute logique, nous en débarrasser dans qq générations 😉 »

  5. pedibus

    Oui, en effet Jean Marc, nous sommes sans doutes au-delà de « l’hypothèse solide » pour ce qui concerne l’effet néfaste de l’étalement urbain en termes de santé publique.

    L’opposition encore ravivée récemment entre l’intervenant « Carfree » et moi, pour ce qui concerne l’offre de transports publiques possiblement à l’origine de l’étalement urbain, pourrait m’avoir influencé et expliquerait cette précaution inutile…

    Cette controverse par contre est fondée sur une hypothèse, la mienne, et faible puisque je n’ai pu rameuter pour le moment que quelques auteurs allant dans mon sens : Cynthia Ghorra-Gobin, Lewis Mumford ou des chercheurs du LATTS, par exemple. Mais ferais-je preuve de tant de sophisme que ça si je disais qu’on a le plus grand mal à déboulonner les poncifs?

    Et pour le sujet du jour , s’il y avait besoin d’étayer davantage encore l’affirmation qu’une vraie ville – c’est-à-dire en capacité de créer de l’urbanité dans l’environnement qu’elle constitue, là où évoluent ses habitants – à tant de vertus sanitaires, nous pourrions ajouter les résultats de cette étude canadienne qui a observé un groupe de seniors à qui il était donné la possibilité de marcher facilement en ville. C’est précisément cette possibilité de conserver du lien social dans un tissu urbain non distendu par la seule fonction transport individuel motorisé qui en fait l’intérêt pour les seniors, mais sans doute aussi pour le reste de la population. Difficile donc de ne pas reconnaître le danger sanitaire de l’automobile, bien au-delà du seul pot d’échappement, à cause de l’effet délétère qu’elle occasionne du fait de l’aménagement spécifique qu’elle requiert pour son usage .

    Note personnelle : http://pdf.lu/85Kz

  6. Jean-Marc

     » l’intervenant Carfree » et moi, pour ce qui concerne l’offre de transports publiques possiblement à l’origine de l’étalement urbain, « 

    Le sujet a deja été traité de façon très claire, dans différents sujets traitant de l’opportunité de faire une offre de TEC urbains gratuits.

    Certains commentateurs assurant (sans preuve) que les gens voudraient passer de plus en plus de temps dans les TEC urbains, un lieu de vie et de fête bien connu (c.f. RERB et ligne 13), et qu’ainsi, la gratuité favoriserait l étalement urbain.

    En fait, (quasi) toutes les études d’urbanismes sur le sujet montrent que les arrêts de bus et autres stations de métro ou RER ne créent pas de l étalement urbain, mais du « zonage dense » :
    des zones de plus fortes densités autour de ces points d entrée/sortie sur le réseau de TEC.

    De la densification, soit l’opposé de l étalement urbain, qui est une dé-densification.

    Ainsi, il ne s agit pas d’étalement urbain, qui part d’un centre et s’étale à l infini de façon de moins en moins dense, mais de la reconstruction de pleins de petits quartiers denses reliés rapidement entre eux par le réseau, permettant d aller chercher dans la zone dense voisine ce qu’on ne trouve pas dans la sienne, mais, SURTOUT, permettant de trouver bcp de choses à pied, directement dans sa zone dense.

    Le nom technique de ces zones denses, est « T.O.D. », ou « transit-oriented development ».

    Je te laisse rechercher les articles sur carfree où on parle des T.O.D. et surtout ceux sur la gratuité des transports publics urbains, c est une recherche très rapide, et une lecture très intéressante

    C est pour cette raison, qu’actuellement, à Barcelone, on applique ces T.O.D. :
    On veut recréer plein de petites zones de forte densité interconnectées par de nouveaux TEC, pour répondre à la problèmatique du déplacement de la ville, qui s engorgeait de plus en plus.

    c.f. le dernier paragraphe, sur Barcelone, de cette étude parlementaire, sur les villes et les politiques urbaines de déplacements :
    http://www.senat.fr/rap/r10-594-2/r10-594-2_mono.html#toc16

    Barcelone est mis en conclusion, car elle est pris, pour sa politique « TODesque », par sa forte volonté politique qu’elle ose mettre en oeuvre, comme un exemple à suivre.

  7. Avatar photoCarfree

    Une fois de plus je suis entièrement d’accord avec Jean-Marc. Sur carfree on s’oppose souvent mais on est aussi très souvent d’accord et il faut aussi le dire.

    Pour les TOD c’est vrai qu’on en a déjà parlé sur carfree mais peut être pas assez, c’est un concept anglo-saxon mais qui traite de choses qu’on fait en France depuis longtemps, même si c’est sans doute moins poussé. Je pense ici par exemple aux règles d’urbanisme qui peuvent s’appliquer le long des infrastructures de TC en site propre (en particulier en ce qui concerne le COS).

  8. pedibus

    OK Jean Marc pour ce concept de TOD. Avouons tout de même que nous ne sommes pas encore à ce stade en France. Peut être au stade de projet avancé pour l’Ile-de-France pour ce qui concerne l’offre supplémentaire de transports publics lourds en première couronne, pour rattraper le retard d’aménagement et l’insuffisance criante connue. Le moyen terme montrera si on va vraiment vers un couplage ambitieux urbanisme/transport autour de la capitale, avec de nouveaux quartiers à mixité socio fonctionnelle autour des nouvelles stations…

    Pour ce qui est des pratiques françaises de mobilité il faut reconnaître que la multi modalité incluant du TER entraîne le plus souvent l’usage de l’automobile dans la chaîne de déplacement. Ma capture d’images de gares TER de Midipy en témoigne : http://pdf.lu/6u0k . Et rares doivent être les navetteurs qui prennent leur jambes à leur coup ou leur clou pour rejoindre les pénates situées dans le bourg où se trouve la gare : un travail d’analyse des origines/destinations des abonnés TER reste à faire, il est indispensable pour vérifier l’existence d’un effet pervers de l’offre TER, au cas où nos usagers viendraient à s’égayer à 15 ou 20 km de l’axe ferroviaire. Pour nous il reste aussi à vérifier que l’idée selon laquelle l’offre de transports publics n’a que des vertus relèverait du poncif finalement erroné. En tout cas reconnaissons aussi l’avantage de faire venir moins d’automobiles dans les petites et grandes métropoles régionales pourvoyeuses d’emploi. Cependant nous devons aussi renoncer à observer bientôt l’inflation des aires urbaines d’un recensement à l’autre, par le périurbain jusqu’à présent…

    Voilà donc pour rappeler la complexité de la question qui nous préoccupe, les effets rebonds et pervers qui peuvent se nicher derrière les idées qui semblent les plus évidentes.

    Pour ce qui est de l’urbanisation hispanique qu’on me permette d’apporter quelques précisions. Le phénomène d’étalement urbain n’a pas le degré connu en France. Sans doute à cause du mécano institutionnel qui encadre l’urbanisme. Aller sur gougoule map est un plaisir, pour constater la compacité de beaucoup d’agglomérations
    Mais la réalité se laisse bien peu souvent enfermer dans la simplicité si on veut la décrire : l’exemple de Barcelone que tu prends est bourré de paradoxes et de particularités:
    – une ville centre millionnaire qui approche la densité parisienne intra muros;
    – une aire urbaine de 4 ou 5 millions d’habitants par contre bien plus dense;
    – un réseau de métro et de trains de banlieue à proportion deux fois plus étoffé;
    -un réseau viaire paradisiaque pour la bagnole; une vitesse observée en centre ville digne des 24H du Mans;
    – des trottoirs généreux et libres pour la ville centre à cause du plan de Cerda, mais le handicap de se rallonger d’un bloc d’immeubles à l’autre à cause du biseautage, et le temps perdu aux feux tricolores généralisés;
    – l’absence de priorité aux feux des transports publics de surface : même le tram, comme à Genève attend que passent les bagnoles…

  9. bat

    C’est ce qui s’appelle enfoncer des portes ouvertes. La tristesse est qu’elles ne semblent pas être ouvertes pour tout le monde et le périurbain / lotissement a de beaux jours devant lui. Au détriment de la nature, de l’agriculture, de la santé, etc.

    J’ai failli avoir ma première crise d’angoisse en traversant (et forcé de vivre quelques jours à) Stockton, Californie, USA. ( https://maps.google.fr/maps?oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&channel=fflb&gfe_rd=cr&um=1&ie=UTF-8&fb=1&gl=fr&sll=37.9577016,-121.2907796&sspn=6.6787959,11.3151186&q=Stockton,+CA,+USA&sa=X&ei=NIoLVM2VJYLwaKOBgvAC&ved=0CLYBEPIBMBA ) Une petite vue satellite et streetview suffit à comprendre que le plan quadrillé n’a rien d’une panacée. C’est d’ailleurs un standard américain, pays du standard de l’obésité et de la périurbanité décomplexée et mortifère (suburbia not dead but pretty sick).
    D’ailleurs, les villes anciennes à développement « organique », fonction de la topographie et des usages, n’a rien à voir avec le quadrillage rigide des villes planifiées.
    Pour moi le problème vient de la planification : le rôle déifié des urbanistes, architectes, ingénieurs et promoteurs, que leurs intentions soient humanistes ou égo-capitalistes, s’illusionne systématiquement d’une capacité revendiquée mais jamais démontrée de pouvoir organiser géographiquement, socialement et « urbanistiquement » la vie des « masses humaines » grâce à des études plus ou moins poussées.
    Je prends la nature comme contre-exemple majeur : la vie, la biodiversité sont imbattables : adaptation à tous les milieux, reproductibilité, résilience. On ne peut pas en dire autant des villes. Quelle sont les principales caractéristiques du vivant? Un développement aléatoire, fruit du hasard confronté à l’environnement. L’évolution est un tâtonnement, pas une planification. La vie est résiliente car elle n’est pas issue d’un design, la ville est systématiquement une sclérose car elle est le fruit de la pensée d’une minorité de cerveaux pensant comprendre le reste de l’espèce. Souvent un paternalisme non assumé, parfois (inconsciemment) revendiqué, trop systématiquement générateur de mal-vivre.

