Bruxelles roule à 30 km/heure

L’idée n’est pas révolutionnaire. De nombreuses villes en Europe sont déjà en zone 30, depuis Berlin à Madrid, où 80% du réseau est déjà en « zone 30 ». C’est désormais aussi le cas depuis le 1er janvier 2021 à Bruxelles en Belgique…

Le 1er janvier 2021, rouler à maximum 30 km/heure dans les rues de la capitale belge devient la règle générale. Les exceptions : sur certains grands axes, la vitesse est limitée à 50 ou 70 km/h. Inversement, dans les zones de rencontre, la vitesse autorisée demeure à 20 km/h. Au total, ce sont quand même 85% des axes routiers bruxellois qui sont concernés par le passage au 30 km/heure.

La Ville 30, c’est potentiellement moins d’accidents de circulation, avec toutes leurs conséquences dramatiques. Chaque année, à Bruxelles, on déplore actuellement 50 tués et blessés graves lors d’accidents liés à la vitesse. Selon Elke Van den Brandt, ministre de la Mobilité en Région bruxelloise, « on perd beaucoup de vies sur nos routes chaque année. On a un objectif de 0 décès dans le trafic d’ici 2030 alors il faut prendre des mesures. Une voiture qui roule à 30 à l’heure va être impliquée dans moins d’accidents et moins d’accidents graves. Une voiture qui roule à 50 km/h a quatre fois plus de chances de tuer un piéton quand il y a un accident qu’une voiture qui roule à 30 km/h. C’est vraiment une question de sauver des vies et d’augmenter la sécurité routière dans la ville. »

La Ville 30 c’est aussi une amélioration de la qualité de vie, moins de bruit. La Ville 30 rend possible une meilleure cohabitation entre les différents usagers sur la route: les piétons, personnes à mobilité réduite, cyclistes, automobilistes… se déplacent en sécurité.

Lire aussi :  La voiture: on n'a rien inventé de mieux pour tuer la ville

Découvrez la carte de la Région de Bruxelles avec les limitations de vitesse qui seront en vigueur pour chaque voirie, tous les bénéfices de la Ville 30 et la réponse à toutes vos questions sur www.ville30.brussels

15 commentaires sur “Bruxelles roule à 30 km/heure

  1. Lydie

    La limitation de vitesse à 30 kms/h est efficace quand elle est accompagnée par une bonne information, pédagogie, sensibilisation des auto-écoles, coercition  etc. Un suivi quotidien du respect de cette mesure reste indispensable. Trop d’initiatives positives prises par les pouvoirs de la ville, de l’état, tombent en désuétudes par l’absence d’une évaluation systématique comprenant les ajustements nécessaires pour adapter au mieux les usages avec un bon taux d’acceptabilité. Sommes nous tous sensibles sur les différents points de la sécurité en fonction de notre vécu et de nos pratiques? Nous évoluons mais restons prudent. Un bon exemple l’obligation du port de la ceinture de sécurité qui donne le délai (40 ans) que les Français ont mis pour l’accepter tous conducteurs confondus avec près de 5% de récalcitrant à ce jour suite à différents ratés dans la mise en place de cette mesure. L’exemple de Bègles qui a tenté la mesure à 30kms/h est malheureusement édifiant par son échec ce qui aurait sans doute pu être évité avec une meilleure préparation étroitement liée à l’environnement et à la population.

  2. vincent

    a quand un développement massif de ces initiatives hélàs trop souvent très locales ?

  3. pedibus

    décréter la « ville pacifiée » à coups de peinture au sol, de panneaux de signalisation ou encore de communication territoriale c’est alléchant…

    contrôler et sanctionner c’est encore mieux, sachant qu’aucun automobiliste ne respecte les limitations de vitesse…

    quant aux motards/scootards je ne vois vraiment pas comment la cosmétique urbaine évoquée pourrait provoquer chez eux un début de commencement de changement de comportement…

  4. JessicaB acc AnDroKtoNe

    @Pedibus, peut être est ce parce que je suis aussi Cycliste, mais je respecte scrupuleusement les limites de vitesses en ville et je dirais à 98/99% sur autre routes. 🙂

  5. pedibus

    bisous Jessica… !

