10.000 toulousains demandent la gratuité des transports publics

A Toulouse, une pétition sur la gratuité des transports en commun vient de franchir les 10.000 soutiens. Cette pétition est adressée au maire de Toulouse Jean Luc Moudenc et proteste contre la suppression de la gratuité des transports en commun pour les seniors et les chômeurs et aussi contre la suppression du tarif réduit pour les jeunes et étudiants. La pétition demande aussi l’ouverture d’un débat citoyen sur la gratuité des transports en commun pour chaque toulousain.

Jean Luc Moudenc, ne touchez pas à la carte senior, ni à la carte jeune, ni à la gratuité pour les chômeurs!

Depuis près d’un demi siècle, à Toulouse la gratuité des transports en commun pour les seniors, les chômeurs et la carte jeunes et étudiants à 10€ est un fait acquis. A la grande satisfaction de l’ensemble, de la population toulousaine, SMTC-Tisséo effectue chaque jour chaque jour 240 000 déplacements.

Cette politique a changé la vie des toulousain(e)s, le centre ville est devenu piétonnier, et beaucoup plus attractif, de moins en moins de personnes prennent leur voiture pour se déplacer dans notre ville. Toulouse est citée en exemple pour sa convivialité, sa qualité de vie, et son réseau de transport en commun performant et peu coûteux, c’est un atout essentiel de l’attractivité de Toulouse, qui est une des trois villes préférées de nos compatriotes.

Votre prédécesseur a fait réaliser une étude par Tisséo, qui montrait, que la gratuité totale des transports comme à Aubagne, serait possible, car l’accroissement de la mobilité dans l’agglomération toulousaine, générerait des recettes qui compenseraient largement le manque à gagner pour Tisséo, l’expérience de Colommiers contribuera à préciser les conditions à remplir pour passer à la gratuité.

Lire aussi :  Quelques théories de la "ville à pied"

Toulousain(e)s, signez la pétition touche pas à la carte sénior, à la gratuité pour les chômeurs ni à la carte jeune et étudiant, et demandez la gratuité des transports en commun pour chaque toulousaine, et toulousain, ouvrons ainsi un débat citoyen dans nos quartiers et le dialogue avec Jean Luc Moudenc et son équipe…

Collectif des toulousain(e)s pour la gratuité des transports
les habitantes et habitantes du grand Toulouse,
les étudiantes et étudiants,
les seniors,
les chômeurs

https://www.change.org/p/jlmoudenc-ne-touchez-pas-%C3%A0-la-gratuit%C3%A9-pour-les-ch%C3%B4meurs-et-les-seniors-ni-%C3%A0-la-carte-jeune?recruiter=39440652&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

10 commentaires sur “10.000 toulousains demandent la gratuité des transports publics

  1. moimeme

    Toulouse est citée en exemple pour sa convivialité, sa qualité de vie, et son réseau de transport en commun performant et peu coûteux

    C’est une blague? Toulouse a des très (très (très)) loin l’un des réseau de transport en commun le plus indigne de de tout l’Europe, au delà du catastrophique avec des décennies des retards , 8% des déplacements dans agglomération, tramway le moins pratique de france (le plus inutilisé)!

    Par ailleurs, le centre ville n’est pas du tout piétons, à l’exception d’une seule rue (rue Alsace lorraine) ou le trafic est limité (mais pas interdit), quant a la carte jeune à 10€, elle existe que depuis 10 ans (et a pour principale fonction de décourager la population le plus encline à utiliser le vélo à le faire, pour plutôt acheter LA bagnole des que son prix augmente).

    L’urgence absolue est de faire exploser le budget des transport en commun pour cette ville avant qu’elle ne soit complètement bloqué, pas de trouver encore un autre prétexte pour diminuer son financement, qui serait d’autant plus nuisible que les rares transport en commun (le métro fait 2/3 des deplacements) est déjà saturé, et ne pourras de toute façon pas transporter plus de monde.

    Enfin, il faut surtout s’opposer à la 3emes lignes de metro, parallèle à la ligne existante, qui va faire exploser les prix des transport en commun, pour garder stable son nombre d’utilisateur  et a terme réduire la part déjà ridicule des usagers des tec.

  2. Vincent

    J’allais écrire la même chose.

    Deux voyages à Toulouse à vélo m’ont permis de voir que Toulouse n’a rien à envoyer aux autres métropoles françaises : avec toutes ces bagnoles, s’y déplacer à vélo n’a rien de plaisant.

    Les élus continuent à totalement ignorer le vélo comme alternative ou complément aux transports en commun très bon marché et très rapide à mettre en place. Pour eux, ça n’est pas un mode de déplacement : ils ne voient que la voiture et les transports en commun. Exit, donc, la marche et le vélo.

    La bonne nouvelle, c’est qu’ils n’ont de toute façon plus les moyens de faire autrement → le vélo réapparaît en ville malgré toute la mauvaise volonté des élus, parce qu’il ne faut pas être très intelligent pour voir que le vélo est beaucoup plus pratique que de dépendre des (rares) transports en commun et plus économique que la voiture.

  3. Vincent

    s/envoyer/envier/

    Peut-être que ce plug-in WordPress pourra un jour permettre d’éditer ses posts.