    Malheureusement, les méthodes plus empiriques d’urbanisation sensible et collective, coopérative, existent mais demandent une échelle d’étude temporelle et spatiale qui ne peut en aucun cas satisfaire les appétits court-termistes des politiques, promoteurs, constructeurs, etc.

    Encore une fois, la réponse à un problème majeur parmi tant d’autres est une remise en question de notre système politique. Notre pseudodémocratie fonctionne sur une échelle de temps destructrice car incapable de se projeter dans le futur post-élection, post-retraite et post-mortem. Nos politiques veulent construire le monde (économique) dans lequel ils prendront leur retraite dorée, et préparent en fait le monde (pragmatique) dans lequel l’humanité s’enlisera.

    Par où commencer!?

  10. Jean-Marc

    Alors, je vais deja, en intro, présenter une défense-accusation de la FNSEA, pour illustrer, une bonne pratique, justifiée à un moment donné, devenue une pratique désastreuse 10 ans plus tard… et qui continue d être mise en oeuvre… 60 ans plus tard ! ! !

    puis je ferai de même avec les urbanistes :
    une défense, à un moment donnédes urbanistes et de leur pratique des zones à activités différenciée s,en lieu et place de la mixité originale, à un moment donné .
    (l exode rural et l industrialisation du pays)

    suivie d’une accusation de la continuité de cette pratique, actuellement (et du changement d échelle à laquelle elle se poursuit)

    Après, je répondrai à « Par où commencer!? »

    A- intro : « l exemple » de l agriculture : les bienfaits devenus cauchemars du productivisme de la FNSEA.

    Avant 1945, le charbon, l acier, la viande, les vins, et un certains nombres d’autres productions et produits locaux étaient requisitionnés, et exportés vers l allemagne ou consommé ssur place par les troupes d occupation

    De plus, de nombreux jeunes hommes français étaient en allemagne où ils faisaient leur Service du Travail Obligatoire
    (et une poignée d entre eux se cacher dans des maquis, où ils résistaient, mais n étaient plus présents à la ferme (ni à usine))

    => les français restés sur place ont alors connut des années de restriction, dont de restriction alimentaire

    Epoque bénie des B.O.F., beurre oeuf fromage, qui faisaient fortune au marché noir (c.f. au bon beurre)

    Explosion de l usage du vélo.

    Note importante :
    Cette chute de la consommation de BOF et de l usage hippomobile et automobile, avec plus de consommation de fruits et légumes auto-produits (topinanbours, rutabagas, courges, navets, haricots, asperges et champignons sauvages de forêt,…) et plus de km à pieds et à vélos fait, va se traduire par… une HAUSSE de la santé moyenne des français !
    (pourtant, nous sommes avant l essor de l usage de l auto, et avant l essor de la bouffe indus… nous étions juste aux prémices)

    Au sortir de la guerre, l appareil industriel, mais aussi le capital humain (nombreux soldats et citoyens morts) est à reconstruire.
    L’époque est donc au productivisme, afin de mettre les bouchées doubles, et de tout rebatir (construction batiments, infrastructures, usines, mais aussi production agricole).

    On demande alors à l agriculture, à l INRA, et aux membres de la FNSEA de produire beaucoup, surtout qu’un exode rural commence à poindre :

    il faut produire de plus en plus, comme la population française augmente, avec de moins en moins de gens dans les champs.

    Et, là, de 45 à 55, la FNSEA, l agriculture française fait merveilleusement bien son travail :

    les rendements augmentent, les tickets de rationnements disparaissent, et la disette et les restrictions disparaissent, dans une france de moins en moins agricole.

    Le problème.. c est après 1960…
    c est fait : on produit suffisement… c est parfait…
    mais voilà, lors que nous ne sommes plus période de restriction, les gricultures de la FNSEA, commandant le crédit agricole , le ministère de l agriculture, le redécoupage agricole (la DATAR Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale : aide à la concentration des exploitations agricoles, aide aux plus gros) et à l exportation des… surplus (!) (le Feoga, Fonds européen d’orientation et de garantie agricole), aident les agriculteur à poursuivre les concentration-industrialisation à coups d aides financières et d orientations politiques.

    (création de la DATAR et du FEOGA, resp., en 1963 et 1962)

    Des GAEC, des coopératives agricoles fleurissent, pour mettre en commun le matériel agricole coûteux, comme les moissoneuses batteuses ou autres.

    Avant cette industrialisation de l agriculture, le lait était un produit fragile :
    acheté frais localement, il fallait le faire bouillir, l écrémer, et le consommer dasn les 3-4 jours.
    Avec la crème, qu’on baratait(« et ta soeur, elle bat le beurre?), on faisait chacun son beurre.

    Cette mise en commun, et industrialisation a permi d avoir des tanks à lait réfrigérées dans toutes les exploitations agricoles, d avoir des collectes réfrigérés, et d avoir du lait stérilisé UHT, pouvant se conserver plusieurs mois.
    => vrai progrès sanitaire, et de confort de vie.

    Bon.. mais on arrive à 1970-1980, avec le rachat par l europe des excédents de production de vin et de lait, transformé en alcool et en beurre (stocké danss des frigos), vendu à prix cassé à l URSS ou ailleurs.
    (Dès 1980, Coluche se moquait dans certaisn sketchs de cet argent gaspillé à acheter des surplus ne servant à rien, alors qu’on continue à donner des aides pour produire plus… ce qui l amènera, qq années plus tard, en 85, après avoir réfléchis, à créer les restos du coeur, et à obtenir que l europe, la banque alimentaire, fournisse une partie de ces surplus; grâce à son aura, à son influence, utilisée pour le bien de tous, il aura un autre succès, législatif, la « loi coluche », sur la déduction des dons des particuliers)

    Pendant ce temps, les produits phyto-snitaire, et la mécanisation sont à l oeuvre, mais augmentent de moins en moins les rendements :
    la terre est tassée par les machines, les microorgnismes, en particulier champignons faisant les myccorhizes nécessaires aux racines des plantes, verres de terre, rat-taupes, taupes, coccinelle, guêpes (un nuisible
    de nombreux nuisibles), coléoptères et abeilles (butineurs-pollinisateurs) sont de moins en moins présents, les terres s appauvrissent, deviennent une glaise compacte, sans vie, où rien ne pousse naturellement, devenant de la culture hydroponique faite sur une terre morte (on peut faire pousser pareil en tube à essai…dans une gélose nutritive : la terre, le sol ne sert plus à rien, seulement de récipient à l eau et aux phyto-sanitaires apportés par en haut, au lieu d être naturellement puisé par en bas, grâce au réseau de racines agissant au niveau de la vie de la terre) nécessitant un recours de plus en plus poussé aux phyto-sanitaires, pour des rendements QUI COMMENCENT À BAISSER.

    Dans le même temps, les médecins constatent depuis 1970 des pubertés prococes chez les jeunes filles des villes.
    A l époque, les parents sont content : ils pensent que c est la fin des restrictions, et la meilleure santé de leur enfants qui explique celà, et que celà doit surement être couplet à un meilleur développement intellectuel, et à une avance de leurs enfants, sur les péquenodes rétardées des villages.

    En fait, dans les villes, on achète plus de produits alimentaires industriels poussés aux phyto-sanitaires, alors que, dans les campagnes, on consomme plus de produits venant de son petit lopin de terre, ou de celle d’un des dernier petit agriculteur de son village.

    Et c est les perturbateurs endocriniens, qui agissent, en imitant certaines hormones « féminines »
    (elles sont aussi présentes chez les garçons, mais comme filles et garçons n ont pas le même cycle de passage de l enfance à l âge adulte, celà n’induit pas les même conséquences).

    Pertubateurs endocrinien :
    terme créé en 1991, mais réalité progressivement découverte dès 1950 (baisse de fertilité) et qui commencera a être compris dès 1962 pour le DDT, et bien compris dans les années 1970 pour d autres molécules.

    Sur le 1er grand P.E., le D.T.T., sa page wikipedia :

    « « En 1962, la biologiste américaine Rachel Carson publia le livre « Printemps silencieux » (Silent Spring) accusant le DDT d’être cancérigène et reprotoxique (il empêche la bonne reproduction des oiseaux en amincissant la coquille de leurs œufs[8]).
    Ce livre créa un véritable tollé et fut à l’origine de divers mouvements écologiques.
    Il a encouragé des évaluations écotoxicologiques qui ont conduit – à partir des années 1970 – à peu à peu interdire le DDT dans certains pays.
     »

    Depuis, la bouffe industrielle de supermarché a fait des ravages :

    – disparition des petites exploitations, avec surendettements et suicides des petits qui ne peuvent atteindre la taille critique
    – disparition des commerces de proximité, création de supermarchés vendant des produits longue conservation (conserves, surgelés, liquides stérilisés) (une avançée.. sauf qu’ils contiennent moins de vitamines, moins de minéraux, plus de produits phyto-sanitaires et -pour les produits contenant de la viande ou dérivés, plus d e résidus d antibiotiques- que la boite de conserve et -surtout- son vernis sont néfastes pour la santé (bisphénol A, un important P.E.)
    – sols qui s appauvrissent de plus en plus, avec disparition des terres, qui sont lessivées à chaque pluie, et emportées dans les ruisseaux => l effet régulateur de l humus, éponge d eau, et lent consommateur d eau, ne se fait plus => des sécheresses et des inondations critiques (c.f. nice par ex) pour des précipitations équivalentes (le bitumage-bétonage du sol est l autre facteur favorisant ces crues-sécheresses, carastrophiques, le pouvoir d absorption-relargage de l eau d’une dalle de béton sèche étant assez faible…..)
    – hausse des cancers, obésité, diabète de type 2, allergies, puberté précoce, ménopause précoce, chute de fertilité des hommes (nombres de spermatozoides, mais surtout de spermatozoides normaux) et des couples, et qq autres joyeusetés.