    tu es sans doute l’exception qui confirme la règle…

    si, faute de mieux, je me case dans la police municipale (!!??) ou les ASVP… tu bénéficeras de toute ma mansuétude…

    ça roule ma belle…

  6. JessicaB aka AnDroKtoNe

    Merci Pedibus 🙂

    Ça fait longtemps que je respecte la limitation de vitesse en ville et zone urbaine, (à noter que j’ai 52 ans) par contre ça ne fait que 2 ans et demi que je la respecte « scrupuleusement » ailleurs, auparavant en voiture je la respectais la plupart du temps mais dès que je prenais la moto et que j’avais passé le panneau de « sortie d’agglomération » je « lâchais les chevaux » mais bon tout en restant « raisonnable ».

     

    Bon j’ai vendu la moto en novembre 2018 pour des raisons écologique et depuis c’est total respect des limitations de vitesse,

    il m’arrive de rester derrière des vélos ou des cavaliers un long moment (parfois plus d’un ou deux kilomètre) jusqu’à ce que je puisse doubler en laissant suffisamment d’espace et qu’il y a assez de visibilité en face.

     

    Pourquoi ?

     

    Tout simplement parce que j’aimerai qu’on me respecte ainsi, alors je le fais pour les autres.

    Le savoir vivre est pour moi primordial

    peut être est ce parce que je suis autiste ?

  7. pedibus

    oui Jessica, respecter l’Autre c’est naviguer constamment entre altérité et identité, sortir de soi pour y rentrer de nouveau en se décentrant et en tenant compte de l’extrême fragilité des êtres…

    quid de l’expérience en la matière dès l’instant où l’on est autiste ?

  8. JessicaB aka AnDroKtoNe

    En fait je ne sais pas comment c’est d’être « normal » alors…

    J’habite en colocation avec une amie depuis 15 ans et grâce à elle j’ai beaucoup évolué, elle m’apprend tous les jours à me comporter « normalement ».

    Du moins à interagir de façon « douce » (ou la plus douce possible) avec les autres, alors que naturellement je ne réfléchis pas à mes paroles grâce à elle dorénavant, j’essaie de réfléchir à ce que je vais dire en me demandant comment ça peut être perçu par ceulles que j’ai en face. J’ai beaucoup de mal à faire ça mais je m’y efforce.

    Il y a encore beaucoup de « ratés » mais c’est pas grave, quand elle est là elle me dit ce que j’aurai du faire et ne pas faire et pourquoi, ainsi je comprends mieux pourquoi je dois faire les choses de telle ou telle façon.

    Mais bon, avant que ça rentre dans ma caboche il faut plusieurs essais de situations similaires, il n’empêche que maintenant je ne fais plus certaines erreurs 🙂 et je continue à en faire d’autres parce que malgré tout je « réagis au quart de tour sans réfléchir la plupart du temps » (je suis « brut de décoffrage » comme elle dit ^^ ).

    Le rapport avec le comportement sur la route ?

    Arfff comme tout un chacun je n’aime pas trop les règles/lois qui me contraignent à faire ce que naturellement je trouve embêtant. Et avant de la connaître j’avais tendance à m’en affranchir non pas pour être hors la loi ou parce que je suis rebelle (si je le suis mais c’est un autre débat) mais parce que « c’est ainsi que je fais, c’est ainsi que je ressens les choses et y’a pas de raison (apparente) de faire autrement ».

    Grace à elle je sais pourquoi, je comprends pourquoi, certaines règles/lois sont édictées.

    Comme je n’aime pas (comme tout le monde) qu’on me fasse du mal ou qu’on me méprise ou qu’on ne fasse pas attention à moi, j’ai appris à ne pas faire ce que je n’aime pas qu’on me fasse (mais pour ça ça a été facile c’est assez dans ma nature avec un minimum de réflexion).