  4. pedibus

    En effet les transports publics à Toulouse (9 points de part modale au début des années 2000 dans l’agglo http://epomm.eu/tems/result_city.phtml?city=203&map=1-) c’est loin de la situation lyonnaise (19 points en 2015 http://epomm.eu/tems/result_city.phtml?city=199&map=1 ) ou encore de certaines agglos suisses ou néerlandaises. Pour l’essentiel les investissements ont été engloutis dans deux lignes de mini métro qui réalisent une bonne part du résultat en termes de nombre de voyages (cent millions par an sur un total de cent-soixante-quinze millions*) : autant dire que la couverture territoriale est très imparfaite. Et on recommence la connerie avec une troisième ligne en projet. J’invite la communauté carfriste à aller truster le site de PSS sur le sujet, où une contradiction serait la bienvenue :

    http://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?pid=620092#p620092

    http://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?pid=578186#p578186

    Du fait que les TCSP soient enterrés, à l’exception d’une ligne de tram (deux branches) et d’une ligne de train à horaires cadencés (ligne C), l’automobile squatte la surface de la ville, d’où la portion congrue laissée aux modes actifs…

    Mais surtout les transports urbains y sont gérés d’une drôle de façon, avec un périmètre de gestion qui couvre désormais plus d’une centaine de communes, mais sans intégrer le sud de l’agglo, qui bande à part (intercommunalité de Muret, 120.000 hab).  Donc beaucoup de lignes en périphérie, en concurrence avec l’automobile, sans que soit bien crédible l’offre alternative. Les bus se traînent à une vitesse commerciale moyenne de 17km/h (24km/h à Nantes), ce qui prouve qu’ils n’ont pas la priorité aux feux et ne bénéficient pas systématiquement de couloirs réservés (p. 514, annuaire, cf infra).

    Notons que la part des recettes tarifaires est passée de 28% des recettes totales en 2009 à 25% en 2014 (p. 472, annuaire, cf infra) : encore un petit effort et les recettes du stationnement payant, à étendre à l’ensemble de l’agglo, épaulées par un péage urbain, pourraient largement financer la gratuité et des investissements, lesquels pourraient être autrement plus efficaces en remplaçant le projet de troisième ligne de mini métro par trois ou quatre lignes de tram supplémentaires… Si les élus avaient pris à l’époque le taureau par les cornes – l’automobiliste – ils auraient actuellement un vrai réseau de tram de sept ou huit lignes, mieux encore qu’à strasbourg, Grenoble ou Montpellier, et pourraient même envisager de l’étendre à plus d’une dizaine de lignes :

    autant dire que l’espace public aurait pu être purgé sérieusement de la bagnole, avec autant de prétextes à requalifier l’espace viaire…

    *Annuaire stat des TU à télécharger gratis : http://www.certu-catalogue.fr/transports-collectifs-urbains-de-province-evolution-2009-2014-annuaire-statistique.html

     

     

  5. jérem

    je suis toulousain et je comprend pas comment on arrive encore a vouloir se déplacer en voiture en centre ville avec le vélooze et ses stations tout les 50m. Le vélo en ville est l’unique solution pour désengorger la ville. Mais temps que les mentalités ne changeront pas vis à vis du vélo, sa avancera pas. Le truc qui me fait peur avec la gratuité des transports, c’est que cet argent faudra bien le prendre quelque par.

  6. Bernard G.

    @Pedibus,

    Pas pour défendre Toulouse ( je suis Lyonnais 😉 ) mais les transports en commun y ont fait quelques progrès depuis le début des années 2000,  puisque leur part modale atteint maintenant 13 %

  7. pedibus

    Merci Bernard pour cette réactualisation… !

    Je mets en lien l’EMD de 2013:

    https://www.tisseo.fr/sites/default/files/Enquete_menage_deplacement.pdf

    Page 44 du document on peut suivre sur la période 1978-2013 (35ans) l’évolution des parts modales pour les déplacements dans le périmètre du « coeur d’agglomération », lequel semble correspondre à peu près à l’unité urbaine* de Toulouse https://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_urbaine_de_Toulouse

    soit la ville centre entourée de deux couronnes de communes, avec les évolutions suivantes :

    bagnole : 48% (1978) – 62% (2004) – 56% (2013) : soit 6 points de moins en 9 ans,  mais bien au-delà du chiffre de 1978…

    Marche : un effondrement entre 1978 et 1990, en passant de 32% à 20%, puis une constante reprise depuis, mais avec une très faible dynamique, pour n’atteindre que 24% en 2013 ;

    TC : 8% (1978) – 8% (2004) – 13% (2013) : soit 5 points de plus en 9 ans,  après une longue période de stabilité depuis 1978…

    Vélo : une érosion constante depuis 1978, avec 4% cette année-là pour atteindre… 1% en 2013…

     

     

    * Définition INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1501

  8. pedibus

    oui Hdkw, tout à fait OK avec toi : à Toulouse ils sont complètement technocentrés…

    ils utilisent une technique coûteuse, mais désormais banale de transport urbain automatique, pour bluffer l’observateur extérieur, en consolidant l’image d’une ville aux activités centrées sur la technique, dont l’assemblage des zincs…

    le hic c’est que la demande potentielle de déplacements alternatifs à la bagnole ne sera jamais satisfaite correctement avec cette solution :

    comme tu le dis si bien c’est cinq à sept fois le prix du tram, sans de plus avoir l’opportunité de requalifier l’espace en surface, pour dégager la bagnole, tant en stationnement qu’en circulation…

    quant aux caméras vidéos, et la politique sécuritaire technophile de la ville qui voit l’avenir en rose – avant d’être la capitale d’une nouvelle ceinture de rouille, quand les Chinois feront du zinc et du vroum vroum bien moins cher et aussi chiadé techniquement… – « l’affaire Mérat » n’est peut être pas étrangère à la crise paranoïaque actuelle :

    s’enfermer alors dans sa caisse à pétoire à roulettes est alors le compliment idéal de cette entreprise du franchissement du mur du çon…

     

    pas boaaa du tout…

  9. pedibus

    bon c’est foutu, le coup est parti…

    je voulais dire :

    « s’enfermer alors dans sa caisse à pétoire à roulettes est alors le complément idéal de cette entreprise de franchissement du mur du çon… »

     

    boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

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