    Par où commencer ?!

    Là, c est très simple :
    consommer une pomme bio (moins chère) de saison plutôt qu’une poche de compote au sucre raffiné et à l eau, avec colorants, conservateurs, et résidus de pesticides et autres produits phyto-sanitaires, dans une poche en plastique plein de Bisphénol A et -sans doute aussi- de phtalates.

    Consommer des produits, si possibles bio, si possible de saison, si possibles locaux si possible non acheter en supermarché (qui étranglent les producteurs, et les poussent encore aujourd’hui, au productivisme outrannce, pour alimenter les 50 supermarchés de leur réseau).

    En sachant, que consommer ainsi, selon la seule étude faite sur le sujet, une étude allemande, revient moins cher (8% de moins).

    En effet, cette étude à comparé des familles de tailles et revenus identiques, consommant soit plutôt des produits indus achetés en supermarchés, soit plutôt des produits bio achetés par d autres voies.

    Toutes les « études » passant dans nos JT TV, disent que le bio est 25 à 40% plus cher, dans un supermarché donné, pour 2 produits équivalents.
    Etudes fournie complaisement, par les supermarchés et producteurs indus ne faisant pas de bio….

    Le problème :
    c est que les produits bio des supermarchés sont particulièrement cher, et anti-bio
    (obligation d avoir des emballages de différenciation sur le bio, si on vend des fruits/légumes indus et bio = frais de barquette et fils plastique sur les carottes, concombre et autres; produits bio industriels : des gateaux complexes, des yaourts au B.A. et fruits, mais quasi impossiblité d avoir un yaourt simple nature, et recettes différentes)

    c est que les acheteurs de bio
    – n achètent pas dans les même endroits
    – n achètent pas les même produits
    (beaucoup moins de produits élaborés chers, comme un flan vanille-chocolat chantilly, mais plus de produits simples, basique, comme un pot de 500gr de fromage blanc, dans lequel on mettra la confiture maison, la compote maison ou achetée bio ou le muesli bio acheté en vrac; beaucoup moins de plats préparés surgelés et de viandes (en ex-europe de l Est, on consomme, actuellement, en moyenne, 3 fois plus de viande et produits carnés que les recommandations médicales ! Et cette consommation continue d augmenter ! La volonté de Henri IV, d arriver à UNE poule au pôt par famille, une fois par semaine, est complétement explosée…)
    ,
    mais plus de légumes et céréales complets ou semi-complet (plus de minéraux, faisant plus travailler les intestins, dont rassassiant plus, donc necessitant de manger moins souvent, et combattant ainsi l obésité)

    – des produits différents dans leur composition :
    prenont 2 exemples que j ai sous la main :
    un produit laitier très complexe, à la façon de la marque industrielle Ryan, mais en bio :
    marque « 
    grande maison » achetée en épicerie bio.
    crème caramel au beurre salé (pas de chance, ils ne faisait pas la même, mais sans sel :() :
    lait entier 48% caramel au beurre salé de Guérande 18%, crème fraiche, oeufs, sucre
    et c est tout…
    une recette qu’on peut reproduire à la maison, si on le souhaite…
    Autre produit, une véritable tuerie (qui explose, en goût le nuttela ou tous les produits andros) :
    le petit producteur « Biolo Klock » (lot et garonne), faisant une crème de marrons :
    marrons 55%
    sucre non raffiné 45%

    Je vous laisse regarder la composition des compotes de supermarchés…
    Pensez à prendre une loupe et 5 minutes, pour lire toute la liste…

    – des produits différents dans leur extrait sec et valeur nutritionnel

    Pranons une tomate indus :
    elle a poussée sous serre, au goutte à goutte :
    c est de l eau, entourée d’une peau :
    pas de chère : elle se vide quand on la coupe au couteau.

    une tomate ou une carotte bio de l agriculture paysane, donc poussée en pleine terre et non pas dans du sable, donc poussée lentement et non pas au goutte à goutte, va avoir plus de chère, et plus d extrait sec, plus de poids pour un même volume.
    De plus, cette carotte ou tomate ayant du combattre des parasites naturels (pas de phyto-sanitaires), a émis plus de défenses contre ces parasites = elle a plus d’anti-oxydants et de vitamines (mais en quantité raisonnables, contrairement aux gellules vendues en pharmacie), bon pour notre santé.

    Problème :
    en supermarché, on trouve du « bio-industriel » :
    c est légalement du bio :
    pas de pesticides, pas de phyto-sanitaires

    MAIS c est de l agriculture intensive, industrielle :
    des carottes poussant dans du sable, sous perfusion d eau et de fertilisants bio (des décoctions d ortie, prêle ou je ne sais pas trop quoi d autre).
    On obtient alors des carottes énormes, rouge claire-orangé, au lieu des vraies carottes bio de l agriculture paysane : petites, rabougries, torturés pour avoir due se frayer un chemin dans la terre, au milieu des cailloux, et rouge très foncée.

    Ces carottes (pommes de terre, tomate, navet..) bio-industrielle de supermarché, pleines d’eau, n ont pas d extrait sec meilleur, ni plus d antioxydant que les carottes indus… MAIS elles n’ont -au moins- pas de résidus de produits phyto-sanitaires.

    Entre une carotte paysane non bio, et une bio-insdustrielle non paysane, je ne sais pas laquelle est la meilleure/la moins pire…
    en fait, celà dépend :
    si on ne mange que du bio, alors manger un peu de paysan non bio ne va pas nous donner pleins de pesticides dans le corps.
    si on ne mange que du non bio paysan, alors le bio indus va permettre d’un peu se détoxifier, d offrir un peu de répit à son corps, niveau produits phyto-sanitaires.

    Si on ne mange que du non bio indus.. alors, les 2 sont moins pire pour son corps.. mais passer de temps en temps au bio paysan serait une bonne chose…
    (en particulier sur le raisin, les fraises et les asperges : les 3 produits subissant le PLUS de traitements phyto-sanitaires qu’on retrouve dans le produit final (pour ma part, après des années de bio, vu leurs traitements à très haute dose, je ne PEUX plus manger de fraises non bio : elles me brûlent les lèvres et la langue, au point de me faire mal… je n imagine pas ce qu’elles doivent contenir…)

    Mais bon, le bio paysan, de saison,
    comme on en trouve dans les AMAP est la solution toute trouvée :
    paysan, local, de saison et bio

    avec un tour à la supérette bio du coin ou au marché bio pour compléter ses achats alimentaires.
    [un peu d auto-production ne fait pas de mal non plus, ne serait-ce que des P.A.M. plantes aromatiques et médicales, comme le persil et la ciboulette, sur jardinières, pour ceux qui n ont pas accès à un jardin partagé, jardin paysan et qui ne veulent pas faire de la guerilla jardinière (planter illégalement des plantes comestibles et des arbres fruitiers dans des parcs municipaux ou terrains vagues ou jardins de particuliers ou d entreprises abandonnés, et aller récolter plus tard)]

    Sur l extrait sec et les plats préparés/produits de bases :
    la satiété est complexe :

    elle est longue à mettre en oeuvre (20 minutes),
    si bien qu’il faut manger lentement, et que, des aliments longs à manger, car longs à macher (comme une pomme, une carotte ou un concombre croqué à pleines dents) permet d’être rassasié en manger moins qu’un aliment plein de calorie, qui s ingurgite très vite
    (comme du lait concentré liquide, du nutela, une compote au sucre, une purée à la crème fraiche, mais aussi une charcuterie et une fromage, en particulier les fromages à pate cuite (emmental, beaufort…) plus riches en calories rapidement ingurgitables qu’un camembert ou munster… ou -mieux- qu’un fromage frais, ou -mieux- qu’un fromage blanc (aux fines herbes, et ail) -ou mieux- ce même fromage sur du pain ou des patates)

    Si on mange des produits sucrés (spécialité des produits industriels pour rendre leurs produits apétant…), le sucre fait un pic de glycémie après le repas, ce qui facilite le diabète et l obésité.
    De plus, il est vite digéré et assimilé = on aura plus vite faim = on mangera plus et/ou plus souvent = notre ration quotidienne comportera plus de calories (ou alors, on se sentira constament privé, en régime) = on grossira plus facilement, même sans tenir compte des dérèglement hormonaux.

    Si on mange des produits semi-complet ou couplet, celà induit une digestion lente, pesant sur le ventre, donc ne créant pas un pic de glycémie, mais une « coline » de glycémie, pas trop haute, et montant progresivement, et descendant très progressivement. Celà ne favorise pas le diabète, et celà nous rassassie longtemps, ne nous donnant pas envie de remanger de suite.

    Voilà

    Le même travail sur l étalement urbain et l urbanisme par zones d activités, et les solutions,
    quand j en aurai le courage
    (ne soyez pas pressés ^^)

    en sachant que, malheureusement, l urbanisme est un domaine que je connais moins bien
    (en particulier, au niveau des lois, des choix communaux, organismes d état, et directives européennes :
    je ne sais pas si c est l état, ou les collectivités, ou tel ou tel organisme qui a poussé à faire ceci ou celà, par contre, j ai pu observer la mise en application de ces choix)

    C’est pour celà que j ai fait cette intro,
    afin de montrer le cheminement, le raisonement,
    et de rendre la suite plus claire, plus accessible.