    Donc au volant ou au guidon j’ai depuis toujours (1988 date de mon premier permis de conduire (le B), 1997 le C puis le EC et 2009 le A) eu tendance à plutôt respecter le code de la route, hormis les vitesses jusqu’en 2003/2004 et encore j’étais pas une folle de la route mais je pouvais m’autoriser 10 voir 20 ou 30km/h de plus sur voie rapide/autoroute ou route dégagée et uniquement en voiture jamais avec un PL ou un SPL (à une exception près pour le SPL où en 1998 j’ai fait du 120km/h sur l’autoroute pendant peut être une trentaine de km (j’ai honte maintenant) mais j’avais une sacrée pression du patron). Exception aussi à moto où je respectais toujours la vitesse en agglomération mais où je ne la respectais pas souvent en dehors des zones habitées (j’avais une 500cc de 58cv pouvant rouler à 185/190km/h et j’étais rarement en dessous de 110, le plus souvent j’étais entre 100 et 130 sur départementales). Pas bien je sais.

    Comme je l’ai dit précédemment j’ai vendu ma moto en novembre 2018 pour des raisons écologiques, je ne me voyais plus rouler (et donc polluer) juste pour mon plaisir personnel sachant ce que par derrière ça faisait à l’environnement. Comme d’hab je ne veux pas qu’on me le fasse alors je ne le fais pas. Et pourtant l’écologie je pourrais « m’en battre l’œil » ! Ben oui je ne me suis pas reproduite, je n’ai donc pas de descendance et après moi bah je ne laisse personne, mais ce n’est pas mon état d’esprit ce genre de façon de faire. Je m’efforce, au maximum, de réfléchir aux conséquences de mes actes (moins de mes paroles mais j’y travaille). 🙂

    Donc j’ai toujours « relativement » respecté le code de la route et depuis que ma coloc « me recadre », je le respecte encore plus. Davantage qu’elle d’ailleurs car n’oublions pas que je suis autiste et que j’ai un coté « respect des règles intransigeant » surtout si je les trouve justifiées (les règles).

    Par conséquent dorénavant je respecte le code de la route à au moins 98/99% et les très exceptionnelles fois où je ne le fais pas c’est parce que je pense que la limitation de vitesse « incriminée » est complètement absurde. J’ai en tête un endroit où sur une départementale limitée normalement à 80, y’a des endroits elle est limitée à 70 alors que la visibilité permet de voir à plus d’un kilomètre (!!) et que c’est une courbe (pas un virage) qu’on pourrait prendre sans aucun risque à 120km/h, alors je ne ralenti pas le régulateur je laisse à 80 parce que ça me gonfle cette ineptie.

    Depuis février 2019 où j’ai repris le vélo (après 35 ans d’interruption), je fais encore plus gaffe aux cyclistes, et pourtant auparavant j’étais déjà très prévenante avec eulles. Idem pour les piétons et les cavaliers, en fait pour tous les « lents » (ce n’est pas un jugement de ma part, juste une constatation).

    Comme je n’aime pas qu’on me frôle quand je suis à vélo et qu’on me double, je me suis monté mon « écarteur de danger maison ».

    Quoi t’es-ce ? ^^

    Un bâton de randonnée télescopique avec le bout en métal (acheté 5€ chez dkt) que je fixe avec un mini-tendeur sur le haut des haubans du biclou (un tendeur comme ça ça fait une fixation souple mais ferme à la fois et amovible aussi) et je le déplie au deux tiers, en fait il ne dépasse pas de la largeur du rétroviseur qui est sur mon guidon. Il est d’autant plus visible que j’y ai accroché un « Gwen A Du » (le drapeau Breton, je suis Finistérienne).

    Voilà, voilà je suis partie en digression et je ne sais pas si j’ai répondu correctement à la question mais j’ai essayé. 🙂

  9. pedibus

    OK Jessica !

    ton regard sur la mobilité est très riche… de plus multimodale complète dans l’existence… et cette « catégorie » / « qualité » / « situation » autiste qui donne peut-être à voir le monde de façon plus perçante…

    sans doute les exigences professionnelles ou autres actuelles t’obligent-elles à avoir un mode de déplacement motorisé faute d’alternative à long rayon d’action… ? peut-être aussi es-tu réfractaire à l’environnement urbain, au cas où une domiciliation en ville t’épargnerait la motorisation individuelle… ? mais peut-être aussi considères-tu cette motorisation comme une « corporéité augmentée », difficilement négociable s’ il devait s’agir de réduire l’impact des pratiques liées au mode de vie du moment… ?

    @+ sur nos ondes…

  10. JessicaB aka AnDroKtoNe

    Je ne sais pas si je vois les choses de « façon plus perçante » mais ce qui est sur c’est que je les vis (vois) d’une autre manière que les non-autistes.

    Et si en plus j’ajoute que je suis autiste et Intersexe ça ajoute une couche à mon mille-feuille !!!

    Je cumule 😉

    La vie m’a appris, souvent en me collant des baffes énormissimes, que j’étais différente. Ça a longtemps été un calvaire pour moi (les trente premières années de ma vie) et puis petit à petit, l’expérience aidant et aussi les conseils de ma coloc s’ajoutant, j’ai appris que la vie même si elle est souvent merdique est géniale à vivre.

    J’avais l’habitude de dire à propos de la vie (je ne le dis plus mais je le pense toujours), « la vie est une tartine de merde dont on mange un morceau chaque jour, et chez moi l’épaisseur de merde est nettement plus importante ». ^^  Je trouve que ça résume bien ma vie. 🙂
    Attention, je ne cherche pas à « faire pleurer dans les chaumières », non tel n’est pas mon but, j’expose une situation rien de plus.
    Je dis (ou écris) les choses telles que je les ressens/vis, jamais pour me faire plaindre, uniquement pour expliquer, pour faire comprendre.
    Je reste dans l’optique du « verre à moitié plein » et c’est souvent un combat pour m’en persuader car il est plus facile de se plaindre que de positiver, par contre se plaindre ne mène à rien si ce n’est la dépression (c’est du vécu) alors que positiver n’a que des avantages même si au début ça demande plus d’énergie ensuite pour une situation X ça n’en demande plus et ça c’est un confort mental et même physique énorme.
    Pour autant y’a des jours j’ai beaucoup de mal à positiver mais je ne lâche jamais le morceau, c’est mon coté pitbull. ^^

    Mon CV ressemble à un gruyère, enfin non car il est très léger, c’est un gruyère plein de trous. Il y a surtout des trous et presque rien que des trous. Je n’ai jamais su, et ne sais toujours pas, me « vendre ». Que ce soit auprès d’un employeur ou de quiconque. Si on me demande mes défauts, en cherchant beaucoup j’en trouve une quantité non négligeable et si on me demande mes qualités, immanquablement je sèche.
    Comme tout le monde je dois bien avoir des qualités mais je suis incapable de les énumérer.
    Ce que je dis souvent c’est que j’ai une qualité qui est aussi un défaut, je suis franche.
    Franche au point que ça vire à la psychopathie !
    Je ne sais pas dire le contraire de ce que je pense.
    Évidemment pour moi dire ce que je pense est enfantin.
    Par contre, j’ai appris (grâce à ma coloc) à dire une partie de ce que je pense (enfin à essayer ça marche pas souvent), la partie qui est la plus « neutre » ou « positive ».
    Ce que j’ai appris aussi c’est à tenter d’esquiver, de ne pas répondre à la question si je présume (car je ne le ressens pas) qu’une réponse franche serait mal (voir très mal) perçue.
    Ainsi j’ai très rarement réussi à me faire embaucher par des employeurs…
    Et quand je parvenais à décrocher un boulot, rarement je réussissais à le conserver…
    Bah oui c’est pas facile de ne pas dire ce qu’on pense quand on est autiste… Et ça a souvent tourné en « eau de boudin ». ^^
    Du coup j’ai 52 ans et en comptant 16 mois passés dans l’armée de terre, j’ai un peu moins de 6 ans d’expérience professionnelle !
    Le reste du temps ? Bah j’ai galéré grave et je galère (mais moins grave depuis que je suis en coloc). 😀
    Nous sommes le 14 janvier 2021 et dans un peu moins d’un mois ça fera 11 ans que je n’ai pas travaillé ! Que je suis sans interruption au RSA. Heureusement que je suis en coloc sinon je mangerai des cailloux du petit déj au diner… 😉
    J’ai travaillé presque 3 ans dans le transport routier de marchandises, et pour plus de la moitié en SPL. J’en garde 2 vertèbres HS, et si ce n’était besoin une vision très claire du machisme/virilisme dont certains mâle de la gente humaine sont capables.
    Je pense, avec le recul, j’en suis presque sure même que j’ai choisi ce métier car ça me permettait d’être une grande partie du temps seule et ainsi « dans ma bulle ».