  11. Jean-Marc

    B- avant l industrialisation et le début de l industrialisation
    et exposition des problèmes de l étalement urbain et de la dépendance automobile qui en découle

    avant l industrialisation,
    on avait bcp de hameaux isolés au milieu de ses terres, ou de petites communes (36 000 en france), regroupant des familles travaillant les terres autour de ces villages.

    en ville, la bière, le vin, le lait, étaient produits localement, et consommé localement
    (travaux de Pasteur sur la bière, qui permettra de faire la pasteurisation, et donc la bière de longue conservation)

    la ville était un lieu de mixité sociale et de mixité d activité :
    une habitation, une boulangerie, 3 habitations, un cordinnier, 5 habitation, un vendeur de journaux, 3 habitations, un rempailleur de chaises et un horloger,…

    c.f. ce qui existe encore dans les médinas, ville-village-quartier ante-industriels :
    http://carfree.fr/index.php/2011/04/09/la-medina-ville-du-futur/

    ou dans l Ouest-sud-ouest de la Chine, dans les quartiers historiques Ouïrghour, en particulier dans la capitale ouïghour KACHGAR
    c.f. la 4eme partie de http://www.senat.fr/rap/r10-594-2/r10-594-2_mono.html#toc4

    En france, cette ville historique, très dense, et multi-activités, a deja subie une dé-densification, par la création de boulevards et d avenues Haussmanien
    (c.f. La Curée, Émile Zola, en 1871)

    Une dé-densification rendue nécessaire pour la voiture (hyppomobile), ainsi que pour faciliter le transport de troupe face à la population pouvant se révolter suite à de mauvaises récoltes de blé ou autre,

    mais aussi, point positif, pour la mise en place de tout-à-l égout.

    En effet, avant, il faut se référer au « [le] parfum », de Suskin :

    une poissonnerie, un élevage de canard pour le foie gras, et une tannerie pouvaient cotoyer ta demeure…
    puanteurs, égouts-eaux usées coulant au milieu de la rue en « V », le « ruisseau » (c.f. l expression « sortir du ruisseau ») coulant au centre du V, et risques de maladies et d’épidémie infestieuses garanties…
    (la peste, Camus)

    Ainsi, l haussmanisation a été un progrès, à l époque.

    Le zonage, la non mixité des activités, repoussant les établissements industriels hors de la ville, a aussi été une amélioration, quand les industries étaient dangereuses, puantes, toxiques, voire brûlaient ou explosaient (le moteur de l usine qui se libère : les machines à vapeur sous (très forte) pression du début de l ère industrielle, dont la pression n était plus maintenue par la carcasse….).

    [depuis, les ventilations avec filtres à particules, et la collecte séparée de certains déchets spéciaux, font qu’une industrie puante et sale, peut ne rien sentir, de l extérieur, et ne rien laisser de visible
    => vive les normes « contraignantes » pour les industriels, et qui leurs semblent trop coûteuses, mais qui améliore le bien-être, la vie à coté d eux, et qui évitent la laxisme, et les accidents évitables comme à Seveso (1976) , Tchernobyl (1986), Deepwater Horizon (2010), Rana Plaza (2013) et tant d’autres…]

    Ainsi, enlever les usines de la ville, des centres, à l époque, et faire en sorte que leurs fumées n ayent pas sur la ville, a été une bonne chose.

    Mais laisser vivre les commerces de proxi, les artisans, les professions libérales, au milieu des habitants, aurait suffit.

    Le problèmes, il y a eu les Plan d Occupation des Sols,
    avec des zones choisies par ectivités :

    ce n est pas que les grosses industries polluantes, qu’on a sorti du centre,

    mais aussi les bureaux (la Défense), les entrepôts (zones commerciales), les commerces et lieux de détentes devenus gigantesques, (zone commerciale avec supermarchés et multiplexes de cinéma, et, 15 km plus loin, un center park remplaçant un parc municipal est ses activités mise à disposition des citoyens).

    La mixité sociale n a jamais été totale, mais, l avénement de l automobile facilitant l étalement et des immeubles d habitations (1960-1970), ainsi que la création de villes nouvelles et de quartiers résidentiels sortis de terre, a aggravé cette tendance « normale » des riches, de ne pas vouloir cotoyer les pauvres ou les lieux désagrables

    (un parc fait monter le prix du m², une autoroute sans mur anti-bruit, un aéroport, une station d épuration (si odorante, ce qui n est normalement plus trop le cas) ou un abatoir le fait baisser… si bien que les riches se retrouvent dans les quartiers les plus agréables à vivre, les pauvres profitent d endroits accumulant les desavantages, les pollutions et nuisances… dans la limite des normes légales, qui leur assurent un confort légal minimum… : vivre dans un quartier pauvre en france, ou dans un quartier pauvre de Dacca, ne garanti pas le même confort, la même sécurité c.f. Rana Plaza…).

    Ce zonage, fait que tout se retrouve de plus en plus loin,
    donc qu’il est de plus en plus improbable de vouloir se déplacer à pied (ou en vélo), donc que l automobile devient de plus en plus une contrainte nécessaire qu’on est obligé d avoir.
    Ce n est pas de la liberté : on NE PEUT PLUS faire autrement :
    comment aller au supermarché de la ZC, puis au boulot dans la ZI non desservies par les TEC, quand on habite de l autre coté de la ville ?

    Sans parler que la concentration dans les commerces, s est aussi, « grâce à la voiture que tout le monde possède » (sic), répandue dans d autres domaines.

    Ainsi, 3 écoles primaires, chacune à une classe par niveau, vont fusionner en 1 seule école, avec 3 classe par niveau;
    les hospitaux vont fusionner, et optimiser les service : au lieu d avoir 3 services des urgences sur une agglo, il ne va plus y en avoir qu’un seul, mais mieux pourvu en matériel cher.

    Cependant, non seulement tout le monde n a pas de voiture, mais plus il y a de voitures en circulations, plus celà induit un plus fort étalement urbain… qui induit des rallongements des distances, donc plus d usage de la voiture, donc plus de voies et de places de parkings rajoutées, dont plus d étalement urbain, donc…

    Avec une IMPOSSIBILITÉ d adapter la ville à la voiture :
    la ville ne peut être une aire d autoroute :
    dans une aire, il n y a pas d industrie, juste un commerce alimentaire, un commerce de carburant, et, pendant l été, un peu de détente-relaxation, mais aucunes usines, aucuns artisans, aucuns employés de bureau, aucunes habitations…

    L.A. a bien essayer de le faire :
    http://carfree.fr/images/CAR-Wars1.jpg

    malgré des autoroutes urbains de 2×6, passées même à 2×8 voies, les bouchons n ont fait qu augmenter.

    si bien que, depuis qq années, L.A. a fait marche arrière, et SUPPRILE des voies d autoroute urbaine.
    conséquences ?
    moins de bouchons et moins de pollution

    un résultat normal pour ceux qui s’intéressent au sujet
    c.f. la conjoncture de Zahavi :
    http://carfree.fr/index.php/2005/09/13/la-conjecture-de-zahavi-un-mecanisme-regulateur/

    Si on crée des voies, les voitures arrivent, car les gens déménagent pour plus loin/moins cher, mais pour un temps de trajet jugé acceptable.
    Si on supprime des voies, ou si on réduit la vitesse de déplacement sur ces voies, ils reviennent au centre.

    Une image intéressante à étudiée dans le détail :
    http://www.bustler.net/images/news2/project_for_bicycle_commuting_in_beijing_02.jpg

    Jusqu’en 1996, le nombre de véhicule individuel (surtout des vélos) augmente plus vite que la population = la mobilité individuelle augmente.
    après 96, le nombre de vélo diminue lentement, puis fini par chuter, en même temps que le nombre de voitures (et de 2RM, non représentés) explose :
    la mobilité non motorisé a chutée,
    dans le même temps, la ville a créer de plsu en plus de boulevards péiphériques extérieurs,
    mais, dès qu’un périphérique extérieur est créer, pour permettre au gens au centre d aller vite de l autre coté de la ville,
    des gens s installent à l extérieur de ce périphérique…

    Nous en sommes à 6 périphériques, et une hausse incroyables des bouchons et de la pollution atmosphérique,
    avec une chute de la densité humaine, mais une hausse de la population totale.

    – Conséquences sanitaires ?

    +/- les même que pour l agriculture industrielle,
    mais l asthme, et les maladies respiratoires sont plus représentées, ainsi que les cancers, la sédentarité excessive et même l obésité.

    http://carfree.fr/index.php/2011/05/24/la-responsabilite-de-lautomobile-dans-le-developpement-de-lobesite/

    => corrélation directe entre la hausse de l usage de la voiture, et la hausse de l obésité.

    A l inverse, l accès aux parcs et espaces extérieurs pour faire des activités physiques, protègent de obésité
    ( http://www.citylab.com/commute/2012/06/how-cities-can-help-fight-childhood-obesity/2316/ )

    donc, entre une 2×3 voies EN VILLE, ou une rue rendue piétonne, avec aire de jeu… je vous laisse choisir laquelle est le mieux pour vous et vos enfants…

    – conséquences sociales :
    au lieu de travailler pour un patron direct, avec qui on a des relations, et qu’on peut facilement quitter (car il a 5 concurrents dans le voisinage) s’il est insupportable,
    on a une grosse boite, un gros commerce, qui emplois bcp moins d employés que les 10 petits commerces qu’il a remplaçé.
    Il peut imposer le salaire et les horaires qu’il veut : il y aura tjrs des volontaires, pour accepter moins

    (seules exceptions : les aldi, ,norma, lidl et autres magasins low cost : vu les conditions, où on fait tout, en portant plein de produits lourds, pour des horaires et un salaire pourri, ils ont du mal à remplaçer les employés qui ne tiennent pas, et fuit après leur 2eme lumbago ou leur 1ere tentative de suicide)

    Si bien que celà permet une hausse de la précarité des employés (qui explose en france, depuis 10 ans : le CDI deviens de plus en plus rare…
    même le intérimaire, ces précaires protégés, souvent volontairement précaires, deviennent moins nombreux : les précaires non protégés, sans aucun avantage, même s’ils travaillent le samedi et le dimanche (vive Sarko et les dérogations au droit du travail qu’il a multiplié..) sont de plus en plus nombreux

    – conséquence sociétale :

    l éloignement de tout et de tous,
    et l isolement de chacun dans sa voiture,
    a favorisé la perte du lien sociale, et du sentiment d’appartenance à une communauté locale.
    Le lien social est rompu…

    chacun se regarde de plus en plus le nombril, sans voir les autres autrement qu’à travers le parebrise, et les interactions entre personnes de domaines d activités, de milieux sociaux ou quartiers différents se sont raréfiés.