    J’aime bien (contrairement à l’immense majorité des autistes) être en contact avec des humains mais « point trop n’en faut ». En effet, je sature vite. Je dirais « quand je veux » uniquement. Rapidement il faut que je me retrouve seule avec moi-même. Ce qu’il y a de bien avec ma coloc c’est que très vite elle a compris que lorsque je restais « dans mon coin », la plupart du temps il ne faut pas me déranger. C’est des moments où je me « ressource » à l’aune de moi-même. Donc parfois elle me parle et si je ne lui réponds pas elle ne se formalise pas, elle retente plus tard.
    De plus comme je suis franche et instinctive, je balance ce que je pense comme ça vient et du coup la plupart du temps c’est « sans fioritures », certainEs n’aiment pas ça et le prennent mal. Sincèrement je m’en fou ! Je suis comme je suis, je fais des efforts et si ce n’est pas suffisant « bah tant pis ».

    Pour situer la « bestiole » je suis un modèle XXL. Je fais 1m76 et dorénavant 107 kgs ! Bon jusqu’à 27 ans pour la même taille je faisais entre 48 et 52 kilos, une brindille et pourtant je « bouffais » comme 4 ! Et jusqu’à 37 ans j’étais sous la barre des 70 kilos. Et même si je suis très grande j’ai pas un muscle ! Ma sœur qui fait 13 cm et 50 kilos de moins que moi me fout immanquablement la pâté quand on chahute !

    J’ai habité dans des quartiers très chauds (aux Mureaux, à Aubervilliers, et même dans une bien moindre mesure (le coté chaud) à Aubusson dans le sud de la Creuse). Immanquablement quand je me retrouvais face à des caïds c’était « folklorique ».
    Et quand j’étions jeune (moins de 19 ans) je me suis retrouvée face à 4 gars pas bien finauds ni même bien intentionnés (aux Mureaux) c’étaient des rebeus, nous étions en 1986, et ils me demandent « t’es pour Le Pen ? » Bien sur ce qu’il ne fallait pas que je réponde je l’ai balancé sans réfléchir « ouai carrément », alors qu’en fait mes idées politiques sont diamétralement opposées au FN/RN ! Ça a du les « scotcher » ils m’ont laissé partir. Quand j’y pense je me dis que j’ai été « tête brulée » mais en fait non je ne suis pas « tête brulée » mais « je suis moi » et si tu attends de moi que je dise quelque chose y’a de fortes probabilités que (et même si ce n’est pas ma façon de penser) je réponde l’inverse.
    J’ai eu plusieurs situations « à risques » dans ma vie du même tonneau que celle que je viens d’évoquer et à chaque fois j’ai réagis/répondu l’inverse de ce qu’il fallait dire.
    Faut pas me chercher, à chaque fois on me trouve. Enfin je me suis un peu calmée avec l’âge et les conseils de ma coloc mais je reste une « écorchée vive » d’autant que j’ai eu une enfance de merde, due en partie à mon autisme bien entendu mais surtout au fait que j’ai eu des parents franchement exceptionnellement nuls. Ce qui ne doit jamais être fais avec un gamin (même normal) bah ils l’ont fait ! On pourrait croire à du « Zola » mais même pas c’est la réalité. J’en rigoles maintenant (un peu jaune souvent tout de même).

    Ah j’allais oublier, ma coloc m’aide beaucoup mais mon psychologue (T R c’est ses initiales) m’aide énormément aussi, grâce à lui j’ai découvert des trucs qui étaient enfouis dans les tréfonds de ma mémoire (traumatique la plupart du temps). Donc sans ma coloc et mon psychologue (qui est un ami que je connais depuis plus de 30 ans), je serais très mal en fait.

    Donc pour en revenir à tes questions @Pedibus ^^ non je n’ai pas de contraintes professionnelles et du coup je ne suis pas obligée d’avoir un véhicule motorisé. Mais d’après mon assistante sociale cette année 2021 sera celle où je devrais me mettre à chercher du travail ! Merci au pestilent macro…. Ce nazillon de l’économie ultra-libérale me débecte. Donc cette année risque d’être pour moi source de nouvelles angoisses car re-travailler me fais franchement peur ! Exemple tout bête, me lever alors qu’il fait encore nuit est un stress monumental pour moi ! Je ne parle pas de me lever « normalement » parce que je n’ai plus sommeil mais me lever au réveil parce que j’ai un « impératif » est une source de stress énorme pour moi.