    Les incivilités et impolitesses explosent (mais pas la grande délinquence) :
    comme on est moins habitué à cotoyer l autre, différent de soi, on le ne supporte plus les rares fois où celà se produit encore :
    hausse de l intolérance, et du rejet de son prochain, vu comme une gène, un nuisible, et chute des pratiques de politesse, de convention sociale (je ne parle pas que des jeunes, mais bien de tous, de toutes âge et toutes conditions sociales, même si les hommes de 20 à 60 ans, ayant bien réussit dans la vie, sont parmi les pires)

    détail de l actu, sur les incivilités de certains et la difficulté de les supporter par d autres :
    Barcelone, dont les habitants ne supportent plus les touristes fétards :
    l argent ne suffit plus à accepter la chute de la qualité de vie, du calme du quartier :
    les catalans ne sont pas assez pauvres pour accepter de devenir le Cancun d’un spring break , mais qui durerait plus longtemps : durant toute l année, ou au moins tout l été.

    – conséquence économique :
    l étalement urbain crée une dépendance à la voiture, qui accélère l étalement urbain :
    les frais d infrastruture routière explose, ainsi que la consommation et la dépendance au pétrole,
    créant le plus gros déficit de la balance commerciale du pays.

    Ce déficit de la branche énergie-pétrole, fait que, pour compenser ce trou énorme, il faut prélever plus sur TOUTES les autres branches d activité, ce qui rend leurs marges plus faibles, donc qui fait faire faillites aux entreprises et artisans les moins rentables, donc qui crée du chômage de façon diffuse et difficilement mesurable [mais bien réelle… et, en nombre, à très grande échelle, bien plus important que les 1% de personnes travaillant dans la construction automobile en france (1%, pas 10% comme ceux qui lisent trop vite des textes fait exprès pour les induirent en erreur, répétent à tort)].

    De plus, celà induit des dépenses incompressibles de la part des entreprises et des employés,
    ainsi, le budget moyen pour une voiture, est estimé par l automobile club à plus de 6 000€ par an,

    (chiffres 2012 par rapport à 2011 : http://www.automobile-club.org/actualites/a-la-une/l-automobile-club-association-aca-publie-les-resultats-du-budget-aca-de-l-automobiliste.html
    Le budget annuel d’un automobiliste roulant à l’essence s’élève à 6 049 € (+ 1,2 %) et à 7 991 € pour un véhicule Diesel (+ 4,4 %)
    En 2012, les automobilistes ont globalement payé plus pour moins de kilomètres parcourus )

    Une dépense jugée « contrainte », « indispensable »
    http://carfree.fr/index.php/2014/01/10/reflexion-sur-le-transhumanisme-le-cote-indispensable-de-lautomobile

    Tout cet argent, ne va pas alimenter les autres branches d activité + il est devenu NECESSAIRE => on a besoin de toucher au moins cette somme + le loyer +… pour s en sortir
    donc celà induit une hausse des salaires, en particulier des salaires les plus bas, ce qui induit, là aussi, une baisse de la compétitivité de notre économie.

    Le plus simple, est de voir cette page :
    http://owni.fr/2011/05/17/la-data-enfourche-son-velo-sur-les-routes-de-leurope/

    et, juste, de regarde la part modale du vélo
    (les TEC ont aussi un coût pour la société, même s’ils ne sont pas financé de la même façon que les voitures)

    on constate que les pays faisant le plus de vélo sont
    la hollande et le danemak
    puis l allemagne et l autriche
    puis la france et l angleterre
    puis les pigs, portugal, italie, grece, espagne

    hors, depuis 2008, que constate-t-on ?
    en sachant que la city de londres, une activité déconnectée du reste du pays, lui permet de mieux s en sortir qu’elle ne le devrait :
    on constate que les meilleures économies, celles qui sont les plus solides, et qui croisent, ont lieu dans les pays qui font le plus de vélos

    autre conséquence :
    http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-densemble/1869/873/memento-statistiques-transports.html

    Je n ai pas décortiquées leurs valeurs, pour avoir les %ages précis de la diminution, et vous donner un tableau de ces valeurs,
    mais je vous donne le résultat non chiffré :
    plus il y a de vélos
    moins il y a de morts sur la route,
    MAIS AUSSI, plus la CHUTE du nombre de morts, d’une année sur la suivante, est importante.
    => chaque vélo en plus sur la route à un temps « t » donné, a des effets cumulatifs à très long terme, sur la préservation de nombreuses vies humaines ! ! !

    Le cas des USA est particulierement triste : leur chute de mortalité est largement moins bonne que la notre, alors que nous sommes pire que l allemagne, l autriche, la hollande ou le danemark.

    La 1ere économie du monde (si on ne prend pas l UE dans son ensemble comme UNE économie), qui sacrifie ainsi des milliers de ses citoyens…

  12. Avatar photoCarfree

    Je réponds à Bat avant d’avoir lu la très longue réponse de Jean-Marc:

    Attention au contre-sens historique : ce ne sont pas les américains qui ont inventé le plan urbain en damier tandis que les européens créaient des villes « sur un modèle amibien »… L’inventeur du plan en damier, c’est Hippodamos de Milet (5ème siècle avant JC) :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hippodamos
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_hippodamien
    Un plan très répandu durant l’antiquité, et surtout généralisé par les romains, avec le cardo et le decumanus. Beaucoup de villes « anciennes » s’organisent selon ce principe.

    Pour un historique du plan en damier:
    http://theworldisurban.com/2011/06/history-of-the-grid/

  13. bat

    Loin de moi l’idée que les Ricains auraient inventé le damier, mais simplement le fait qu’il s’agit d’un modèle de base pour de nombreuses villes (nord) américaines.
    Je ne pense pas d’ailleurs que le damier soit un positif ou négatif en soi. Il y a beaucoup d’autres facteurs qui jouent sur la qualité d’une urbanité, bien au-delà de sa simple matrice. On a donc des centres anciens basés sur ce modèle, comme des zones industrielles ou commerciales du XXème siècel, des opposés complets.
    Par contre, on peut se douter que le damier ouvre grand la porte à l’automobilisation, là où des plans organiques demandent de grosses adaptations. Avec dans ce deuxième cas des aménagement au détriment de l’habitat (destructions pour laisser passer la voiture) ou de la conduite (rues compliquées, sens uniques, angles trompeurs) lorsque l’on veut préserver le bâti. Comme tout le monde ici je préfère la seconde option, qui permet un retour en arrière (vers une rue humaine) plus évident. Se réapproprier les autoroutes urbaines (littérales ou métaphoriques – cf Haussman) est une autre gageure.

  14. Jean-Marc

    Précision, pour que vous trouviez les sources du dernier lien, du http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr, sur les morts par pays :

    Comme il y a un résumé (« Les chiffres clés du transport – édition 2013 Repères – mars 2013 »)
    mais surtout un memento complet en 2 parties (Chapitre 3 – Transports urbains et routiers – 1ère partie + 2ème partie),

    Les chiffres des morts par pays est dans le memento chapitre 3, 2eme partie,
    onglet 3.9.4. « NOMBRE DE VICTIMES DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION ROUTIÈRE DANS LES PRINCIPAUX PAYS OCCIDENTAUX » (comparaison 1980-2011 de morts totaux possible)

    et aussi dans l onglet suivant 3.9.5. (comparaison 2002-2011 possible, des morts par type de « véhicule », auto conducteur, auto passager, piéton, vélo, 50cc, moto , autres (TEC+ cavaliers + VU))


    de nombreux autres onglets de ce chapitre 3 sont intéressants à étudier,

    comme par exemple, dans la première partie, l’onglet 3.4.1. « PERMIS DE CONDUIRE DÉLIVRÉS »
    de 1980 à 2012 (années du memento), l évolution différente des permis de conduire de TEC (permis D) en forte chute continue depuis 1981, passant, de 1980 à 2012 de 40 à 4.7 Kpermis;
    et des camions (permis C +EC) en légère hausse continue de 1982 à 89, puis de très légères baisses suivies de légères hausses plus grandes, passant de 33 à 39 Kpermis.

    +6K d un coté, et -35.3K de l autre
    la hausse du transport routier ne compense pas, niveau emplois, la disparition continue des bus, tram et trolley de nos rues.

  15. pedibus

    « Attention au contre-sens historique : ce ne sont pas les américains qui ont inventé le plan urbain en damier tandis que les européens créaient des villes « sur un modèle amibien »… L’inventeur du plan en damier, c’est Hippodamos de Milet (5ème siècle avant JC)… »

    Bien avant d’avoir fini de lire les contributions des uns et des autres au moins un correctif:
    le plan en damier arrive bien avant les Grecs : les cités-états sumériennes ou encore Babylone, dès le début de l’urbanisation, cette dernière démarrant il y a une cinquantaine de siècles. Je tâche de m’appesantir là dessus au cours d’une petite série d’articles que je prépare.

  16. Avatar photoCarfree

    J’ai lu ton long commentaire en deux épisodes jean-Marc, c’est à vrai dire admirablement bien résumé. Tu prétends moins bien connaître la question de l’étalement urbain, mais l’essentiel y est.

    Pour ce qui concerne le jeu d’acteurs, je pense juste qu’il faudrait ajouter le rôle essentiel des Commissions départementales d’aménagement commercial (ex-CDEC) qui statuent sur tous les projets commerciaux de plus de 1 000 m² depuis des décennies.
    Il reste à écrire une Histoire de ces commissions où règne la corruption et les magouilles depuis si longtemps.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_d%C3%A9partementale_d%27am%C3%A9nagement_commercial

    Ces commissions locales pilotées par des élus ont permis l’ouverture de dizaines ou centaines de milliers de m² de surfaces commerciales en périphérie (le long des rocades), asphyxiant le commerce de proximité.

    C’est bien simple, les membres de ces commissions délivraient (délivrent?) les autorisations au plus offrant… Et ce n’est même pas moi qui le dit, mais un gros distributeur comme Leclerc qui l’avoue sur son site internet historique:

    http://www.e-leclerc-histoireetarchives.com/thematiques/l-evolution-du-cadre-legislatif/de-la-loi-royer-a-la-loi-sapin-1969-1993

    Alors bien sûr, on peut dire « c’était avant », maintenant la profession est « sérieuse »… Un peu comme lorsqu’on disait que les magouilles fiscales des ministres, c’était avant Cahuzac jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’un autre ministre, Thévenoud, ne déclare plus ses revenus à l’administration fiscale depuis 3 ans…

  17. Jean-Marc

    Pour compléter :

    sur les T.O.D. : http://vertigo.revues.org/3815

    vu que la moitié du texte est très intéressante, je ne vais pas en faire de copiés/collés

    Juste un, pour nos élus : le 9 :

    « Et lorsque le TOD est accompagné d’outils fiscaux et économiques (comme le Location Efficient Mortgage (hypothèque favorisant une localisation efficiente) ou des éco-taxes), les changements de comportements tant en terme de localisation que de transfert modal de l’auto-solo vers des modes de transport plus viables sont probants. »

    Alors,qu’actuellement, nos élus font encore l inverse :

    le prix des taxes foncières, que ce soit dans les villages péri-urbains (là, vu la taille de leur village, et leur attractivité propre, ils ont une petite excuse), mais -pire- dans les ZCommerciales et ZINdus (et là, AUCUNE excuse), sont moindres qu’en ville… et donc ils poussent à cette dé-densification !


    Sur le cancer
    plusieurs points.. car, malheureusement, en france, nous sommes des champions.. et nos élus et citoyens-consommateurs font tout pour que nous le restions :

    mais aussi

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dépistage_des_cancers_en_médecine_générale#Fréquence_des_cancers
    Classement des cancers les plus fréquents, en france :
    Prévalence décroissante des cancers tous genres confondus :

    Femme (48% morts par cancer en Fr)
    1. sein
    2. prostate
    3. cancer colorectal

    Homme (62% morts par cancer en Fr)
    1. prostate
    2. cancer du poumon
    3. cancer colorectal

    le sein ou la prostate, selon votre sexe, sera votre plus forte proba de cancer

    de façon générale, pour tous cancers, on trouve les perturbateurs endocriniens comme facteurs aggravants, voire déclencheurs

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer#Risques_dits_ « environnementaux »

    Perturbateurs endocriniens : Mimant les hormones naturelles, certains sont fortement soupçonnées d’initier des cancers dits « dépendants des hormones » (par exemple, le cancer du sein) ; la perturbation peut se produire in utero et donner par exemple des cancers du testicule, ou d’autres types de cancers susceptibles d’être induits

    C est vrai pour le sein, et pour la prostate…
    ce n est pas pour, rien, si la prostate réussit quand même à être 2eme chez la femme FRANÇAISE, mais je reviendrai sur la spécificité française…)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_sein#Polluants_et_autres_perturbateurs_endocriniens
    « Ces produits innombrables (les plus connus étant le DES, le DDT, le Bisphénol A et les dioxines), de sources variées (pesticides, produits chimiques industriels, plastiques et plastifiants, carburants et autres produits chimiques omniprésents dans l’environnement) »

    3 sources principales des perturbateurs endocriniens, dans notre environnement, dans NOS CORPS, liste en vrac, NON classée, ni croissante, ni décroisante (celà va dépendre de l environnement et des pratiques de chacun) :

    1- les plastifiants (et plastique, car ils utilisent des plastifiants), tels que le Bisphénol A et les Phtalates,
    2- pesticidices et produits phyto-sanitaires
    3- carburants, plus particulièrement diesel (NOx), avec ou sans FaP.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_de_la_prostate#Fréquence

    « Les taux de ce cancer varient considérablement de par le monde. Il est moins répandu en Asie du Sud et en Extrême-Orient, plus commun en Europe et encore plus aux États-Unis. »

    USA, pays roi des supermarchés, avec la france,
    pays roi de la bouffe indus au pesticides, et des grandes plaines d agriculture indus,
    et enfin, c.f. la comparaison florence/atlanta, pays roi de l UTISATION de la voiture = du temps passé par, ses citoyens, dans l habitacle pollué des voitures.

    => maxi P.E. chez eux, maxi cancer prostate chez eux..

    monde :
    « C’est le deuxième type de cancer le plus commun chez l’homme, après le cancer du poumon »
    (cancer du fumeur essentiellement)
    france :
    prostate = 1er cancer de l homme en FRANCE
    (Youpi, on meurt moins du cancer des poumons chez nous… que du cancer de P.E… pour lesquels on peut plus difficilement agir qu’en « simplement » arrêtant de fumer)

    Attention, sur la comparaison asie/afrique et europe/amérique du Nord :
    à part le japon, l australie et qq autres pays,
    les stats médicales de certains PDV sont sans doute trop bonnes :
    il manque des dépistages, dont des cancers non diagnostiqués + les gens sont parfois morts trop jeunes pour avoir atteins l âge où ces cancers se seraient développés…
    Ainsi, on estime que même aux USA, les cancers sont sous-diagnostiqués (par absence de sécu sociale) chez le 1/3 le plus pauvre de la population.
    MAIS, au japon, pays asiatique et à bonne couverture médicale, on a cependant des chiffres meilleurs qu’en france, coté cancer sein et prostate.

    – les cancers en france –
    On a une spécificité :
    wikipedia cancer de la prostate :

    « , c’est en France le cancer dont le taux d’incidence a le plus augmenté de 1980 à 2005 (+6,3 %), avec une augmentation annuelle encore accrue de 2000 à 2005 (+8,5 %). Il explique à lui seul environ 70 % de l’augmentation totale du cancer chez l’homme en France sur ces 25 dernières années. »

    de même pour le cancer du sein :
    dans ces 2 cancers, particulièrement sensibles aux P.E., nous sommes les champions d europe, et sur le podium mondial.
    Comment fait-on pour être aussi bon?

    L espagne est aussi une grande puissance agricole, qui utilise PLEIN de phyto-sanitaires.
    Elles a même droit à des dérogations spécifiques :
    certains produits, sont interdits PARTOUT en dans l U.E., SAUF en espagne !

    Oui… mais la france est AUSSI une grande puissance viticole NON bio :

    le raisin est LE produit au monde qui reçoit le plus de traitements (loin devant les fraises puis les asperges)

    25% des phyto-sanitaires français sont utilisé sur la vigne… qui représente… 2% des surfaces agricoles utilisés ! ! !

    Ainsi, « grâce » à celà, la france est la championne d europe et 1ere ou 2eme mondiale (selon les critères : à la surface, à la prodution, à..) en utilisation de phyto-sanitaires.

    Autre spécificité française :
    1ere en europe pour les supermarchés et en concurrence avec les USA pour la 1ere place mondiale,
    ces lieux de bouffe indus aux phyto-sanitaires standardisés + sous film ou emballages plastique + chez qui on se rend en voiture => celà permet de cumuler les 3 facteurs majeurs de risques d’exposition au P.E. …

    Autre particularité spécifiquement française :
    du fait du choix politique de nucléaire, on s est trouvé, en france, dans les années 60, avec un surplus de fioul qu’on n avait pas besoin de brûler dans nos centrales thermiques
    => on a aidé, sous argent public (argent réel, mais qui n est pas pris en compte, dans les dépenses du nucléaire… pas plus que le coût de la guerre au mali/niger), avec NOTRE argent, « nos » construteurs, à concevoir des voitures capables de rouler avec des moteurs de camions et de tracteur, mais à taille réduite
    (actuellement, on refait pareil : c est encore grâce à NOS sous, que « nos » contructeurs privés se font payer LEUR recherches sur la voiture élec..)

    On peut tjrs se demander la pertinence de tel ou tel projet, mais il faut bien constater qq chose :
    la politique, la planification, l investissement public, sur le moyen-long terme, celà marche :

    Quand on met de l argent public, en très grande quantité, pendant des années, dans un projet (privé) => succès TOTAL :
    70% des voitures neuves, en france, sont vendues en diesel, et plus de 60% du parc d auto roulant sont des diesels = DEUX RECORDs MONDIAUX très loin devant tous les autres pays au monde !

    Hors, tout le monde sait, même l ADEME, que l essence est moins pire que le diesel, niveau cancers :

    http://www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/deplacements/choisir-voiture-adopter-lecoconduite/bien-choisir-voiture-deux-roues
    « les moteurs à essence émettent MOINS d’oxydes d’azote »
    les NOx, donc le NO²

    Hors, ces oxydes d azotes, sont les principaux agents cancérigènes du transport routier,
    (c.f. http://carfree.fr/index.php/2010/10/09/les-constructeurs-automobiles-luttent-contre-le-cancer-du-sein-a-leur-maniere )

    Ainsi,
    la france à 4 spécificités :

    – les supermarchés
    – l agriculture – viticulture aux phyto-sanitaires
    – le diesel
    – l industrie agro-industrielle, 1 des premières industries françaises

    N.B.
    Pour l agriculture, il faut encore remercier les supermarchés…
    qui poussent les agri à produire tjrs plus, mais le moins cher possible (la qualité, dont la qualité sanitaire et gustatives n ont aucuns intérêt : il faut vendre : si l acheteur jette le produit, après, où ne l aime pas, si bien qu’il va acheter un plat préparé, celà ne gène pas le supermarché, au contraire) pour alimenter leur centrales, des produits résistant longtemps dans les cagettes, donc à peau dure, avec plein de phyto, pour ne pas pourrir en 1 semaine)

    Sur le complexe agro-industriel :

    La france, championne de la gastronômie, dans l imaginaire de ses coitoyens,
    est SURTOUT la championne de METRO et de la bouffe industrielle en conserve et -surtout- sous vide, sous film plastique (Bisphénol A) aux phyto-sanitaires, vendu dans tous les restaurants et de plus en plus, dans les cantines des écoles et entreprises (sadexho : la loi OBLIGE a avoir des produits indus « contrôlables », pleins de phtyo et emballés aux plastifiants, plutôt que des produits frais, dont on ne sait pas trop bien ce qu’ils peuvent contenir : un vers/une larve de mouche, une peu de terre, voire une feuille d’une plante !).