    De plus pour des raisons écologiques j’ai donc vendu ma moto en novembre 2018 mais au même moment j’ai décidé que je n’utiliserais la voiture de ma coloc que lorsque je n’ai pas moyen de faire autrement. Pourtant elle fonctionne au GPL qui est tout de même le carburant le moins nocif pour l’environnement à l’heure actuelle. Attention je ne dis pas qu’il n’est pas polluant ou qu’il est « vert », non non non mais c’est « le moins pire ». C’est moi qui lui ai fait acheter ce type de motorisation. Depuis toujours je n’ai jamais compris pourquoi on mettait des moteurs de Poids Lourds dans les voitures (moteurs diesels).

    Et même si je venais à être multi-millionnaire (grâce au loto auquel je joue 23€ toutes les 5 semaines), je n’achèterai pas de voiture ! Je ne veux plus « polluer pour mon plaisir ». Je ne veux plus faire des choses qui vont à l’encontre de la santé de notre environnement et donc je souhaite au maximum ne pas utiliser un véhicule motorisé, encore plus s’il est électrique à l’exception des VAE.

    Depuis un peu plus de 8 ans maintenant avec ma coloc nous avons déménagé dans une maison (dans le centre d’un bourg à 22km du centre de Brest), nous sommes aussi à 10 km au nord de Landerneau. Il nous faut donc une voiture car les TeC sont franchement presque inexistants (1 bus le matin, un le soir). Nous avons quitté notre ancien appartement dans le centre de Brest car il était humide (nous avons du jeter des vêtements en tissu et en cuir qui étaient moisis). De plus cet environnement « minéral » est grandement source de stress pour moi. Maintenant dans le bourg où nous habitons nous sommes bien, l’environnement est beaucoup plus reposant et apaisé. Et le fait d’être dans une maison (même si le terrain d’une centaine de mètres carrés est ridiculement petit) est un confort mental énorme à mon goût. Ça a des inconvénients comme d’être obligé de prendre la voiture pour faire certaines choses mais tout de même c’est incomparablement mieux.
    De plus, depuis presque 2 ans maintenant j’essaie de faire des parcours à vélo qu’auparavant je faisais en voiture.

    J’ai longtemps (plus de 35 ans) vu la voiture (ou la moto) comme un moyen d’évasion, comme une part de ma liberté. En ça j’étais bien intoxiquée par la pensée dominante de notre ère de l’homobiliste.

    J’ai toujours eu une fibre écolo, dès 1986 j’y ai été sensibilisée, je venais d’avoir 18 ans et c’était l’époque où nous avons été avertis des dégâts des CFC sur la couche d’ozone. Ce fut mon premier déclic. Puis petit à petit différents évènements sont arrivés qui m’ont fait modifier ma façon de faire et de penser. Jusqu’à cette fin de 2018 où j’ai pris la décision ferme et définitive de me passer au maximum d’un VM (Véhicule Motorisé). Et pourtant la moto était pour moi une Passion qui me tenait depuis mes 10 ans.

    Mais depuis février 2019 je me suis donc remise au vélo (un VAE que je m’étais monté avec un vélo musculaire auquel j’avais ajouté un kit moteur-pédalier Bafang). Car avant monter ce moteur, j’ai essayé en « musculaire » mais au bout de 900 mètres j’ai du rendre les armes, j’étais exténuée et ai mis 3 jours à m’en remettre !!!!!! Grace à ce moteur j’ai parcouru 2640 km entre fin février 2019 et fin novembre 2020 date à laquelle j’ai revendu ce VAE. Depuis il ne me reste plus que des vélos « musculaires », bon aucun n’est en état de rouler. Faut que je m’occupe de RuzHaDu pour pouvoir enfin re-rouler, il faut que je lui monte le système de freinage (facile), la transmission (pas facile du tout à cause du cadre qui est spécial au niveau de la roue arrière, c’est un Octane One Kode), j’ai acheté toutes les pièces séparément.