    Par où commencer ?!

    4 problèmes spécifiquement français, explique notre place de leader des cancers du sein et de la prostate en europe, et de places sur le podium au niveau mondial :

    – les supermarchés
    – l agriculture – viticulture aux phyto-sanitaires
    – le diesel
    – l industrie agro-industrielle

    les solutions en découlent directement :

    – les supermarchés :
    Ne JAMAIS y mettre les pieds :

    les produits, sont moins bons pour la santé,
    et, en dehors de leurs P.E.,
    ils ont une recette, une composition mauvaise
    (trop de sucres, de sucres rapides, de produits rapidement digestibles, trop d édulcorants de synthèse (en particulier dans les boissons industrielles et les gommes à mâcher); trop de sels, trop de conservateurs et colorants)
    => ils créent des obèses atteins de diabètes de type 2.

    Mais aussi, contrairement à ce qu’imaginent leurs clients,

    ils reviennent chers,
    non seulement par le chômage créé, la pression sur les salaires, et la précarisation forcée,
    nonon, mais pour un veuf retraité misanthrope, ils coûtent cher :

    des bac +5 à bac +8 passent tout leur temps à réfléchir à en augmenter la rentabilité :

    bien que nous soyons tous super intelligents au point de ne jamais céder à la pub (c est bien connut… la pub ne marche pas, c est pour celà qu’elle a totalement disparut il y a 60 ans…)

    venir en se dépêchant le samedi, pour faire ses courses le plus vite possible, fait qu’il y a un déséquilibre entre le vendeur, qui a bien réfléchis, et tendu ses filets, et la proie, l acheteur qui doit mettre vite les produits dans son caddie (dont la mise à dispo et la taille sont des incitations à consommer : ne JAMAIS les prendre : porter ses courses incite à ne pas faire des achats en trop)), pour vite repartir :

    ce n est pas pour rien, si, à l entrée d un supermarché on ne trouve pas les packs d eau (pourtant, 1 000 fois plus chères que l eau potable du robinet, et pleins de plastifiants, comme toutes les boissons en plastiques ou -largement pire- en canette avec un vernis bourré aux plastifiants…),
    ni les packs de bière (sous verre, c est mieux..) ou de lait, c est des « produits d appel »

    NON, on trouve des des chaines hifi, ordi, des cafetières hors de prix, des tondeuses, perceuses et autres piscines gonflables ou salons de jardin :
    que de l inutile à très fortes marges bénéficiaires, que l acheteur n a PAS prévu d acheter. et… qu’il ne va pas acheter.

    Enfin… pas aujourd’hui
    ni la semaine prochaine…
    ni celle d après…
    mais il aura TJRS la tentation sous les yeux…

    Mais, cette vitrine permanente, fait que, statistiquement, sur l année, il va céder (de même, les produits en gondole au niveau de la caisse ont aussi des marges plus fortes.. et servent aussi à la tentation)

    il va céder… même s’il ne cède pas à ces produits hors de prix : il va compenser sa frustration sur les yaourts à la chantilly plutôt que les yaourts nature, sur les boissons indus, plutôt que sur l eau du robinet.

    Si bien que, statistiquement, il dépensent plus.
    [le supermarché le pire : IKEA : entièrement pensé pour qu’on soit frustré, de n avoir pas cédé à la nouvelle salle à manger ou au nouveau salon… si bien qu’on compense sa frustration en s accordant un « petit » écart de rien du tout : les bougies parfumées, tout à la fin du magasin, sont LE produit à plus forte marge, et le plus vende d IKEA :
    une bougie à la valine, qui permet de se prendre un cancer du fumeur, sans être fumeur, qui ne sert à rien sauf à faire tourner la tête, et que personne n achèterai autrement, est LE succès financier d IKEA (ainsi que le petit tabouret d appoint tout merdique, à siège rond, qui se plie en 2 dès qu’on s assoie un peu de travers dessus]

    2 – l agriculture – viticulture aux phyto-sanitaires

    consommer bio en priorité
    viticulture et culture de raisin :
    n acheter QUE des raisins ou vin bio,
    et préférer la bière (même non bio), au vin non bio

    (ce qui permet de faire des économies :
    les bonnes bières indus étant bien moins chères que les bon vin…
    mais on peut aussi, sans problème, acheter des bonnes bières bio, moins chères que du bon vin aux raisins NON bio… auquel on a rajouté, dans la bouteille, pleins de sulfites…)

    3- le diesel

    ne pas acheter de diesel,
    mais, aussi, rouler le moins possible en voiture, diesel ou non :
    les essences sont moins pires, mais ne sont pas bonnes pour la santé de leurs chauffeurs et passagers.
    (ni bonnes pour leur santé : sédentarité, obésité,…)

    Par ex, essayer d aller une fois tous les 15 jours
    (quand il fait beau, qu’on est en avance, et qu’on n a pas de sac, laissé au boulot la veille)
    à son boulot/aux courses en vélo (ou TEC)

    4- l industrie agro-industrielle

    préférer ne pas manger à la cantine, SAUF si c est une cantine recevant des produits bruts (pdt, carottes,…)

    préférer ne pas manger au restau… sauf les 1% ou 2% de restau faisant certains produits eux-même

    préférer acheter des produits simples, comme un pot de fromage blanc de 500gr, plutôt qu’un produit complexe, à la liste des ingrédients interminable et incompréhensible à un non-chimiste.

    N.B. comment reconnaitre un restau où on peut mettre les pieds.. et ceux à fuir :

    – les chaînes de restau, forcément, les produits sont surtout sous vides et en conserve (steak sous films plastiques de mac doc, mais toutes les chaines font pareil ou pire : buffalo grill, courtepaille, léon de bruxelle,…)

    – NE pas prendre de désert : le fondant au chocolat, est le même partout… vive Metro…
    si parfois, le plat principal est fait maison, ce n est quasi jamais le cas des déserts (sauf exception = relation avec le pâtissier (ou boulanger) du coin de la rue,mais c est souvent spécifié, alors).
    La glace est forcément industrielle

    – ne pas entrer dans un restau qui propose plus de 5 entrées, 3 plats et 5 déserts :
    plus la liste est longue, plus on est CERTAINS que c est du sous vide (ou de la conserve) :

    ils ne peuvent pas se permettre de jeter les 9/10 de leurs produits frais achetés chaque soir, car personne n a pris de « poulet du chef » depuis 2 jours…

    et ils n ont pas 10 personnes en cuisine…

    => Un plat du jour, 2 ou 3 maxi, sinon, seuls le très haut de gamme hors de prix peu en proposer 4, 5 ou 6 et cependant en faire la majorité.

    (en Italie, le « fait maison » ou son opposé, sont obligatoires à inscrire sur la carte, depuis des années => depuis cette loi, le sous-vide/conserve au restau s’y est effondré !,
    en france, une loi équivalente était en discussion, je ne sais pas où elle en est)

    Voilà, çà, c était pour la france.


    Sinon, si on reprend les pbs de tous,
    les 3 sources de P.E., qq conseils en découlent directement :

    1- les plastifiants (et plastique, car ils utilisent des plastifiants), tels que le Bisphénol A et les Phtalates,
    2- pesticides et produits phyto-sanitaires
    3- carburants, plus particulièrement diesel (NOx), avec ou sans FaP.

    1- solutions :
    – préférer les bocaux en verre (malgré leur couvercle en fer vernis), plutôt que les conserves en métal vernis

    – préférer les boissons sous verre, aux boissons sous plastiques dur (PET, des plastifiants, mais moins que dans un film), et ces plastiques, aux canettes en métal vernis

    – utiliser des biberons en verre, ou d après l interdiction du Bisphénol A dans les bib et tétine,
    pour le bébé, mais aussi comme gourde pour les adulte (ou une gourde en verre, et, -SURTOUT PAS- pour les cyclo-sportifs, le bidon en plastique, plus polluant pour son organisme, que la bouteille d eau en plastique… ou que la bouteille en verre

    – SI l emballage est en plastique, préférer les grands pots, avec une majorité du produits ne touchant pas les bords, aux petits pots
    = préférer les pots de 500gr, aux yaourts de 125 gr, ou -le pire que tout- les poches plastiques à boire (ficello, confipote) ou les petits pots (pots enfants par 6, mais aussi 10cl d’actimel)

    2-
    – bio bio et bio…

    MAIS, si on ne peut pas…

    alors, pour les fruits et légumes :
    BIEN laver, pour enlever ce qui peut rester à la surface,

    mais, SURTOUT, éplucher :
    une partie des phyto passent par l intérieur, transportés par la sève (les graines sont vendues enrobées de phyto, qui passent dans le sol autour de la graine, si bien que les racines vont les ré-absorbés), mais ils restent des traitements extérieurs.

    Ainsi, alors que la peau est la meilleure partie d’une pomme (agents anti-oxydants et vitamines plus nombreux), sur une pomme NON bio, il FAUT l éplucher…

    Petit exemple :
    ce ne sont pas des chimistes, ni des biologistes…
    mais ils ont du goût et/ou ils se sont rendu compte que certaines odeurs d aliments étaient lié à des problèmes de santé :

    http://www.onnouscachetout.com/forum/topic/3231-les-singes-preferent-les-bananes-bio/

    Les singes et tapirs font les difficiles : ils préfèrent le bio :

    Les singes mangent d abord les bananes bio avec la peau,
    puis, s’ils ont encore faim, ils s approchent des bananes indus, mais enlèvent la peau avant de les manger !

    (alors que personne ne leur a expliqué la différence… c est eux qui la remarquent, et qui ont choisi de ne pas manger leur peau)


    un peu de biblio :

    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/05/12/dix-sept-substances-chimiques-favorisant-le-cancer-du-sein-identifiees_4414968_1651302.html#xtor=RSS-3208
    http://www.afp.com/en/news/study-lists-dangerous-chemicals-linked-breast-cancer

    « Cette recherche, publiée lundi 12 mai dans la revue Environmental Health Perspectives,
    confirme également que les produits chimiques qui provoquent des
    tumeurs cancéreuses des glandes mammaires chez les rats, sont également
    liés au cancer du sein chez les humains.

    Dans la liste de 17 substances cancérigènes hautement prioritaires figurent des produits chimiques présents dans l’essence, le gasoil et autres substances d’échappement des véhicules, ainsi que des ignifuges, des textiles antitaches, des dissolvants, des décapants à peinture et des dérivés de désinfectants utilisés dans le traitement de l’eau potable ». (des dérivés chlorés, logiquement)

    sur le diesel,
    et les particules fines, dont les pires, les plus fines :

    http://ehp.niehs.nih.gov/1307568/
    Associations of Fine Particulate Matter Species with Mortality in the United States

    mais aussi
    Shared Burden: Public Health Impact of Nine Environmental Pollutants in Europe

    http://ehp.niehs.nih.gov/122-A136/
    Hänninen and colleagues concluded that about 3–7% of the total annual disease burden across all six countries could be associated with these nine environmental exposures. PM2.5 was the environmental risk factor with the highest public health significance, accounting for 68% of the total estimated health impacts. Secondhand smoke and traffic noise tied for second place, each estimated to account for 8% of the environmental disease burden, while radon accounted for an estimated 7% ».

    Sur les sources de maladies, les P.E., et leurs incidences :

    http://www.liberation.fr/terre/2013/12/12/les-maladies-chroniques-la-nouvelle-crise-ecologique_966083?xtor=rss-450

    Les maladies chroniques, ont remplacées les maladies infectieuses dans les causes de morts, en occident.
    Ces maladies infestieuses sont les ex-principales causes de morts, avant le tout-à-l égout, l eau courante et le savon après les WC, et les WC (même secs)

    (car malgré l action non négligeable de la pénicilline et autres antibiotiques, et de la stérilisation/asepsie (qui a évité qu’on ne meure en se faisant soigné… malgré la persistance des maladies nosocomiales dans les grands centres médicaux, plus ils sont grands), la médecine à jouer un rôle moins important que la prophylaxie, que l hygiène de vie et que l urbanisme).

    Ce qu’il dit n’est pas mal du tout…
    SAUF qu’il est trop optimiste
    + bien qu’il cite « pesticides » et « plastiques », il réussit l exploit incroyable, à ne pas dire, une seule fois :

    « étalage urbain, auto-voiture, diesel, supermarché » ni l autre coté : « densification, vélo-bicyclette, bio paysan ».

    => cacher les problèmes, et ne pas apporter de solution tout en étant optimiste sur leur mise en applications… je me demande bien comment il espère que les choses vont pouvoir aller dans le bon sens…

    en disant, en sautillant tel un cabris, « cancer cancer, cancer », ou « diabete, diabete, diabete », celà les fait chuter?

    Dernier point, rien à voir :

    le lien du ministère du développement durable :
    http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-densemble/1869/873/memento-statistiques-transports.html

    Partie 2 onglet 2.9.5 :

    Morts par type de « véhicule » en france
    [auto conducteur, auto passager, piéton, vélo, 50cc, moto , autres (TEC+ cavaliers + VU)]

    J ai comparé 2011 à 2002 (les années extrêmes) en france et dans 9 autres pays de l UE

    résultats :

    A part 2 chiffres, pas de grandes différences :

    parfois, des hausses dans un pays, des baisses dans un autre

    (cycles, piétons, cyclomoteurs, ex : -7.6 morts cyclo esp. et +3.4 aux pays-bas)

    cependant, en moyenne :
    légère hausse morts piétons (+2 à +3% surtout)
    légère hausse morts cycles (1.5 à +4.5 surtout)
    +/- stabilité morts cyclo-50cc (-3.5 à +3.5)
    hausse morts moto (2 à 10, avec +6 en france)

    Mais voilà LES DEUX POINTS ESSENTIELS de la comparaison 2011/2002 :

    – morts de passagers auto : -16 à -22% des morts de la route surtout (-18% en france)

    – morts des conducteurs auto :
    +7 à +20 surtout ,+6.5 pour la france, même les pays-bas font moins bien que nous* (+7.8) MAIS la suisse et la suède sont les seules à améliorer cette stat., resp., -3 et -1.8%)

    * par contre, ils font mieux sur la chute de nombre de passagers…
    mais, de toute façon, là, c est sur 100 morts,
    donc celà montre l arbitrage des pratiques et politiques différentes, pas une chute générale du nombre de morts totaux.

    Résultat :
    baisse du nombre de morts de passagers MAIS hausse du nombre de morts de conducteurs :

    2 points expliquant cette baisse :

    la chute du nombre moyen de personne par voiture se poursuit, depuis plus de 50 ans (on est passé à 1.5, 1.4, puis 1.3, puis 1.2, et on arrive même, aux USA, à 1.1)

    donc, s’il n y a plus de passagers,
    si chacun à SA voiture, au lieu qu’il y ait une voiture par foyer,
    alors, les accidents impliquent surtout une personne
    (+ parfois, 1, venant d ailleurs)

    une moindre mort des passagers en cas d accidents peu aussi venir de :
    – les différentes campagnes pour le port de la ceinture à l arrière, pour les sièges auto à l arrière, mais aussi, la généralisation de l airbag à l avant, coté passager (ils était d abord, initialement, placé que du coté conducteur, dans le volant) peuvent aussi l expliquer.

    Maintenant.. l EXPLOSION , sur 9 ans, dans 8 pays sur 10, du nombre de morts de conducteurs auto (moyenne +9.6, malgré la suède et la suisse, pris dans ces calculs) :

    celà montre bien, (comme les rares études le montre… contrairement aux études sur la ceinture 3 points et l airbags, qui, eux, sont VRAIMENT efficaces) que les nouveaux équipements (GPS, ABS et autres EXZ et ETY) ne permettent pas d éviter et de réduire l impact des accidents, bien au contraire :

    2 voitures, un 2CV sans abs, et une berline moderne plein d électronique :
    la 2CV « danse » dans les virages, dès 60km, et on ne PEUT pas aller au delà de 90 km/h
    => quand on a un accident, c est maxi à 90km/h,
    mais, sur une route sinueuse, on va rouler prudemment, après avoir subit 3 dérapages => moins de risques, et accident à petite vitesse.

    Sur une voiture plein d électronique de sécurité, l électronique se déclenche sans que celà soit visible
    => on prend le virage trop vite, si bien qu’une aide électronique se déclenche :
    au lieu d avoir un flash rouge inondant le pare-brise, pour qu’on comprenne qu’on a pris le virage trop vite, on n a AUCUN signal à notre mauvaise conduite :

    on CROIT avoir pris le virage avec une courbe et une vitesse adéquat
    => la prochaine fois, on risque de reprendre ce virage à +/- la même vitesse, sur une courbe +/- la même, avec une chaussée qui adhère +/- pareil ;
    suffit d aller un peu plus vite, d avoir une courbe un peu plus pire, ou d avoir une chaussée un peu plus glissante (rosée, pluie, verglas, graviers, terre,..)
    et voilà : l aide électronique ne réussira plus à compenser notre mauvaise conduire = accident,
    mais à une vitesse plus élevée, car on croyait savoir rouler à cette vitesse sur cette route : les repères d alerte (les dérapages incontrôlés, les têtes à queues, ont DISPARUT des voitures électroniques = on croit savoir bien rouler.. jusqu’à l accident mortel…)

    Bien sûr, on peut y voir aussi l explosion de l usage croissant du téléphone (en particulier du SMS : 23 fois plus de risque qu en conduite sans SMS) et du GPS… qui incite à plus écouter sa voix, qu’à tenir compte de son environnement, en véhicules, panneaux, et voies.


    Sur les rues en V, petite add-on :

    en bas, on est dans le ruisseau, duquel on peut nous sortir,

    mais il s agit de rues pavées :
    en haut, on « tient le haut du pavé » : on se tient loin du ruisseau et de ses éclaboussures.

    C est aux pauvres, et aux classes moeynnes, de laisser la place propre de la rue, le haut du pavé, aux plus riches/nobles qui circulent dans les rues :

    « Nos gens », avec des cannes et bâtons, peuvent faire en sorte que l impertinent, qui ne nous laisse pas le haut du pavé, soit contraint de se pousser.

    signification de
    « Je suis tombé par terre, c’est la faute a Voltaire,
    Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau »
    :

    J ai voulu, de façon révolutionnaire, poussé par les lumières, par Voltaire et Rousseau, péter plus au haut que mon cul de trou-du-cul de la société, et me prendre pour qq un de libre.

    => « on » mis à terre, et roué de coups, si bien que je me suis retrouvé la tête dans le ruisseau de la rue, et j ai ainsi ré-intégré ma place dans la société…

  18. pedibus

    Nous avons bien en France quelque chose qui s’apparente au TOD, la loi SRU/Gayssot de 2000, qui prévoit de l’urbanisation le long des TCSP et de la mixité socio fonctionnelle dans le tissu urbain créé.

    Mais il semblerait que pour l’instant on ait fait courir ce TCSP en oubliant l’urbanisation sur un corridor conséquent quant on a respecté les règles : c’est sûrement le travers du fonctionnement intercommunal de la loi Chevènement de 1999, avec le perpétuel donnant donnant entre la périphérie et la commune centre, mais au détriment de cette dernière, qui n’est quasiment jamais irriguée convenablement par les lignes de TCSP :
    c’est pourtant souvent là que se concentrent une bonne part des emplois et des habitants des agglomérations…

Les commentaires sont clos.