    Ah tiens faut aussi que je précise que ma condition physique n’a jamais été bonne de ma vie.
    Il fut une époque où elle étais « presque bonne et normale » (entre 12 et 27 ans) mais jamais au point de pouvoir faire 10 bornes à vélo sans m’en ressentir…
    Et l’age avançant, l’inactivité s’ajoutant, l’obésité ce sur-ajoutant… bah c’est pas idéal.
    Entre autre, j’ai failli claquer à 11 mois (déshydratation à 40%) s’ensuivit 2 mois sous perfusions, 6 mois de sanatorium, puis plusieurs mois de ré-éducation. J’ai su marcher à 30 mois. A 6 ans toutes les semaines j’allais chez un spécialiste faire des exercices où je devais marcher sur une ligne peinte au sol sans en sortir, exercice hautement périlleux pour moi. J’ai fini par y arriver avec toujours quelques ratés, ensuite il a fallu que je marche sur une poutre posée au sol et ça je n’y suis jamais parvenue jusqu’au bout (de la poutre) sans me vautrer lamentablement.
    J’ai coutume de dire que je suis « dyslexique des pieds » 😉 .
    J’ai appris (sur un biclou à moitié déglingué) à faire du vélo à 12 ans, ont suivis quelques chutes dont l’une m’a couronné de l’ordre du « trauma crânien »… Ce n’était que le premier, depuis j’en ai ajouté 3 !!!
    Avec mon équilibre, ou plutôt mon manque d’équilibre physique, j’ai réussi à passer le permis moto qui m’a couté le prix d’une moto !!! (ben oui 5400€, pour environ 120 heures quasiment toutes passées sur le parcours lent où il faut faire jouer l’équilibre justement…).
    je l’ai déjà dit j’ai un coté « pitbull » et quand je veux quelque chose je ne lâche pas le morceau.
    Pour autant je ne suis pas teigneuse, je pense être à ranger dans la catégorie des gentilles, juste têtue, entêtée, butée, bornée, quoique non en fait puisque je suis capable de me remettre en question si on me prouve que j’ai tort.
    Dans les années 2010 (je sais plus exactement) j’ai fait un test chez un ORL à propos de mon équilibre.
    J’avais les yeux couverts par un bandeau ne laissant passer le moindre rai de lumière, et il m’a injecté (à faible pression) de l’eau tiède dans les conduits auditifs puis je sais plus ce qu’il a fait mais j’ai été prise de très violentes nausées, il a du arrêter l’examen que je n’ai jamais terminé, il m’a fallu une demi-journée pour que les nausées et mon déséquilibre disparaisse, j’en garde un souvenir terrible. C’est ainsi que j’ai appris que mes problème d’équilibre étaient dus à un gros défaut dans l’oreille interne, irrémédiable. Évidemment avec les 4 traumas crâniens ça n’arrange pas les choses !
    Même à cinquante berges passées il m’arrive de me vautrer toute seule à pied sans raison apparente, c’est rare mais ça arrive…
    Alors tenir sur un deux roues (qu’il soit motorisé ou pas) relève du petit exploit pour moi. 🙂
    Et c’est pour ça que j’évite de me mettre dans des situations auxquelles je n’ai jamais été confrontées de peur de me retrouver le museau par terre et les ratiches éparpillées sur le sol…

    Bon comme d’hab j’ai digressé mais là encore j’espère avoir répondu a tes questions. 🙂

  11. pedibus

    merci Jessica pour cette tartine de vie… qui n’est pas de la tarte… je n’ai pas lâché ma lecture une seule fois malgré la longueur de ton texte : magnétique, passionnant… après ça on aurait facilement tendance à s’en vouloir de ne pas deviner la myriade de singularités qui se cache dans la cohorte de nos contemporains : à bas les statistiques sociologiques, socioéconomiques, psychosociales et tutti quanti j’ai tout de suite envie de dire…

    pour en revenir à ma lubie, c’est-à-dire tout ce qui concerne le domicile et les déplacements, encore définis comme l’habitat et la mobilité, faisant plus ou moins système, je trouve qu’il est bien dommage qu’il soit encore difficile de dénicher dans nos villes des bicoques avec un tout petit carré de jardin… les faubourgs construits au tournant du XXe siècle ou encore les lotissements péricentraux de cette époque en sont farcis… les quartiers correspondants, avec une densité autour de 10.000 habitants par km2, correspondent largement à nos critères actuels « d’écoquartiers » et autre « ville durable », avec l’urbanité en plus… il manque juste un peu de prise de conscience et de volonté politique chez les élus pour prendre pelle et pioche et construire avec les techniques urbanistiques qui ont abouti aux bons résultats :

    alors je suis presque sûr, que si à Brest de tels projets aboutissaient vite, toi et ta coloc seraient comme coq en pâte dans un tel logement, jusqu’à peut-être se passer de bagnole et louvoyer entre tram, marche et vélo, sans que ce soit inutilement casse-gueule toutefois…

    @+ sur nos ondes Jessica

  12. Letard

    Bonjour,

    « Véloter’, « te fietsen » comme cela se dit en  néerlandais, ce qui s’apparente le plus à « se balader en vélo  » ou « se promener à vélo  » en région bruxelloise me semble encore très difficile et dangereux,  malgré « Bruxelles ville 30 ».

    Des automobilistes dépasse trop souvent le 30 km/h dès que cela leur semble possible et, surtout ceux ou celles qui accélèrent en sortant d’une voie publique signalée limitée à moins de 50 km/h.

    Car il faut pas tomber dans le panneau, les voies publiques dites signalées à 50 km/h sont des voies publiques où la limitation de vitesse est signalée à moins de 50 km/h.

    Le cercle rouge qui entoure le 50 indique qu’il est interdit d’atteindre le 50km/h encore moins de la dépasser.

    A votre service.

    Danny dit « Monsieur zone 30 ».

     

     

     

     

  13. pedibus

    oui Danny, sans doute pas plus à Bruxelles que dans une autre ville €uropénne ces fichus panneaux ne servent à autre chose… qu’à tomber dedans dès l’instant où l’on cause « pacification de l’espace public »…

    les institutionnels de la com, du changement dans la continuité ou de la boîte à outils de l’aménagement – mairies, « rue de l’avenir » et autres CEREMA… – ont beau jeu de dire que c’est mieux que rien ou le début du début du premier pas de l’étape préalable, mais tant qu’on ne mettra pas en branle le bon vieux système du triptyque pédagogie-contrôle-sanction on restera toujours au point mort quant au sentiment et à la réalité de l’insécurité dans l’espace public…

    triptyque du reste autant applicable vers nos amis bagnolards qu’en direction des édiles… enjoindre l’Etat à agir en saisissant la justice administrative, dès l’instant où l’on prouve son inaction en matière de  politiques publiques pour corriger et prévenir le réchauffement climatique c’est ouvrir la voie – comme un grand boulevard à deux fois cinq voies – aux actions locales pour obliger par le même moyen les élus à faire le job en matière de stationnement délictueux, limitation de vitesse non respectée, klaxon intempestif, moteur qui tourne à l’arrêt, musique de merde à fond la gamelle et autres pratiques généralisées…

    et la véritable nouveauté ne se trouverait-elle pas là, en train de se former sous nos yeux, bien que trop lentement au vu de l’urgence socio-environnementale… ?

  14. Letard

    Bonjour à tous et toute,

    Je viens vous apporter une triste nouvelle.

    Une cycliste a été fauchée et mortellement blessée sur un pasage pour piétons sur une voie publique située sur l’avenue Albert signalée limitée à maximum 50 km/h dans la région bruxelloise dite ville 30.

    Elle serait morte à son arrivée à l’hôpital ce samedi 21 fevrier 2021 au soir.

    C’est une femme de 30 ans tuée par une automobiliste de 21 ans.

    La ville 30 à zéro tués, c’est déjà raté pour cette année.

    A votre service

    Danny

  15. pedibus

    https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_une-cycliste-tuee-dans-une-collision-avec-une-voiture-a-forest?id=10702483

    coussins berlinois vissables illico + radar de verbalisation + stationnement en chicane pour supprimer la ligne droite enivrante – la drogue la plus prisée de nos amis bagnolards, scootards et motards… – :

    voici le minimum syndical à appliquer dans les jours qui suivent immédiatement un accident mortel impliquant motorisé et utilisateur d’un mode actif de déplacement en milieu urbain…

     

    au moins ce signal pour faire sortir les élus de leur posture performative, ici comme ailleurs…

Les commentaires sont clos.